Patrons de presse : halte à la diabolisation du mois béni de Ramadan

Le ramadan est un mois sacré chez tous les musulmans du monde entier. Il a été rendu obligatoire par Dieu, comme étant le quatrième pilier de l‘Islam, dans la seconde année de l’Hégire (622), par la révélation de ce verset :
« Ô les croyants ! On vous a prescrit as-Siyam (le jeûne) comme on l’a prescrit à ceux d’avant vous, ainsi atteindrez-vous la piété » (sourate 2, verset 183). Cependant les patrons de la presse sénégalaise semblent ne pas accorder l’importance qui sied à ce mois.

 L’objectif du jeûne, c’est de permettre aux croyants d’atteindre la véritable crainte révérencielle en ALLAH. Celle-ci se manifeste dans le savoir, le savoir-être et le savoir-faire qui corroborent parfaitement les enseignements de l’Islam. Le mois de ramadan bien accompli est sanctionné par un diplôme qui est une somme de vertus nourrissant le croyant durant son court séjour terrestre. Ainsi, le musulman est amené à mener un combat permanant contre ses quatre ennemis que sont : âme charnelle, satan, plaisir et bas-monde, dans l’intention de purifier et d’élever son âme spirituelle. En effet, c’est la purification de cette dernière qui ouvre au musulman les secrets divins dont la perception procure la crainte véritable en Dieu.

Loin de se réduire à l’abstinence alimentaire, le jeûne exige du musulman la mobilisation de tout son corps qui doit être préservé du blâmable à tout moment, à plus forte raison durant le mois béni de ramadan. En effet, le corps humain est composé d’ouverture (de sens) qui toutes convergent vers le cœur. Leur libération l’endurcit et l’obscurcit au point que l’homme s’emballe dans les plaisirs, le chemin de la déchéance et de la géhenne. Pour parer à cette éventualité, Dieu dans Sa Miséricorde infinie nous a gratifiés de ce mois béni de ramadan et a fait du jeûne un exercice spirituel qui doit démontrer au musulman sa capacité de se priver, pour un temps, ce qui lui semblait indispensable. Cette mise en train du cœur par la jihadu naf’s (lutte contre son âme charnelle, la retenue) est le chemin du salut dans les deux mondes (terrestre et céleste). C’est ainsi que Dieu s’adresse aux humains en ces termes :

« Le jour où ni les biens, ni les enfants ne seront d’aucune utilité,
« sauf celui qui vient à Allah avec un cœur sain.
« On rapprochera alors le Paradis pour les pieux.
« Et l’on exposera aux errants  la Fournaise » (Sourate 26, versets 88 à 91).
Le Prophète Mouhammed (P.S.L), de son retour à la grande bataille de Badr disait à l’endroit des combattants : «  la petite bataille vient de se terminer, il reste la grande bataille ». Ses compagnons lui demandèrent « Ô Prophète de Dieu quelle est la grande bataille ? », il répondit : « c’est la lutte contre son âme charnelle (jihadul naf’s). »
Cheikh Ahmadou BAMBA dans Les cadenas de l’Enfer, n°11 écrit ces très beaux vers :
2/5 « Frères, désirez ardemment la guerre sainte de l’âme !
3/5 « C’est par elle que vous gagnerez le Paradis.
4/5 « Celui qui ne mène pas le combat pour son âme, n’obtiendra rien de bon.
5/5 «  C’est là, j’en jure par ma vie, le suprême combat ! »
El Hadji Omar TALL aborde dans le même sens. Pour monter l’importance de la lutte contre son âme charnelle, il écrit dans Ar-Rimah :
« La guerre sainte aux infidèles est à la portée de tout un chacun, tandis que le combat spirituel est le privilège des meilleurs, car il est plus facile de combattre autrui que soi-même. »
Le mois de ramadan est donc sacré pour tout musulman, du fait de sa haute portée spirituelle. Le prophète Mouhammad (P.S.L) a dit :
« Le ramadan est venu à vous ! C’est un mois de bénédiction. ALLAH vous enveloppe de paix et fait descendre Sa Miséricorde. IL décharge des fautes et IL exauce les demandes. ALLAH vous regarde rivaliser d’ardeur dans ce but et IL se vante de vous auprès de Ses anges. Montrez à ALLAH le meilleur de vous-mêmes, car c’est bien malheureux celui qui est privé de la Miséricorde d’ALLAH, Puissant et Majestueux ! »  (hadith rapporté par Ibn Maja).

Le Prophète (P.S.L) de l’Islam a dit aussi :
« Celui qui jeûne le mois de ramadan, en connaissant et en respectant avec vigilance les règles du jeûne expie son passé » (Boukhari).
Dans un autre hadith rapporté par Bayhaqi, le Prophète (P.S.L) a dit :
« Si les serviteurs savaient quelle est la valeur du mois de ramadan, ils souhaiteraient que l’année toute entière fût ramadan ».

Vue l’importance d’un tel mois, le musulman doit s’efforcer de ne commettre le moindre acte susceptible de lui faire perdre les avantages liés à l’observance stricte des règles du jeûne.
Cependant, il est regrettable de constater que certains patrons de la presse font semblant d’ignorer complètement les bienfaits et les exigences de ce mois béni, comme si on n’est pas dans un pays à majorité musulmane.  Pour preuve, à l’heure de la rupture du jeûne, les télévisions n’intéressées que par le gain de la publicité, nous servent des sketchs qui, non seulement dépassent les limites du manque de respect pour ce mois béni ainsi que celles l’indécence, mais pire, essayent de diaboliser l’Islam. Le musulman, ignorant de ce qu’il est et de ce qu’il doit représenter pour le reste de l’humanité, se laisse emporter par ces sketchs insensés jusqu’à faire fi de la prière de timis, du recueillement et surtout de la repentance avec un cœur voué à ALLAH (s.w.t). Et finalement, sa faim et sa soif ne lui seraient d’aucune utilité, au moment des comptes (qu’ALLAH nous en préserve).

Baye Fary SEYE

Cheikh Ahmadou MBACKE Maa-ul Hayaat

Présentation de Cheikh Ahmadou MBACKE Maa-ul Hayaat

Le rénovateur messianique de l’Islam

La faillibilité de la nature adamique de l’homme et son quasi-reniement à l’immatérialité de la perfectibilité de l’âme, a fait qu’ALLAH le Miséricordieux ne cesse de revigorer Son Message par le biais de Prophètes et de Saints.
L’hagiographie de la lignée prophétique et apostolique a démontré que ce Message ne vient qu’à point nommer pour endiguer la montée sporadique du mal et   la mécréance des humains. Après le sceau des prophètes, Mouhammad (P.S.L), des Saints s’en  ont suivi pour revigorer et réactualiser le Message Eternel d’ALLAH.
Cependant, en cette période du troisième millénaire, il est à constater que le message divin est relégué au dernier plan au profit d’un matérialisme féroce et pernicieux. Le Message est aujourd’hui blasphémé voire outragé par des pseudo saints qui prônent une violence aveugle ou qui s’enrichissent en enrôlant et en endoctrinant leurs ouailles au nom de l’Islam.
Pour sauver l’humanité de cet obscurantisme et de cette mauvaise appréhension de l’Islam, ne serait-il pas plausible et loisible qu’un rénovateur vienne réhabiliter et propager la Miséricorde d’ALLAH ?

