SERMON MAGAL 2009

Au nom de Dieu, le Clément, le Miséricordieux. Nous commençons nos propos par le Nom de notre Seigneur (SWT). Lui qui nous créé à partir du néant par Sa Volonté et par sa Bonté. Nous Lui renouvelons nos infinis remerciements pour les bienfaits et privilèges qu’Il nous a donnés et qu’Il ne cesse de nous gratifier.

Nous le prions afin qu’Il ne cesse de répandre Sa Lumière, Sa Miséricorde sur son Esclave et Envoyé Mouhammad (PSL). Nous formulons aussi ces prières pour son esclave et serviteur de son Envoyé, en l’occurrence Cheikh Ahmadou Bamba Khadimou Rassoul.

Nous Prions Allah (que Sa Grandeur soit louée) afin que Son Pardon et Sa Clémence se répandent sur tous les défunts musulmans ainsi que sur ceux qui sont encore en vie. Qu’Il nous guide sur Son Chemin, nous y maintienne et nous protège des malheurs et des catastrophes.

Nous remercions tous les frères et sœurs en la foi. Ce 18 Safar est une occasion pour remercier Allah (SWT) et Lui rendre grâce pour les bienfaits qu’Il nous a accordés. Que chaque individu sache que notre Seigneur connait parfaitement les bonnes intentions que nous formulons et les bons actes que nous accomplissons pour ce jour. Que chacun sache qu’il œuvre pour lui-même.

Sachons également que nos œuvres d’ici-bas nous attendent dans notre demeure éternelle. Celui qui vit sur terre est assimilable à un émigré qui envoie dans son pays d’origine de l’argent pour qu’on lui construise une maison et lui fasse l’ameublement. Cette maison sera construite et meublée proportionnellement à la somme d’argent qu’il aura envoyée. En revanche, celui qui est à l’étranger et qui dilapide tout ce qu’il y gagne ne trouvera rien à son retour, au pays natal.

 De même toute personne qui n’accomplit pas de bonnes œuvres et ne dépense pas dans le sentier d’Allah durant sa vie sur terre soit par négligence soit parce que Satan l’a convaincu qu’il s’appauvrirait ou l’a rendu égoïste en le faisant aimer sa fortune, celui-là n’aura ni demeure ni subsistance dans l’au-delà. Donc, chacun d’entre nous œuvre pour son propre compte. Celui qui se sera entièrement tourné vers son Seigneur et Lui aura tout donné n’aura évidemment pas la même récompense ou le même traitement que celui qui aura agit autrement.

Nous remercions tous ceux qui, bien qu’ayant la volonté de bien faire, n’ont pas eu les moyens de traduire leurs bonnes intentions en actes à l’occasion de cet évènement. Nous remercions bien, ceux qui ont mis les moyens traduisant ainsi leurs bonnes intentions pour la seule Face d’Allah. Qu’ils sachent qu’ils retrouveront le fruit de leurs actions dans l’Au-delà.

Concernant le zikr (wird) intitulé «Mussabbahatul Hasri» (l’expression signifie : dix choses à faire sept fois) que je vous ai recommandée, Serigne Souhaibou Mbacké  a dit dans son ouvrage  intitulé « Quratul haïni » où il a rassemblé beaucoup de prières et d’invocations que, celui qui le fait deux fois par jour c’est-à-dire juste après la prière de l’aube (Suba) et juste après celle de Asr (Takussan), le Seigneur lui pardonnera les fautes commises au cours de la journée.

Grâce à Allah (SWT), j’ai reçu ce wird des mains de Serigne Saliou Mbacké pour la première fois. En ce moment j’étais alors très jeune, néanmoins il avait constaté ma détermination dans l’adoration d’Allah. Même si notre Seigneur ne prend pas en compte avec rigueur les actes que nous faisons pendant notre jeune âge, selon la tradition, Il habitue très tôt certaines créatures aux actes de dévotion.Notre Seigneur nous a donné force et soutien dans la pratique de ce Wird jusqu’à ce qu’à ce que Cheikh Ahmadou Bamba nous renouvelle l’ordre de le pratiquer.

