L’ONU entre la paix et la guerre

Née au lendemain de la seconde guerre mondiale en remplacement de la Société Des Nations (SDN), l’Organisation des Nations Unies (ONU) est le fruit d’un long processus. En effet, dès Février 1945, les grandes puissances alliées (Etats-Unis représentés par T. Roosvelt, le Royaume Uni par W. Churchill et l’U.R.S.S par Staline) et vainqueurs sur les puissances de l’Axe, réunis à Yalta en Ukrainne déclarent : ” Nous sommes résolus à créer avec nos alliés aussitôt que possible une organisation internationale générale en vue de maintenir la paix et la sécurité. Nous croyons qu’une telle organisation est essentielle pour empêcher de nouvelles agressions et éliminer les causes politiques, économiques et sociales des guerres au moyen d’une collaboration étroite et permanente des peuples pacifiques “.

Le 26 Juin 1945, les puissances alliées signent à San Francisco, la Charte donnant naissance à l’ONU. Dans la Charte sont définis les objectifs suivants : Maintenir la paix ; contribuer au développement économique, social, et sanitaire des Etats ; participer à la protection du patrimoine culturel des nations ; garantir les droits de l’homme et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.

Deux principes sont à la base du système de la Charte : l’interdiction du recours à la force dans les relations internationales et l’obligation de règlement pacifique. Ils sont définis dans les chapitres VI, VII et VIII. Le chapitre VI prévoit que les parties à  un différend, “dont la prolongation est susceptible de menacer le maintien de la paix et de la sécurité internationales” (art. 33, § 1), “le soumettent au Conseil de sécurité” (art. 37, § 1) et que celui-ci, s’il “estime que la prolongation du différend semble, en fait, menacer le maintien de la paix et de la sécurité internationales”, peut “recommander tels termes de règlement qu’il juge appropriés” (art. 37, § 2). Dans le cadre du chapitre VII, “Action en cas de menace contre la paix, de rupture de la paix et d’acte d’agression”, le Conseil de sécurité, peut en effet décider des mesures qui s’imposeront à tous les membres, y compris des mesures impliquant l’emploi de la force armée. Donc, le recours de la force semble être relégué au dernier plan dans les rapports entre l’ONU et les Etats.

Le Conseil de sécurité est donc le seul organe de l’ONU dont les décisions doivent être respectées par les Etats membres. C’est aussi le seul organe international qui siège en permanence. Lorsqu’une situation ou un différend est porté à l’attention du Conseil, celui-ci commence généralement par recommander aux parties de trouver une solution pacifique. Il peut aussi enquêter, servir de médiateur, ou définir les principes d’un règlement. Il peut également nommer des représentants spéciaux ou demander au secrétaire général de prêter ses “bons offices”. Si les hostilités ont déjà éclaté, le premier souci du Conseil est d’y mettre fin le plus rapidement possible. Il peut enjoindre aux parties en conflit de déclarer un cessez-le-feu, imposer des sanctions diplomatiques ou économiques ou lancer une action militaire collective. Il peut aussi constituer des opérations de maintien de la paix, c’est-à-dire envoyer dans les zones de troubles des missions multinationales (groupes d’observateurs ou contingents militaires) qui s’emploient à atténuer les tensions et à séparer les forces ennemies pendant que l’on cherche à résoudre le conflit par la diplomatie. Ces “casques bleus” sont placés sous l’autorité du Secrétaire général et les parties en présence doivent consentir à leur intervention. Les casques bleus sont constitués de troupes fournies par les Etats membres. Ils interviennent dans différents pays pour imposer la paix.

Il est aussi précisé à l’article 2, paragraphe 7, que les Nations Unies ne sont pas autorisées à “intervenir dans des affaires qui relèvent essentiellement de la compétence nationale d’un Etat membre”, reprenant le principe de la charte de l’Atlantique de 1941 signée ente Roosvelt et Churchill. Cependant, il ajoute in fine que “ce principe ne porte en rien atteinte à l’application des mesures de coercition prévues au chapitre VII”.

En outre, l’article 52 prévoit que le conseil de sécurité “doit, en tout temps, être tenu pleinement au courant de toute action entreprise ou envisagée”. Ainsi, aucune action coercitive ne peut être entreprise sans son accord.