Cheikh Ahmadou MBACKE MAA-UL HAYAAT est venu apprivoiser les créatures de l’Eau de la Vie, à l’orée de ce troisième millénaire. Cette Source de Vie ou Maa-ul Hayaat est la lumière divine, donc la véritable aubaine rédemptrice qui nous réconcilie avec le Divin Miséricordieux. Celle-ci est l’unique charnière pour bénéficier de l’Agrément d’ALLAH (Que Sa Grandeur soit exaltée).
Le Cheikh est un rédempteur pour l’humanité, une fierté pour l’Afrique et un bouclier pour l’Islam.

La mission universelle du Cheikh

Aujourd’hui, les frontières de l’imaginaire sont constamment bousculées. L’homme n’hésite plus à défoncer les portes de l’inconnu. Des progrès inimaginables font leur apparition dans tous les domaines du savoir : clonage d’êtres vivants, découverte du génome, maîtrise de l’A.D.N, explosion de la génétique, apparition d’Organismes Génétiquement Modifiés, transmutation d’espèces jusqu’aux frontières de l’irréel, pour ne citer que ces quelques découvertes qui ont révolutionné la vie humaine.
Avec les nouvelles technologies de l’information et de la communication, un puissant mouvement d’uniformisation des esprits, des mentalités et des consciences se met en place, inspiré par des volontés d’hégémonie culturelle, de domination et d’exploitation. Avec le développement des médias, l’éducation des jeunes, aux principes de l’Islam, est de plus en plus compromise. Les mœurs se dégradent à un rythme inquiétant. Le monde dit moderne et civilisé remet chaque jour en cause nos valeurs religieuses et nous projette vers de nouveaux horizons incertains. Pauvreté et insécurité se propagent avec son cortége d’épidémies et de maladies. La moralité est délaissée au profit d’un capitalisme féroce au nom de la mondialisation ou globalisation. Chaque jour des femmes, des enfants, des personnes âgées meurent de faim, ou faute d’accès aux soins médicaux primaires. Des familles entières sont expulsées de leur foyer par faits de guerres, des sociétés souffrent de chômage, des innocents sont victimes d’attentats sanglants et meurtriers. L’exploitation sexuelle et les trafics de femmes et d’enfants prennent des proportions inquiétantes.

L’homme n’est plus maître de son destin suivant aveuglément et crânement des diktats sans pour autant saisir  le contenu et le fond d’une telle idéologie. De tels progrès ont amené un égyptologue français à s’interroger en ces termes, dans le journal Le Point (décembre 2000, numéro 1475-1476) :
« Dans le monde si bouleversé qui est le notre, soumis à de perpétuelles – et si rapides – mutations, l’homme contemporain face à son avenir incertain, ne sent-il pas le besoin de se tourner vers des réalisations du passé pour tenter d’y déceler quelques promesses d’avenir ? » Même si le nombre des musulmans est assez important, les enseignements des Hommes de Dieu sont de plus en plus délaissés au profit d’un autre système essentiellement basé sur la recherche effrénée du capital.
Le rappel à l’ordre, selon le Saint Coran et la tradition prophétique suivant la voie tracée par Cheikh Ahmadou BAMBA, est la mission de Cheikh Ahmadou MBACKE Maa-ul Hayaat sur terre. L’espoir peut être alors permis pour retrouver un monde juste et équitable sans distinction entre le riche et le pauvre, ni entre le fort et le faible. La seule unité de mesure sera la crainte révérencielle envers ALLAH.

Touba

« Fais de ma demeure une cité de savoir et de pratique selon la tradition du Prophète (Paix et Salut sur Lui).
Je sollicite que vous faites de ma demeure une cité caractérisée par la sincérité dans la dévotion, d’abstinence, conformément à la Sunnah, et exempte à jamais de toute innovation blâmable. »
Khadimou Rassoul

Touba (la Félicité) était une forêt dense où ne vivaient que des animaux sauvages. Serigne Touba, après avoir fondé le village de Darou Salam (la Demeure de la Paix), avait l’habitude de se retirer dans la solitude de cette forêt, préférant la compagnie des animaux à celle des hommes. Rappelons que l’intention de Serigne Touba en fondant ces lieux était d’avoir un refuge où il pourrait se consacrer à l’adoration exclusive de Son Seigneur et à l’éducation religieuse de ses disciples, loin des plaisirs mondains. Le village de Touba ne déroge pas à ce principe.
En compagnie de certains de ses disciples comme Serigne Modou Adjara Mbacké (son demi-frère et grand-père du Cheikh Ahmadou Mbacké Maa-Ul Hayaat) et Cheikh Ibrahima Fall, il fonda ce village.
Les vers cités ci-dessus sont extraits de son poème intitulé « Mathlaboul Fawzayni » qu’il composa pendant une de ses multiples retraites dans cette forêt.
Ils décrivent nettement son ambition pour cette ville sainte. Ainsi Touba doit être un lieu d’apprentissage de la culture islamique dans ses principes fondamentaux.
Cette ville, qui est aujourd’hui le « paradis terrestre » pour de nombreux disciples, doit répondre aux exigences de son fondateur, lesquelles sont explicitées dans ledit poème. Khadimou Rassoul voulait que cette cité, qui deviendra plus tard son unique demeure, soit un lieu où l’on vulgarise la connaissance, le savoir ; un lieu où tout bon musulman pourra vivre sa religion conformément à la Tradition du Prophète Mouhammad (Paix et Salut sur Lui) ; un lieu où l’on pourra apprendre et appliquer les nobles valeurs qui caractérisaient Son Guide, Son Ami, Son Bien-aimé en l’occurrence le Prophète de l’Islam. Ainsi cette ville doit être uniquement un lieu où l’on peut acquérir le vrai savoir religieux et l’y appliquer selon la Sunnah.

En témoigne la grande mosquée à l’intérieur de laquelle se trouve sa tombe. Cette mosquée ne doit pas être un objet de gloire ou de fierté pour nous mourides, mais un sanctuaire érigé à l’adoration exclusive et sincère de notre Seigneur adoration exempte de toute innovation blâmable.