Ce livre que j’ai entre les mains intitulé « Ihya Ouloumu diine » (« revitalisation des sciences religieuses ») est de l’Imam Mouhamed Al Ghazali, un grand érudit de l’Islam. Certains disent même que son ouvrage intitulé « Min Haadjul haabidiine » a beaucoup inspiré Cheikhoul Khadim et l’a incité (bien sûr après qu’Allah l’ait préparé comme Il le fait pour ses Saints) à s’engager dans la voie que les anciens hommes de Dieu avaient empruntée. Cheikhoul Khadim lisait très souvent ce livre. Al Ghazali a écrit  beaucoup de livres  mais  celui intitulé « Ihya Ouloomu diine » est le plus volumineux et le plus complet. En effet, dans cet ouvrage, l’Imam Al  Ghazali a traité plusieurs domaines du savoir spirituel. Dans « Massalikal Jinan » (« Itinéraires du paradis »), Cheikh Ahmadou Bamba cite à plusieurs reprises Al Ghazali. Pour preuve il dit dès l’entame de l’ouvrage : « chaque fois que j’utilise l’expression « il dit », sachez que je fais allusion à l’Imam Al Ghazali même si je ne le cite pas nommément ».

Dans le Tome I de «Ihya Ouloomu diine », précisément à la page 422, vous trouverez un recueil de prières parmi lesquelles celle dite « Mussabbahatul Hasri ».

De même dans l’ouvrage de l’Imam Abu Talibi Mackiiyi intitulé « Khootul khulob », on retrouve ce qu’on appelle « iznul-abraar » et les différentes sortes de prières. Cet ouvrage est la source d’inspiration de beaucoup de Saints. Les prières ont longtemps existé. C’est pourquoi elles sont consignées dans l’essentiel des ouvrages des Saints. Cependant, la différence réside dans la personne assermentée pour donner ces prières. Par exemple, le wird  « Mankhouzul minalahi bi wassitir-rassoulillahi » que Cheikhoul khadim a reçu d’Allah (SWT) par l’intermédiaire du prophète (PSL), se trouve dans certains ouvrages d’homme de Dieu. Cependant, la différence est ésotérique. En effet, dans le wird « Mankhouz » on trouve « Asbunalahou wanihmal wakiilou », (« Bissmilahi laziyad la yadru wassi …) « Salatul fatiha » que les disciples de Cheikh Ahmed Tidiane attribuent à ce dernier. « Asbounalahi wa nihmal wakiilou » constitue la plus grande partie du wird  khadriya de Cheikh Abdoukhadre  Dieylani. Tout cela montre l’ancienneté et la constance des actes de dévotion.

Ceux qui appellent les gens vers Dieu sont nombreux, mais la différence se trouve au niveau de leurs prérogatives. Certains reçoivent de leur Seigneur un wird et l’ordre de le transmettre à leurs disciples ; de leur indiquer un chemin qui mène à Dieu. Par contre, d’autres n’ont pas cette faveur. Ceux qui appellent les gens vers Le Seigneur sont nombreux, mais en ont-ils reçu Son ordre? C’est là où se situe la différence. En effet, celui à qui son Seigneur a ordonné de montrer aux gens le chemin menant vers Lui est différent de celui qui n’a pas reçu l’autorisation.

Dans « Ihya ouloomu diine », l’Imam Al Ghazali a rassemblé beaucoup de prières, mais il précise  que celle nommée «Mussabbahatul Hasri » réuni tous les bienfaits contenus dans les autres prières. Un homme de Dieu parmi les Abdaal  (quelqu’un qui peut remplacer un calife en son absence) avait reçu cette prière d’un parent qui était aussi un homme de Dieu venu de Sham (Syrie). A la question de savoir où il avait pris cette prière, ce dernier répondit qu’il l’a reçue d’un autre homme de Dieu. Celui-ci lui aurait dit : « un jour je me trouvais près de la Kaaba en train de faire des zikr «lahi laha ilala», de louer mon Seigneur par Ses plus Beaux Noms et un homme d’une beauté extraordinaire et très pieux m’y trouva. Je n’eus jamais vu un homme si beau, si bien habillé et si pieux. Il me salua très chaleureusement et s’assit à ma droite. Je lui demandai qui était-il et quel était l’objet de sa visite. Il répondit que son nom était Qadir et qu’il était venu me saluer. Il ajouta qu’il m’aimait pour la face de Dieu aussi était-il venu me remettre un cadeau (à savoire la prière Mussabbahatul Hasri) ». « De quoi s’agit-il », lui demandai-je ? Et à lui de répondre : « il faut dire deux fois par jour (avant le lever du soleil et avant son coucher) 7 fois la sourate Al Fatiha, Ayatoul koursi, les sourates Kafiroun, Ihlass, Falaqi, Nasri, suivis des formules :

1       Subhanala, walhamdoulila, walahilaha ilala, walahou akbar, wala awla wala khouwata, ila bilahi aliyil azim

2        alahouma Sali ala seydina mouhamadine waala seydina Mouhamadine kama saleyta alaa Seydina Ibrahima wa ala Seydina Ibrahima wa barik alaa seydina Mouhamadine wa alaa seydina mouhamadine kama barakta ala seydina ibrahima wa ala seydina Ibrahima fil alaminina inaka hamidoune majidoune.

