LE GRAND MAGAL DE TOUBA

Que la paix et la bénédiction d’ALLAH soient sur vous.
Gloire à notre Seigneur, Lui qui nous gratifie de Ses bienfaits à tout moment et à tout instant. Nous Lui prions de les accroître, car les Bienfaits et les Grâces de notre Seigneur sont inépuisables. Le Prophète Mouhammad, sur lequel prient notre Seigneur et Ses Anges, priait notre Seigneur pour qu’Il lui multiplie ses connaissances. En effet il est dit dans le Saint Coran : « ALLAH augmente mes connaissances ». Dans un hadith il dit « Je préfère la mort que de rester un seul jour sans augmenter mes connaissances sur notre Seigneur ».
Plus on connaît DIEU, plus on L’aime et l’amour envers DIEU est le véritable amour.
Que la Bénédiction d’ALLAH soit sur le Prophète Mouhammad, sur sa famille et sur ses compagnons.
Que la Grâce et la Lumière d’ALLAH et Sa Bénédiction soient répandues sur l’âme de Cheikh Ahmadou Bamba (le serviteur privilégié du Prophète), sur ses compagnons et sur tous ceux qui l’ont précédé dans le sentier d’ALLAH.
Nous saluons tous les musulmans, tous les disciples.
Ce présent sermon s’articule autour du Magal de Touba.
C’est Cheikh Ahmadou Bamba qui a donné à cet événement le nom de « Magal » afin de rectifier certains disciples qui commençaient à parler d’une deuxième Tabaski (Aïd El Kabîr ou la fête du mouton), tradition en souvenir du Prophète Ibrahim et de son fils Ismaïl (P.S.E).
En effet, tout homme de Dieu a vécu un jour qui a marqué son histoire, pour y avoir reçu les Bienfaits inépuisables d’ALLAH. C’est ce qui a fait dire au Prophète que parmi les jours et les mois, il y en a certains que notre Seigneur a choisi pour y faire descendre Ses Grâces, Sa Miséricorde et Ses Bienfaits. Le savant, c’est celui qui profite de ces moments. C’est comme la nuit du Maouloud (Gamou) durant laquelle notre Seigneur accorde Ses Grâces à des milliards de personnes, la nuit de la Destinée (Laylatoul Qadr) qui a vu la descente du Coran comme Guidée et Lumière pour tous les Hommes… Il est cependant rare que ces jours marquent l’anniversaire de la disparition d’un homme de Dieu. Mais, le Prophète disait de son jour de disparition : « Mon Seigneur je Te prie de faire du jour de notre rencontre (ma mort) mon meilleur jour ». Car c’est un jour de plaisirs et de joie éternels pour lui.
Cheikhoul Khadim a, toute sa vie durant, lutté pour la cause d’ALLAH. Il a rappelé la voie droite et a restauré le Mouridisme (confrérie).
En effet, le Mouridisme est né avec l’humanité (depuis Adam). En ce temps là, il y avait deux sortes de mourides (aspirants) qui existeront tant que dureront la terre et les Hommes. Il s’agit de celui qui aspire à ALLAH et celui qui ne fait que suivre ses propres passions.
Lorsque l’un des fils d’Adam a tué son frère à cause de l’amour de la vie, ALLAH a désigné Adam comme Prophète et Messager chargé de la mission d’indiquer aux hommes la voie juste et les aider à se détourner de la vie et à tendre vers Dieu. Car, la vie présente est très éphémère tandis que la vie future est éternelle.
Tous les Prophètes (P.S.E) ont répété le même message. Ils dirent à leur peuple : « Tout homme qui suit les recommandations de notre Seigneur recevra Ses Grâces et Ses Bénédictions. Par contre, celui qui s’en détourne sera châtié durement.  Voila le chemin qui mène au Paradis, suivez le ; voila le chemin qui mène en Enfer, détournez vous-en! » Les doués de raison suivent leurs conseils et les égarés s’en détournent, préférant suivre leurs propres passions aidés en cela par Satan le lapidé. Après la mort d’Adam, son fils Sihsa sera, lui aussi, désigné comme Prophète. Il recevra le Livre et aura pour mission de rappeler les enseignements d’ALLAH. C’est ainsi que le cycle de la prophétie va se poursuivre durant toute l’histoire de l’humanité pour se clôturer avec Mouhammad (P.S.L).
Mais à la mort de chaque Prophète, les hommes retournent à leurs passions et oublient les enseignements du Prophète. Ils oublient vite la mort et se tournent vers la vie. Le Prophète (P.S.L) disait à ce propos : « L’amour de la vie est la porte de tous les vices ». Les Prophètes (P.S.E) dirent aussi : « La vie présente n’est que jouissance temporaire. Vous retournerez tous à votre Seigneur. » Mais, Satan vous embellit cette vie qui est très éphémère. Quelque soit l’importance et la portée du message, à chaque fois l’envoyé d’ALLAH leur tourne le dos, les hommes retournent à leurs anciennes pratiques d’idolâtrie. Et pourtant leurs enseignements sont toujours contenus dans les Livres, mais les gens ne s’en rappellent même pas.
En clôturant le cycle de la prophétie, Mouhammad (P.S.L) a annoncé qu’au début de chaque siècle, notre Seigneur confiera l’Islam à quelqu’un, dans un contexte de dégradation de la foi et de manque d’intérêt que les populations accordent à leur religion. Si nous prenons l’exemple de notre pays, le Sénégal, beaucoup de musulmans préfèrent envoyer leurs enfants à l’école française au détriment de l’apprentissage du Saint Coran. Les deux peuvent même aller ensemble, mais l’apprentissage du Saint Coran doit être la priorité pour tout musulman. Le savoir religieux doit précéder tout autre savoir.

Une suite ininterrompue d’hommes de Dieu va se succéder sur terre depuis la disparition du Prophète (P.S.L). Il peut arriver qu’ils apparaissent en même temps, chacun dans un endroit. Il peut arriver qu’un petit nombre seulement de fidèles les suivent, ceux qui bénéficieront de la Grâce et de le Miséricorde de notre Seigneur (que Sa Grandeur soit exaltée).
C’est dans ce contexte qu’apparut Cheikh Ahmadou Bamba, le serviteur du Prophète. Il reçut les Grâces et les bénédictions de notre Seigneur au vu et au su de tout le monde. Il occupe une place privilégiée parmi les hommes de Dieu qui ont indiqué la voie droite, l’unique qui permet d’accéder à ALLAH.
C’est ainsi qu’il commença à restaurer la voie mouride à Mbacké Kajoor où habitait son père Mame Mor Anta Salli. Ce dernier était le qadi (conseiller juridique) de Lat Joor, enseignant le Coran à coté du roi. A chaque fois que ce dernier avait besoin de lui pour les affaires juridiques, il le faisait appeler. A sa mort, il fut enterré à Dékheulé à coté de Lat Joor.
Dés sa tendre enfance, Cheikh Ahmadou Bamba commença à montrer les signes d’un futur homme de Dieu. A l’age de trente ans, à la mort de son père, il appela tous les fidèles de Mbacké Kajoor à se joindre à sa mission. Certains le suivirent, mais d’autres s’en détournèrent. Après quelques mois, il quitta Mbacké Kajoor pour se rendre à Mbacké Baol, la terre de ses ancêtres, fondé par son grand père Mame Marame Mbacké (père de Mame Mor Anta Salli) originaire du Djolof.
Mame Marame avait un ami du nom de Serigne Malamine Sarr qui habitait dans le Baol. Aux funérailles de ce dernier, tué par le roi (du nom de Cissé), il s’y rendit en compagnie de toute sa cour pour présenter ses condoléances à la famille éplorée. Le roi, ému par la grandeur de cet homme, saisit vite la gravité de sa faute, car il ne pouvait imaginer que la victime pouvait connaître un homme de la dimension de Mame Marame. Afin de réparer son crime, il proposa à Mame Marame un terrain dans son village, ce que ce dernier accepta, d’où aujourd’hui le village de Mbacké Baol. Mais Mame Marame ne s’y s’installa pas. Il le confia à son fils aîné Ibrahima Awa Niang. Ses frères le rejoindront plus tard et progressivement, le village ne fut peuplé que de Mbacké-Mbacké (c’est à dire des gens du nom de Mbacké).
A Mbacké Baol, Serigne Touba poursuivra sa mission de restauration des authentiques valeurs islamiques léguées par le Prophète Mouhammad (P.S.L) qui commençaient à se perdre au sein da la société à cause de la colonisation.
A l’image de tous les Hommes de Dieu, sa noble ambition rencontra vite des résistances venant de partout : d’abord de sa propre famille (certains de ses demi-frères), ensuite de l’élite locale, mais surtout de l’administration coloniale. Les disciples qui l’ont suivi ont été persécutés, pourchassés, torturés et même souvent tués.
Après avoir passé quelques temps à Mbacké Baol, il effectua un court séjour chez les Boussobé (la famille de sa mère) avant de fonder le village de Darou Salam. Ensuite, il fonda Touba où il passera sept ans.
Un jour, alors qu’il effectuait sa retraite spirituelle dans la mosquée de Darou Khoudoss, comme il avait l’habitude de le faire, le Prophète (P.S.L) lui apparut pour lui annoncer les dures épreuves qu’il devrait subir avant d’obtenir ce qu’il cherchait de Dieu. Mais il lui fit savoir que tant qu’il restait à Touba, il ne pourrait les subir, car ce village est sous la protection de notre Seigneur. Alors, il se rendit à Mbacké Baari. Ce village appartenait à l’époque au roi Samba Laobé. Cheikh Ahmadou Bamba s’y installa aux cotés de Ma Abdou Lô et de Ibra Fatim Sarr. L’installation de Serigne Touba à Mbacké Baari va très vite susciter la jalousie et la haine du roi. En effet, Samba Laobé devint de plus en plus impuissant avec la ruée de sa cour vers le Cheikh. Il complota alors contre lui en imitant sa signature dans une lettre qu’il adressa au gouverneur de Saint Louis, le menaçant d’une éventuelle attaque de lui et du marabout. A l’époque Mbacké Baari était un point stratégique, ce qui inquiétèrent les colons.
Face à ces manigances qui s’amplifiaient de jour en jour, et l’installation de Serigne Touba à Mbacké Baari devenant de plus en plus insupportable, l’administration coloniale de Saint Louis le convoqua, pour répondre devant le tribunal à toutes ces accusations portées sur sa personne. En réalité ces accusations n’étaient que des prétextes montés de toutes pièces pour l’arrêter et l’éloigner de ses disciples qui devenaient de plus en plus nombreux. C’est ainsi que l’audience décida de son exil en Afrique équatoriale, au Gabon. C’est donc ce jour du 18 safar qui marque la célébration de l’anniversaire du grand Magal de Touba, symbolisant la victoire de Cheikh Ahmadou Bamba sur ses ennemis.
A son retour, après plus de sept années d’exil, il chercha un mouton à l’occasion du premier anniversaire et l’immola, en guise de reconnaissance à son Seigneur ; ce fut à Ndiareem (Diourbel). Ainsi ce jour de 18 safar devint son propre jour. Il demanda à tous les disciples, où qu’ils puissent se trouver, de le célébrer en immolant du coq au chameau chacun selon ses moyens, afin de rendre grâce à notre Seigneur pour tous les bienfaits qu’IL lui a accordés en ce jour mémorable. Important, ce jour du 18 Safar l’est, d’autant plus que Serigne Touba en dit lui-même que, celui qui le célèbre aura toujours un rang plus élevé sur celui qui ne le fait pas. Aussi, l’anniversaire du 18 safar est ressenti jusqu’au paradis.

Après sa disparition en 1927, son fils aîné Serigne Mouhammadou Moustapha Mbacké perpétua la tradition. C’est durant le califat de Serigne Fallou Mbacké que ce dernier appela pour la première fois à un rassemblement à Touba pour célébrer le Magal.
Le Magal de Touba est un jour de pardon, de grâces, de bienfaits et de miséricorde. C’est en même temps une importante occasion pour rappeler à tous les disciples les enseignements de Serigne Touba. Cependant, il est à constater que dans la plupart des familles maraboutiques, le Magal se réduit simplement au festin et à ce que les disciples leur remettent comme argent (adiya). Serigne Touba a recommandé dans ce jour la lecture attentive du Saint Coran, des prières sur le Prophète (khassaides) et des repas. Aussi, l’exemple de Serigne Touba doit servir de leçon à tous ceux qui viennent à Touba pour célébrer ce jour de 18 Safar. En dépit des multiples contraintes, difficultés, privations…, il ne s’est jamais écarté des recommandations d’ALLAH et s’est toujours démarquer de Ses interdits. Le rappel doit être l’unique préoccupation du guide. Il ne doit en retour s’attendre à quoi que ce soit venant de la part de ses disciples. Sa mission est d’indiquer la voie droite et d’appeler tous les hommes à la suivre. Notons à ce propos que le présent (adiyya) est une obligation pour tout disciple qui rencontre un vrai homme de Dieu, héritier du Prophète (P.S.L) sur tous les plans. On ne doit jamais saluer pareil homme les mains vides. Pour preuve, dans la sourate Moujjadallah, ALLAH dit : « Vous les croyants, avant de vous entretenir sur un quelconque sujet avec le Prophète, donnez lui d’abord de votre bien ». Ceci à juste raison, car le Prophète n’a pas le temps d’aller au marché pour faire du commerce, ni d’aller cultiver dans les champs, du fait de ses multiples sollicitations de la part des musulmans sur des questions religieuses.
Le Magal constitue donc un moment opportun pour les guides religieux pour rappeler à tous les fidèles, sans chercher à plaire à qui que ce soit, les recommandations et les interdits de notre Seigneur. Ceux qui suivront les recommandations de notre Seigneur rencontreront Sa Félicité. Par contre ceux qui s’en détournent rencontreront Sa punition (qu’ALLAH nous en préserve).
Cheikh Ahmadou Bamba avait l’habitude de rappeler aux guides : « les disciples ne sont ni vos propriétés, ni vos esclaves, ni vos propres enfants. Ce sont vos frères et sœurs dans la religion. Que ce qu’ils vous donnent ne vous distrait guère. Ne les égayer non plus en raison de ce qu’ils vous donnent. Rappelez-leur les recommandations de notre Seigneur et Ses interdits. »
Les enseignements de Serigne Touba doivent être revivifiés, à l’occasion du Magal, en insistant sur ce qu’est le Mouridisme.

LA NUIT DE LA DESTINEE (LAYLATOUL QADR)

Chers frères et soeurs en Islam, chers condisciples, que la Paix et la bénédiction de notre Seigneur soient sur vous.

Tout d’abord nous implorons le pardon de notre Seigneur (que Sa Grandeur soit exaltée), Celui qui nous a créé et qui nous donne la force d’agir. C’est LUI qui nous guide et nous donne force et puissance. Nous LUI rendons grâce pour nous avoir inscrit dans la descendance adamique, nous avoir doté d’une intelligence pour discerner le Bien du Mal. Nous rendons grâce à ALLAH (que Sa Grandeur soit exaltée) pour avoir fait de nous des musulmans. Toutes les grâces que nous Lui rendons, doivent nous inciter davantage à suivre Ses recommandations et à nous démarquer de Ses interdits.

Prières encore sur Son Prophète sur lequel, IL dit :

« Nous t’avons envoyé à toute l’humanité» et
« Nous t’avons envoyé comme Miséricorde pour toutes les créatures ».

Le Prophète Mouhammad (P.S.L) est une Miséricorde divine destinée pour toute la création. Cette miséricorde est inépuisable. Les musulmans en jouissent ici-bas et dans l’au-delà. Que la bénédiction et la satisfaction de notre Seigneur soient sur lui.
Satisfaction, lumière et bénédiction de notre Seigneur soient répandues sur l’âme de Cheikh Ahmadou Bamba, le serviteur privilégié du Prophète et sur tous les hommes de Dieu.

Qu’ALLAH donne à tous les musulmans la faculté de mieux comprendre le but et la finalité de leur existence.

Aussi, qu’ALLAH accorde à tous les musulmans l’union autour de la voie qu’IL a tracée pour eux :

« Ô les musulmans, évitez de vous disperser. Soyez tous unis autour de la voie de Dieu. »
C’est pour ainsi inciter chacun d’entre nous à faire des actions susceptibles de rassembler les musulmans autour de la foi, de la bonne parole et de la bonne action. Notre Seigneur (que Sa Grandeur soit exaltée) dit à ce propos :

« Quiconque aune foi sincère en ALLAH tout en étant bienfaisant, a certainement une grande assurance auprès de notre Seigneur ». Que les musulmans craignent ALLAH et Le prient d’échapper à Satan, aux malheurs et angoisses de ce bas monde.