Quds

Allah (Que Sa Grandeur soit exaltée) a nuitamment élevé Sa Créature agréée de la Mecque vers Jérusalem. Des secrets Lui ont été dévoilés, les cinq prières canoniques Lui ont été données dans les cieux. La Mosquée de Qods et ses alentours sont ainsi des sanctuaires de grâce.
Ce n’est pas par hasard que le point de départ de l’art musulman coïncide avec le point de départ de la vie spirituelle du Prophète Ibrahim/Abraham (Paix sur Lui), celle des juifs et des chrétiens.
C’est à Jérusalem que se situe le lieu de sacrifice du Prophète Ibrahim (Paix sur Lui), l’ascension du Prophète Jésus (Paix sur Lui) et l’élévation du Prophète Mouhammad (Paix et Salut sur Lui).
Dans le culte islamique, être musulman veut dire qu’on a une foi pure en ALLAH (Que Sa Grandeur soit exaltée), qu’on suit Ses Recommandations et qu’on observe la bienfaisance.
La foi en ALLAH (Que Sa Grandeur soit exaltée) consiste à attester qu’il n’y a de dieu que DIEU (Que Sa Grandeur soit exaltée) et que Mouhammad (Paix et Salut sur Lui) est Son Messager qu’il a envoyé comme miséricorde à toute l’humanité. Cette foi doit engendrer une adoration par des exercices de dévotion pour ainsi suivre les préceptes divins. Dans l’observation des recommandations d’ALLAH (Que Sa Grandeur soit exaltée) le musulman doit être également bienfaisant.
Cette bienfaisance est donc la soumission la plus parfaite uniquement pour La Face de DIEU (Que Sa Grandeur soit exaltée). DIEU est l’ÉTERNEL qui n’est issu de rien, ne ressemble à rien, ni par Son Être, ni par Ses Actes et ni par Son Apparence. C’est LUI qui est à l’origine de tout, donne commencement et met terme à toute chose. Les découvertes de la science et de la technique contemporaines et les technologies de l’information et de la communication peuvent être des preuves de l’existence du SUPRÊME de par qui tout découle.
C’est pour manifester Sa Majesté qu’Il a créé, et cette création n’augmente ou ne diminue en rien Sa Grandeur.
Une méditation profonde sur l’être humain de par sa morphologie et sa biologie, ainsi que sur tout ce qui l’entoure témoigne de La Grandeur du Créateur de la matière à partir du néant.
IL a créé les hommes et les djinns pour qu’ils L’adorent, IL leur envoie des Prophètes pour qu’ils leurs servent de guide.
En effet par Décret divin, à chaque époque, nous voyons une personne semblable à nous qui, par ses paroles, ses actes et sa moralité proclame la loi d’ALLAH (Que Sa Grandeur soit exaltée) et révèle des vérités cachées aux hommes.
Retournons donc à la source des écritures sacrées telles que La Thora, l’Evangile et Le Coran pour comprendre que la genèse est la même. Cependant au moment où les mœurs des peuples sont bouleversés et qu’il ne reste plus ni sincérité, ni pureté au milieu des hommes, certains ignorants se permettent d’attribuer des torts à l’Islam en partant de certains faits de prétentieux qui donnent une mauvaise image à l’Islam alors que celui-ci est la seule religion agréée auprès d’ALLAH (Que Sa Grandeur soit exaltée). En effet depuis l’apparition de notre ancêtre Adam  (Paix sur Lui) jusqu’à nos jours la religion des peuples a essentiellement toujours été l’Islam.

Médine

ALLAH (Que Sa Grandeur soit exaltée) a loué, pour ses nobles comportements, l’auguste créature qu’il a agréée et qui est en ce lieu. Ces comportements qui furent l’objet de l’envoi des Prophètes aux humains s’articulent autour du respect scrupuleux des préceptes divins en vers LUI (Que Sa Grandeur soit exaltée) et envers leur prochain.
Le Prophète (Paix et Salut sur Lui) a été envoyé pour guider le monde. Son Message vise à inculquer à tout un chacun ces vertus, à aiguiser le discernement et à éclaircir les esprits avant que n’arrive le jour où le regret ne sera plus profitable.
La sainte mosquée du Prophète (Paix et Salut sur Lui) occupe une place d’honneur dans la pensée et la méditation des musulmans.
A la suite de son immigration de la Mecque à Médine, la Meilleure des créatures se mit à bâtir la mosquée de la cité en briques séchées et en troncs de palmiers.
De nos jours, avec une superficie de plus de 160 000 m2, et une capacité d’accueil de plus de 250 000 fidèles, ce sanctuaire est une preuve qui montre qu’ALLAH (Que Sa Grandeur soit exaltée ) fera triompher Sa religion, étendra Sa Lumière et réalisera Sa Promesse.
Médine est une ville d’Arabie saoudite située dans le Hedjaz, à 594 mètres d’altitude. Son nom arabe est al-Medina (la ville) ou, de façon plus complète, al-madīna an-nabī en arabe, la ville du Prophète ou al-Madina ar-Rassoul Allah, la ville du messager de Dieu. C’est en effet là que vint s’installer Mouhammad (P.S.L), le prophète de l’Islam, après, en avoir reçu l’ordre de Dieu. Il quitta donc La Mecque pour Médine.
À l’époque préislamique, la ville s’appelait Yathrib (en arabe : yaθrib). C’était un groupe de hameaux situés dans une oasis fertile. Deux tribus, les Aws et les Hazragh, venues d’Arabie du Sud, y exerçaient la prépondérance sur trois tribus juives établies dans l’oasis. L’arrivée de Mouhammad (P.S.L) à Médine, l’Hégire, est le point de départ du calendrier musulman.
La ville conserve toujours son tombeau, ainsi que celui de sa fille Fatima-Zahra, ainsi que ceux des premiers califes.
Médine attire de nombreux fidèles qui se rendent à La Mecque pour effectuer leur pèlerinage. La ville compte aujourd’hui plus de 500 000 habitants.
La sainte mosquée de par son aspect spirituel fait méditer sur les comportements que doit avoir le musulman et qui sont déterminés par ce que prône la religion à savoir l’égalité, la fraternité, la générosité, l’honnêteté, l’équité, la justice, la tolérance, la patience, le courage, la bienfaisance, bref les nobles comportements qui caractérisaient Le Prophète (P.S.L.) et qu’ALLAH (Que Sa Grandeur soit exaltée) nous recommande d’imiter. Seuls ces nobles comportements peuvent procurer la paix de l’âme qui permet à l’homme d’être à la station suprême. Dans le cas contraire où ces vertus sont remplacées par des vices (Que Dieu nous en préserve), l’homme se retrouve à la plus basse station pour être pire qu’un animal. Nous devons savoir qu’ALLAH (Que Sa Grandeur soit exaltée) a minutieusement tout créé dans un équilibre parfait et lorsque celui est perturbé, nous ne vivrons que dans le tourment. Ce qui peut perturber cet équilibre n’est rien d’autre que la désobéissance à ALLAH (Que Sa Grandeur soit exaltée)  par le non respect de Ses recommandations et l’emprunt de la débauche. Ainsi tous ces maux, ces malheurs qui gangrènent notre société représentent Son châtiment à l’endroit des hommes pour qu’ils se repentent d’une matière sincère avant que cette société ne soit encline à toutes les formes de dégénérescence.
Seul le retour envers ALLAH (Que Sa Grandeur soit exaltée) est la condition sine qua non qui permet de vivre dans la quiétude dans ce bas monde et d’obtenir la félicité dans l’au-delà.
Le Prophète (P.S.L.) doit être imité de par la résignation au malheur, la constance absolue dans le culte de la vérité, la sérénité et la quiétude face au remous de ce monde, la bonté, la compréhension du sens de sa venue sur terre, la maîtrise des événements. L’âme ne pourra jamais réaliser ces acquis tant qu’il y a en elle l’influence de la matière et des attractions terrestres. Elle ne pourra se déployer et prendre de la hauteur tant qu’elle n’aura pas compris le but de son existence.