Au regard de ce cadre juridique et institutionnel, il est clair que la charte de l’ONU repose sur un système cohérent et très ambitieux pour le maintien de la paix et de la sécurité collective.

Toutefois, l’organisation butte sur des tares qui l’affaiblissent et la dévie de ses principes. Les Etats forts semblent bafouer le droit international en menant une guerre dite préventive, refusent à l’ONU un rôle dans le contrôle de l’après-guerre et ignorent totalement le droit de véto des autres membres du conseil de sécurité. Ils mènent des actions isolés ou de groupes sans mandat onusien. Leur attitude est explicative des nouveaux rapports de force qui se dessinent dans le monde contemporain. En effet, au lendemain de la guerre froide qui marque la fin de la bipolarisation du monde, les Etats Unis prétendaient avoir vaincu toutes idéologies. A cet effet, Francis Fukuyama prédisait la fin de l’histoire. Il écrit :

«  Nous avons atteint le terme de l’évolution idéologique de l’humanité et de l’universalisation de la démocratie libérale occidentale en tant que forme définitive de gouvernement ».

Une nouvelle guerre pris alors la place de la guerre froide, à savoir « le choc des civilisations », pour reprendre le titre de l’ouvrage de Samuel P. Huntington. Il écrit :

 « Dans le monde d’après la guerre froide, les distinctions majeures entre les peuples ne sont plus idéologiques, politiques ou économiques. Elles sont culturelles. Les peuples et les nations s’efforceront de répondre à la question fondamentale entre toutes pour les humains : qui sommes-nous ? Et ils y répondent de la façon la plus traditionnelle qui soit : en se référant à ce qui compte plus pour eux. Ils se définissent en termes de lignage, de religion, de langue, d’histoire, de valeurs, d’habitudes et d’institutions. Ils s’identifient à des groupes culturels, tribus ethnies, communautés religieuses, nations et, au niveau le plus large, civilisations…dans le monde nouveau, les conflits les plus étendus, les plus importants et les plus dangereux n’auront pas lieu entre classes sociales, entre riches et pauvres, entre groupes définis selon les critères économiques, mais entre peuples appartenant à différentes entité culturelles. »

L’Occident trouve alors en face de lui, un peuple religieusement et culturellement chargé : le monde arabo-musulman. Ce dernier refuse toute forme d’uniformisation des cultures affichée par l’Occident et s’affiche comme étant l’incarnation de la justice et de l’égalité. On note l’ascension des partis d’obédience islamique dans la plupart des pays arabes comme en Egypte où on a assisté à l’arrivée démocratique au pouvoir des « frères musulmans » dirigés par le Dr. Mohamed Morsi.

La volonté d’uniformisation des cultures affichée par l’Occident est une menace face aux spécificités culturelles et religieuses propres à chaque peuple.  Il est clair que la diversité culturelle doit être source d’enrichissement et non de conflit.

Mus donc par leurs intérêts personnels, les Etats forts n’hésitent pas à défier le conseil de sécurité en menant des actions impérialistes en direction des Etas faibles. En atteste l’intervention des américains sous le couvert de l’OTAN au Kosovo, en 1999, sans mandat de l’ONU. L’Union européenne a tenté de jouer un rôle moteur dans la gestion de la crise. Très vite cependant, les Etats-Unis via l’OTAN ont repris le contrôle du processus diplomatique et militaire. La suprématie américaine dans l’OTAN est aussi illustrée par le contrôle des opérations par le Commandement suprême allié en Europe, placé sous direction américaine et la confidentialité du choix des cibles lorsque le Pentagone mit en œuvre ses armes les plus stratégiques (bombardiers B1, B2 et missiles de croisière Tomahawk). L’ONU a dû se contenter de fournir une force internationale de maintien de la paix (KFOR). Cette défiance des Etats-Unis vis à vis de l’ONU fut confirmée par leur refus d’attendre la fin de la mission des inspecteurs de l’ONU en Irak sur l’élimination des armes de destruction massive et par l’entrée en guerre, sans mandat voté par les 15 membres du Conseil de Sécurité. Or, devant les milliers de personnes tués par l’armée syrienne, l’ONU n’a pas encore pris une résolution pour mettre fin à ce carnage. L’URSS et la Chine opposent leur véto contre une éventuelle intervention militaire. Quant-à la situation qui prévaut actuellement au Nord du Mali, l’ONU semble adopter la position de la neutralité.