Avant d’entrer dans le vif du sujet, je voudrais préciser que c’est un modeste frère musulman qui communique avec vous. Mais avec l’Aide, Grâces et Bénédictions de notre Seigneur (que Sa Grandeur soit exaltée), il s’efforce de propager l’Islam en vue de raffermir la foi des musulmans et de les inciter à se conformer davantage aux recommandations de notre Seigneur et à se démarquer de Ses interdits.

Que notre Seigneur nous ouvre les cœurs à la compréhension de la Vérité et nous donne la capacité de suivre ce rappel, au nom de son Prophète (P.S.L).
La nuit d’al Qadr ou de la destinée est une tradition dans l’Islam. On peut même dire qu’il n’existe aucun autre événement plus significatif que cette nuit dans l’Islam. C’est pourquoi, le Saint Coran dit :

« C’est la nuit qui vaut plus de mille nuits », équivalent valeurs à quatre vingt trois années au cours desquelles, le musulman mène, sans casse la guerre sainte, jusqu’à trouver la mort. Cette nuit est donc une grâce divine à l’intention de tous les musulmans. Tout musulman doit la préparer par des actes de piété et par des prières nocturnes. On raconte que le Prophète (P.S.L) multipliait ses actes de générosité durant le mois de Ramadan. Il donnait de son bien et de son savoir aux musulmans ainsi que tout ce qui pouvait leur servir.

Un jour, le Prophète (P.S.L) s’entretenait avec ses compagnons, leur  racontant l’histoire d’un brave homme de Dieu qui reçut les grâces divines durant une période de 80 années. Aussitôt, les compagnons du Prophète commencèrent à montrer des signes de sympathie et d’envie à l’égard de cet homme. Notre Seigneur fit descendre cette sourate d’al Qadr pour leur annoncer l’équivalence de ces 80 années de grâces avec une seule nuit qui est la nuit d’al Qadr.

C’est pourquoi, cette nuit doit être recherchée durant toute l’année, particulièrement durant le mois de Ramadan. En effet, celui-ci est rempli de  Miséricorde, de Pardon et de Bénédiction.
Cheikh Ahmadou Bamba (le serviteur du Prophète) a donné des indications concernant la nuit Al Qadr. Ses indications sont tirées de celles de ses prédécesseurs comme Jaylani (qu’ALLAH soit satisfait de lui). Chez les Mourides, cette tradition est toujours respectée. Toutefois, le musulman doit la rechercher dans toutes les nuits du mois de Ramadan en multipliant ses actes de dévotion. Ainsi, il peut être sûr d’avoir célébré la nuit d’al Qadr et d’espérer bénéficier de ses bienfaits.

Le Prophète (P.S.L) a dit :
« Quiconque passe la nuit d’al Qadr en prières en ayant une foi sincère, notre Seigneur lui pardonnera ses péchés antérieurs. » Un autre hadith ajoute « et même futurs ».
Le péché est le plus grand péril pour l’homme dans ce bas monde et dans l’au-delà. C’est pourquoi, ce jour qui offre l’occasion de se faire pardonner ses péchés, mérite une attention toute particulière. Mais au préalable, le musulman doit se doter des habitudes agréées par ALLAH qui seules lui permettent d’acquérir à Ses Bienfaits.

Le Prophète (P.S.L) a dit que notre Seigneur fait passer Ses Bienfaits et Ses bénédictions à travers les mois, les jours et les hommes. Parmi les mois, on peut citer le mois de Rajjab, Chaahaban, Ramadhan, Muharram au cours desquels le musulman doit faire de son mieux pour accéder à leurs bienfaits, car ignorant si le retour de ces mois le trouvera encore en vie.
Parmi les jours et les nuits, il y’a le jour de vendredi, la nuit de vendredi, la nuit d’al Qadr, la nuit du maouloud…

Parmi les Hommes, les Prophètes et les Saints sont sources de bienfaits et de bénédictions de notre Seigneur (que Sa Grandeur soit exaltée).
En résumé toute personne qui vivifie la nuit d’al Qadr, ALLAH lui pardonne ses péchés antérieurs et futurs, raison suffisante pour la vivifier.

LE RETOUR ENVERS DIEU

Présentateur : Bonsoir fidèles amis auditeurs. Nous vous saluons comme toutes les semaines sur les ondes de la radio Lamp Fall FM, 101.7 Dakar, 97.4 Touba. Sur World Space canal 842 et sur Internet www. Africatel. sn radio lamp Fall FM.

Aujourd’hui, nous accueillons sur ce plateau Cheikh Ahmadou MBACKE Maa-Ul Hayaat Ibn Serigne Amdy Moustapha MBACKE Ndiareem. Eduqué par Serigne Saliou MBACKE, il est le guide spirituel de très nombreux disciples. Il est basé à Keur Mbaye Fall. Toute son action est orientée dans la propagation de l’Islam.
Il est accompagné sur ce plateau d’un de ses disciples du nom de Serigne Gora Gaye.
Ce dont nous allons débattre s’articule autour du thème suivant : «  le retour vers Dieu selon les enseignements de Serigne Touba ». Avant d’entrer dans la discussion, je vais laisser Cheikh Ahmadou Mbacké Maa-Ul Hayaat saluer les nombreux musulmans qui nous écoutent en ce moment.
Cheikh Ahmadou Mbacké Maa-Ul Hayaat (l’invité) : Qu’ALLAH nous préserve contre Satan. Au nom d’ALLAH, Le Miséricordieux, Le Très Miséricordieux. Que la paix et la bénédiction de notre Seigneur (Que Sa Grandeur soit exaltée) soient sur son Prophète, le dernier de la lignée prophétique, sur sa famille et sur ses compagnons. Nous remercions notre Seigneur (Que Sa Grandeur soit exaltée). Nous attestons Son Unicité. Lui qui n’a ni commencement, ni fin. IL n’est issu de rien, IL ne ressemble à rien ni à personne de par Sa Forme, Son Etat ou Ses Oeuvres. IL est Le Créateur de tout ce qui existe de par Sa propre volonté, sans l’aide de personne. Prières sur le Prophète, le meilleur des créatures, Mouhammad (P.SL), l’envoyé d’ALLAH.
Que la félicité, la lumière et la bénédiction de notre Seigneur ne cessent de se répandre sur l’âme de Cheikh Ahmadou Bamba son serviteur. Qu’ALLAH accorde une très longue vie et une santé de fer à Serigne Saliou, lui qui nous a éduqué, une référence et un parent pour nous ; pour qu’il achève ses ambitions dans l’Islam et dans le Mouridisme avec assez de bienfaits et de grâces.
Présentateur : Merci à vous aussi Cheikh Ahmadou Mbacké Ma-Ul Hayaat. Que Dieu vous accorde une longue vie et assez de force dans votre noble mission de répandre l’Islam. Je laisse à Gora Gueye saluer lui aussi les auditeurs.

Gora Gueye (un disciple du Cheikh): Tout d’abord je salue mon guide Cheikh Ahmadou Mbacké Maa-Ul Hayaat et le remercie du fond du cœur. Nous saluons aussi tous les musulmans qui nous écoutent en ce moment sur Lamp Fall Fm.
Présentateur: Ma première question Cheikh Ahmadou Mbacké Maa-Ul Hayaat, c’est de savoir l’origine et la signification de votre nom ‘’Maa-ul Hayaat’’.
Cheikh Ahmadou Mbacké Maa-Ul Hayaat : Que la paix soit sur vous. Le surnom de ‘’ Maa-Ul Hayaat’’ est une grâce que notre Seigneur (que Sa Grandeur soit exaltée) a accordée à Serigne Touba, par le biais de Serigne Saliou. C’est quelque chose de sacré (ésotérique) qu’on ne saurait expliquer à travers les ondes d’une radio. Je vous renvoie simplement à la déclaration qu’on avait faite devant Serigne Saliou, qui est tout pour nous. En effet, Notre Seigneur peut tout faire apparaître dans cette voie de Serigne Touba sur laquelle nous nous sommes engagée. En résumé on peut dire que ‘’ Maa-Ul Hayaat’’ est quelqu’un qui propage l’Islam sur terre et qui clarifie la voie mouride. Nous renouvelons à cet effet nos remerciements à l’endroit de notre Seigneur.
Question : Cheikh Ahmadou Mbacké, de nos jours, il y’a une crise de la foi que l’on constate au sein du monde musulman. Existent-il des solutions pour davantage attirer les musulmans vers la voie droite ?
Réponse : Merci Serigne Mor. Pour répondre à cette question, nous nous baserons sur le Saint Coran, la tradition prophétique et les écrits de Serigne Touba. ALLAH, a doté l’homme d’une raison, ce qui la différencie des animaux. Ensuite, LE Créateur envoie des prophètes, des messagers et des Saints pour montrer le chemin qui mène à LUI, depuis Adam jusqu’à Mouhammad (P.S.E) et ceux qui sont venus après lui, c’est-à-dire les Saints (wliu) pour vivifier la tradition prophétique (sunnah) et rappeler à tous les hommes les enseignements du Prophète (P.S.L). Parmi eux, le dernier que nous connaissons est Cheikh Ahmadou Bamba, le fondateur du mouridisme, voie à laquelle nous nous identifions. En effet, la connaissance de ses enseignements est obligatoire pour tout musulman qui aspire être un véritable mouride.
Je commencerai par dire que moi Ahmad Mbacké, je ne suis qu’une modeste personne soumise à la volonté seule de Son Seigneur. Nous sommes venus ici pour tenter de rappeler à tous les musulmans les enseignements du Coran, de la Sunnah et les écrits du Cheikh. Le temps nous fait défaut, mais je suis tenu de répondre à l’invitation de l’Islam. Nous prenons comme exemple, le Prophète Inssa qui à dos d’âne se rendait de contrée en contrée afin de propager la parole de Dieu. Actuellement vu la perte des valeurs morales et éthiques, tout guide est tenu de ne pas cacher la vérité – même si un seul disciple est à son écoute – pour que tout le monde craigne et adore ALLAH, LE Tout Puissant. A cet effet, nous nous referons aux écrits de Serigne Touba. Tout être doué de raison ne doit pas ignorer que la vie d’ici-bas est très éphémère et un jour il retournera vers son Créateur. Et ce retour doit être préparé dans les actes, dans la pensée et la parole. Le croyant ne doit avoir dans son cœur que ce qui est agréé par notre Seigneur.

Par sa langue, il ne doit y dire que de bonnes paroles. Il doit aussi accomplir de  bons actes. En effet, le Cheikh aura raison sur tout disciple qui n’aura pas suivi ses enseignements. Il faut que l’on sache que les Prophètes et les tous les hommes d’ALLAH ne font que transmettre Son message. Ils n’ont pas le monopole de la Vérité. Le prophète Mouhammad a transmis, Serigne Touba aussi a transmis à tous ceux qui l’ont suivi comme il le dit : « J’ai embelli la sunnah du Prophète en le suivant pas à pas.» C’est pourquoi tout mouride doit connaître ses enseignements et les suivre scrupuleusement. Il dit dans ses écrits : « Celui qui se dit mouride, je l’exhorte à suivre ce que je dis ici. Si vous le faites, toutes les grâces et les bienfaits se tourneront vers vous. Si vous ne le faites pas, vous n’échapperez pas aux malheurs et disgrâces qui en découleront. Ne vous opposez jamais à la Chariah  ». En effet, il est obligatoire pour l’homme de commencer par le fiq (la jurisprudence) avant de se lancer dans le soufisme. Il est donc obligatoire pour tout musulman de les allier s’il veut réaliser la récompense escomptée. Pour résumer, la Chariah (la loi) régit l’action de l’homme alors que le soufisme régit les états des âmes.
La première étape est de croire véritablement en Dieu. La foi doit se manifester dans des actes, dans le cœur et dans la parole. Personne ne peut croire à la place d’un autre. « Sache que la foi et l’action constituent les deux moyens pour réaliser le bonheur éternel. Soucie toi de ces deux principes en te débarrassant  de tous les défauts. Reste dans la pureté la plus absolue. Et que personne n’arrive à te dissuader ».
Question : Peut on accéder à la pureté du cœur sans passer par la Sharia ?
Réponse : C’est impossible, c’est comme si on voulait aller dans une ville sans passer par le chemin qui y mène. Il faut impérativement passer par la Sharia pour accéder à la pureté du cœur. Qu’est ce que la pureté du cœur ? C’est  arriver à se débarrasser de l’orgueil, l’ostentation, avoir du plaisir à entendre parler de ses bonnes actions, la diffamation, la calomnie, la mauvaise action… Ce sont des vices qui empêchent l’homme de suivre scrupuleusement les recommandations de notre Seigneur. La Sharia régit les actes visibles et apparents comme la prière, le jeune, l’aumône, le pèlerinage, la zakat, après la déclaration de foi. Ce sont donc les 5 piliers de l’Islam. Si l’individu respecte ces 5 piliers comme indiqués, ils rendent son cœur pur, car tous les actes se répercutent dans le cœur. Si c’est une mauvaise action, elle fait une tache noire dans le cœur et empêche la lumière divine de la pénétrer, car la foi en ALLAH augmente et diminue. Elle augmente dans l’accomplissement des recommandations de notre Seigneur, mais elle diminue dans le péché. Pour voir la différence entre la Sharia et le soufisme, prenons l’exemple du jeûne.
Son sens a été illustré par Chahrâni. Il distingue trois sortes de jeûne :
Le premier c’est le fait de s’abstenir de tout repas et de toute boisson.
Le deuxième, c’est de s’abstenir de tout acte répréhensible.
Le troisième, c’est purifier son cœur. Ce sens est plus élevé. Pour arriver à ce stade, il faut impérativement passer par les deux premiers.
Question : D’après vos explications, on peut dire que c’est ça la voie mouride ?
Réponse : Exactement, mais quelque soit le degré de son ascèse, le disciple doit encore resserrer sa ceinture parce que Satan, la vie et les plaisirs sont toujours à sa poursuite. Ce sont des obstacles dans le chemin qui mène à Dieu.
Question : Peut-on donc faire la différence entre mouride et musulman ?
Réponse : On ne peut pas faire la différence entre mouride et musulman. Le mouride est la substance même de l’Islam. C’est celui qui a décidé d’entrer dans l’Islam pour appliquer tous les principes jusqu’à arriver à une pureté de cœur, pour n’aimer que notre Seigneur. Etre mouride, c’est avoir toutes les bonnes habitudes, les bons comportements, agréés par notre Seigneur. Le Cheikh dit à ce propos : « le mouride, c’est celui dont tous ses désirs et tous ses choix sont orientés en direction de notre Seigneur ». Tel est le comportement que les prophètes et les Saints habituaient leurs compagnons. C’est ce qui permet à l’individu d’avoir la félicité de notre Seigneur et de réussir au Jour du Jugement Dernier. Serigne Touba dit : « Si l’individu n’a autre désir que son Seigneur, il arrivera à LUI et IL le gratifiera des bienfaits présents et futurs ». Donc, nous devons bien comprendre ce qu’est le mouridisme. Ceux qui vivent le soufisme doivent aussi comprendre que ce qu’ils suivent, c’est ce qu’il y’a de plus pur, de plus élevé. Mais aujourd’hui, à y voir de plus prés, il y’a un grand écart entre le vrai soufisme et la manière dont certains le pratiquent. Mais être mouride ce n’est pas facile. Comme le dit le Cheikh, le mouride doit avoir une seule préoccupation: les recommandations de notre Seigneur et l’amour d’ALLAH. Ce comportement doit imprégner son cœur, ses paroles et ses actes. Donc celui qui se dit mouride doit faire une introspection sincère pour mesurer sa démarche par rapport aux recommandations du Cheikh.
Question : Vraiment l’introduction est très claire. Mais malheureusement, le temps qui nous est imparti est très faible par rapport à toutes les questions sur lesquelles nous voudrions votre éclairage.
Actuellement ceux qui se réclament mouride sont très nombreux. Peut-on connaître quels sont les comportements d’un vrai mouride ?