La Mecque

Makkah

Sanctuaire de grâce, de miséricorde et de félicité divines. C’est ainsi qu’ALLAH (Que Sa Grandeur soit exaltée) ordonne les croyants d’y effectuer leur pèlerinage pour bénéficier de Sa grâce, de Sa miséricorde et de Sa félicité pour quiconque remplissant les conditions.
C’est la première Maison établie aux Hommes pour le culte d’UN SEUL DIEU (Que Sa Grandeur soit exaltée). C’est la Maison dont les bases ont été jetées par le Prophète IBRAHIM et son fils ISMAEL (Paix sur eux).
Le Prophète Ibrahima (Paix et Salut sur lui) emmena Sarah avec son fils Ismaïl, qui était encore au sein, prés de la place actuelle de la Kaaba sous un arbre à l’emplacement du puits de Zamzam, à la place la plus élevée de la mosquée. A cette époque, il n’y avait personne à la Mecque, il n’y avait pas non plus de l’eau. Ainsi, il les installa là et plaça à coté d’eux un sac en cuir contenant quelques dattes et une petite outre en peau puis retourna à la maison. La mère d’Ismaïl le suivit en disant « Ô Ibrahim ! Vas-tu nous abandonner dans cette vallée où il n’y a personne pour nous tenir compagnie, où il n’y a rien d’intéressant ? ». Elle lui répéta cela plusieurs fois, mais il ne retourna pas pour la regarder. Elle lui dit alors : « Est-ce Allah qui t’a ordonné d’agir ainsi ? »
Il répondit : « Oui ».
Elle dit : « Il ne nous négligera pas alors ». Elle retourna sur ses pas tandis qu’Ibrahima s’en alla. Quand il atteignit le Saniyyah où ils ne pouvaient pas le voir, il fit face à la Kaaba, leva ses deux mains et invoqua Allah en ses termes : « Ô Notre Seigneur, j’ai établi une partie de ma descendance dans une vallée sans agriculture, prés de Ta Maison Sacrée – Ô Notre Seigneur – afin qu’ils accomplissent la Salaat. Fais donc que se penchent vers eux les cœurs d’une partie des gens. Et nourris-les de fruits. Peut-être seront-ils reconnaissants. »
C’est dans cette ville sainte (LA MECQUE) que le Prophète Mouhammad (Paix et Salut sur Lui) naquit, reçut la révélation et devient Prophète et Messager de toute l’humanité.
Cette Maison Sacrée est un signe d’ALLAH (Que Sa Grandeur soit exaltée) pour les doués d’intelligence.
La Mecque est une ville de l’Ouest de l’Arabie saoudite, située dans le désert du Hedjaz, non loin de la mer Rouge.
Le Hedjaz devient vers 200 une région qu’empruntent de nombreuses caravanes. Les tribus bédouines, en effet, profitent de la localisation du Hedjaz, au carrefour des routes vers l’Afrique, vers l’Asie mineure, vers le monde perse et vers les prospères côtes du golfe d’Aden (Royaumes de Saba, de l’Hadramaout …) pour contrôler le commerce dans cette région. La tribu des Quraïchites est le clan qui domine à La Mecque.
C’est un centre fondamental de la vie religieuse musulmane. Parmi les cinq piliers de l’islam, le dernier impose à tout croyant, s’il en a les moyens, de faire au moins une fois dans sa vie le pèlerinage à La Mecque.
C’est un acte d’adoration comme tous les autres, qui doit raffermir la foi et la crainte révérencielle en  ALLAH (Que Sa Grandeur soit exaltée). Les rites que les pèlerins accomplissent pour La face du Seigneur Très Haut engendrent une foi inébranlable et une crainte démesurée envers Le Tout Puissant, tels sont les fruits d’un pèlerinage agréé. En venant visiter La Maison Sacrée, le pèlerin doit savoir qu’il est devant un lieu de dévotion pour y exercer des actes de pitié. L’Islam ou la soumission parfaite à ALLAH (Que Sa Grandeur soit exaltée) est la religion, de par ses préceptes, qui est doctrinalement basée sur le Saint Coran et la tradition du Prophète (Paix et Salut sur Lui). C’est la religion qui consiste donc à révérer ALLAH (Que Sa Grandeur soit exaltée) par le respect de Ses préceptes et la condamnation de la débauche, à aimer son prochain pour ne lui souhaiter rien d’autre qu’on ne voudrait que l’on nous souhaitât.

La Zakat

La zakât, ou aumône obligatoire, constitue le troisième pilier de l’Islam. Il s’agit d’une œuvre de culte d’ordre financier qui purifie l’âme et hausse ses mérites, comme elle purifie les biens et accroît la richesse. Ce n’est pas une obole offerte au pauvre par le riche, mais un droit dû au pauvre sur les biens du riche : « Prélève sur leurs biens une part pour les purifier et élever leurs âmes », dit le Coran . Il dit encore : « Accomplissez la prière et acquittez-vous de la zakât » .