 Le bénéficiaire demanda à Qadr les bienfaits liés à la pratique de ce wird. Qadr répondit : « Je l’ai reçu du prophète et tu pourra lui en demander les bienfaits quand tu le verra. »

            En effet, la lumière du prophète se manifeste, à chaque époque, sur certaines personnes. C’est peut-être la possibilité de voir le prophète physiquement qui est sujet à discussion. Nous parlons des connaissances livresques qui sont accessibles à tous ; mais il y a des connaissances ésotériques que nous ne dévoilons jamais.

            Par la grâce de Dieu ce saint homme vit en songe des anges qui l’amenèrent au Paradis et lui firent visiter l’ensemble de ses endroits où il vit  des lits en or, des salons en or, des bibliothèques, des jardins, des fruits, des gâteaux succulents et des houroul ayni (les femmes du paradis). Le saint homme demanda aux anges le propriétaire de cette demeure. Les anges répondirent : « à celui qui récite quotidiennement Mussabbahatul Hasri ». L’homme qui a fait le songe a pu goutter à l’eau, aux aliments et fruits du paradis. Il a aussi vu le prophète accompagné de 70 autres prophètes et de 70 rangées d’anges, s’étendant chacune d’Est en Ouest. Le prophète le salua et lui tint le bras. L’homme de Dieu dit au prophète qu’il a reçu cette prière de Qadr qui la tient de lui. Le prophète dit : « je confirme ce qu’a dit Qadr. Tout ce qu’il dit est vrai. Il détient les connaissances qui sont sur terre et dans les cieux. C’est lui le maître de tous les Abdaal. Il fait partie des érudits ». L’homme poursuit : « Oh Envoyé de Dieu, celui qui pratique ce wird et qui ne voit pas ce que j’ai vu aura-t-il la même récompense ». Le prophète répondit : « Je jure au nom de Celui qui m’a envoyé et qui a fait de moi un prophète que celui qui pratique ce wird, même s’il ne me voit pas en songe ou ne se voit pas attribuer le paradis, verra tous ses péchés absous, sera épargné du courroux d’Allah et les anges chargés d’inscrire ses mauvaises œuvres auront l’ordre d’arrêter jusqu’à l’année suivante».

            On raconte que l’homme qui avait fait le songe est resté quatre mois sans manger ni boire grâce à l’eau qu’il avait bue et les fruits qu’il avait mangés au le paradis.

Donc ce Wird est complet et peut remplacer tous les autres wird. Ce que j’y ajoute comme recommandation c’est la lecture méditative du Coran. Même si on n’y ajoutait pas la lecture du Coran, ce wird peut suffire comme prière car il contient  des sourates du Coran. Cependant, il est souhaitable de l’associer à la lecture du Livre Saint

            Tout disciple qui pratique correctement ce wird aura tous les bienfaits que je viens de citer et continuera de les recevoir tant qu’il ne cesse de le faire. Je recommande à tous ceux qui ont conclu le pacte d’allégeance avec moi de s’astreindre à faire ce wird. Tout disciple qui avait reçu un autre wird peut se contenter de celui j’ai nommé « Fathul baaqil qafaar fii anwarril nabiyil moukhtar». Tout individu qui reçoit ce wird de nous et  s’y adonne convenablement aura les bienfaits susmentionnés.