Réponse : Nous nous efforcerons de répondre à cette question en nous basant sur le Coran et les écrits du Cheikh. Dans ses écrits, Serigne Touba parle des comportements qui permettent de distinguer le mouride de celui qui ne l’est pas. Nous devons apprendre à écouter attentivement les dires du Cheikh pour voir si nous appliquons ses conseils ou non. En guise d’exemple, de nombreux mourides s‘émerveillent simplement de Serigne Saliou quand il parle. Ils se laissent emporter par leur étonnement, mais ne prêtent pas attention à ce qu’il dit. Serigne Touba dit : « le comportement d’un mouride c’est de n’aimer que notre Seigneur dans son cœur. Celui qui arrive à ce stade accédera à l’enceinte scellée de Dieu ». Pour ce faire, « le disciple doit avoir un bon guide qui le dirige sur le chemin qui mène à notre Seigneur ». Il est bon que les disciples distinguent le vrai du faux guide. « Tout disciple lié à un vrai guide arrivera à Dieu. Par contre tout autre disciple lié à un faux guide est dans une perte évidente. »
Question : Aujourd’hui, on voit que de nombreux disciples veulent bien connaître le mouridisme et l’appliquer, mais malheureusement ils tombent entre les mains de faux guides qui les dirigent sur une autre voie. Qu’est ce que Serigne Touba dit à propos de cela ?
Réponse : Si nous continuons dans les écrits du Cheikh que j’ai devant moi, tout cela va apparaître clairement. Cheikh Ahmadou Bamba dit : « le guide ne doit avoir qu’un seul souci sur son disciple, c’est de l’aider à purifier son cœur et d’échapper aux piéges de Satan ». Il doit le pousser à faire le rappel (zikr et fikr), à réciter le Coran, à jeûner, à prier, à lire les poèmes de Serigne Touba. Il doit l’entraîner à l’isolement, mais cela ne signifie pas qu’il doit toujours s’enfermer. Le disciple peut être dans son lieu de travail et s’isoler. Pour preuve, dans l’ouvrage ‘’sirâajul talibina’’, on dit que l’isolement à deux niveaux : le premier est une obligation et le second un bienfait. L’obligation c’est de se démarquer de ceux qui suivent leurs propres passions et le bienfait c’est de ne pas fréquenter les milieux suspects. Aussi, le guide doit bien avoir une bonne maîtrise de la voie avant d’y mener son disciple.
En plus de l’isolement, le guide doit habituer son disciple à la faim et au silence. Lors de son voyage nocturne, le Prophète rencontra des hommes qui étaient brûlés par les feux en Enfer. Lorsqu’il demanda à l’ange Gabriel de lui expliquer, ce dernier lui répondit que c’était à cause de leur langue.
Donc tous ces piliers sont obligatoires pour tout disciple qui veut purifier son âme afin d’accéder à l’enceinte scellée de Dieu.
Le guide doit aussi habituer ses disciples à la récitation du Saint Coran, au rappel de Dieu, à la lecture des poèmes de Serigne Touba. Mais tout cela après avoir accompli convenablement les obligations telles que la prière, le jeûne, la zakat, etc. Ainsi, le disciple sera préservé de satan. Il est en effet clair que le guide doit d’abord être sur le chemin, y mettre sa famille et ses disciples
Et ces exhortations, je les commence par moi-même. J’ai l’habitude de dire à tous ceux qui viennent chez moi que si vous ne me voyez plus dans les recommandations de notre Seigneur, allez chercher ailleurs la Vérité. Nous les guides, de même que notre famille, nous devons être les premiers à ne jamais transgresser les recommandations de notre Seigneur. Mais aujourd’hui, nous voyons des guides qui laissent leurs femmes et leurs enfants dans un comportement qui n’est pas agréé par notre Seigneur. Ce qui peut amener le disciple qui ne comprend pas trop, à vouloir imiter ce comportement qu’il peut juger agréé par l’Islam, car le guide ou sa famille l’a adopté. Nous les guides, nous devons être l’image de Serigne Touba où que nous soyons par nos actes et nos paroles qui doivent toujours se conformer aux recommandations divines. Nous ne devons jamais nous soucier de ce que les disciples nous donnent, ou de ce qu’ils disent sur nous. Ce qui doit nous préoccuper, c’est de leur indiquer la voie qui les mène à la félicité d’ALLAH.
Nombreux sont ceux qui pensent que Serigne Touba faisait de quelqu’un un ‘’Cheikh’’ (guide) pour lui faire plaisir. Non ! Quand le Cheikh se trouvait dans une localité ; il les éduquait selon les principes de l’Islam. Ensuite, il change de localité et laisse sur place un de ses disciples pour qu’il continue à éduquer les populations. Et ce disciple porte maintenant le titre de ‘’Cheikh’’.  Si quelqu’un quittait cette localité pour rejoindre Serigne Touba dans sa nouvelle localité, il lui donnait l’ordre de retourner auprès de ce ‘’Cheikh’’ qui avait reçu de lui toutes les prédispositions.      Donc, si tous les ‘’Cheikh’’ avaient compris leur rôle, les populations seraient éduquées suivant les principes de l’Islam, et on aurait même pas besoin de faire ce débat.
Présentateur: Merci pour les réponses très claires. Maintenant je vais donner la parole à un de vos disciples
Intervenant : Merci. Au nom de Dieu, le Miséricordieux, Le Très Miséricordieux. Nous les talibés de Cheikh Ahmadou Mbacké Maa-ul Hayaat, avant notre rencontre avec lui, nous avions d’autres comportements et d’autres désirs. Mais après notre rencontre avec le Cheikh, nous avons senti plus d’amour à l’égard de notre Seigneur, plus de crainte, plus de conviction, plus d’espérance et plus de plaisir à accomplir Ses recommandations. Le Cheikh vivifie le chemin tracé par les Prophètes (P.S.E) selon les enseignements de Cheikh Ahmadou Bamba. Nous comptons l’accompagner dans cette noble entreprise et prions notre Seigneur pour qu’il lui accorde une longue vie et une bonne santé.

   Question : Serigne Ahmad, peut-on savoir qu’est ce que le ‘’tassawouf’’ (le soufisme) ? Doit-il être une leçon de grammaire que l’on doit apprendre et ensuite ranger dans les tiroirs ou doit-elle être appliquée comme principe de vie ?
Réponse : Pour répondre à votre question, nous allons nous baser sur les écrits de Serigne Touba. Dans son poème intitulé Massalik jinaan, il dit que le soufisme a sept (7) chartes :
1°) Le silence sur tout ce qui est inutile.
2°) La faim, car tout ventre plein peut conduire au sommeil et à la débauche.
3°) Eviter l’innovation dans la tradition prophétique.
4°) Le repentir : il ne s’agit pas de dire seulement pardon à ALLAH, mais avoir la ferme conviction de ne plus revenir sur ses pêchés.
5°) La prière nocturne : penser à la solitude dans la tombe et au Jugement Dernier.
6°) L’isolement.
7°) La droiture : c’est le meilleur repère.
Cheikh Yadali a ajouté un huitième pilier qui est la crainte révérencielle en ALLAH.
Donc tout disciple qui rencontre un guide qui a la crainte révérencielle, doit tout faire pour ne jamais se séparer de lui. Tous les prophètes et les hommes de Dieu ont rappelé aux hommes les bons comportements pour qu’ils ne soient plus orgueilleux, calomniateurs, diffamateurs, jaloux, méchants, etc. En effet, si un seul de ces mauvais comportements est dans le cœur du musulman, ses œuvres ne seront jamais acceptées par notre Seigneur.
Avant son exil, Serigne Touba avait appelé tous ses disciples pour leur rappeler ce hadith, rapporté par Mouhaz ibn Jabal. Le hadith se trouve à la fin de l’ouvrage Massalik jinaan. Le Prophète (P.S.L) disait à Mouhaz que notre Seigneur avant de créer toute chose avait créé sept anges chacun placé devant la porte d’un ciel jusqu’au septième. Si l’individu fait une action, elle se transforme en lumière pour monter vers LUI. L’acte ne traverse jamais une porte du ciel sans que l’ange n’ait déjà vérifié s’il est exempt d’un des sept vices comme l’orgueil, l’ostentation, la calomnie, la diffamation, la méchanceté, le mensonge, avoir du plaisir à entendre parler de ses bonnes actions, faire du bien puis le dire, etc. C’est pourquoi le Prophète a été envoyé pour soigner tous ces mauvais comportements. Et à chaque fois que les hommes oublient ces enseignements, notre Seigneur envoie quelqu’un pour restaurer le message en se fondant sur le Coran et la tradition prophétique.
Question : Peut-on savoir qu’est ce que le rappel (zikr) d’après Serigne Touba ?
Réponse : Le zikr est l’arme la plus fatale à la disposition des Saints, contre Satan. Le rappel comprend deux points faire du zikr dans son cœur, ou le faire par sa langue. Tout acte de dévotion peut être considéré comme un rappel. Soit le disciple le fait suivant l’ordre de son guide (isnoul haas), ou par sa propre volonté (isnoul haam). D’après Serigne Touba, le rappel par la langue aboutit au cœur. « Il n’ y a rien de plus grand que le rappel !», nous dit le Saint Coran. Mais, on a tendance à considérer ceux qui pratiquent le rappel comme des fous. Et Serigne Touba de dire : « Il n y’a rien de plus important pour le mouride que le rappel ». Mais comment l’homme peut-il oublier un seul instant de se rappeler de celui qui l’a créé ?  Le rappel ne doit se faire que pour l’amour de Dieu et pour la recherche de Son agrément. C’est un péché de rechercher autre chose, comme le pouvoir en faisant le rappel.  Serigne Touba termine par une prière à notre Seigneur de nous placer parmi ceux qui se rappellent de LUI à tout moment.
Première intervention des auditeurs
Intervenant : Nous appelons de Diourbel. Nous faisons partie des disciples de Cheikh Ahmadou Mbacké Maa-ul Hayaat. Nous enseignons l’histoire et la géographie dans un lycée de Diourbel (Lycée d’enseignement général). Mais nous continuons nos recherches de troisième cycle à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, en même temps nous suivons des cours de journalisme par correspondance dans une école française qui est à Rouen. Si nous rappelons tout cela, c’est pour montrer, contrairement comme le pensent beaucoup de gens, qu’on peut bel et bien faire l’école française et rester coller aux valeurs islamiques. L’histoire nous a permis de comprendre et d’accepter sans hésitations, le message de Cheikh Ahmadou Mbacké Maa-ul Hayaat. Nous avons fait le rapprochement entre ce qui existait et ce qu’il a apporté et nous n’avons vu aucune différence ; ce n’est qu’une continuité historique. Si nous jetons un coup d’œil sur le Saint Coran, on voit que souvent notre Seigneur demande au prophète Mouhammed (P.S.L) de se rappeler de telle ou telle autre histoire de prophète.
Nous demandons à tous les musulmans qui nous écoutent en ce moment, de retourner aux valeurs islamiques, à la moralité et à l’éthique, car c’est la seule issue pour échapper à la crise identitaire qui gangrène notre jeunesse. Malgré les progrès de la science et de la technologie, l’humanité sombre toujours dans l’ignorance et dans la dégradation de la foi. C’est pourquoi Cheikh Ahmadou Mbacké Maa-ul Hayaat est venu rappeler à toute l’humanité le chemin que tous les prophètes avaient suivi, afin que tous les hommes vivent dans la paix et la tranquillité. ALLAH nous a fait la faveur d‘être parmi les premiers à entendre et à accepter son appel. Mais, ce qui est sûr et certain, c’est que son appel traversera toutes les frontières.

Intervenant : Nous corroborons les idées dégagées par le Cheikh. Lui qui nous a mis dans la voie droite alors que nous étions perdu. Nés et éduqués à Dakar où c’est la débauche et le banditisme qui prédomine, ayant fait l’université, le temple du savoir séculier et où prédomine le chef de l’esprit critique, où on ne parle que de choses terrestres… Et c’est là où Cheikh Ahmadou Mbacké Maa-ul Hayaat nous a sorti pour nous mettre dans la voie de la Vérité et de la justice, celle qui mène à l’enceinte scellée de Dieu. Ses disciples sont de véritables croyants. En plus de leurs obligations, ils récitent tout le temps le Saint Coran, ils lisent les poèmes de Serigne Touba et font des prières nocturnes. Il a fait de nous de véritables musulmans craignant et adorant ALLAH, notre Seigneur. Et pourtant, avant de le rencontrer, nous avons cherché la vérité partout.
A mon nom et au nom de tous les talibés nous remercions du fond de notre cœur le Cheikh tout en lui renouvelant publiquement et solennellement notre engagement à ses cotés.
Nous cherchions la vérité et nous l’avons trouvée.

Intervenant : J’ai toujours eu envie de rencontrer un homme de Dieu de la dimension de Cheikh Ahmadou Mbacké. Et ce que je viens d’entendre, me prouve effectivement que vous êtes celui que je cherchais. J’aimerais savoir le lieu où je pourrais vous rencontrer pour vous poser certaines questions.
Sinon la seule question qui me préoccupe actuellement est de savoir quelle est votre position par rapport sur ceux qui disent qu’ils voient Dieu ? Et si cela est vrai comment ça se manifeste ?
Et j’aimerais savoir quelle est la position de Cheikh Ahmadou Mbacké sur les détracteurs du soufisme ?

Réponses de Cheikh Ahmadou Mbacké Maa-ul Hayaat : Que la Paix d’ALLAH soient sur vous. Nous avons entendu toutes les questions. Nous allons commencer à répondre à celle concernant les hommes qui disent qu’ils voient DIEU. Il est regrettable que l’émission ne soit pas un cadre approprié pour entrer au fond. Mais ce que je pourrais te dire, c’est qu’il existe 2 soufismes : un soufisme basé sur la sunnah et un autre basé sur la philosophie. Pour ceux qui suivent le premier, ils confirment qu’on peut voir Dieu mais dans le rêve. Par contre pour les seconds, leur vision de Dieu ne relève que de l’imaginaire. Nous préférons nous en arrêter là, car ce n’est pas une question qu’on peut expliquer à travers une radio. S’il m’avait posé la question dans d’autres circonstances, dans ce cas là, je pourrais lui donner plus d’explications.
Deuxième intervention des auditeurs
Intervenant : Vraiment je suis très satisfait de Cheikh Ahmadou Mbacké, surtout sur le point où il aborde les comportements de certains marabouts. Parfois quand on entre dans la maison d’un marabout on voit que ses femmes et ses enfants, ne respectent pas les chartes de l’islam. Pour vous donner un exemple, un jour une femme non mouride m’a dit : vous, votre Dahira n’est pas fiable, puisque ce vous interdisez on le voit chez vos marabouts. Elle est allé jusqu’à me donner le nom d’un grand marabout en me disant que ses femmes se dépigmentent, ne se voilent pas et elles font des tresses. En voyant cela, elle pense que c’est permis par l’Islam. Ce jour là, j’étais très petit devant elle ne savant quoi lui répondre. Mais aujourd’hui, grâce à Serigne Ahmad Mbacké, je suis très content. Nous le remercions du fond de nous et nous prions au bon Dieu de le protéger et de lui donner la force physique et spirituelle afin de continuer sa mission, ainsi que les grâces de Serigne Touba. Que Serigne Saliou ait une longue vie sur terre et une santé de fer.
Réponse de Cheikh Ahmadou Mbacké Maa-ul Hayaat: Concernant la question sur les détracteurs du soufisme, la réponse a été donnée dans le débat.
Si tous les guides, sans exception, s’étaient conformés aux préceptes de l’Islam à savoir la charia, avec leurs familles et leurs disciples, ceux qui critiquent le soufisme n’auront plus de motifs pour le faire. S’ils le font c’est à cause du comportement de certains guides. Maintenant les gens ne reconnaissent plus le vrai guide. On le fonde, le plus souvent, sur le nom de famille ou sur l’histoire. Donc, il faut que les gens reconnaissent le chemin droit et ceux qui le suivent, se dirigent vers eux et se détournent de ceux qui l’ont descendu.
De toute façon si tous les guides connaissent parfaitement les enseignements de Serigne Touba y éduquent leur famille et leurs disciples personne ne pourra les critiquer. Mais malheureusement on voit des guides qui ne respectent jamais leurs paroles et qui invitent leurs disciples à faire du n’importe quoi.
On dirait que le guide  n’éduque plus ses disciples que pour l’amour de Dieu, mais  pour en tirer certains profits. Et pourtant Serigne Touba avait prévenu tous les guides du lien qui doit les unir avec leurs disciples. Il leur avait dit que les talibés ne sont ni leurs esclaves, ni leurs enfants, mais ils sont leurs frères dans la religion. Ce qui les lie avec eux c’est de les éduquer et de leur rappeler les enseignements de Dieu, et de ne rien attendre d’eux en retour. Mais aujourd’hui, ce que l’on constate, c’est que certains guides privilégient les disciples qui leur donnent le plus.