Institution de la zakât

La zakât fut instituée à la Mecque sans que son taux ne soit fixé : « Heureux sont les Croyants qui prient avec humilité et s’acquittent de la zakât » .
Ce droit est mentionné dans plusieurs versets mecquois, mais son taux ne fut fixé qu’à Médine ; les savants situent unanimement son institution en l’an II de l’Hégire, ainsi que son taux, ses conditions et ses dispositions. Le but de cette institution financière est de faire régner la charité et l’amour au sein de la société islamique.
La volonté de Dieu a rendu les uns riches et les autres pauvres afin que la vie prenne son cours normal sur terre. Car, si tous les hommes étaient riches, leurs intérêts communs cesseraient. Et, si tous les hommes étaient pauvres, ils mèneraient une vie incommode et servile, leur existence serait sans but et l’humanité serait ainsi demeurée immobile dès sa création.
En établissant ces deux classes sociales par Sa sagesse, Dieu leur a ordonné de vivre dans la coopération et la solidarité, en exigeant des riches le versement d’une part de leurs biens aux indigents, et en exigeant de ces derniers le déploiement de leurs efforts au service des riches, en vue de réaliser leurs intérêts réciproques.
Bienveillant à l’égard de ces deux classes, l’Islam ne prélève qu’une part minime sur les richesses, au profit des déshérités, pour barrer le chemin à la haine et à la rancœur.
De même, en approuvant et en protégeant la propriété privée contre toute spoliation, l’Islam l’éloigne ainsi du danger du communisme qui veut que tout soit la propriété de l’État, ce qui gèle toute émulation entre les hommes, et partant, tout progrès social. Les principes islamiques en matière d’économie refusent également le capitalisme, car les biens que nous possédons appartiennent en réalité à Dieu : « Croyez en Dieu et à son prophète. et donnez des biens dont Dieu vous a accordé la gérance. » .
Cette vérité fut aisément conçue par un berger arabe à qui l’on demanda :
— À qui appartiennent ces moutons ?
Et lui de répondre sur-le-champ :
— À Dieu, mais ils sont en ma possession.
Il sied donc à celui qui jouit d’un bien de se conformer à l’ordre de celui qui le lui a octroyé.
La zakât étant un droit financier imposé par Dieu, tout musulman imposable, doit s’en acquitter au profit des nécessiteux.
Ouvrons une parenthèse pour souligner que l’islam recommande d’autres types d’aumônes facultatives, pour pourvoir aux besoins des pauvres, et que certains savants considèrent comme un devoir au même titre que la zakât. Ainsi, la participation de leurs assiettes à l’économie de la communauté islamique, les place dans une juste mesure entre le communisme qui abolit la propriété individuelle, et le capitalisme qui fait des biens la puissance des riches.
Selon certains savants contemporains, la zakât doit être considérée comme une institution sociale suppléant aux doctrines des socialistes, des économistes et des dualistes. En effet, les socialistes veulent prendre en main les biens des gens et les répartir entre eux selon le travail fourni par chacun d’eux. Les économistes prétendent que le socialisme abolit les capitaux, lesquels sont nécessaires aux travaux et aux projets gigantesques, et partant, il faut que la société dispose de gros capitaux pour réaliser les grandes entreprises. Les dualistes affirment que la présence des riches et des pauvres dans la société est nécessaire pour maintenir les éléments du progrès et de la concurrence, autrement il n’y aura pas d’émulation ni d’ambition au sein de la communauté, et partant, le genre humain fera sûrement une marche rétrograde ! Or, bien que révélé avant ces doctrines, l’Islam les concilie toutes autour de principes sains et sages, respectant en même temps la propriété et les biens individuels au sein de sa communauté.

Étymologie

Du point de vue philologique, le mot « zakât » veut dire augmentation, croissance. Il a aussi le sens de « purification » et de « bénédiction » : « Par l’âme et la puissance qui l’a façonnée, qui lui a donné la notion du bien et du mal, heureux est celui qui la purifie, et perdant est celui qui l’avilit. », dit le Coran .
Il dit encore : « Dieu vous connaît, Lui qui vous a tirés de la terre puis du sein de vos mères ; ne vous louez pas d’être purifiés, il connaît ceux qui sont pieux. » .
Il dit de même : « Quant au jeune homme, ses parents étaient croyants, et nous avons craint de les entraîner dans de fâcheuses aventures et les rendre impies, ainsi nous avons voulu leur donné en échange un fils plus pur et plus pieux. » .
Dans la jurisprudence islamique, le terme « zakât » désigne la part déterminée dans un bien, revenant de droit aux pauvres. C’est donc une imposition destinée à faire régner la solidarité idéale et la coopération parfaite, deux bases sur lesquelles doit être fondée la société islamique.
Retenons que ce droit financier ne doit pas être versé par les parents à leurs fils, ou à leurs petit-fils, ni par les fils à leurs parents, car les uns et les autres sont tenus d’être solidaires face à leurs besoins réciproques. De même, il ne doit pas être versé à l’épouse, car toutes ses dépenses sont légalement à la charge du mari. Il doit donc être versé aux pauvres qui ne sont pas entretenus par le contribuable.

Le rapport entre le sens linguistique et le sens juridique de la zakât

Dieu dit : « Prélève sur leurs biens une part pour les purifier et élever leurs âmes. » .
Ainsi, la zakât purifie l’âme de celui qui s’en acquite, de l’amour pernicieux de ce monde et de l’avarice sordide : « Trois choses mènent l’homme à sa perte, l’avarice, la passion et la vanité. », dit le Prophète.
En s’habituant à cette aumône obligatoire, on se met à l’abri de l’avarice : « Ceux qui se mettent à l’abri de l’avarice seront heureux. », dit le Coran .
Ils seront heureux au jour du Jugement dernier pour avoir obéi à Dieu. « La foi et l’avarice ne peuvent jamais s’unir dans le cœur d’un croyant. », dit le Prophète.
L’ordre du prélèvement de ce droit s’adresse, dans le verset précité, à l’Envoyé de Dieu en sa qualité d’éducateur et de guide : « C’est Dieu qui envoya aux illettrés un messager choisi parmi eux, pour leur réciter les versets du Coran, les purifier, et leur enseigner le Livre et la sagesse, alors qu’auparavant ils étaient plongés dans un égarement profond. » .

L’intention

La zakât étant une obligation, l’intention de la verser aux pauvres doit précéder le versement. Elle est due par tout Musulman libre, majeur, sain d’esprit, et ayant un revenu minimum fixé par la loi islamique, excédant ses besoins et libre de toute dette.
Pour être imposable, ce revenu doit rester en la possession de son propriétaire pendant l’année échue. Le Prophète dit à Mu`âdh Ibn Jabal : « Prélève cinq dirhams sur chaque 200 dirhams que tu possèdes depuis un an. », et ce, conformément au verset : « Ils t’interrogent sur ce qu’ils doivent verser aux pauvres, dis-leur l’excédent. ». .
Ibn `Abbâs interprète cet « excédent » comme étant la somme d’argent qui reste après avoir pourvu à tous les besoins de la famille.
On rapporte que le troisième Calife, `Uthman Ibn `Affân, dit : « Ce mois est celui durant lequel vous devez verser la zakât. Que celui qui a une dette s’en acquitte d’abord, puis qu’il prélève la zakât sur ce qui lui reste. ».
Il est obligatoire d’attendre qu’une année complète se soit écoulée : « Pas de zakât sur un bien qui n’est pas en possession de son propriétaire depuis un an. », dit le Prophète.
Il convient ici de souligner que l’année islamique est de douze mois lunaires.