            Avant de conclure je vous recommande de redoubler d’efforts dans les actes de dévotion, de bien suivre les recommandations d’Allah (SWT), de vous détourner de ses interdits et d’accepter volontiers son décret. Acquittez-vous vos devoirs envers Allah et envers vos semblables. Ayons de bonnes intentions envers tous les musulmans. Evitons la médisance et la calomnie. Evitons de causer du tort de par nos actes ou nos paroles à une quelconque personne. Souhaitons à autrui ce que nous souhaitons pour nous même. Que ceux qui habitent ensemble ou travaillent dans un même lieu s’unissent, se solidarisent, s’entraident  et soient des modèles dans l’adoration d’Allah, le respect mutuel et l’abnégation dans le travail. Soyons modestes et humbles dans ce que nous faisons pour la face d’Allah. Ne nous vantons pas de nos bonnes œuvres. Ne nous considérons jamais meilleur que qui que ce soit. Respectons les parents et soutenons les pour la face d’Allah. Efforçons-nous de travailler sérieusement mais aussi d’adorer constamment notre Seigneur et à œuvrer  pour Lui. Soyons déterminés, ambitieux et ayons de bonnes intentions dans la recherche de l’agrément d’Allah.

            Tout ce que nous avions souhaité développé, nous ne pouvons pas le faire parce que Notre Seigneur l’a voulu ainsi. Fait partie de notre enseignement tout ce qui est empreint du sceau de la Baraka (Prospérité). En effet, avant sa mort, un riche avait conseillé à son fils préféré, de ne pas hériter et de laisser l’ensemble de ses biens à frères et sœurs. A la mort de son père, il suivit le conseil. Quelques temps après, il vit en songe son père qui lui demande d’aller à un certain endroit prendre 2000 dirhams. Le fils lui demande si cette somme d’argent était porteuse de prospérité. Le père ayant répondu par la négative, le fils lui dit qu’il n’a pas besoin de ce qui n’est pas prospère. Quand il en parla à sa femme, celle-ci essaya en vain de le faire changer d’avis. Ensuite, il revit en songe son père qui lui indique un endroit où se trouvaient  1000 dirhams. Le fils lui reposa la même question. Il reçut la même réponse et déclina de nouveau l’offre.

Enfin, il revit son père en songe qui lui indiqua un lieu où il pourrait  trouver deux dirhams qui contrairement aux autres sommes était supposés être porteuse de prospérité. Le fils prit alors les deux dirhams, se rendit au marché et acheta du poisson. Lorsque sa femme éventra le poisson, elle y trouva deux pierres de diamants qu’elle remit à son mari. A cette période, il y eut un roi dont la fille s’apprêtait à rejoindre la demeure conjugale. Lorsqu’il finit de la parer, le roi fit venir les habitants de son royaume et leur demanda ce qui manquait à la parure de la jeune fille. Quelqu’un de la foule lui fit savoir qu’avec un diamant au front, la mariée serait plus belle.  Le roi ordonna alors qu’on lui trouve un diamant.

Ainsi, le fils put échanger l’une des pierres précieuses contre 40 chameaux chargés d’or pur. Quand le diamant fut attaché au front de la mariée, certains estimèrent que si elle en avait un autre derrière ce serait encore mieux. Le roi acheta la deuxième pierre de diamant au prix de 60 chameaux chargés d’or. La leçon qu’on peut tirer de tout cela, c’est l’intérêt qu’il y a à suivre une recommandation et à rechercher la Baraka. Cette dernière est très importante et chacun doit la chercher dans toute entreprise. Que chacun de nous redouble d’efforts et soit déterminé à tout moment.

Qu’Allah fasse que nous célébrons  plusieurs années encore ce Magal et que nous ayons tous les bienfaits que Sergine Touba en cherchait. Prions  aussi afin que nous soyons ses dignes représentants sur terre en appelant les gens sur le droit chemin pour qu’ils suivent les recommandations d’Allah et se détournent de ses interdits. Sachons que ce qui est à l’origine  de cet évènement c’est le fait d’accepter le décret de Dieu, d’adorer Allah, l’Unique sans L’associer à personne ni avec rien d’autre. Désormais, à cette occasion, les fidèles affluent vers Touba. Cela aurait été très bénéfique pour tous si les fidèles savaient le fondement de cet évènement et le comportement à adopter pour en tirer profit.

Que chacun de nous ait à l’esprit les enseignements du Prophète PSL à savoir la justice, la droiture et la vérité. Ces enseignements étaient d’inciter les hommes à suivre les recommandations divines, à se détourner des interdits, à cultiver de bonnes habitudes, à se rappeler sans cesse le caractère éphémère et des mirages de la vie terrestre et de les exhorter à bien préparer l’au-delà par les meilleurs actes, paroles et intentions. Que chacun de nous se maintienne sur le droit chemin en ayant toujours de bonnes intentions et en étant endurant. Cherchons uniquement l’agrément d’Allah, n’ayons pas peur des dénigrements, ne nous laissons pas flattés par les louanges des autres. Que seul l’agrément d’Allah compte pour nous. Je recommande tous d’être déterminés, de renouveler les bonnes intentions et les objectifs pour la Face d’Allah (SWT).