Or, ce qui doit intéresser le guide, c’est d’aider son disciple à atteindre l’agrément de Dieu. Et pour ce faire il doit le conseiller à respecter ses prières quotidiennes, à jeûner, aller à la Mecque s’il a les moyens, bref à se conformer strictement aux recommandations d’ALLAH et se détourner de tous Ses interdits. Le guide doit d’abord être le premier à respecter ces recommandations.
Ainsi, ceux qui critiquent le soufisme n’auront plus de raison pour le faire.
Intervenant : Nous avons bien suivi le débat et nous en avons tiré beaucoup d’enseignements. Vraiment nous  remercions Serigne Ahmadou Mbacké. Nous avons appris dans ses enseignements comment un disciple doit se comporter. J’ai compris aussi que tout disciple de Serigne Touba doit d’abord s’attacher à la charia et ensuite chercher un vrai guide (Cheikhou mourabi). Votre débat nous pousse à donner notre point de vue, parce qu’hier seulement en Italie, il y’a une fille dans une université qui a refusé de porté la tenue qu’on leur impose, parce qu’elle n’était pas conforme à la tenue de sa religion. L’affaire a atterri entre les mains de la justice. Mais Finalement, la fille a gagné le procès. En effet, on remarque que les musulmans des pays occidentaux ont plus de croyance à l’Islam que ceux des pays musulmans même.
C’est pourquoi ont doit quelque fois nous arrêter pour revoir nos comportements, nous les musulmans. Heureusement que Serigne Ahmad nous a apporté des éclaircissements qui nous réjouissent. Vraiment nous le remercions très sincèrement
Intervenant : Je suis un disciple de Cheikh Ahmadou Mbacké Maa-ul Hayaat. Nous sommes très satisfaits et encore très fiers de lui. Nous témoignons à la face du monde que vous êtes une référence, un modèle dans la voie mouride.
Vous êtes en train d’éduquer et de former des milliers de jeunes, de leur rappeler les enseignements du Saint Coran, de la Sunnah du Prophète (P.S.L) et les enseignements de Serigne Touba.
Que Dieu vous protège, vous donne encore de la force afin que vous accomplissiez la lourde tache vous a été assignée. Vraiment MBACKE, vous êtes une référence pour toux ceux qui vous connaissent et pour tous ceux qui vous ont entendu seulement. Que Dieu vous donne une longue vie pour que vous mettiez tous les disciples mouride sur le chemin que Serigne Touba a tracé.
Et d’après vos enseignements, tout guide qui ne réunit pas les critères ne mérite pas d’être suivi. Mais aussi, tout talibé qui ne suit pas le meilleur guide, qu’il sache qu’il est dans une perte évidente.

Intervenant : Vraiment nous sommes très contents, nous tous nous remercions Cheikh Ahmadou Ma-ul Hayaat. En fait, il ne s’attend que de l’agrément de Dieu, de son Prophète (P.S.L) et de Cheikh Ahmadou Bamba. Et même s’il était à l’autre bout du monde nous devrons tout faire pour le trouver afin qu’il nous mette sur le bon chemin. Vraiment, on a rien à lui reprocher, sinon lui formuler des prières de longue vie et une santé de fer grâce à la bénédiction de Serigne Saliou.
Présentateur : Avant de clore le débat, nous vous demandons, Cheikh Ahmadou Mbacké Maa-ul Hayaat, de rappeler à tous les disciples les comportements d’un vrai mouride. Et surtout d’insister sur les comportements des disciples qui rendent visite à Serigne Saliou. Quelles sont les attitudes qu’ils doivent adopter ?
Réponse : Nous vous remercions. Nous ne cesserons de vous rappeler et de rappeler à tous les musulmans les enseignements du Saint Coran, Livre de référence pour tout musulman et auquel il n’y a point d’équivoques.
En effet, Dieu nous demande nous tous de nous rappeler de Ses enseignements parce que LUI Seul, Le Tout Puissant est l’Unique Détenteur de la Vérité. Et nous comptons prêcher La Vérité, suivant les enseignements de Serigne Touba, jusqu’à ce que notre âme se sépare de notre corps.
Ainsi, comme le temps nous est compté nous tenons à remercier tous les auditeurs qui ont appelé pour monter leur contentement.
En effet, je vous exhorte à respecter les recommandations divines, rester dans la piété, la justesse et l’équité. Vous devez tout donner à votre Créateur. La vie d’ici bas est très éphémère, car la mort nous attend tous. Chaque âme la goûtera.
Tout ce qui est neuf finira par se délabrer, tout ce qui élevé finira par s’affaisser, tout ce qui humide finira par s’assécher. La vie peut être considérée comme une édifice qui finira par s’effondre. Mais deux chemins y sont tracés et nous mènerons nous tous vers deux demeures éternelles. Et toute personne qui emprunte un de ces chemins entrera dans sa demeure.
Ô les hommes, choisissez le chemin qui vous mène au paradis. Avant que la mort ne nous surprenne, conformons toutes nos actions suivant les recommandations divines.
Ne sois jamais paresseux, toi qui veux entrer au paradis parce que la vie est si courte qu’elle peut vous tromper à tout moment. Sachez que chaque jour, nous nous approchons vers la mort, et que ce trajet sera vite parcouru. Donc, les disciples doivent bien reconnaître le guide qu’ils  doivent suivre.

En effet, j’ai l’habitude de dire à mes disciples que s’il arriverait que je leur donne des conseils qui sont contradictoires au Coran, à la Sunna et aux écrits de Cheikh Ahmadou Bamba, qu’ils me tournent vite le dos parce que ceci n’est pas la vérité. Mais, s’ils s’efforcent de suivre les recommandations d’ALLAH, que je leurs transmets, au Jour du Jugement Dernier, ils entreront tous au paradis le plus élevé en compagnie d’ALLAH Le Tout Puissant, du Prophète (P.S.L), de Cheikh Ahmadou Bamba et de tous les hommes de Dieu (Qu’ALLAH soit satisfait d’eux).

Les guides que l’on doit suivre sont, ceux qui respectent les prescriptions du Saint Coran et la tradition prophétique sans jamais s’en détourner. Ils ne transgressent jamais les lois divines dans ce qui est apparent tout comme dans ce qui est caché.
Donc, tout guide qui s’écarte du chemin droit de Dieu Le Tout puissant, qu’on lui tourne le dos sans hésitation. Ceci est valable pour tout guide quel qu’il soit, à commencer par moi-même. Parce que tout musulman, doit connaître les recommandations de Son Créateur, du Prophète (P.S.L) et de Serigne Touba et les suivre sans se soucier que les hommes soient avec lui ou qu’ils lui tournent le dos. Et qu’il prie Le bon Dieu de le maintenir dans la voie droite jusqu’à sa mort.
Sachez encore une fois que tout homme vient seul au monde et le quittera tout seul. Personne ne doit vous empêcher de suivre les recommandations de Celui qui vous a créé et vous pourvoit de tous Ses bienfaits et de toutes Ses grâces. Toutes peines ou toutes souffrances que vous endurez dans le chemin droit, tout en aidant et respectant vos parents, tout en ne proférant aucune parole calomnieuse envers vos prochains, bref en étant de bon caractère ; au Jour Du Jugement Dernier, vous aurez une très grande récompense.
En résumé, le disciple doit avoir une totale dévotion envers Son Créateur. Il doit aussi respecter son travail.
Qu’ALLAH nous protège, nous assiste et nous pardonne.
Concernant la visite que les disciples effectuent chez Serigne Saliou Mbacké (Ziarra), je dirai que tout disciple qui voudrait l’effectuer doit d’abord soigner son comportement, qu’il soit serein, bien éduqué afin de ne pas semer le désordre devant le Khalife général des Mourides.
En guise d’exemple, au temps de Serigne Touba, les disciples déposaient leurs présents (adiyyas) devant sa porte en sachant que leurs vœux étaient exaucés. En effet, les hommes de Dieu sont informés de tout ce qui préoccupe le disciple qui vient leur rendre visite.
Donc, il est recommandé au disciple d’éviter de bavarder devant le marabout ou de tourner n’importe où son regard. Car, ces comportements risquent d’énerver le guide, ce qui peut causer beaucoup de torts au disciple.
En effet, un jour un homme rendait visite à son ami. Au cours de son chemin un ange l’interpelle pour lui demander quelle était son intention ? « – As-tu une dette à lui réclamer ? Veux-tu lui emprunter de l’argent ? » L’homme répondit à l’ange qu’il rendait visite à son ami que pour rechercher l’agrément d’ALLAH. L’Ange lui dit qu’ALLAH leur a pardonné tous deux leurs péchés jusqu’à leur mort. A plus forte raison maintenant, si c’est une visite chez un homme de DIEU.
Mais cela ne veut pas dire que le disciple doit attendre la Ziarra pour d’adopter ces comportements. Il doit en permanence être correct n’importe où et n’importe quand. De même, il ne doit pas attendre la prière pour chercher la concentration (le fikr). Le Fikr doit être toujours notre arme contre Satan.
Enfin, le disciple doit toujours se rappeler à chaque moment et à chaque instant de l’imminence de la mort et de la proximité du Jour du Jugement Dernier. Un jour viendra, vous allez tous quitter ce bas monde pour être enfoui sous la terre, vous assisterez à cinquante mille ans d’attente anxieuse en station debout. Le soleil sera rapproché jusqu’au dessus des têtes. Souvenez-vous que vous serez seul devant votre Créateur et IL vous interrogera.
Celui qui tourne le dos aux lois de DIEU et croit qu’au Jour du Jugement dernier il sera favorisé, se trompe dangereusement, quel que soit son guide. C’est pourquoi Cheikh Ahmadou Bamba a juré par DIEU que seule la droiture est utile dans la tombe et au Jour des Comptes. Que les disciples réfléchissent bien avant de s’engager aux cotés d’un guide.
En ce  qui me concerne, je n’ai qu’une seule ambition dans la voie Mouride, à savoir rappeler les authentiques enseignements de Cheikh Ahmadou Bamba pour que tout disciple s’y conforme. Car le disciple mouride doit être une référence, un modèle à imiter.
Qu’ALLAH le TRES HAUT agréé toutes nos actions. Qu’IL nous donne davantage la droiture et la connaissance.
Que le Salut et la Bénédiction de notre Seigneur soient sur le Prophète, sur sa famille et sur ses compagnons.

LA RESURRECTION

Mes chers frères et sœurs musulmans, je vous salue et prie notre seigneur (que Sa Grandeur soit exaltée) de nous pardonner. Qu’IL accepte nos bonnes oeuvres et nous les sauvegarde là où le mal ne pourra les atteindre. Qu’IL nous préserve contre les mauvaises actions.
Nous faisons un rappel à propos de ce qui est devant nous et nous attend et qui viendra incontestablement et que chaque personne doit avoir de vue : .il s’agit de la mort, de l’agonie, de la tombe, du Jugement Dernier. Le rappel de toutes ces étapes nous amène davantage à être plus croyant dans notre cœur, nos paroles et nos actes. Nous ferons souvent recours au Saint Coran qui est la source essentielle pour tout musulman.
Nous commençons par ce verset :
« Vous les hommes, craignez votre seigneur, ne l’associez à personne ni à rien dans votre cœur, et adorez-Le conformément à Ses recommandations » car : « Le jour du Jugement Dernier est terrible, une terreur indescriptible » et rien ne pourrait sauver l’individu que s’il s’était conformé aux prescriptions divines, tout en étant équitable et bienfaisant
 « C’est le jour où la femme qui allaitait son enfant le jettera à cause du mal et de la terreur »
« La femme enceinte enfantera subitement à cause du mal et de la terreur, de ce jour ».²
« Tu les verras semblables à des personnes ivres à cause du mal et de la terreur, mais ils n’auront aucun moyen pour échapper ; et pourtant, ils ne sont pas ivres. »
« Ah oui, la punition de dieu est terrible et la terreur est indescriptible. »
Tous les signes avant-coureurs que le Prophète (P.S.L) avait donné sur l’imminence de ce jour sont maintenant présents. Ces signes sont visibles sur terre à travers les hommes qui se détournent complètement des recommandations de notre Seigneur (que Sa Grandeur soit exaltée) et se tournent pressement vers les interdits. Aujourd’hui tout ce qui nécessitait l’envoi d’un Prophète, est entrain d’être accompli par les hommes. Ce Jour, notre Seigneur (que Sa Grandeur soit exaltée) rétribuera les hommes en fonction de leurs œuvres.
« Les hommes ne pensent plus à tout ce qui les attend, à cause des nombreux péchés qui les entourent, et pourtant l’Heure est très proche. »

 

C’est le Jour où notre Seigneur (que Sa Grandeur soit exaltée) demandera à Israafil de souffler la Trompe, un souffle terrible qui fera peur à toutes les créatures. Toute sorte de peur apparaîtra ce jour là, mais le souffle emportera tout sur son passage.
Celui qu’il trouvera en train de manger ne terminera point, de même que celui qui avale une cuillérée n’y parviendra point.
Celui qu’il trouvera en train de boire ne terminera point, celui qui avale une gorgée non plus.
Celui qu’il trouvera en train de marchander, ne conclura point.
Celui qu’il trouvera en train de voyager en voiture, train ou avion, n’arrivera point à destination, c’est ainsi que tout le monde se rendra à l’appel de notre Seigneur.
Même les animaux sauvages seront apeurés à tel point qu’ils viendront se réfugier auprès des hommes. Tout ce qui existe entre les cieux et les terres sera apeuré, exceptés ceux qu’ALLAH voudra bien épargner, comme IL le  dit :
« Le souffle sera de plus en plus terrible, au point que la terre sera fragmentée. La mer s’asséchera, de même que le soleil, la lune et les étoiles seront pulvérisées. Tout ce qui avait vie mourra, tout ce qui était humide s’asséchera, tout ce qui était beau se délabrera, tout ce qui était élevé s’affaissera. »

LA MORT

Chers frères et sœurs en Islam, l’objet de cette présente communication est de vous rappeler certains enseignements du Saint Coran, Livre de référence pour tout musulman et auquel il n’y a point d’équivoques.
Le Saint Coran insiste et rappelle à travers plusieurs passages l’aspect éphémère de la vie d’ici-bas, ainsi que sa finitude. On doit se rappeler de l’Au-delà en sachant qu’il existe sans nul doute et qu’il est tout proche.
Le Jour de Jugement Dernier sera un jour de chagrin, d’inquiétude et de souffrance pour ceux qui avaient négligé les recommandations divines et un moment d’allégresse et de félicité pour ceux qui s’étaient conformés à la Droiture.
Certes c’est un moment qui viendra et que nul n’est dispensé à le subir. A ce propos, le Saint Coran nous enseigne :
« Chaque âme goûtera la mort ».
Et le Saint Livre corrobore cela par ces termes :
« Nous devons nous rappeler du Jour du Jugement dernier durant lequel ALLAH rétribuera à chacun ce qu’il aura oeuvré sur terre ».

 Et à l’avènement de ce jour, l’individu ne pourra plus faire des actes de piété, à moins qu’il n’ait eu la chance de les avoir accomplis sur terre.
« Ô vous les croyants, que votre fortune et vos enfants ne vous distraient
point de l’adoration, de la méditation et de l’invocation d’ALLAH.
Quiconque qui s’évertue à cela encourt sa perte certaine.
Faîtes des actions de grâce et oeuvrez pour ALLAH avec les biens qu’Il vous a gracieusement octroyés, avant que la mort ne vous surprenne et que vous dites : « Ô Seigneur, si Vous m’accordez un instant additionnel, aussi court soit-il, je ferais l’aumône et je ferais partie des pieux, de ceux qui n’aspirent qu’à Vous ».

Et le Seigneur lui rétorquera :
« Toute âme dont son échéance est arrivée ne restera, ne serait-ce qu’un laps de temps sur terre. Certes Le Créateur est parfaitement Connaisseur de vos actes.»
Etant donné que la mort est incontournable, imminente et surprenante, il est du devoir de tout un chacun de la préparer dans l’endurance et la piété, dans la justesse et l’équité.
En effet l’individu qui est au chevet de la mort se verra dévoiler tous ses actes précédents.
Il aura une vision rétrospective sur tous ses actes de sa naissance à son état actuel. Il aura aussi une vision claire sur tout ce qui lui adviendra dans sa tombe qui est l’étape suivante ainsi qu’au Jour du Jugement dernier. Et ce jour là, tous ses antécédents lui seront étalés, tels qu’il les avait vécus, qu’ils soient bons ou fâcheux, avant même qu’ALLAH l’Omniscient ne lui en incrimine la responsabilité.
La mort viendra et détachera l’homme de tout ce qu’il avait de plus cher : son épouse, ses enfants, ses parents, ses richesses …
Le défunt quittera ce bas monde avec ces mirages trompeurs pour l’au-delà et toutes les richesses accumulées ne lui seront d’aucun gain, seule la piété, la justesse et l’équité lui seront d’une rentabilité indéfectible.