En conclusion, nous pouvons retenir que dans ses principes, l’ONU est une belle initiative à préserver pour le maintien de la paix et de la sécurité collective. Cependant ses multiples insuffisances dont la plus inquiétante serait la forte prédominance américaine, menacent sa crédibilité et son apport pacifique tant attendu par les peuples. C’est d’ailleurs pour cette raison que le général Charles DE GAULLE le qualifiait de « machin ». Elle ne peut empêcher les grandes puissances à faire prévaloir leurs velléités impérialistes à travers le monde.

La crise économique mondiale actuelle ne serait-elle pas un facteur aggravant de l’impuissance du Conseil de sécurité devant les grandes puissances telle que les USA ?

Baye Fary SEYE

GRACE A VOUS MBACKE

GRACE A VOUS MBACKE

Ne serait ce qu’une seule fois dans notre existence, chacun de nos sept membres a accompli un acte de dévotion

Grâce à Vous

Ne serait-ce qu’une seule fois dans notre existence, nos deux pieds ont marché pour rendre visite à un Homme de Dieu pour la face d’Allah (que Sa Pureté soit Magnifiée).

Grâce à Vous

Ne serait-ce qu’une seule fois dans notre existence, nos deux mains ont pratiqué une action de grâce telle la culture des champs d’Allah, le toucher du Livre Saint : Le Coran.

Grâce à Vous

Ne serait-ce qu’une seule fois  dans notre existence, nos oreilles ont entendu la vérité émanant du Seigneur de l’Univers et nos cœurs l’ont accepté avec humilité.

Grâce à Vous

Ne serait-ce qu’une seule fois dans notre existence, notre bouche a enduré la faim pour la face du Tout Puissant et notre ventre a connu la satiété à la lumière du Pur.

Grâce à Vous

Ne serait-ce qu’une seule fois dans notre existence, nos narines ont respiré l’odeur de la pureté d’un cœur.

Grâce à Vous

Ne serait-ce qu’une seule fois dans notre existence, nos  yeux se sont posés sur Le Saint Coran avec Amour, Estime, Passion et Considération.

Grâce à Vous

Ne serait-ce qu’une seule fois, nous avons su et eu la certitude que rien ne ressemblait à Allah. Il est Unique, Agréable, inexplicable.

Grâce à Vous

Ne serait-ce qu’une seule fois dans notre existence, Nos cœurs ont eu à trembler redoutant le Jour Dernier

Grâce à Vous

Ne serait-ce qu’une seule fois dans notre existence, nous avons eu à verser des larmes par Amour pour le Créateur, Le Maitre éternellement Suprême.

Grâce à Vous

Ne serait-ce qu’une seule fois dans notre existence, nous avons senti le frémissement à l’écoute du Nom de notre Seigneur Allah (Pureté et Gloire à Lui)

Grâce à Vous

Ne serait-ce qu’une seule fois dans notre existence, nous avons eu à savourer le plaisir et la joie découlant des actes de dévotion.

Grâce à Vous

Ne serait-ce qu’une seule fois dans notre existence, nous avons eu à tourner le dos à ce bas-monde vouant un culte exclusif à notre Seigneur (à Lui la Grandeur).

Grâce à Vous

Ne serait-ce qu’une seule fois dans notre existence, nous avons eu la hâte de rencontrer notre Bien Aimé Allah (à Lui les plus Beaux Noms).

Grâce à Vous

Nous avons su garder notre chasteté, détestant la fornication et s’éloignant de tout ce qui peut l’engendrer.

Grâce à Vous

Nous voilà sur le chemin du changement. Partant de simples musulmans aux vrais croyants. Quittant les mauvais caractères pour les nobles. Quittant l’aspiration de l’au-delà à l’aspiration de La Face d’Allah, L’Unique, faisant de Son Agrément notre seule raison d’exister.

Qu’Il vous donne longévité accompagnée d’une santé de fer et la matérialisation de tous vos souhaits et vœux.
Qu’il raffermisse nos pas sur le droit chemin et nous fasse accéder à Son Agrément le plus Haut.
Qu’il nous donne la Force de témoigner Demain Devant Sa Grandeur que vous avez bel et bien accompli Votre Mission qui est celle de guider après l’avoir attesté. Aujourd’hui Mbacké, Vous suivre, est un devoir et Vous aimer une obligation car vous avez guidé! Ne serait-ce qu’une personne!