Je vous exhorte à bien préparer le Gamou et le Leylatoul qadr. En effet, un mouride ne doit cesser d’œuvrer que lorsque son âme se sépare de son corps pour quitter ce bas monde qui est très insignifiant, éphémère et trompeur pour aller rencontrer son Seigneur (afin qu’Il le récompense) et vivre éternellement auprès de Lui dans la paix, la quiétude et le bonheur.

Je vous recommande de renouveler les bonnes intentions, de rehausser les ambitions religieuses, d’unir vos forces et de vous entraider pour la Face d’Allah.

Dieu a déjà décidé et a agi selon sa Volonté de sorte que nous savons avec certitude que quiconque n’est pas prédestiné au salut ne me connaîtra. C’est moi qui suis le point de ralliement de tout le monde. Cette assemblée est constituée de jeunes à l’exception S. Cheikh Fall (il s’agit d’un disciple vieux d’environ soixante dix ans). Dans quelques années, les hommes afflueront vers cette place et cela jusqu’à ce que nous irons à Janatul Firdaws.

SERMON DU GAMOU 2007 31 MARS

Nous commençons notre propos par l’invocation du nom d’Allah (SWT) qui nous a créés à partir du néant et nous a donné  la force et une forme parfaite sans l’aide de qui que ce soit. Nous espérons, par cela, d’un espoir qui frise la conviction que Satan n’aura pas accès à notre assemblée. Nous rendons grâce à Allah pour Ses bienfaits et faveurs sur notre personne et pour le fait qu’Il ait conformé son agrément à tous nos faits et gestes par Sa Force et Sa Volonté exclusive. Que Sa Grâce et Sa Lumière ne cessent de se répandre sur l’âme de celui qui est à la fois  Son esclave, Son messager et Son prophète (PSL). Qu’Il répande également son Agrément éternel sur l’âme de celui qui est Son esclave et le serviteur de  Son Prophète (PSL), Khadimou Rassoul.

Chère frères et sœurs musulmans ici présents, nous prenons la parole, dans le but de nous rappeler sur les recommandations de notre Seigneur. Nous vous invitons à prêter une oreille attentive  à ce sermon qui vous sera utile si vous vous y conformez. En effet, c’est en méditant sur le contenu du sermon que le cœur et les membres, les organes s’y conforment. Et, c’est cela qui permet à l’individu d’adorer convenablement son Seigneur. L’individu doit mesurer ses intentions, ses paroles et ses actes par rapport au message véhiculé.

Chacun de nous doit méditer sur les différentes étapes de sa création dont le Tout Puissant est l’unique responsable, sans l’aide d’aucune créature. En effet, notre Seigneur (S.W.T.) a créé l’être humain à partir d’une goutte de sperme, qui est devenu un caillot de sang puis de la chair. IL y met des os et lui dote ensuite de l’ouïe, de la vue et des autres organes. On sera encore plus émerveillé par la Grandeur du Tout Puissant rien qu’en méditant sur l’agencement des différents membres du corps.  

Nous devons donc une gratitude infinie à notre Seigneur (S.W.T.), d’avoir fait de nous des humains car nous voyons tous les jours des animaux  que l’on maltraite et qui subissent d’énormes souffrances.  Pourtant, ils n’ont rien fait pour mériter un tel sort ou même d’appartenir à cette espèce. Il revient donc à l’être humain de reconnaitre les privilèges qu’ALLAH (S.W.T.) lui a accordés et de lui témoigner en retour sa reconnaissance sur ces faveurs. IL (S.W.T.) aurait pu faire de nous des égarés. Par contre, il a doté notre esprit et notre âme de Sa Lumière et nous a compté du nombre des croyants.  Donc, nous devons LUI (S.W.T.) exprimer davantage notre gratitude pour nous avoir permis de croire à celui pour qui nous sommes ici présents ce soir pour célébrer la nuit de sa venue au monde (le Prophète (P.S.L.)) ; c’est-à-dire, celui qui est la porte de la Miséricorde et de la Clémence divines. En d’autres termes, Il (P.S.L.) est la voie sans laquelle aucune personne, ne peut accéder aux Faveurs et aux Bienfaits de notre Seigneur (S.W.T.).