Donc la mort est un passage affreux.
Comme l’a dit ALLAH Le Glorieux, en s’adressant à ceux qui s’étaient détournés de Ses recommandations :
« La mort est l’étape ultime vers la rencontre avec votre Seigneur et la phase charnière vers le Jour du Jugement dernier. »
Ces deux étapes sont les plus amères, les plus éprouvantes et les plus terrifiantes de toutes.
Ainsi à l’antichambre de la mort, alors que l’individu agonise, le Diable lui apparaîtrait pour essayer de lui extirper sa foi, que Dieu nous en préserve. Et quiconque qui, de son état valide s’était évertué à raffermir sa foi par des actes de dévotion, sera protégé grâce à la force de sa foi qui éloignera ces tentations sataniques.
C’est ce que le Prophète Mouhammad (PSL) veut expliquer en parlant de Omar (DSSL) :
« A chaque fois que Omar fait irruption dans une rue, Satan détale pour emprunter une autre. »
Enfin j’exhorte tous les croyants, ma modeste personne en premier lieu, à nous rappeler, à chaque période, à chaque moment et à chaque instant de l’imminence de la mort et de l’au-delà.
Que les plaisirs éphémères et déviants de ce bas monde ne nous trompent pas, que ces mirages ne nous leurrent pas. Car tout ce qui est neuf finira par se délabrer, tout ce qui est érigé finira par s’effondrer, tout ce qui est frais ou humide finira par s’assécher. Donc focalisons-nous objectivement sur la mort qui viendra incessamment et qui nous atteindra avec certitude

Le Salut est certes attribué à quiconque qui s’astreint dans la droiture.

LES MAXIMES DE SERIGNE TOUBA POUR LE MOURIDE

Après avoir énumérer les chartes du Guide (cf. sermon ‘’les Guides’’),  on revient à travers ce sermon sur le comportement du disciple qui rencontre le vrai guide.
« Le vrai mouride est celui qui ne désire que notre Seigneur ». En effet, après que les Envoyés d’ALLAH vous ont indiqué la voie de la droiture, tout ton amour, ta tendresse et ton désir doivent être tournés vers notre Seigneur (que Sa Grandeur soit exaltée). C’est ça le vrai mouride. C’est ce qui te permet d’échapper aux châtiments et d’accéder à la plus haute récompense de notre Seigneur, à Sa félicité dans ce bas monde et dans l’au-delà. Celui qui veut cela doit en effet suivre un vrai homme de Dieu. C’est pourquoi Serigne Touba ajoute.
« Suis un vrai homme de Dieu pour qu’il t’indique la bonne voie » et donne lui tout, ta personne et tes biens, comme l’avaient fait les compagnons du prophète (P.S.L). Ils avaient signé avec lui un pacte d’allégeance en ces termes : « Je prête serment à mon Seigneur. Je Lui donne ma personne, mes biens et ma famille ». Tant que le mouride n’a pas cette conviction et cette foi, il ne peut atteindre son but. Le mouride doit être comme les compagnons du Prophète (P.S.L). Ils sortaient de leurs demeures, munis de leurs armes, laissant derrière eux leurs femmes, leurs enfants, leurs biens et se dirigeaient dans les champs de combats pour défendre la cause d’ALLAH et prêts à donner leur vie. Quiconque n’a pas cette conviction, n’est pas un meilleur musulman, car  tel est le comportement agréé par notre Seigneur.
Se détourner de tout (de sa famille, de ses enfants, de ses biens, de ses plaisirs…) et ne suivre qu’ALLAH. Cela veut dire que rien parmi ces derniers ne doit obstruer le disciple à suivre scrupuleusement les recommandations divines.
Donc le disciple doit avoir et suivre un guide qui éduque l’âme. Ce guide reçoit d’ALLAH, par Sa bienfaisance, Sa Miséricorde et Sa Grâce la faculté de déceler pour chaque âme qui se présente devant lui, ses faiblesses ainsi que la voie pour la purifier. Elle peut être des prières répétitives, ou le jeûne, ou la lecture du Saint Coran, ou le zikr, ou même le travail. Quoi qu’il en soit, notre  Seigneur lui fera lecture la voie de sa purification.  Notre Seigneur donne de Sa Science à qui Il veut. Pour chaque domaine, IL l’a confié à des spécialistes. Car, le guide peut  être un profane dans le domaine de la médecine au point qu’il peut être frappé d’une maladie dont il est impuissant. Il lui faudra faire des analyses ou des radios pour la connaître. Donc, il faut ne pas confondre les différentes spécialités et les différents domaines des Hommes.
C’est pourquoi, Cheikh Ahmadou Bamba demande au disciple de suivre un homme qui éduque l’âme pour qu’il te mène, par ses recommandations, vers notre Seigneur. Les recommandations (ndiggël) de ce guide sont appelés iz’moul hass. C’est la juste mesure ordonnée par le guide qui ne sera ni supérieure, ni inférieure pour soigner le mal de son disciple. C’est pourquoi ce dernier doit suivre scrupuleusement les recommandations de son guide. Mais ici, on parle du véritable guide définit dans le sermon des ‘’Guides’’.
Serigne Touba disait : « Quand je donne à quelqu’un une recommandation, je la fait accompagner de quelque chose. Ce qui me prouve que le disciple n’a pas suivi la recommandation, c’est que, quand je regarde, je retrouve cette chose à la place où je l’avais mise. Par contre s’il l’a accompli, je ne la retrouve plus à sa place, mais elle va vers lui. » Donc, on ne peut pas tromper un homme de DIEU, car on ne peut pas tromper ALLAH. Celui qui reçoit une recommandation du guide et fait ce que bon lui semble, en passant avoir trompé le Guide, se trompe lui-même, car le guide ne fait que transmettre au disciple la recommandation d’ALLAH. Il peut même arriver qu’en voulant le tromper, alors qu’il le sait, la volonté de Dieu se réalise. En guise d’exemple, le Prophète Joseph / Youssoupha (P.S.L), lorsqu’il a été emprisonné avec deux autres prisonniers, ils lui racontèrent leur rêve, en essayant de le tromper. L’un d’eux lui dit : « – J’ai rêvé en train de donner au roi à boire du vin ». L’autre lui dit : « – J’ai rêvé d’avoir sur ma tête quelque chose que des oiseaux mangeaient ». Joseph dit à ce dernier : « – Toi, tu seras tué et crucifié » et au premier : « – Toi tu seras libéré et tu retourneras auprès du roi et tu lui donneras à boire. Votre rêve se réalisera. » Le second se jeta sur lui en lui disant que « – Nos rêves ne sont en réalité  que des tromperies ». Mais Joseph de les répondre : «  – La volonté de Dieu s’est déjà réalisée sur vous ». C’est la raison pour laquelle toute personne qui est devant un homme de DIEU doit bien savoir ce qu’il dit. 

Donc : « suis un vrai homme de Dieu pour qu’il te mène vers notre Seigneur ».

Si l’individu demeure chez un homme dont toutes les préoccupations sont orientées en direction de notre Seigneur ; dont les convictions, les paroles, les actes et les comportements indiquent notre Seigneur, il finira par avoir de bonnes paroles, de bons actes et de bonnes pensées. Il finira par arriver à notre Seigneur, à accéder à Sa Félicité la plus élevée. Par contre, le guide qui n’a pas ces comportements formera certainement un disciple à son image.

« Suis scrupuleusement tout ce que ce guide te recommandera, sans arrières pensées ».Quand on arrivera sur les comportements du disciple, on va davantage approfondir cet aspect. Toutefois, le disciple doit se conformer strictement aux recommandations de son guide, et se détourner tout ce qu’il lui interdit, c’est ce qui lui permet d’avoir ce qu’il veut. Ne sois jamais paresseux au point de ne pas avoir la Félicité d’ALLAH. C’est pourquoi Serigne Touba ajoute demande au disciple de suivre le meilleur guide (Cheikhou mourâbi). C’est celui qui n’a aucune autre préoccupation sur son disciple que de l’élever vers notre Seigneur pour qu’il échappe de Satan, pour qu’il réussisse et pour qu’il ait la Félicité d’ALLAH la plus élevée. C’est pourquoi, le disciple doit scrupuleusement suivre les recommandations du guide et se détourner de ses interdits. Arriver à notre Seigneur, c’est arriver à ne plus être en mesure d’avoir dans son coeur de mauvaises intentions, à ne plus être en mesure de dire de mauvaises paroles, ni de faire de mauvais actes. L’homme doit être dans ce comportement rompant ainsi tous les obstacles qui se dressent sur le chemin qui le mène à notre Seigneur. Ce que notre Seigneur lui gratifie comme bienfaits et grâces, ne peut être contenu par la terre. Par conséquent, l’individu ne doit pas s’attendre à les voir sur terre.
C’est ainsi que Cheikh Ahmadou Bamba dit que le Cheikhou mourâbi se préoccupe uniquement, sur le disciple, de le conduire à notre Seigneur. Mais il ajoute : « Tout guide qui ne vous indique pas notre Seigneur, fuis-le, car c’est un égaré et il cherche à vous égarer. Mais celui qui vous indique notre Seigneur, tout individu qui lui tourne le dos, devient l’allié de satan (qu’Allah nous en préserve). » Il n’y a personne qui tourne le dos à un véritable guide, sans pour autant qu’il ne sente, sur le champs, une régression de sa foi, et qu’il devient un allié de satan.
Serigne Touba ajoute : « Sois un véritable croyant ». La foi est très large, comme nous l’avons expliqué durant la nuit du maouloud (2005). Croire en notre Seigneur, en Son Unicité de par Ses oeuvres, Sa Forme et par Ses Apparences. IL ne ressemble à rien, IL n’a pas de commencement ni de fin, IL n’est issu de rien et IL est Le Créateur de tout, par Sa Volonté, par Sa Puissance ; croire aux Prophètes et aux Livres descendus sur eux, à la mort, à la résurrection, au Jour du Jugement Dernier, à l’existence du Paradis et de l’Enfer, aux Anges, au destin bon ou mauvais… Si la foi est complète, elle se traduit par des actes. La profession de foi ne suffit pas seulement. Elle est accompagnée d’actes. Mais l’acte ne peut être accepté que s’il est bien fait. C’est pourquoi Serigne  Touba demande au disciple d’embellir son acte. On dit souvent que l’Islam est  comparable à une personne, l’âme représente la foi (imaan) et la bienfaisance (l’ihsân) les habits que l’individu porte. Tant que ces trois conditions ne sont pas réunies, on ne peut pas parler d‘un homme. Quand on veut se lancer sur la voie de Dieu, on doit d’abord réunir ces trois conditions avant de commencer à marcher sur la voie
L’objectif de ces sermons, c’est d’amener le mouride qui aspire à la récompense de notre Seigneur, de connaître les chartes qui lui permettent d’atteindre son objectif.
« Ne perds jamais de vue la tradition prophétique ». C’est tout ce que notre Seigneur a ordonné et que le prophète (P.S.L) a fait, ou dit ou approuvé.
« Sois toujours en compagnie des vertueux. Préoccupes-toi uniquement du Maître de tous les Hommes et des Mondes. » Il ajoute « Loues et célèbres l’Unicité d’ALLAH si tu veux échapper à la mécréance. » En effet, si l’individu n’atteste pas l’unicité d’ALLAH à travers les différents points de la foi, sa croyance n’est pas complète. Pour échapper a la déviation, la personne doit, en plus de la foi, se conformer aux recommandations d’ALLAH et se détourner de Ses interdits. La déclaration de foi ne suffit pas seulement. Aucune charte de la foi ne peut aller sans les autres. L’individu ne peut pas dire qu’il croit à notre Seigneur sans croire à Ses Envoyés. Il ne peut non plus croire aux Envoyés d’ALLAH sans croire aux Livres qu’ils ont apportés, ni aux Anges. De même, l’individu ne peut croire à tout cela sans croire à la mort, à la résurrection, au Jour du Jugement Dernier, au Paradis, à l’Enfer et a la prédestination. Tout ce que notre Seigneur décide sur notre sort, qu’il soit bon ou mauvais, qu’on ait l’intime conviction qu’il s’agit de la meilleure décision. Tant que la personne n’est pas à ce niveau, sa foi n’est pas encore pure. Si toutes les chartes sont réunies, on parle alors du dogme de l’Unicité (Tawhiid). C’est ce qui permet d’échapper à la mécréance. La Bienfaisance, c’est-à-dire ne rechercher dans son acte que la Face d’ALLAH, est la porte pour échapper à la pratique ostentatoire. Parmi les signes de l’acte accompli uniquement pour la recherche de la Face d’ALLAH, quand il est accompli en cachette et avec plus de volonté que si il était accompli en groupe. La personne qui accompli la pratique ostentatoire, c’est celui qui se base sur les autres pour faire de bonnes oeuvres. S’ils agissent, il agit avec eux, s’ils n’agissent plus, il s’arrête ; quand il n’est pas apprécié positivement il cesse son action ; ou bien quand les autres sont présents, il est plus déterminé à agir que quand il est seul. Par contre la bienfaisance est d’agir que pour la Face d’ALLAH. Si quelqu’un avait donné de son bien à une personne et que cette dernière lui retourne de mauvaises paroles, il ne s’en soucierait même pas, car il n’agit que pour la Face d’ALLAH.
Donc quiconque appelle les gens sur une autre voie outre que celle tracée par le Prophète Mouhammad (P.S.L), son appel ne sera pas agréé par notre Seigneur.

Serigne Touba ajoute : « Retiens, toi le mouride, ce sermon et si tu l’appliques comme je l’ai indique, Satan te tournera le dos et se dressera sur la route d’un autre que toi.»
Toute personne qui se conforme à ces enseignements, sans jamais s’en détourner, est protégée contre satan. Quiconque se réclame mouride doit bien connaître et réunir ces chartes. De ce fait, Satan se détournera de lui pour de bon. Serigne Touba termine son sermon en disant  « Gloire et Louanges à notre Seigneur, Celui qui ne cesse de prier sur notre Maître, Mouhammad. »
Donc, quiconque veut arriver à notre Seigneur doit forcément passer par le Prophète (P.S.L), car il est la porte de notre Seigneur (que Sa Grandeur soit exaltée).
Donc toute personne qui marche sur la voie du mouridisme, doit savoir que c’est ce comportement qu’il doit adopter, s’il désire atteindre à son but.
Que la paix et la bénédiction de notre Seigneur soient sur vous.