Sokhna Khady Guèye

SOMMES-NOUS ESCLAVES DES ESCLAVES ?

 « L’espace d’une vie est le même qu’on le parcourt en chantant ou en pleurant » Proverbe Japonais

D’où venons-nous ? Pourquoi sommes-nous venus ? Et où allons ? La réponse à cette triple interrogation nous permet sans aucun doute de trouver le sens de cette vie. Mais le constat désolant est que la plupart des gens ignorent le pourquoi de leur venue sur terre et pire encore d’aucuns ne se préoccupent même pas de savoir. Ils se montrent négligents quand il s’agit des choses relatives à la vie future et extraordinairement zélée quand il est question d’amasser et de thésauriser des richesses de ce bas-monde qui est éphémère et périssable comme ils le sont d’ailleurs eux-mêmes. Allah (SWT) ne dit-IL pas à propos d’eux : « Ils connaissent un aspect de la vie présent, tandis qu’ils sont négligents en ce qui concerne l’au-delà.» Sourate 30 verset 7

Cette méconnaissance doublée d’une négligence du sens de la vie et l’amour démesuré des biens terrestres amènent les gens à élever la quête de la fortune au rang de culte et à croire, dur comme fer, que le bonheur dépend des biens acquis. Depuis la révolution industrielle, et plus encore depuis les années 1960, nous vivons en effet dans une civilisation qui fait de la consommation le moteur du progrès. Moteur non seulement économique, mais aussi idéologique : le progrès, c’est posséder plus. Omniprésente dans nos vies, la publicité ne fait que décliner cette croyance sous toutes ses formes. Peut-on être heureux sans avoir la voiture dernier cri ? Le dernier modèle de lecteur DVD ou de téléphone portable ? Un poste téléviseur et un ordinateur dans chaque pièce ? Un salon en cuir ? Cette idéologie n’est pour ainsi dire presque jamais remise en cause : tant que c’est possible d’en avoir plus, pourquoi pas ? Si pour démontrer l’existence de l’Homme Descartes disait « Je pense donc je suis » ; actuellement cette formule célèbre peut devenir « je possède donc je suis ». L’Homme n’est donc plus une substance pensante mais plutôt « une substance possédante ». L’existence découle ainsi de l’avoir et si on inverse la formule on aura ceci : « qui ne possède rien n’existe pas » et c’est là où nous en sommes. Pourtant le coran nous prévient en des termes claires et pleins de sagesses : « La course aux richesses vous distrait, jusqu’à ce que vous visitiez les tombes. Mais non ! Vous saurez bientôt ! Encore une fois vous saurez bientôt » Sourate 102 versets 1,2 et 3

Malgré cet avertissement coranique, la plupart des musulmans à travers la planète lorgnent aujourd’hui vers ce modèle occidental, qui fait de la possession, de l’accumulation et du changement permanent des biens matériels le sens ultime de l’existence. L’être humain peut-il être heureux et vivre en harmonie avec autrui dans une civilisation entièrement construite autour d’un idéal de l’avoir ? Sans doute pas. L’argent et l’acquisition de biens matériels ne sont que des moyens, certes précieux, mais jamais une fin en soi. Le désir de possession est, par nature, insatiable et nous avons hérité cette appétence de notre ancêtre Adam qui, ayant l’autorisation de jouir des délices infinies du Paradis à l’exception d’un seul arbre ne pouvait s’abstenir de transgresser l’interdit. Le prophète d’Allah dit à ce propos que si le fils d’Adam avait deux vallées d’or, il en désirerait quand même une troisième, seule la terre (la tombe) peut remplir le ventre du fils d’Adam.