Le Pélérinage à la Mecque

Qu’est-ce que le Haj?
Le haj, pèlerinage à la ville sainte de La Mecque, située en Arabie Saoudite, est une obligation à réaliser pour tout musulman au moins une fois dans sa vie, à condition qu’il satisfasse un certain nombre d’exigences. Institué par Dieu, le cinquième de l’Islam est décrit dans le Coran.

Sourate 3, Verset 97
Là sont des signes évidents, parmi lesquels l’endroit où Abraham s’est tenu debout ; et quiconque y entre est en sécurité. Et c’est un devoir envers Dieu pour les gens qui ont les moyens d’aller faire le pèlerinage de la Maison. Et quiconque ne croit pas… Dieu se passe largement des mondes.

Sourate 2, Verset 196

Et accomplissez, pour l’amour de Dieu, le grand et le petit pèlerinage.

Cette obligation a été établie en l’An 9 après l’Hégire, appelée l’année de la délégation pendant laquelle la sourate Al-‘Imrân a été révélée. Ce dernier verset extrait du Coran nous informe très clairement de la raison pour laquelle tout croyant doit faire le pèlerinage. C’est en effet pour l’amour de Dieu et en commémoration du voyage d’Abraham et de sa famille. Le croyant cherche ainsi à plaire à Dieu car ce pèlerinage peut lui permettre de faire pardonner tous ses péchés, comme l’a précisé le prophète1.
“Quiconque accomplit le pèlerinage pour l’amour de Dieu et s’abstient de toutes relations sexuelles avec son épouse, et ne fait pas de mal et ne commet pas de péchés, alors il retournera chez lui [après le pèlerinage sans péchés] comme s’il était à nouveau né.”
(Sahih Al-Boukhari, Volume 2, livre 26, numéro 596)
Histoire et signification
Abraham (Ibrahim) est une figure emblématique chez les musulmans ; il est un modèle de piété et un fervent adorateur de Dieu, ayant toujours été défenseur de l’unicité divine. Abraham est considéré comme le patriarche du monothéisme pure.

Sourate 3, Verset 95
Dis : “C’est Allah qui dit la vérité. Suivez donc la religion d’Abraham, Musulman droit. Et il n’était point des associateurs”.

Historiquement, il est parti de sa ville, Ur (Mésopotamie), après avoir exprimé son opposition aux pratiques polythéiste de son peuple, notamment de son père.

Sourate 6, Verset 74
(Rappelle le moment) où Abraham dit à ‘Âzar, son père : “Prends-tu des idoles comme divinités? Je te vois, toi et ton peuple, dans un égarement évident!”.

Il est alors partit s’établir en Égypte avec sa famille. Plus tard, il a conduit une de ses épouses, Hajar, et de leur fils Ismaïl, à une vallée d’Arabie, faisant confiance à Dieu qui devait s’occuper d’eux.
Hajar, préoccupé par son jeune bébé, commença à rechercher dans les environs de la nourriture et de l’eau. Ainsi, en réponse à sa recherche, Dieu fit sortir de sous le pied d’Ismaël une source d’eau afin d’étancher sa soif. Hajar avait escaladé les collines voisines recherchant de la nourriture et d’éventuelles caravanes. Certaines se sont arrêtées et ont demandé la permission à Hajar d’utiliser l’eau de cette source pour leur propre consommation et celle de leurs chameaux. Certains commerçants décidèrent de s’installer dans cette petite vallée : c’est comme cela que la ville de La Mecque est née.

Par la suite, la population augmenta. Abraham retournait de temps en temps rendre visite à sa famille. Alors qu’Ismaïl avait environ treize ans, ils construisirent la Kaaba, bâtiment de forme cubique vide, dans le but d’y vouer un culte au Dieu unique.

Sourate 2, Verset 127
Et quand Abraham et Ismaël élevaient les assises de la Maison, ils dirent : “Ô notre Seigneur, accepte ceci de notre part! Car c’est Toi l’Audient, l’Omniscient.”.

Condition à remplir.
Plusieurs conditions sont à remplir afin de pouvoir effectuer le pèlerinage. Elles sont au nombre de quatre.

  1. Être musulman. En effet, dans la mesure ou l’intention dans le coeur est ce qui valide nos actes, une personne ne croyant pas en Dieu et en l’Islam ne peut voir “son pèlerinage” validé.
  2. Avoir pleinement possession de ses capacités mentales. Une personne atteinte de folie, de troubles du comportement… n’est pas dans l’obligation d’effectuer le pèlerinage.
  3. Avoir atteint l’âge de puberté (majorité), que ce soit chez l’homme ou la femme. L’enfant n’ayant pas de responsabilité à assumer comme l’adulte, il n’est pas obligatoire pour lui d’effectuer le pèlerinage. Cela dit, rien ne l’empêche de s’y rendre avec ses parents par exemple.
  4. Avoir les moyens physiques et financiers (provision et moyen de transport) afin de l’accomplir. Une personne qui n’a pas un état de santé lui permettant de faire le pèlerinage n’est pas obligé de l’accomplir. Par ailleurs, lorsque l’on parle de moyens financiers, il ne faut pas que la croyant oublie la famille dont il a la responsabilité, si c’est le cas. Il ne peut pas partir et laisser femme(s) et enfant(s) sans les ressources nécessaires afin qu’ils subviennent à leurs besoins en son absence

Le Jeûne

Les PILIERS DE L’ISLAM sont les devoirs incontournables que tous les musulmans doivent appliquer. Les plus notables et respectés sont au nombre de cinq. Ces devoirs ne sont pas explicitement soulignés dans le Coran comme le sont les Dix Commandements dans la Bible, mais rapportés dans un hadith prophétique : “L’islam est construit sur cinq [pilliers]” (Rapporté par Al-Boukharî et Muslim). Le concept a été adopté par toutes les branches de l’islam, sauf exceptions tels les Kharijites qui le rejettent (source ?). Les devoirs des musulmans ne se limitent pas à ces piliers mais leur mise en application est impérative.

RAMADAN
(en arabe رَمَضَان ramaḍān) est le 9e mois du calendrier musulman.