LE DISCIPLE MOURIDE

Il est maintenant temps de revenir sur les comportements du disciple qui a eu la chance de rencontrer le vrai guide. Il y’a quatre chartes pour lui.
Serigne Touba dit : « Je les énumère sous la forme de poème pour éviter d’égarer certains et prévenir d’autres de déceptions. » En effet, il est un devoir pour tout guide de rappeler à ses disciples les comportements qui leurs permettent d’atteindre leurs objectifs.
Le Prophète (P.S.L) s’entretenait de temps en temps avec ses compagnons des bienfaits que notre Seigneur lui a accordés. Mais il ajoutait. « Je ne les dis pas pour me vanter ! ». Il en parlait afin que les musulmans sachent ce que notre Seigneur (que Sa Grandeur soit exaltée) leur a gratifiés afin qu’ils ne se détournent jamais de lui.
Serigne Touba, le serviteur du Prophète parle dans plusieurs passages de ses écrits, des bienfaits et grâces que notre Seigneur (que Sa Grandeur soit exaltée) lui a donnés ; et ceci, pour Lui rendre hommage mais non à des fins ostentatoires. C’est aussi l’exemple de Ibrahim Dassokhi. Donc, il est un devoir pour tout disciple qui rencontre un véritable guide qui réunit les quatre (04) chartes, de connaître lui aussi les chartres qui lui permettent de bénéficier de son guide.
La première charte du disciple qui rencontre le vrai guide, c’est de l’aimer plus que sa propre personne, sa famille et ses biens, que pour la Face d’ALLAH.
Si les hommes de Dieu placent l’amour en premier lieu, c’est à l’image du Prophète (P.S.L) qui disait à l’endroit de ses compagnons : « Vous ne serez jamais croyants tant que l’amour que vous avez sur ma personne prime sur celle que vous avez sur votre propre personne, vos biens et votre famille ». Car, tout ce que l’individu aime plus que le Prophète (P.S.L) peut l’empêcher de suivre l’envoyé d’ALLAH (P.S.L) et ses recommandations. L’amour de l’argent, de sa personne ou de sa famille constitue un obstacle pour le musulman qui s’est engagé dans la voie de Dieu. Les compagnons du Prophète (P.S.L) quittaient leurs domiciles, se détournaient de leur famille, de leurs biens et se dirigeaient dans les champs de combat pour la guerre sainte, préférant y mourir plutôt que de retourner à leur foyer. A certains de ses disciples qui venaient se plaindre auprès de lui, à causes de nombreuses difficultés qu’ils rencontraient, Serigne Touba leur disait : « Les compagnons du Prophète (P.S.L) sont vos références. Vous devriez endurer comme eux.»
Il leur remontait le moral et leur citait en guise d’exemple certains compagnons (sahabas) du Prophète (P.S.L) qui subirent les pires tortures comme Soumaya (une femme) à qui on sectionna le corps en deux. En dépit de ces souffrances, ils n’ont jamais failli à leur foi. C’est avec la foi qu’ils rendirent l’âme. C’est l’amour sincère au Prophète (P.S.L), au guide qui permet au disciple d’atteindre son objectif, à savoir l’agrément d’ALLAH ; mais aussi, de pouvoir endurer les obstacles et les épreuves.
Aussi les disciples qui étaient avec Serigne Touba, à chaque fois qu’ils avaient quelque chose de beau, ils n’osaient pas l’utiliser pour eux-mêmes. Ils l’amenaient chez Serigne Touba.
La preuve qu’une denrée était rare dans le marché, c’est lorsqu’elle était abondante dans la demeure de Serigne Touba, parce qu’aucun disciple ne voudrait qu’elle manque dans la maison du Cheikh. Donc l’amour du Prophète (P.S.L) ou de son héritier est le moyen le plus sûr qui élève le disciple. Car les Prophètes et les Saints sont la porte où passent les Grâces et les Bienfaits de notre Seigneur (que Sa Grandeur soit exaltée), pour aller vers Ses créatures.
Le disciple ne peut jamais avoir l’agrément d’ALLAH sans passer pas par les Prophètes et les Saints. Même entre deux individus, ALLAH dit qu’IL n’accepte pas les remerciements de quelqu’un tant que ce dernier ne remercie pas d’abord celui vers qui IL a fait passer ce bienfait. Donc, il est nécessaire pour le disciple d’aimer sincèrement son guide que pour la Face d’ALLAH du fait qu’il ne lui indique que la Voie du Salut. N’eut été cela, il ne le suivrait jamais.
La deuxième charte, c’est de suivre ses recommandations sans arrières pensées. Mais si l’amour n’est pas sincère, le disciple ne pourra pas suivre les recommandations de son guide. En guise d’exemple, celui qui aime une femme est disposé à tout faire pour elle. S’il avait la possibilité de lui construire des immeubles, lui acheter une voiture, lui faire ses courses avec une inconscience notoire ; tout cela à cause de son amour. Or, il ne sait pas si oui ou non, il vivra avec elle. Si quelqu’un qui n’aime que le plaisir présent et périssable soit capable de tout cela, à plus forte raison celui qui aime un homme de Dieu, lequel amour doit le conduire au paradis éternel.
La troisième charte c’est de renoncer à tous ses choix à l’exception de ceux de son guide. Les désirs de guide deviennent automatiquement ceux du disciple et tout ce qu’il déteste, il le déteste.
La quatrième charte, c’est de ne rien reprocher au guide ni dans son coeur, ni par ses paroles ni par ses actes. Le disciple doit cautionner toutes les décisions et actes de son guide.

C’est la raison pour laquelle, notre mission sur terre est d’œuvrer pour notre Seigneur (que Sa Grandeur soit exaltée). Cette tâche consiste à rappeler Ses Recommandations afin que tous les Hommes retournent vers Lui par de bonnes intentions, de bonnes paroles et de bonnes oeuvres.

Rappel

Tout individu doit avoir la ferme conviction de l’Omniprésence de notre Seigneur.
Par conséquent, il doit s’efforcer de ne jamais commettre des actes répréhensibles, ni de dire de mauvaises paroles encore moins d’avoir de mauvaises intentions.
Certes, la mort atteindra tout un chacun, qu’on en soit conscient ou non. La mort mettra un terme à nos actes et tout ce que l’on n’a pas pu accomplir de notre vivant sera alors impossible.
Chacun d’entre nous doit éviter, de par ses intentions, ses paroles ou ses actes, que la mort le surprenne dans un comportement négatif. Si l’on ne veut pas que la mort ne nous advienne entrain de regarder une chose répréhensible, alors évitons de la regarder. Soyons sourds sur tout ce que nous ne souhaiterions pas que la mort nous surprenne entrain de l’écouter. Qu’il en soit ainsi pour nos pieds, nos mains, notre tête, bref, l’ensemble de notre corps car la mort arrive toujours à l’improviste. Le Prophète Mouhammad (Paix et Salut sur lui) disait : « L’individu meurt comme il a vécu et ressuscitera comme il est mort ».
Donc, si l’individu ne souhaite pas être ressuscité sous une apparence misérable et ignoble, qu’il évite alors de se comporter comme telle de son vivant.
Que notre Seigneur (que Sa Grandeur soit exaltée) nous agrée tous et qu’il nous gratifie de Sa Miséricorde et de Sa Bénédiction.
Qu’IL nous préserve de Satan Le Lapidé, qu’IL nous maintienne fermement sur la Voie de la Droiture, celle qu’IL a agréée, jusqu’à notre rencontre avec LUI, par la grâce du Prophète Mouhammad (Paix et Salut sur Lui).

LES TROIS SORTES DE GUIDES ET LEURS CRITERES

Nous cherchons refuge auprès d’ALLAH, L’Audient, L’Omniscient contre les piéges de Satan, le Lapidé.
Au Nom d’ALLAH Le Clément, Le Très Miséricordieux.
Que la Paix et le Salut soient sur L’Eclaireur de la Voie du Salut et de la Félicité, l’Intègre, notre Maître et Guide Mouhammad le Raffermi, sur sa Famille, sur ses Compagnons qui ont acquis l’Agrément d’ALLAH et atteint la Station Suprême, ainsi que sur tous ceux qui les auront suivis et imités dans leur foi immaculée, leur culte pur et leur bienfaisance jusqu’au Jour du Jugement Dernier.
Chers condisciples, nous vous saluons. Nous nous excusons auprès de vous et vous pardonnons. Nous prions notre Seigneur (que Sa Grandeur soit exaltée) de nous pardonner nos erreurs. Nous lui demandons d’accepter nos œuvres pieuses, de les multiplier et de les garder là où aucun mal ne pourra les atteindre. Qu’IL augmente encore notre foi envers LUI et nous protège contre les machinations de Satan, dans nos cœurs, nos paroles et nos actes grâce à la Bénédiction du  Prophète Mouhammad, Son envoyé (que le salut et la paix d’ALLAH soient sur lui).
Ce rappel a pour but d’apporter des éclaircissements sur la voie droite c’est-à-dire la Siratal mustaqima, dans laquelle nous nous sommes engagés. Car, il est nécessaire pour celui qui est engagé dans une voie, de bien la connaître afin de pouvoir bénéficier de tous ses avantages. La connaissance est fondamentale, elle doit précéder l’acte.

Dans ce présent rappel, nous nous efforcerons de répondre à une question que m’a posée un disciple, à savoir : « qui doit accepter le pacte d’allégeance d’un disciple ? ».
Cette question a été aussi posée à Cheikh Ahmadou Bamba de son vivant. J’apporterai seulement sa réponse, lui le serviteur privilégié du Prophète (P.S.L). La question et la réponse se trouvent dans un ouvrage que Serigne Abdoul Ahad MBACKE avait confectionné durant son califat (3ème khalife de la voie mouride).
Dans le livre, on retrouve certaines lettres que Serigne Touba avait l’habitude d’envoyer à ses disciples pour les exhorter davantage à se conformer aux recommandations divines, des réponses à certaines questions de ses disciples et autres. C’est avec beaucoup de détermination que Serigne Abdoul Ahad a mené ce travail de récupération de ces lettres et réponses dont disposaient leurs destinataires. Il pouvait arriver qu’il les rachète à des prix parfois exorbitants. Mais ce qui était important pour lui, c’était de récupérer la copie. C’est la compilation de ces copies qui constitue l’ouvrage.
En réalité, la question du disciple mouride à Cheikh Ahmadou Bamba se présente comme suit : « Est-il permis à quelqu’un qui a déjà un guide, de l’abandonner, une fois qu’il rencontre un autre qui gagne plus sa confiance et son estime ? ». Avant d’apporter la réponse de Serigne Touba, insistons sommairement sur ce qu’est le mouridisme.
Le mouridisme est très ancien. Le concept même traverse toute l’histoire de la littérature des maîtres savants. On retrouve le terme mouride à plusieurs reprises dans Diawahirul mahân’nî de Cheikh Ahmad Tidjane, dans Ihyaa houloumou dîn de Imâm Ghazali, dans les écrits de Dassôkhi, Mouhamed Wafâ et d’autres. Dans toutes les confréries, on retrouve le concept mouride. C’est celui qui n’a comme seul désir, seule préoccupation, qu’ALLAH (que Sa Grandeur soit exaltée). Pour satisfaire son désir et sa préoccupation, l’aspirant (le mouride) doit maintenant trouver quelqu’un qui connaît bien la voie.
Avant de répondre à la question principale, Cheikh Ahmadou Bamba lui définit d’abord ce qu’est un guide ?
Il lui dit : « selon les érudits, il existe trois (03) sortes de guides : Cheikhou Tahlim, Cheikhou Tarbiya, Cheikhou Tarqiya (le guide enseignant, le guide éducateur, le guide qui élève l’âme) ».
I. Le guide enseignant (Cheikhou Tahlim) doit remplir 3 critères :
Il doit avoir :

  • Un savoir puisé du Coran et de la tradition prophétique (Sunnah) fortifié par une raison pure et véridique capable de fournir des indications et des références justes.
  • Un langage clair et cohérent.
  • Une raison pure pour discerner le vrai du faux. Ne jamais prendre tout comme une vérité. La connaissance livresque doit s’accompagner d’une faculté de discernement, car un livre n’est jamais neutre. L’auteur peut y dissimuler son appartenance idéologique ou politique. C’est pourquoi le guide enseignant doit tout d’abord répondre à ces questions avant d’enseigner un ouvrage : qui en est l’auteur, dans quel contexte écrit-il ? A qui s’adresse il ? Quel est son sujet ?

En plus de ces 3 critères, le guide enseignant doit :

    • Craindre ALLAH dans son cœur, ses paroles et ses actes.
    • Être modeste dans la quête effrénée du savoir et accepter la vérité où il la trouve et d’où qu’elle vienne.
    • Eviter certains milieux dont la fréquentation pourrait laisser des doutes sur sa probité.

II. Le guide éducateur de l’âme (Cheikhou Tarbiya)
Le deuxième guide doit aussi remplir trois (3) critères :

  • Il doit connaître ce qu’est l’âme ? Ce qui lui donne la force et ce qui l’affaiblit ? Quelle est la voie qu’elle doit emprunter pour avoir la satisfaction de notre Seigneur ? Comment aider le disciple à maîtriser ses propres pulsions et passions ?… Le guide éducateur doit pouvoir répondre à toutes ces questions pour être en mesure de purifier le cœur et l’âme du disciple.

Son savoir provient de l’expérience et de l’ésotérisme. L’expérience (tadjriba), parce que le guide lui-même doit d’abord passer par la lutte contre les plaisirs de son âme charnelle, maîtriser son âme charnelle, purifier son âme, bien connaître le chemin qui y mène avant d’y mener d’autres personnes. Le guide éducateur fortifie l’âme au détriment des plaisirs inspirés par le cœur. Car, comme le dit le Saint Coran « Au Jour du Jugement Dernier personne ne peut réussir sans un cœur saint ».
Le guide éducateur est comparable à un paysan qui veille sur son champ d’arachide en enlevant les herbes et les arbustes qui risquent de retarder la croissance des plantes. L’âme s’affaiblit, comme les plantes à cause des herbes et des arbustes. C’est pourquoi le guide éducateur doit bien connaître les composantes de l’âme, mais aussi le monde. Il doit être au parfum de l’actualité. Pour cela le guide éducateur doit comprendre le système des médias pour déceler ses inconvénients sur les musulmans.
Aujourd’hui tous les comportements notés chez les jeunes musulmans, sont véhiculés par les médias.
Une crise identitaire et une crise de repère gangrènent les musulmans. Par exemple, les coiffures des stars, leur mode d’habillement, leur façon de parler sont copiés par les jeunes qui délaissent de plus en plus les enseignements de l’Islam.
Avec les séries télévisées, les films, feuilletons, la dégradation des mœurs et des valeurs s’amplifie de jour en jour. Cependant, si tous les chefs religieux s’étaient réunis, ils pourraient lutter contre ces programmes de la télévision.
En Iran par exemple, la constitution donne une force à l’Ayyatolah. C’est pourquoi à travers son sermon de la prière de vendredi, il dénonce ce qu’il considère comme des pratiques anti-islamiques.
C’est tout à fait le contraire pour notre pays. Ici certains guides religieux ne parlent que pour leurs propres intérêts. A l’occasion de leurs cérémonies religieuses, ils adressent à l’Etat des remerciements, pour leur appui. Les soutiens qu’ils reçoivent les empêchent en effet de s’opposer à certaines pratiques gouvernementales contraires aux enseignements de l’Islam.
Les discours pour la défense des intérêts de l’Islam doivent aussi passer à travers les prières de vendredi. C’est pourquoi l’Islam l’a ordonné comme une obligation, pour servir d’occasion aux chefs religieux de rappeler les enseignements de l’Islam et attirer l’attention des musulmans sur la position de l’Islam par rapport à telle ou telle autre actualité. Le Prophète (P.S.L), de son vivant profitait de la prière commune du vendredi pour rappeler aux musulmans, les enseignements de l’Islam.
Donc le guide éducateur doit être en mesure de freiner toutes ces influences extérieures pour qu’elles n’aient aucun impact sur ses disciples.

  • Il doit connaître la Sharia (la loi) et les bonnes habitudes, connaissances puisées dans les livres ou acquises par l’expérience.

Le guide éducateur est comme un médecin. Il a plusieurs patients et de nombreux médicaments. Chaque médicament est destiné à guérir une maladie. Le médecin doit donc bien reconnaître les symptômes des maladies et les médicaments à prescrire.
Il doit aussi être en mesure de connaître la dose adéquate pour telle ou telle autre personne, car les corps se différencient du point de vue anatomique, les âmes aussi se différencient par leur puissance et leur force.
Il y a des âmes qui peuvent entendre certaines paroles et d’autres non. Certaines peuvent accomplir tel ou tel autre acte et d’autres non. C’est pourquoi le guide éducateur doit être en mesure de reconnaître le poids de chaque âme, ce qui lui permettra de saisir la voie dans laquelle il doit la faire passer pour la purifier. C’est la raison pour laquelle Imam Ghazali dit qu’on ne doit ordonner au disciple que ce que son âme est capable de subir, sinon on risque de le perdre.
En guise d’exemple dans l’interdiction de l’alcool le Saint Coran est passé par trois (3) étapes, de degrés différents.
Dans un premier temps il dit : « Dans l’alcool il y a un danger, il y a un bienfait, mais les dangers sont plus nombreux ».
A l’avènement de ce verset, ceux qui sont conscients ont abandonné l’alcool complètement pour éviter les dangers.
Dans un second temps, il dit : « Abstenez-vous de boire de l’alcool entre deux prières ».
L’intervalle entre deux prières étant court, certains le laissent pour de bon.
Et enfin, il dit : « C’est maintenant prohibé pour tout musulman ».

Donc, c’est un devoir pour le disciple de suivre scrupuleusement les recommandations de son guide et ne jamais en négliger aucune.
Mais, le disciple ne doit pas suivre n’importe quelle recommandation. Il y a certains guides qui se couvrent du manteau de « c’est mon grand-père qui a été dans le voyage de la mer ». Ainsi, ils donnent des recommandations que l’Islam n’agréées point. Ces guides ne doivent pas être suivis. On doit seulement suivre ceux dont les paroles et les actes sont en étroite conformité avec l’Islam.