Notre Seigneur dont l’existence est sans limite, Qui n’est issu de rien et Qui n’a pas de semblable ni dans Son Aspect, ni dans Ses Œuvres ou dans Ses Attributs, a tiré  de Sa Lumière ce qu’on appelle “Al Ahmadiya’’. La majeure partie des hommes ne connaît le Prophète (P.S.L.) que par son nom (Mouhamed) (P.S.L.). C’est à une minorité qu’ALLAH a montré cette Lumière “Al Ahmadiya’’. C’est à partir de cette Lumière que Notre Seigneur (S.W.T.) a créé l’âme des “ Moursaliin’’ puis celle des “ Anbiyaawou’’, ensuite celle des “Awliyaawou’’. En effet, ils ont tous été abreuvés de cette Lumière “Al Ahmadiya’’ qui renferme toute la Miséricorde et la Clémence du Seigneur.

 

 

Nous sollicitons notre Seigneur pour qu’IL ne cesse de répandre Sa Lumière sur l’âme de Serigne Touba. Il est le noble serviteur du Prophète (P.S.L.) sur le champ de l’Islam.  Son œuvre est immense et sans égal. Ainsi, notre Seigneur lui a gratifié des faveurs rarement attribuées à un homme de DIEU. L’humanité doit savoir comment faire pour tirer profit de ces faveurs car l’importance qu’on accorde à une chose est fonction de la connaissance qu’on en a.

Qu’ALLAH le Tout Puissant accorde une longévité et une santé de fer à Cheikh Saliou Mbacké, Calife de Cheikhoul Khadim. Qu’IL lui permette de parachever sa mission en Islam et le comble de bienfaits qui dépassent largement ses attentes. Je destine également ces prières à tous chefs religieux du pays et à toute la communauté musulmane car l’Islam est un champ très vaste. Ainsi, les hommes de DIEU s’assimilent à des cultivateurs dans un champ et leur seul objectif est de labourer proprement le champ ; bien que leurs façons de labourer puissent différer. Les musulmans doivent impérativement être conscients de cela. Ils doivent s’unir et éviter d’être diviser par le sentiment d’appartenance confrérique ou autre. Ils doivent se comporter ainsi, car ils sont unis par le Prophète Mouhamed (P.S.L.) et le Saint Coran ;le livre de la droiture qu’il leur a légué. Ce livre préserve de l’égarement à quiconque le suit. C’est pour cela que ceci doit être plus important à leurs yeux que toute autre considération partisane.

Par ailleurs, cette nuit que nous célébrons est celle pendant laquelle est descendue celui qui symbolise la Lumière du Seigneur sur terre. Celui qui célèbre cette nuit conformément aux recommandations d’ALLAH se verra pardonner tous ses péchés.

L’ouvrage de Serigne Touba intitulé « Diazboul khoulob» relate des bienfaits inestimables liés à la célébration de cettenuit. C’est la raison pour laquelle tous les musulmans doivent veiller toute la nuit pour la célébrer dans le respect stricte des recommandations du Tout Puissant. Rien n’est plus important pour des croyants, dans cette nuit pendant laquelle est apparue la Lumière à laquelle s’est abreuvée tout homme de DIEU, que de la passer à réciter le Saint Coran, d’adresser des louanges au Prophètes (P.S.L.) et de s’exhorter mutuellement sur ce qui leur sera utile ici-bas et dans l’Au-delà.

Nous allons entamer notre Sermon par l’ouvrage intitulé “Makhaliqul niiraan wa mafatihul jinaan’’ dont le titre renvoie au nom Prophète (P.S.L.) car ila fermé la porte qui conduit à l’Enfer et a ouvert celle qui mène au Paradis.

Comment a-t-il fermé, pour nous, la porte de l’Enfer ? C’est lui qui nous a enseigné les principes, les paroles et les actes qui mènent  au Paradis ; mais aussi ceux qui conduisent à l’Enfer (Qu’ALLAH, nous en préserve).                                              Tous les autres poèmes de Serigne Touba ont la même utilité. “Mounawwirou soudour’’ (L’illumination des cœurs) par exemple, renvoie au Prophète (P.S.L.) car c’est lui qui apaise les cœurs. “Massalikal Jinaan’’(Les Itinéraires du Paradis) est lié au Prophète (P.S.L.) car ce poème nous montre la voie menant au Paradis pour que nous l’empruntions et nous a dévoilé celle conduisant à l’Enfer pour que nous nous en éloignions.