«  Le mois de Ramadan au cours duquel le Coran a été prodigué comme guide pour les gens, et preuves claires de la bonne direction et du discernement. Donc quiconque d’entre vous est présent en ce mois, qu’il jeûne !  » Coran 2:183 (chapitre 2 Al-Baqarah, verset 185)

Le jeûne du mois de Ramadan est un devoir pour les musulmans. Ce devoir a été révélé au mois de châban de la deuxième année après l’Hégire par ce verset :

«  Ô vous qui croyez, le jeûne [as-Siyâm] vous est prescrit comme il l’a été à ceux qui vous ont précédé, ainsi atteindrez-vous la piété. » Coran 2:183 (chapitre 2 Al-Baqarah, verset 183)

Il fait partie des pratiques les plus importantes de l’islam. Les musulmans se réjouissent de son approche : c’est le mois des bienfaits, des actes d’obéissance et des bénédictions. C’est dans la tradition musulmane le meilleur mois de l’année, qui contient la meilleure des nuits, laylatou al-qadr (la nuit du destin).

Jeûner c’est s’abstenir pendant la journée de ce qui rompt le jeûne, en ayant fait l’intention pendant la nuit. C’est une obligation pour tout musulman pubère, sain d’esprit, capable de jeûner. Toutefois le jeûne n’est pas imposé aux femmes qui ont leurs règles ou qui viennent d’accoucher.

Détermination du début du mois

Le jeûne de Ramadan devient obligatoire dans l’un des deux cas suivants :

1. lorsque le mois de châban a atteint trente jours.
2. lorsque le croissant de lune du mois de Ramadan est aperçu, la nuit précédant le trentième jour de châban, conformément à la parole de Mahomet (rapporté par Al-Boukhari et Mouslim) « Jeûnez à la vue du croissant et interrompez le jeûne à la vue du croissant et si l’observation est gênée par des nuages par exemple, poursuivez le compte de châban à trente jours ».

Celui qui a vu le croissant de lune de Ramadan doit jeûner et il est devenu un devoir de jeûner à celui qui ne l’a pas vu mais a été informé par un musulman juste (^adl), libre, et qui n’est pas connu comme étant menteur.

Obligations du jeûne

Les obligations de jeune sont au nombre de deux :

1. L’intention : elle est faite par le musulman en disant par exemple : nawaytou sawma ghadin ^an ‘ada’i fardi Ramadana hadhihi s-sanata ‘imanan wa-htiçaban li l-Lahi ta^al ce qui signifie : « J’ai l’intention de jeûner le jour qui vient par accomplissement de l’obligation du jeûne de Ramadan de cette année, par acte de foi et par recherche de la récompense de Allah le très haut ». Le temps de l’intention commence avec le coucher du soleil et dure jusqu’à l’aube. Cette intention ne doit pas se faire à voix haute, elle se fait intérieurement.
2. l’abstinence des choses qui rompent le jeûne : depuis l’apparition de l’aube véritable jusqu’au coucher du soleil.

Cependant, il est autorisé à certaines personnes de reporter le jeûne ou de ne pas avoir à l’effectuer:

1. La femme en période de menstruations ou de lochies et femme enceinte
2. Le voyageur
3. Le malade : Il peut rompre le jeûne en raison d’une maladie dont on craint son aggravation ou sa prolongation à cause du jeûne.
4. Le vieillard
5. Les jeunes enfants

Causes de rupture du jeûne

Selon le droit musulman, les causes de rupture de jeûne sont nombreuses. Parmi elles, il y a :

1. Se nourrir : ne serait-ce qu’un grain de sésame ou boire ne serait-ce qu’une goutte d’eau ou de médicament, si on se rappelle qu’on est en train de jeûner ;
2. les gouttes : dans le nez ou les oreilles si le médicament parvient jusqu’à l’intérieur du corps et également le clystère par les deux orifices inférieurs, antérieur ou postérieur. Les gouttes dans les yeux en revanche, ne rompent pas le jeûne ni l’injection dans la peau, le muscle ou les veines.
3. fumer
4. boire
5. l’évanouissement [qui dure] toute la journée : quiconque s’est évanoui toute la journée de l’aube au coucher du soleil, son jeûne n’est pas valable. Il en est de même pour celui qui est atteint de folie, ne serait-ce qu’un instant.
6. se faire vomir : en mettant son doigt ou quelque chose du même genre dans la bouche pour provoquer la sortie du vomi de l’intérieur. Par contre, le jeûne n’est pas rompu par un vomissement involontaire du moment qu’on n’en avale rien.
7. avoir des relations sexuelles durant la journée.
8. l’apostasie : par l’une de ses trois sortes : par la croyance, l’acte ou la parole.

Il est à noter que ces exemples ne sont pas exhaustifs. Pour plus d’informations, voir les liens externes.

Celui qui a rompu un jour de jeûne de Ramadan s’est chargé d’un péché. Il doit de ce fait se racheter devant Allah. On distinguera deux cas :

* Si l’acte était involontaire (boire alors qu’on faisait les ablutions,…) ou dû à un oubli (gouter à la nourriture quand on est en train de cuisiner, boire alors qu’on se rafraichissait le visage…), dans ce cas il n’est pas nécessaire de rattraper le jour de jeûne, on le poursuit.
* Si le jeûne a été rompu volontairement, le musulman se doit dans ce cas de se racheter, pour chaque jour rompu, de la façon suivante : affranchir un esclave, si l’on ne peut et que l’on en est capable (physiquement), jeûner 60 jours consécutifs, si l’on n’en est pas capable, nourrir 60 pauvres.

Il est interdit de jeûner le jour de la Fête de la fin du jeûne (entre autre).

Le ramadan est pourtant pour un musulman plus qu’un jeûne, c’est un mois de recueillement, de compassion envers les personnes les plus pauvres.

Siam, en arabe, signifie s’abstenir, se retenir de. Appliqué à la religion, le mot a pris le sens de renoncer par piété à tout ce qui est considéré comme étant susceptible de rompre le jeûne, c’est-à-dire de manger, boire, avoir des rapports intimes, un mauvais caractère ou comportement et cela depuis l’apparition de l’aube jusqu’au coucher du soleil.

Comme, en arabe, boire de l’alcool se dit avec le même verbe que fumer, l’interdiction de rompre le jeûne s’étend normalement aussi à la consommation de tabac.
Durant ce mois, les musulmans du monde entier se recueillent pour effectuer les prières (surérogatoires) dites de tarawih.

Selon Abu Hurayra : « Que celui qui a l’intention de jeûner un jour , ne dit ni de grossièretés ni d’obscénités. Si quelqu’un l’injure ou l’attaque qu’il répète : “Je suis en Jeune” »

La Prière

La prière (Salât), en tant que deuxième pilier de l’Islam, est d’une très grande importance. Elle permet au croyant d’exprimer son adoration envers Dieu, l’Unique Créateur. Elle se fait de façon directe et sans intermédiaire entre l’homme et Dieu.