  • Le troisième critère est proche du précédent. Le guide doit être en mesure de connaître l’impact que peut avoir un acte ou une parole sur le disciple. Dans l’ouvrage Anwaaroul Qoudsiyi, Imaam Chahrâni raconte qu’un jour le Prophète (P.S.L) avait rassemblé certains de ses compagnons pour leur parler. Avant de commencer l’entretien, il demanda qu’on vérifiât si une personne étrangère au groupe n’était pas dans l’assistance. Quand ses compagnons lui répondirent, non, il leur demandèrent de refermer la porte et il commença à parler. En effet, toutes les âmes n’ont pas la même dimension. C’est pourquoi le guide éducateur doit connaître pour chaque âme, la voie de sa purification. C’est la raison pour laquelle il habituait certains à la prière, et d’autres au jeûne, d’autres à l’aumône etc. Un jour Abdallah Ibn Omar traversa et le Prophète (P.S.L) dit : « Il serait bon pour cet homme d’être assidu dans les prières nocturnes ».

Notre Seigneur (que Sa Grandeur soit exaltée) montrera au guide éducateur la voie de purification pour chaque âme. Il revient maintenant au disciple de respecter et de suivre scrupuleusement les recommandations du guide sans arrières pensées, sans doute. Il ne doit non plus se préoccuper des recommandations données à un autre disciple. Serigne Touba disait : « Quand je donne une recommandation à quelqu’un, je la fait accompagner de quelque chose que je dépose quelque part. Ce qui me prouve que le disciple a fait cette recommandation, c’est que quand je regarde cette chose, je ne la retrouve plus à sa place parce qu’elle est allée sur lui. Par contre quand je la retrouve à sa place, cela me prouve que le disciple n’a pas accompli la recommandation ».
Le guide éducateur ne demande rien sans motifs. S’il demandait de déplacer un livre d’une place à une autre, il y a un motif que le disciple peut même ignorer. Pour chacune de ses recommandations, il faut les accomplir convenablement et s’attendre à d’autres, tout en sachant qu’on n’a pas encore ce qu’on cherche, c’est-à-dire l’Agrément d’ALLAH.
Il y’a un Saint qui n’avait pas accompli le pèlerinage à la Mecque. Ses disciples lui demandèrent le pourquoi, ce qui n’est pas, d’ailleurs, le devoir d’un disciple. Le guide leur répondit : « C’est au moment où les autres sont entrain de dormir que je tourne autour de la maison sacrée ». Un autre saint dit : « C’est la maison sacrée qui tourne autour de moi et non le contraire ».
Le disciple doit suivre scrupuleusement les recommandations du guide sans esprit critique sur les actes et paroles de ce dernier. Le disciple doit être comme un aveugle qu’on guide pour traverser un pont de 30 cm de large en dessous duquel il y a des fossés, très grands et très profonds. L’aveugle doit suivre les directives de son guide pour éviter de tomber dans ces fossés.  En guise d’exemple, il y a un Saint qui était assis avec trois de ses disciples. Une femme d’une beauté extraordinaire les traversa et entra dans la chambre du Saint. Aussitôt, ce dernier prit congé de ses disciples et rejoignit la femme dans la chambre. Quelques temps après, il en ressortit et demanda à l’un d’eux de lui apporter un récipient d’eau. Ce dernier eut des doutes, et ainsi il partit. L’autre eut des doutes, mais resta et le troisième n’eut aucun doute. Il leur expliqua que c’était pour les éprouver, pour savoir qui d’entre eux avait plus de confiance à son endroit. En réalité, la femme était un ange.
Mais ici, on parle du véritable saint. Malheureusement certains hommes, couverts du manteau d’un saint ou d’un guide religieux abusent de ces pratiques. Et souvent les disciples le prennent comme normal, alors qu’ils ne le font que pour leur propre plaisir. Toutefois, c’est le disciple qui doit avoir de l’éveil et la faculté de discernement entre ceux qui suivent leurs propres passions et ceux qui guident les Hommes uniquement pour la cause d’ALLAH.
Le guide éducateur doit donc comprendre les impacts que peut avoir l’influence du milieu étranger sur son disciple. Il ne doit pas non plus suivre ses propres passions. Il doit être juste, équitable, croyant et sincère. Il doit se détourner de tout ce qui est illicite. Il doit avoir un comportement exemplaire devant ses disciples, lesquels doivent aussi, être des références dans les bonnes habitudes, les bons comportements et la discipline.
C’est pour cela que Khalioun Chakhafiyou (que Dieu l’agrée) dit : « Si le savant n’a pas de bons comportements, son savoir ne lui sera d’aucune utilité, car il ne pourra pas servir de modèle à imiter ». Le savant doit apprendre les bons comportements chez un bon guide qui doit les puiser dans le Saint Coran et la tradition prophétique. Certes, les enseignements du Saint Coran et ceux du Prophète (P.S.L)  sont très vastes, mais le guide doit les maîtriser et en, faire les règles de sa conduite.

Le guide éducateur purifie le cœur et l’âme du disciple. Le Saint Coran dit à ce propos :
« Le bienheureux à l’Au-delà est celui qui purifie son cœur et le prive de tout ce qui n’est pas agréé par notre Seigneur. Le malheureux est celui qui suit ses propres passions (qu’ALLAH nous en préserve). »
Si le guide réunit ces critères, il revient maintenant au disciple de le suivre avec une ferme conviction afin de pouvoir accéder aux bienfaits apparents et cachés dont notre Seigneur (que Sa Grandeur soit exaltée)  lui a gratifiés.
Si vous remarquez, avant votre rencontre avec le véritable guide, vous étiez musulmans pratiquants, respectant les cinq piliers de l’Islam. Mais après votre rencontre avec cet homme de Dieu, ce que vous ressentez comme amour à l’égard d’ALLAH, le plaisir que vous éprouvez dans la pratique des actes d’adoration, la crainte envers notre Seigneur (que Sa Grandeur soit exaltée) ; vous ne le ressentiez pas avant. C’est ce qui vous prouve que ce guide a des bienfaits et des secrets lui venant du Seigneur.
En effet, les Saints héritent du Prophète (P.S.L) sur tous les plans (apparent et caché). Mais chacun n’hérite qu’en fonction de ses capacités. Car la lumière prophétique, (Al haqiqatul Mouhammadiyya) est un ‘’profond puits intarissable’’ dans lequel les hommes de Dieu et les Saints se sont abreuvés.
Il reste maintenant le troisième guide. C’est celui qui fait monter l’âme, qui l’élève vers différentes stations mystiques.
III. Le guide qui élève l’âme (Cheikhou tarqiya)

  • On reconnaît ce guide de vue. Le simple regard qu’on a de lui nous pousse à aspirer au bien et à accroître nos actes de piété.

Précisons que l’individu peut être un guide enseignant seulement ou un guide éducateur seulement ou un guide qui élève l’âme seulement. Mais aussi, un seul homme peut être les trois guides à la fois.
Parmi les critères du guide qui élève l’âme :

  • Quand on s’assoit avec lui ou quand on lui rend visite on éprouve plus d’amour, plus de crainte envers notre Seigneur et plus de plaisir à suivre Ses recommandations et à se démarquer de Ses interdits.

Donc, ce guide est plus élevé que les deux premiers. Comme le dit un disciple à propos de Mouhammad Ibn Wassih. « Si nous sentions un peu de faiblesse dans notre cœur, nous nous rendions chez lui pour avoir plus de force dans nos pratiques religieuses ». En effet, du temps du Prophète (P.S.L) un de ses compagnons du nom de Anzala rencontra un jour Abou Bakr et lui dit : « Vraiment Anzala est un hypocrite ! ». Abou Bakr lui demanda : « Pourquoi dis tu cela ? ». Anzala de répondre : « J’ai remarqué que quand je suis devant le Prophète (P.S.L), en écoutant ses sermons, j’ai comme l’impression d’être en face du Paradis et de l’Enfer. En ce moment je me détache complètement du bas monde. Mais lorsque je quitte le Prophète (P.S.L) pour me rendre au marché pour vaquer à mes occupations commerciales, j’ai comme l’impression que j’éprouve encore quelque chose du bas monde ».
Abou Bakr ne lui répondit pas, bien qu’il pût le faire. Mais il prit par la  main et l’amena chez le Prophète (P.S.L). Ils se présentèrent devant lui et Abou Bakr l’expliqua au Prophète (P.S.L). Il leur dit : « vous devez multiplier les rencontres que vous faites avec moi !». C’est pourquoi, il est recommandé au disciple d’être fréquent chez son guide pour éviter de tomber dans les pièges de Satan, ce qui serait une grande perte pour lui.

  • Le guide qui élève l’âme rappelle notre Seigneur. Sa rencontre élève le disciple, par la lumière qu’il fait pénétrer dans le cœur de ce dernier et un savoir caché que le disciple n’espérait pas avoir de son vivant. Ce guide élève l’âme pour lui redonner sa véritable nature qui est celle agréée par notre Seigneur (que Sa Grandeur soit exaltée).

Ces trois (3) sortes de guides ont leur fondement dans le Saint Coran et la Sunnah. Pour le guide enseignant, il doit impérativement se doter d’un savoir avant de l’enseigner et on ne peut avoir de savoir sans pour autant l’apprendre. Sa crainte envers ALLAH doit être avérée car : « Le Saint Coran est une lumière dans le cœur de celui qui craint notre Seigneur. »
Imaam Ghazali dit sans son ouvrage Mîn hadjoul haabidîn : « La connaissance livresque est très importante, car elle permet à l’individu de pouvoir adorer son Seigneur (que Sa Grandeur soit exaltée), mais le vrai guide est celui qui purifie le cœur et l’âme. Il conduit à une crainte sincère envers ALLAH. Il recommande l’adoration de notre Seigneur et un détournement de tous Ses interdits ».
Quant au guide éducateur, son fondement est également défini par le Saint Coran : « Suit celui dont le cœur, les paroles et les actes n’indiquent qu’ALLAH. Si tu le fais, tu seras comme lui. »

Aussi le guide éducateur en plus de ce qu’il te recommande de suivre les prescriptions divines, il doit aussi t’exhorter au travail. Car l’individu doit travailler pour gagner sa vie et préserver sa foi, aider ses parents et investir dans le sentier d’ALLAH. C’est pourquoi l’adoration d’ALLAH et le travail doivent aller de paire. Ainsi, il est permis au disciple de s’entretenir, de temps à temps, avec son guide à propos de son travail. Mais certains pensent que le travail et l’adoration sont incompatibles. Non ! Tout travail qui ne dégrade pas la foi, qui aide à soutenir financièrement ses parents et à dépenser dans le sentier d’ALLAH est un moyen d’adorer notre Seigneur. Dans ce cas ce travail atteint le rang de zikr.
Le Prophète (P.S.L) disait à ce propos: « Adorez Dieu comme si vous devez  mourir demain, travaillez comme si vous ne devez point mourir ! »
On doit respecter le travail car il fait partie des actes de dévotion. En effet, le Prophète (P.S.L) exhortait ses compagnons au travail et à l’adoration.
Le guide qui élève l’âme est au sommet de la pyramide des guides. Son fondement, c’est le Prophète (P.S.L). Anass dit : « Lorsque le Prophète est disparu, aussitôt nous sentîmes une faiblesse inimaginable ».
Il existe des êtres humains dont le simple regard, sur leur face, est un bienfait incommensurable. Ce sont des êtres de lumière, de miséricorde, de bienfaits, de bénédiction comme le Prophète (P.S.L). C’est pourquoi leur rencontre donne plus d’amour à l’égard d’ALLAH, plus de force dans les actes d’adoration, plus d’espérance et plus de maîtrise de ses appétits charnels. En effet, ces hommes sont les héritiers du Prophète (P.S.L). C’est pourquoi donc Anass dit : « Le fait que nous voyions la personne du Prophète (P.S.L) de son vivant nous était d’une utilité inimaginable. » L’héritier du Prophète (P.S.L) a aussi cette même valeur pour avoir puisé dans la lumière prophétique. C’est la raison pour laquelle on dit que le fait de regarder le visage d’un élu d’ALLAH est un acte d’adoration, de même que s’asseoir avec lui, ce qui conduit directement à la miséricorde divine.
De même, les rencontres que j’entretiens avec vous ont la même signification. Ce qui en ressort comme bienfaits, grâces et miséricorde, est incroyable. En effet, notre Seigneur (que Sa Grandeur soit exaltée) se glorifie de mes disciples auprès de Ses anges. IL leur dit :
« Regardez mes créatures, il ont une seule préoccupation sur terre : M’adorer. Ils se sont détournés de la vie et de ses plaisirs, ils parcourent des kilomètres et des kilomètres à la quête de Mon Agrément, ils suivent Mes recommandations, ils s’éloignent de Mes interdits. Donc que DOIS-JE faire pour eux ? ». Ceci est un hadith authentique. Mais pour celui qui sait voir ce qui est caché, il le comprend facilement.
Donc il est un devoir pour le disciple de savoir ce qu’il veut et où il peut l’acquérir. Suivre les recommandations de notre Seigneur (que Sa Grandeur soit exaltée), c’est ce qui est de plus important sur terre. Si notre Seigneur (que Sa Grandeur soit exaltée) nous en donne la conviction par Sa Miséricorde, nous devons en retour Le remercier et Lui rendre Grâce pour qu’IL accroisse davantage Sa miséricorde, Ses grâces sur nous et raffermisse notre foi.
Quiconque rencontre un guide qui réunit ces trois (3) critères, doit le suivre assidûment. Si par malheur, Satan le pousse à l’abandonner pour aller vers un autre  faux guide, il ne pourra plus jamais rencontrer le Pardon et la Miséricorde d’ALLAH. Si le disciple rencontre en premier lieu un guide qui ne réunit pas ces critères, ce qui est du reste le plus fréquent, qu’il l’abandonne et qu’il aille chercher celui qui les réunit.
Voilà donc, brièvement résumée, la réponse que je voudrais apporter à la question de ce disciple qui est comme je vous l’ai dit au début, la réponse de Serigne Touba. Elle figure aux pages 129-130-131 de l’ouvrage édité par Serigne Abdoul Ahad ibn Serigne Souhaïbou sur les consignes de Serigne Abdoul Ahad Mbacké ibn Serigne Touba. Quiconque désire avoir des informations sur ce sujet, telles sont les références du texte.
Que la Paix et la Bénédiction de notre Seigneur soient sur vous !

LE MOURIDISME

La connaissance des chartes qui doivent guider celui qui ne cherche que ’agrément de notre Seigneur (que Sa Grandeur soit exaltée), est une obligation. Elle seule lui permettra, avec l’aide d’Allah, d’accéder à ce dont il aspire.  L’aspiration (Al irada), c’est-à-dire le Mouridisme, remonte de très loin dans le passé. Elle ne date pas d’aujourd’hui.
L’existence solitaire de notre Seigneur dans Son Royaume (jabaroot), n’a ni début ni fin. IL est singulier dans Sa Forme, Son Apparence ou par Ses Actes. En effet, pour faire connaître Sa Puissance ainsi que Sa Grandeur, Notre Seigneur créa un autre monde appelé Malakout. Dans ce dernier se trouvent le paradis et l’enfer. IL y créa des êtres faits seulement de lumière, les Anges dont la seule mission qui leur est dévolue est d’adorer notre Seigneur. Leurs actes d’adoration ne leur sont destinés ni au Paradis, ni en Enfer. Il s’agit de leur nourriture et de leur boisson. Ces créatures prouvent la Puissance de Celui qui les a créées.
C’est pourquoi, l’homme doit à tout moment réfléchir sur ce qui l’entoure, en commençant par la création des sept cieux et des sept terres. La méditation (fikr) lui permettra davantage de craindre notre Seigneur (que Sa Grandeur soit exaltée), Le Créateur de tout l’Univers et de s’astreindre a Ses recommandations.
A la suite de Malakout, Notre Seigneur créa un autre monde qu’on appelle Mulk. IL y plaça les Hommes et les Djinns et leur ordonna de L’adorer. « Je n’ai créé les hommes et les Djinns que pour qu’ils M’adorent ». Ils rendront compte devant Lui. Mais IL leur attribua dans ce bas monde des fruits et de la chair pour leur nourriture, une terre pour leurs habitations et pour leurs autres besoins, de l’eau pour leur boisson et leurs autres utilisations ; les phénomènes naturels, essentiels a la vie humaine comme la pluie, le vent, les richesses du sous-sol, les produits halieutiques, etc. Tout cela atteste encore La Puissance, La Magnificence et L’Omnipotence de notre Seigneur, Lui qui les a créés.
Le Soleil nous fournit de l’énergie et de la lumière, nous permettant de distinguer les différentes couleurs. S’il n’ y avait pas de soleil, la vue serait impossible.
La terre aussi renferme de nombreux bienfaits. Elle nous fournit autant de richesses minières qu’énergétiques. Elle sert également de dépotoir pour les déchets et les eaux usées. Si la terre ne pouvait pas les absorber, la vie serait quasi impossible.
Si nous prenons le cas de l’eau,elle sert pour la propreté du corps, des aliments consommés, des habits et à d’autres utilisations.  Aussi, le feu a une grande utilité pour l’homme.