De ce fait cette Lumière (“Al Ahmadiya’’) doit être connue et suivie par tous les musulmans. En effet, notre Seigneur a créé “Al Ahmadiya’’, puis “Al Lawhoul mahfouze’’ (La tablette gardée) et ensuite “Al Khalam’’ (la plume). Sur la tablette gardée, notre Seigneur a inscrit le destin de chaque individu (son lieu de naissance, la couleur de sa peau, son avoir, sa durée de vie et sa demeure finale après sa mort). Sur une partie de la Tablette gardée, aucune modification ne peut être apportée sur ce qui y est mentionné alors que sur l’autre des modifications peuvent s’effectuer, sous certaines conditions. Nous allons vous en donner quelques exemples afin que les gens puissent en tirer profit. C’est une faveur de notre Seigneur à l’égard de cette assistance. L’individu doit s’efforcer de bonifier ses rapports vis-à-vis de son Seigneur et d’entretenir de bonnes relations avec ses semblables. La première phrase que notre Seigneur a consignée sur cette Tablette Gardée est : « Moi DIEU, JE suis Unique !».  Ensuite IL fait suivre : « Le Prophète Mouhamed (P.S.L.) est Mon Envoyé et celui qui lui voue un amour sincère se verra sauvé pour de bon ». Par contre, il faudra bien saisir le sens de l’amour dont parle notre Seigneur (S.W.T.). Il se traduit par l’action et non par la parole tout simplement. D’habitude, l’amour qu’on a d’une chose nous pousse à parler de celle-ci et à mobiliser toute notre énergie et nos biens en sa faveur.  Sur cette Tablette, on peut également mentionner que telle personne n’aura le Salut qu’à condition qu’elle fasse preuve d’amour, de considération, ou qu’elle œuvre pour une personne ayant l’agrément d’ALLAH et que rien d’autre que cela ne pourra la sauver. En guise d’exemple, lorsque le Prophète (P.S.L.) avait annoncé à Seydina Abou bekr, qu’il faisait partie des dix compagnons à qui le Seigneur avait garanti le Paradis, de leur vivant ; ce dernier, en dépit de cette faveur, avait effectué 100 rakkas sur chaque dattier de son champ qui comptait 100 pieds. Quand, on lui demanda pourquoi, il se donnait tant de peine, d’autant plus que le Paradis lui était déjà accordé. Il répondit qu’il ignorait si cette promesse était subordonnée à un acte qu’il n’avait pas encore accompli. Donc une attention particulière doit être accordée à cela.                             

En outre, le prophète (P.S.L.) avait fait savoir à certains de ses compagnons, qu’ALLAH ne les poursuivrait plus dans leurs péchés, quelque soit leur nature. De telles faveurs peuvent se reproduire par la Grace et la Miséricorde d’ALLAH. L’homme peut arriver à un stade où aucun péché ne lui sera comptabilisé ; mais très peu de gens atteignent cette station.  

Il peut être mentionné sur cette Tablette que telle personne ne peut accéder au Salut qu’à condition de s’abstenir de prendre la fortune d’autrui, même s’il est à l’abri de tout regard.                                                                                                        Donc, pour cette personne la condition pour qu’elle  accède au Salut, c’est de se détourner de cette fortune par crainte révérencielle.

La condition peut être pour une autre personne de restituer l’argent qu’elle a ramassé à son propriétaire.
On peut y retrouver que la condition sine qua non de Salut pour telle personne réside en son refus d’attester un faux document ou bien de s’adonner à une malversation.                                                                                         

  • La condition peut être pour une autre, le refus de l’adultère pour la face d’ALLAH.

On pourrait passer toute la nuit à citer des exemples car cette Tablette est très étendue. Il y’a certains dont le Salut n’est subordonné à aucune condition et d’autres malheureusement pour qui la damnation est inévitable (qu’IL (SWT) nous en préserve !).