 Seulement l’amour des richesses n’engendre que frustration, haine et violence. L’être humain est ainsi fait qu’il désire sans cesse posséder ce qu’il n’a pas, quitte à le prendre par la force chez son voisin. Quelqu’un disait que l’homme est de glace sur tout ce qu’il a ; il est de feu sur tout ce qu’il n’a pas. Toutes les guerres ont pour cause réelle des querelles autours de territoires occupés, du pétrole que l’on veut s’approprier injustement, de l’or ou bien la volonté de dominer autrui afin de disposer de ce qu’il a. Or, une fois ses besoins matériels essentiels assurés (se nourrir, se vêtir, avoir un toit et de quoi vivre décemment), l’homme a besoin d’entrer dans une autre logique que celle de l’avoir pour être satisfait et devenir pleinement humain : celle de l’être. Il doit apprendre à se connaître et à se maîtriser, à appréhender le monde qui l’entoure et à le respecter. Il doit découvrir comment aimer, comment vivre avec ses semblables, gérer ses frustrations, acquérir la sérénité, surmonter les souffrances inévitables de la vie, mais aussi et surtout se préparer à mourir. Cela ne peut se faire qu’en étant en harmonie avec le Seigneur ; harmonie que procure une foi solide en Dieu ; seule gage de bonheur réel et durable. C’est, en effet, Dieu qui donne le bonheur et non les contingences extérieures. Le Coran dit : « C’est Lui qui fait descendre la quiétude dans les cœurs des croyants… » Sourate 48 ; verset 4. C’est pour dire que le bonheur émane du Seigneur et n’a d’autre destination que le cœur du vrai musulman. Il urge donc que l’on se reconsidère pour être un esclave de Dieu et non celui des autres créatures. Les biens terrestres doivent être au service de l’Homme et l’Homme au service exclusif du Seigneur des Univers. Soyons le cavalier de notre fortune et non son cheval. Ce principe va nous permettre de refonder notre civilisation, devenue pour la première fois planétaire, sur d’autres critères que l’argent. Je crois naïvement en tout cas qu’il ya plus de gloire à être esclave du ROI qu’à être esclave d’un autre esclave.

Mamadou Ngom

DISCOURS DE BIENVENUE THIANT 2012

Louange à Allah, Seigneur de l’Univers. Prière et salut sur celui qui a été envoyé comme miséricorde pour toute l’humanité, notre prophète et messager Mohammed (PSL), ainsi que sur ses proches, ses compagnons et ceux qui les suivent dans le bien, jusqu’au jour de la Résurrection.

Nous prions que le Seigneur répande Sa Lumière sur l’âme de Cheikh Ahmadou Bamba Khadim Rassoul sur sa famille et sur celles de ses fervents disciples qui avaient tourné le dos à ce bas monde pour chercher l’agrément du Seigneur.

Nous prions que le Seigneur accorde une longue vie à Serigne Cheikh Sidy Mouckhtar M’BACKE khalif Général des Mourides, et qu’Il l’assiste dans sa noble mission. Nos prières vont également à l’endroit de Cheikh Ahmadou MBacké, Maa-ul Hayaat qui est l’initiateur de cette journée de grâce et de retour vers Dieu. Nous prions que le Seigneur lui accorde une longue vie et une santé de fer et que tous ses projets dans le sentier d’Allah soient couronnés d’un succès éclatant.

Et nous, qui sommes ses disciples, prions que le Seigneur maintienne notre compagnonnage avec lui pour l’éternité.

  Nous vous remercions enfin chers parents et honorables invités ici présents, hommes et femmes qui ont parcouru des kilomètres pour venir assister  à cette journée de grâce à notre Seigneur. Cela témoigne votre estime et votre considération dont vous avez fait montre à l’endroit de nos modestes personnes et par là nous vous souhaitons la bienvenue.

Comme à l’accoutumée, nous voilà encore, célébrée la quinzième édition du THIANT qui est une journée de grâce, une journée de reconnaissance et de retour vers Dieu. Et par ma voix, nous venons exprimer au nom de l’ensemble des disciples du Diwanul Xiyaroul Mouridina fi Xidmatil Xayril Alamina, notre acte de reconnaissance à celui qui a véritablement fait de nous des musulmans, et des mourides je veux nommer par là Cheikh Ahmadou MBacké, Maa-ul Hayaat.

Chers frères et sœurs en Islam :

Il est aujourd’hui évident que le monde traverse une phase obscure de son évolution. Cette obscurité se caractérise par un dédain, un délaissement voire une incroyance de l’existence de Dieu L’omniscient et L’omniprésent. Du coup l’homme en dehors de tout reflexe de subordination à celui qui l’a créé et lui a donné forme et force, vit comme s’il était une créature sans Créateur. Et visiblement il semble croire que cette vie terrestre est éternelle et qu’aucune comparution future avec son Seigneur, le Tout-Puissant ne l’attende à l’Au-delà.Ainsi l’homme se déchaine et  s’affranchit radicalement des recommandations du Seigneur. C’est ce qui fait que ce 3ième millénaire inaugure l’ère d’une modernité pernicieuse et sécularisante, occasionnant une extinction de l’ardeur de la foi dans les cœurs et l’anéantissement des croyances morales et religieuses.