Mais, l’être humain oublie le plus souvent les bienfaits de notre Seigneur, à cause de leur profusion. Il ne s’en rappelle que le jour où ces bienfaits lui feront défaut. L’homme est naturellement ingrat.  Par exemple, ce n’est que lorsque l’approvisionnement en eau est interrompu, les puits taris et les cours d’eaux asséchées qu’il saurait l’importance de l’eau. Aussi s’il avait de la viande à cuire et qu’il ne parvenait pas à trouver du feu, sa cuisson serait impossible. Il saurait à partir de ce moment l’importance du feu. 
On a l’habitude de dire que seules ces trois personnes connaissent ces trois bienfaits : Le sens de la vie n’est connu que par celui qui est agonisant dans son lit de mort, fixant son dernier regard sur ce qui l’entoure, sachant qu’il quitte ce bas monde définitivement et que seuls ses actes lui seront utiles dans sa prochaine destination (la tombe). A ce moment là, les voiles seront dissipés et l’homme aura une vision certaine sur tout ce qu’il avait accompli et tout ce qui l’attend. C’est à ce propos que le Prophète (P.S.L) disait : « les hommes ne font que dormir, ils ne se réveilleront qu’a leur mort ! ». Donc le vivant ne connaît pas le sens de la vie.
Deuxièmement, celui qui est bien portant, en bonne forme ne sait pas ce qu’est la bonne santé. Il pense qu’il ne tombera jamais malade.

Troisièmement, le jeune ne connaît pas le sens de la jeunesse. Il n’est connu que par le vieux qui sait qu’il a dépassé ce stade et il ne pourra plus redevenir jeune. Tout ce qu’il n’avait pas fait de bien dans sa jeunesse, il le regrettera. Généralement, le jeune n’écoute pas les bons conseils qu’on lui donne, à cause de sa fougue. Ce n‘est qu’après avoir dépassé ce stade, qu’il commence à regretter ce qu’il ne pourra jamais rattraper. Penser pouvoir rattraper le passé n’est que pure utopie. 
En guise d’illustrations, prenons ces différentes étapes de l’évolution de l’homme.  Pour chaque étape dépassée, l’individu ne pourra  plus revenir à l’étape précédente. L’homme ne fut d’abord qu’une simple goutte de sperme, avant de devenir caillot de sang. Ensuite, il a des os, après on lui place une âme, jusqu’à ce qu’il devienne un homme complet. S’en suit sa naissance, marchant d’abord  par quatre pattes, puis par deux avant de devenir adolescent, puis vieillard. La liste des étapes est loin d’être exhaustive. Mais, pour chacune d’elles, un retour à l’étape précédente est impossible. C’est en réfléchissant sur tout cela que le croyant peut davantage fortifier sa foi et se conformer aux recommandations de notre Seigneur et éviter Ses interdits.

C’est en voulant montrer Sa Puissance et Sa Grandeur que notre Seigneur a créé Malakout et Mulk, alors qu’IL était Seul à Jabaroot, dans Sa Puissance et Sa Grandeur.  IL créa l’être humain, avec une partie de la lumière qui se trouve à jabaroot. Mais, lorsque l’Homme est descendu sur terre, à cause du péché originel, il a oublié ses origines et l’objet de sa création. C’est la raison pour laquelle, notre Seigneur a créé d’autres individus à partir de Sa propre Lumière, pour rappeler à tous les Hommes les enseignements de notre Seigneur (que Sa Grandeur soit exaltée).
Ce sont les Prophètes, les Messagers et les Saints qui descendent sur terre pour rappeler le Message de notre Seigneur, pour qu’au Jour du Jugement Dernier les Hommes ne puissent se disculper. Ils doivent les suivre, s‘ils veulent la Récompense Divine. Suivre les recommandations de notre Seigneur transmises par les Prophètes, les Messagers et les Saints, c‘est aspirer à la Récompense de notre Seigneur. Cette tendance vers le bien, en passant par les Hommes de Dieu, c’est ce qu’on appelle le Mouridisme. Car, les hommes de Dieu existeront tant que les humains vivront sur terre. Ces Envoyés éclairent la voie droite et luttent contre Satan qui constitue un handicap pour celui qui ne recherche que le bien en ne lui faisant aimer que les plaisirs terrestres. Par exemple, pour le jeune, il lui fait penser qu’il aura une longue vie, que sa force est pérenne, l’emmenant ainsi à suivre ses propres passions et nourrissant trop d’ambitions, ignorant que la mort le guette chaque jour. Mais Satan lui fait croire qu’une fois vieux, il pourrait changer et se mettre à l’adoration de son Créateur. Egalement, les passions dévient l’individu de la bonne voie.
Le cœur n’est en effet que le réceptacle qui commande tout acte bon ou mauvais. C’est l’œil qui filme et qui transmet au cœur. C’est pourquoi tout individu doit bien préserver sa vue. Comme le disait le prophète (P.S.L) : « celui qui ne préserve pas sa vue ne peut pas maîtriser ses pulsions ». Aussi, l’oreille, le nez, la bouche, bref tous les organes de sens sont des ouvertures de l’individu et chacune d’elles s’ouvre au cœur.  C’est en raison de ces faiblesses liées à la nature humaine que notre Seigneur a créé, à partir de Sa Lumière, d’autres Hommes (les Prophètes, les Messagers et les Saints). Ces derniers, issus de la parfaite création, ont pour mission de guider l’humanité sur la voie droite. C’est ainsi qu’ALLAH dit dans le Saint Coran : « Nous avons créé l’homme de la manière la plus parfaite ».

Mais il lui faudra fournir des  efforts colossaux pour maîtriser son âme charnelle  et ainsi l’être humain, étant conçu partiellement de Lumière pourra exceller spirituellement pour accéder a la Station des Anges et même la dépasser. Comment reconnaître quelqu’un qui a atteint un tel niveau? C’est arriver à ne plus dire que de bonnes paroles, n’aimer dans son cœur que notre Seigneur, n’accomplir que des actes agréés par Lui. En revanche, l’individu peut tomber plus bas que l’animal et même pire.

C’est celui qui se comporte comme les animaux dans ses habitudes : excès dans le manger, le boire et le plaisir. En sus de ces comportements négatifs, l’individu peut être victime de pratiques ostentatoires, de calomnie, de diffamation, entre autres. Les animaux n’exécutent pas les mêmes pratiques cultuelles qui sont dévolues aux Hommes. Par contre, ils chantent les louanges de notre Seigneur. Donc tout homme qui se détourne complètement des recommandations divines est peint dans le Coran comme quelqu’un qui est au « plus bas niveau ».
Aussi, l’Homme peut être moyen, c’est-à-dire entre ces deux stades. Il existe donc trois natures : angélique, humaine et animale. Comme l’a dit Imam Ghazali dans son ouvrage Ihyaa hulumu dîn, il existe trois sortes de jeûne. Mais celui le plus bas est le fait de s’abstenir de manger et de boire. Celui moyen consiste à faire abstenir son corps de tout ce qui est interdit. Le plus élevé est de préserver son cœur de tout ce qui est illicite et blâmable, car le cœur commande tout acte. Donc, les handicaps pour celui qui aspire au bien sont multiples.
Cependant, l’individu peut dans sa quête du bien, atteindre un degré tel que ces handicaps ne pourront plus le nuire. C’est ainsi qu’ALLAH dit qu’IL a créé des « Hommes contre qui Satan est impuissant ». Ce sont ceux-la qui suivent les enseignements des Prophètes, des Messagers et des Saints (Mourides), car suivre ces hommes, c’est suivre Dieu. Mais si l’individu se détourne de ces derniers, il connaîtra une perte évidente ici bas et à l’Au-delà (qu’ALLAH nous en préserve).
Quand les Prophètes et les Messagers ont commencé à appeler les Hommes vers la voie droite, ceux qui les ont crus et les ont suivis sont les aspirants (Mourides). A la suite des Prophètes et des Messagers, il y’a eu les Saints qui continueront à se succéder sur terre jusqu’à la fin des temps. Car le Prophète (P.S.L) avait dit qu’au début de chaque siècle, notre Seigneur enverrai quelqu’un pour se charger de la religion. Un jour, l’Imam Abdoul Wahhab Chahrâni avait demandé à son maître Alioune Hawwas « – Est ce que les hommes de Dieu disparaîtront de la terre ? » Il lui répondit : « – S‘ils n’existent plus, c‘est parce que c’est le Jour du Jugement dernier. » Mais, il peut arriver que leur existence ne soit connue que par un petit nombre d’individus, ceux à qui notre Seigneur réserve Son pardon et Ses Bienfaits. Ils croient fermement aux paroles des hommes de Dieu et les suivent.

Ils savent que la vie terrestre est éphémère, que seule la vie future est véritablement une vie. Ces Hommes suivent ALLAH ni pour les délices du paradis, ni pour échapper aux châtiments en enfer. Ils suivent ALLAH pour Sa Grandeur, Sa Puissance, Sa Sainteté…, en passant par les Hommes de Dieu. C’est cette relation entre l’homme de Dieu et l’aspirant, dans la voie de la droiture qu’on appelle mouridisme.
Le mouridisme est ce qui est de plus pur et  de plus élevé. C’est pourquoi Cheikh Amadou Bamba a fait un sermon pour différencier le vrai mouride de celui qui ne l’est que de nom.

Car, si nous regardons le comportement de certains qui se disent mourides par rapport aux comportements que Serigne Touba a enseignés, il y a un très grand fossé. C’est comme Serigne Touba s’est dirigé vers l’Est et ceux qui se réclament de lui vers l’Ouest. C’est pourquoi, le Mouridisme mériterait une révision pour qu’il soit vécu conformément aux enseignements de Serigne Touba.
De très nombreux marabouts qui devraient conduire le mouride dans sa quête du bien, ont aujourd’hui un comportement contradictoire à celui que Serigne Touba a agréé. Ils détournent les disciples du chemin de la droiture. Ainsi, ils suivent avec eux, leurs propres passions et leurs propres plaisirs. Toutefois, tout individu doit être clairvoyant : suivre le Bien et se détourner du Mal, tout en sachant que seule la vérité triomphera. Car tout homme vient seul au monde et le quittera tout seul. Par conséquent personne ne doit lui empêcher de suivre les recommandations de Celui qui l’a créé et qui Le pourvoit.
Que la paix et la bénédiction de notre Seigneur soient sur vous.

LA VOIE DU MOURIDE

Nous cherchons refuge auprès d’ALLAH contre les pièges de Satan, le Lapidé.
Au Nom d’ALLAH Le Clément, Le Très Miséricordieux.
Que la Paix et le Salut soient sur L’Eclaireur de la Voie du Salut et de la Félicité, notre Maître et Guide Mouhammad le Raffermi, sur sa Famille, ses Compagnons qui ont acquis l’Agrément d’ALLAH et atteint la Station Suprême, ainsi que sur tous ceux qui ont suivi et imité leur foi immaculée, leur culte pur et leur bienfaisance jusqu’au Jour du Jugement Dernier.
Le sermon que nous comptons faire avec vous est de Cheikh Ahmadou BAMBA. Nous vous le rappelons, car le rappel est très utile pour le croyant. Ce sermon revêt une importance capitale. C’est pourquoi, tout musulman, à plus forte raison tout Mouride, doit le connaître et le suivre, s’il désire la félicité (la lumière) dans les deux demeures. En effet, un jour Cheikh Ahmadou BAMBA avait rassemblé certains disciples pour leur dire :

« Je ne suis pas votre Seigneur qui vous a créés, je ne suis non plus le Prophète pour qui IL vous a créés. Mes actes d’adorations ne sont pas aussi pour vous, mais pour moi. Alors quiconque suit ses propres passions, qu’il s’attende à une perte certaine au Jour des comptes (qu’ALLAH nous en préserve). »
Donc, tous les sermons du Cheikh indiquent la voie qu’on doit suivre pour avoir la récompense auprès de notre Seigneur. Car l’individu ne pourra réussir que s’il s’était conformé aux recommandations divines et s’il s’était démarqué de Ses interdits.
Dans ce monde actuel, il y a beaucoup de choses qu’on fait dire au Cheikh et qu’on ne parvient pas à retrouver dans ses écrits. Par contre, on se contente d’une certaine tradition quelquefois douteuse. L’écriture est plus fiable que l’oralité, car cette dernière subit au fil des temps des déformations volontaires et/ou involontaires de la part de ses détenteurs.
Après avoir demandé à ALLAH de le préserver contre les piéges de Satan, les plaisirs terrestres, et les vicissitudes de ce bas monde, Cheikh Ahmadou BAMBA dit :
« Notre Seigneur m’a en effet préservé de tous ces maux». Il ajoute :
« Je demande à tous ceux qui suivent ma voie de respecter ce qui suit. Si vous le faites, vous bénéficierez de tous les avantages qui en découleront. Par contre si vous ne le faites pas, vous n’échapperez non plus aux désagréments qui en découleront. » Comme le dit ALLAH « Quiconque accompli de bonnes œuvres le fait pour lui-même et quiconque accompli de mauvaises œuvres le fait aussi à son propre détriment ! ».
« Suivez scrupuleusement la Sharia authentique, c’est-à-dire les cinq piliers de l’Islam et ce dont vous disposez de la pure Haqiqa, c’est-à-dire ne rechercher dans son acte que l’agrément d’ALLAH. »
Qu’est ce que la Sharia ? C’est de croire en l’Unicité ALLAH par SA Forme, SES Actes et Ses Apparences et tout ce qui tourne autour de la foi ; suivre les recommandations d’ALLAH et se démarquer de SES interdits, vouloir du bien pour tous les autres musulmans ; aussi, ne pas leur nuire par ses pensées, par sa langue ou par ses actes. L’ISLAM, comporte également le Fiq, qui représente la jurisprudence qui réglemente les pratiques cultuelles de la sharia. Donc, l’acquisition du savoir livresque est nécessaire pour tout croyant. Ainsi, on doit scrupuleusement se conformer à ces deux principes (Sharia et Haqiqa). « Pour mieux préparer le jour où même le bébé deviendra aussitôt vieillard, où les Hommes baigneront dans leurs propres sueurs, où la terreur s’emparera de tout le monde, il faut suivre les conseils que je vous donne. Que la vie présente ne vous leurre pas, que Satan le trompeur ne vous emporte pas. Craignez votre Seigneur et repentez-vous auprès de LUI. ALLAH vous pardonnera certes tous vos péchés antérieurs. La repentance est très utile pour celui qui décide de ne plus faire que le bien. » . En effet, Serigne Touba a dit : « Le mouride c’est celui qui n’a d’autres préoccupations que celles agréées par notre Seigneur. » Le vrai mouride est celui qui suit scrupuleusement les recommandations de son guide qui est l’intermédiaire avec son Seigneur. En effet, le mouride doit avoir une ferme conviction sur son guide, sachant que ce sont les prescriptions de son Seigneur qu’il lui transmet. Car les Prophètes et les Saints ne sont que des transmetteurs de la Parole d’ALLAH. C’est ALLAH qui recommande et qui interdit. Quiconque suit Ses recommandations entrera au Paradis et quiconque suit SES interdits entrera à l’Enfer. Le mouride ne doit avoir aucun doute sur les recommandations de son guide, ainsi il fera partie des bienheureux dans les deux demeures. Mais, tout guide qui suit ses propres passions et fait fie des recommandations de notre Seigneur (que Sa Grandeur soit exaltée), et de son Prophète est dans une perte évidente et quiconque le suit sera malheureux dans les deux demeures. Le mouride doit suivre le guide qui suit les recommandations d’ALLAH qu’il lui transmet et qui se démarque de SES interdits qu’il lui demande d’éviter. Le meilleur guide est celui qui suit fermement la tradition prophétique au prix de sa vie. Il est toujours juste de cœur, de paroles et d’actes. C’est seulement ce guide qui mérite d’être suivi.
Donc cette recommandation de Cheikh Ahmadou BAMBA est plus que d’actualité vue la multiplication des fausses allégations racontées à son compte et reprises par d’autres pour satisfaire leurs simples plaisirs terrestres ou pour des intentions inavouées. Mais les enseignements de Cheikh Ahmadou Bamba sont très clairs et en conformité avec ceux du Saint Coran et de la Sunnah du Prophète.
Qu’ALLAH ouvre nos cœurs à la compréhension et au suivi.