Sourate 2, Verset 186
“Lorsque mes serviteurs t’interrogeront à mon sujet, dis-leur que je suis près d’eux, que j’exauce le voeu de celui qui m’invoque. Qu’ils répondent donc à mon appel par leur soumission et croient en moi pour être bien dirigés.”
Sourate 98, Verset 5
“Pourtant, il ne leur fut ordonné que d’adorer Dieu, de lui vouer un culte pur, en monothéistes sincères, d’accomplir la prière, de s’acquitter de l’aumône, car telle est la religion de la parfaite orthodoxie.”

Depuis toujours, Dieu ordonna aux croyants de le prier en lui rendant des louanges. Dans le Coran, il est souvent fait référence à la prière et plus particulièrement à celles des prophètes (Que la paix et le salut soient sur eux).

Sourate 10, Verset 87
“Nous révélâmes à Moïse : “Invitez, ton frère et toi, votre peuple à prendre en Égypte des demeures. Faites de vos demeures des lieux de recueillement. Accomplissez la prière et annoncez une bonne nouvelle aux croyants.”.”
Sourate 14, Verset 40
“Fais que j’accomplisse la prière et qu’une partie de mes descendants l’accomplissent également! Seigneur, agréé mon invocation!”

L’accomplissement de la prière doit se faire de manière rigoureuse, tant au niveau de sa préparation qu’à celui de son accomplissement. Elle marque ainsi la vie du croyant car elle doit être accomplie de manière régulière tout au long de la journée. Ce fait révèle son rythme véritablement cosmique, d’une part parce qu’elle suit le mouvement naturel du soleil et d’autre part, parce que les intervalles entre chaque prière subissent une certaine accélération.
En effet, au fur et à mesure que la journée avance, ces intervalles se réduisent. L’intervalle le plus long est entre la prière du matin (Al-Fajr) et celle du midi (Al-Dhouhr), et l’intervalle le plus court est entre celle s’effectuant après le coucher du soleil (Al-Maghrib) et celle de la nuit (Al-^Icha’). Ce rythme est également présent dans le Coran lui-même. En effet, nous trouvons au début de cet ouvrage les Sourates les plus longues et à la fin les plus courtes. C’est de cette façon que le croyant, en plus d’accomplir un acte d’adoration, se met en harmonie avec le rythme universel qui régit toutes choses créées par le Tout Puissant.
La prière se compose de rak^ah, unités indissociables qui contient elles-mêmes des piliers gestuels et oraux. Leur nombre dépend de la prière que le croyant doit effectuer. Parmi ces piliers gestuels, il y a quatre postures principales : station debout, inclination, prosternation et station assise sur les talons. Chaque position est douée d’une véritable signification symbolique et spirituelle. D’après les commentaires traditionnels les plus courants, la prière synthétise les formes de soumission et d’adoration de tous les êtres créés : les arbres et les montagnes se tiennent debout, les astres se lèvent et se couchent, les animaux sont inclinés et tout ce qui vit tire sa nourriture de la terre. De cette manière, le croyant, au travers de la prière, retrouve la position centrale que Dieu lui a destiné. Nous verrons par la suite et plus en détail comment s’effectue une rak^ah.
Qui doit faire la prière?
Tout musulman pubère, saint d’esprit et pur doit effectuer la prière rituelle. Bien entendu, à l’occasion de son apprentissage, le musulman pourra commencer à apprendre plus tôt. Il est recommandé, selon la tradition prophétique, que l’enfant fasse la prière dès l’âge de 7 ans. Par pureté, il faut comprendre que le croyant doit avoir fait ses ablutions (la grande : al-ghousl – la petite : al-woudhou’) si son état de pureté a été levé. Nous verrons les ablutions plus en détail par la suite. Les conditions de validité de la prière sont les suivantes :

  • Être musulman.
  • Avoir atteint l’âge de distinction.
  • Que le Musulman ressente dans son cœur la crainte de Dieu.
  • Respecter les horaires de la prière.
  • Si la personne est en état de grande impureté, il faut effectuer la grande ablution ou l’ablution sèche.
  • Avoir effectué la petite ablution à moins qu’elle n’ait pas été annulée.
  • Le corps, les vêtements, le lieu de la prière doivent être exempts d’impuretés.
  • Orienter son corps dans la Qibla.
  • Pour la femme, couvrir tout le corps sauf le visage et les mains avec quelque chose qui cache la couleur de la peau. Pour l’homme, cacher au minimum la zone entre le nombril et les genoux.

Quand?
Les prières doivent être accomplies à des moments bien précis. Les effectuer à l’heure est une obligation (les avancer est interdit, les retarder pour une raison valable est autorisé). Étant au nombre de cinq, voici les temps pendant lesquels elles doivent être accomplies :

  • Al-dhouhr (prière de la mi-journée de 4 rak^ah) : son temps commence lorsque le soleil s’écarte du milieu du ciel (a passé le zénith) et dure jusqu’à ce que toute chose ait une ombre égale à sa propre longueur en plus de l’ombre qu’elle avait quand le soleil était à son zénith.
  • Al-‘asr (prière de la après-midi de 4 rak^ah) : son temps commence à la fin du temps de al-dhouhr et dure jusqu’au coucher du soleil.
  • Al-maghrib (prière du coucher du soleil de 3 rak^ah) : son temps commence après le coucher du soleil et dure jusqu’à la disparition de la lueur rougeâtre.
  • Al-^icha’ (prière de la nuit de 4 rak^ah) : son temps commence à la fin du temps de al-maghrib et dure jusqu’à l’apparition de l’aube véritable (al-fajrou s-sadiq).
  • Al-fajr (prière de l’aube de 2 rak^a) : son temps commence à la fin du temps de Al-^icha’ et dure jusqu’au lever du soleil (ach-chourouq).

Voici une illustration des temps établis pour la prière :

Comment ?
Nous avons vu précédemment que pour pouvoir accomplir la prière et donc s’adresser à Dieu, il fallait être pur. La pureté passe par deux niveaux. Ce qui rompt le premier niveau, c’est :

  • Tout de qui sort par les orifices inférieurs (matière fécale, urine et gaz),
  • Le sommeil profond,
  • La perte de conscience,
  • Toucher directement le sexe d’un humain,
  • Toucher peau contre peau un personne du sexe opposé et qu’il est possible d’épouser avec désire.

Si ce premier niveau est rompu, le croyant doit alors effectuer la petite ablution (al-woudou’). Ce qui rompt le second niveau, c’est :

  • L’émission de liquide sexuel (maniyy)
  • Le rapport sexuel (dès qu’il y a pénétration)
  • La fin des règles
  • La fin des lochies
  • L’accouchement

Si ce second niveau est rompu, le croyant doit alors effectuer la grande ablution (al-ghousl).