De ce fait l’homme mène une vie terrestre sans finalité en oubliant complètement l’imminence de la mort, qui immanquablement viendra mettre un terme à cette vie d’ici bas. Or Allah a créé les êtres humains pour un but précis. C’est de Lui vouer une soumission et une vénération.

 

Mais voilà que la majeure partie des gens  prévariquent, adorent d’autres que le Seigneur qui les a créés, façonnés et leur a donné force sans assistance aucune.

Ces signes sont symptomatiques d’une crise spirituelle profonde et l’irréparable tort que l’homme ait commis, c’est de se débarrasser de Dieu tout en croyant pouvoir organiser par lui-même un système de vie parfait et impeccable. Et conséquemment cette éviction extrinsèque  et intrinsèque de Dieu par l’homme dans son existence a engendré une déstructuration et une déréglementation du noyau social et un étiolement sans précédent de la foi en Dieu.

Or nous savons tous que l’homme est consubstantiellement lié à DIEU le Tout-Puissant, il ne peut pas se passer de Lui. Autrement dit  l’homme dans son essence ne peut pas se départir de Dieu.

Et c’est de cette néantisation de Dieu où, découlent toutes les difficultés que nous vivons aujourd’hui. La situation est d’autant plus grave que la jeunesse d’aujourd’hui, qui du reste devrait s’armer d’une éducation islamique solide, est victime de l’influence d’une culture occidentale nuisible et moribonde qui cristallise dangereusement les rêves et fantasmes de cette  jeunesse.

Et sans surprise cette déchéance morale et spirituelle a dépouillé l’humanité de ses qualités les plus méritoires laissant place à des comportements veules et vils comme la médisance, la jalousie, l’orgueil, l’hypocrisie, le mensonge, l’ostentation, l’autosatisfaction, le commérage entre autres vices qui corrompent  la foi du musulman en Dieu. Face à cette proclamation d’un arrêt de mort latente de la religion et des valeurs morales, l’homme n’hésite plus à tuer ses semblables pour des intérêts immédiats, ils trahissent, ils ne tiennent plus leurs paroles et ils profèrent des propos calomnieux et diffamatoires sur le dos de leurs propres frères musulmans.

Et c’est ce désert spirituel que nous, jeunes, avons eu la malchance d’hériter en ce troisième millénaire et pire la projection d’une réussite sociale immédiate faisait que nous avions été initiés dés le bas âge à l’école occidentale ce qui fait que nous ignorions l’amour de Dieu, la religion musulmane et même la confrérie mouride dont nous appartenons.

Et naturellement étant vides d’une éducation religieuse de base, nous étions des ignorants, véreux, jaloux, orgueilleux, rancunier, qui limitaient uniquement la connaissance à l’apprentissage du français.

Ce comportement ostensible faisait que nous poursuivions nos passions et nous avions toujours cru que cette vie terrestre est éternelle et que l’idée de la mort ne nous traversait point l’esprit. Et Plus grave encore nous ne trouvions aucune gêne à se glorifier publiquement de nos péchés graves que nous commettions témoignant  la sécheresse spirituelle qui nous guettait.

Nous n’aimions pas le bien et nous œuvrions quotidiennement à ériger le mal. Ainsi la constance dans le péché, le reniement du Seigneur et l’amour profond de ce bas monde étaient nos traits distinctifs. Bref je dirai que nous étions des transgresseurs avérés qui ont délibérément pris le chemin de la déperdition et de l’égarement et personne n’ignore l’issue abominable de cette voie.

Fort heureusement que Cheikh Ahmadou Mbacke Maul-hayaat nous a miraculeusement intercepté dans cette trajectoire infernale et nous a inscrit dans la voie de la droiture et du Salut.

C’est pourquoi les condisciples par ma voix témoignent à l’assistance ici présente, le remerciement profond que nous manifestons à notre guide en l’occurrence Cheikh Ahmadou Mbacke Maul-hayaat. En effet on ne peut pas rendre grâce à Dieu sans pour autant remercier la personne par l’entremise de qui Allah a fait parvenir ce don. C’est pourquoi ce remerciement du Seigneur doit, pour nous disciples, passer par le biais de Cheikh Ahmadou Mbacke Maa-ulhayaat car comme en témoigne un Hadith du prophète (PSL) « quiconque ne remercie pas son semblable, ne sera pas reconnaissant envers son Seigneur».

De ce fait rendre grâce au Cheikh s’érige comme un passage obligé car un bienfait ne tombe pas du ciel, mais passe inéluctablement par un intermédiaire. Donc la logique de la relation verticale nous dicte la nécessité de manifester un remerciement sincère envers le Cheikh.

Parce qu’en un temps record il est parvenu à abreuver des âmes sèches et moribondes de l’amour de Dieu. Il a aujourd’hui fait de nous de véritables musulmans et de véritables mourides. Je m’explique à ce niveau, avant notre rencontre avec le Cheikh nous nous réclamions musulman et de mouride. Mais nous ne respections aucune recommandation divine fut elle la plus élémentaire mais également nous ne nous détournions point de Ses interdits.

En plus nous croyions naïvement que le Mouride est celui là qui peut se permettre de tout faire, même si ce n’est de poursuivre ses passions et s’éterniser dans les interdits, et aura sa demeure paradisiaque acquise sans nul besoin d’œuvres de piété.

Mais le bref compagnonnage que nous avons eu avec le Cheikh a complètement formaté ces clichés erronés que nous avions sur l’Islam et le mouridisme. C’est grâce au Cheikh que nous avons su que le musulman est celui qui se conforme aux recommandations de Dieu et se détourne de ses interdits et accepte volontiers le décret divin. Et le mouride est le véritable musulman qui n’a d’autre aspiration que l’agrément du Seigneur. Voici la voix qu’il nous a tracée.

Et nous tenons à préciser à nos chers parents et honorables invités que notre compagnonnage avec le Cheikh a pour soubassement exclusif Dieu ni plus ni moins. C’est pourquoi, sans complaisance,  il nous indique constamment le chemin de la droiture et de l’agrément du Seigneur, dans un contexte où la plus part de ceux qui se réclament guides spirituels incitent leurs disciples à la déperdition et à l’inaction tout en leur faisant miroiter un paradis certain sans adoration du Seigneur. Il n’est pas de ceux là.

Donc on ne peut pas en réalité remercier celui qui nous a inscrit dans la voie de la droiture et nous a réconcilié avec le Seigneur.

Et au-delà de l’élévation spirituelle dont nous bénéficions du Cheikh, rien qu’à travers les rapports personnels avec les disciples nous ne pouvons pas lui manifester notre reconnaissance à sa juste valeur.

En effet le Cheikh est toujours à nos côtés dans toutes les circonstances surtout celles qui sont les plus difficiles. A chaque fois que la mort frappe notre entourage, le Cheikh est le premier à formuler des prières et à accompagner le défunt jusqu’à sa dernière demeure et certains parents présents dans cette salle ne me démentiront pas. Pareillement pour les baptêmes et mariages, ne serait ce qu’un bref passage, le Cheikh témoignera de sa présence pour partager avec nous ces moments.

Et pourtant rien ne l’empêche de se replier chez lui comme on le voit avec certains chefs religieux.

C’est pourquoi nous lui sommes redevables d’une dette de reconnaissance dont nous demeurons continuellement insolvables.

Toutefois notre degré d’insolvabilité chronique ne nous empêche pas de lui rendre un remerciement profond qui émane au fin fond de nous car n’eût été lui rien ne pourrait nous éviter de subir les affres du jour du jugement dernier.

Cependant un fait reste constant, le Cheikh du fait de « l’anéantissement de son moi » et son état d’extase permanent rabat toutes ces grâces vers le Seigneur. Mais cette attitude ne doit nullement nous conduire à perdre de vu la reconnaissance infinie et individuelle que nous lui devons. C’est d’ailleurs tout le sens d’une reconversion du reste de notre vie en des actes de grâces.

Nous nous repentons et demandons Pardon à notre SEIGNEUR et Le prions de nous maintenir  dans Ses Bienfaits.

Que le Salut soit sur vous…