  • Le Salut des uns, tout comme la damnation des autres reposent sur des conditions.  Qu’IL (SWT) nous compte parmi ceux dont le Salut et la bénédiction sont définitivement accordé ; par Sa Générosité, Sa Miséricorde et Sa faveur.
  • Il y’a des gens pour qui cette consécration repose sur la haute discrétion dont ils ont fait preuve à l’endroit d’un prochain ; c’est à dire, de taire un secret dont la révélation pourrait bouleverser la société. Quelqu’un avait vu le Prophète (P.S.L.) en rêve, qui lui fit savoir que telle personne sera son compagnon au Paradis (la véracité de ce rêve se passe de tout commentaire car Satan ne peut copier l’image du Prophète (P.S.L.). et en plus, c’est un homme de DIEU qui a fait ce rêve). Le lendemain, il se rendit chez la personne en question pour lui faire part de la nouvelle. En retour, il lui demande de lui révéler, l’action qui lui a value un tel privilège. La personne lui fit savoir que s’il ne lui avait pas raconté ce rêve, il garderait ce secret toute sa vie. L’homme qu’il a vu en rêve lui fit savoir qu’il s’était rendu compte que son épouse portait une grossesse de deux mois, lors de la cérémonie nuptiale,   et que cette dernière l’avait suppliée de garder le secret pour la Face de DIEU. En plus, elle appartenait également à une haute lignée familiale. Il garda la femme à la maison jusqu’au terme de la grossesse  et il s’arrangea pour déposer le bébé à la porte de la mosquée à l’aube, sans que personne ne l’aperçoive car il était le dernier à entrer dans le lieu saint. Après la prière, à leur grande surprise, les fidèles aperçurent le nouveau-né. Après concertation, ils décidèrent unanimement de lui confier le bébé car il n’a jamais eu d’enfant. Puis, il le prit et le ramena à la maison auprès de sa femme qui se trouve être sa véritable mère.
  • Cette condition du Salut peut être pour une personne, l’abstention de proférer toute parole mensongère susceptible de déstabiliser la paix dans la société.  
  • Elle peut être pour une autre, le refus de faire un faux témoignage, malgré de multiples tentatives de corruption et la proposition de plusieurs faveurs terrestres.

La liste est longue, mais le plus important, c’est de se parer des nobles caractères qui sont l’échelle par laquelle DIEU élève l’individu par des stations, le préserve des vices et augmente sa notoriété. Il s’avère donc nécessaire pour tout musulman de parfaire ses rapports avec notre Seigneur (S.W.T.) ; mais aussi avec ses semblables. En fait, pour bénéficier de toutes ces faveurs, nous devons méditer sur l’Au-delà et lui accorder une importance particulière.

Fait partie de ce qui procure la miséricorde d’ALLAH, le fait de pardonner pour la Sa Face une injustice ou un grand tort commis à son égard.    

Les musulmans doivent entretenir de bons rapports entre eux car, ce qui entrave le plus les hommes au Jour du Jugement Dernier découlent des préjudices qu’ils auraient causé à leurs semblables et non de leurs manquements à l’égard de leur Seigneur.

Les recommandations du Seigneur, le Tout Puissant, ont pour finalité d’amener l’individu à la noblesse de caractère. En fait, ALLAH (swt) n’a fait les éloges du Prophètes (P.S.L.) que par ses nobles caractères. En retour, le prophète (P.S.L.) a affirmé que le Seigneur (swt)  ne l’a envoyé que pour parfaire les nobles caractères. Ce sont ces bonnes qualités que l’individu doit rechercher.  L’attitude que tout musulman doit adopter vis-à-vis de son Seigneur est de se conformer à Ses recommandations, de se détourner de Ses interdits et d’accepter volontiers tout décret venant de LUI. Quant à ses semblables,  le musulman doit se comporter à leur égard, de la façon dont il souhaite qu’ils se comportent avec lui. Donc, il faut se garder de nuire aux autres  de par ses intentions, ses actes et ses paroles. Par contre il faudra leur accorder votre assistance matérielle et financière pour la Face d’ALLAH (SWT). C’est ce qui explique l’importance que nous accordons dans nos sermons aux actes tels que : nourrir, vêtir ou donner à boire à son prochain pour la Face d’ALLAH(SWT). En effet, le Seigneur, le TOUT PUISSANT avait dit à Seydina Moussa (Moïse) : « Tu ne M’a pas rendu visite quand je fus malade ; de même tu ne  M’as donné ni à boire, ni à manger quand j’eus faim et soif ». Moussa Lui répondit : « Seigneur de  la PUISANCE et du ROYAUME CELESTE, comment puis-je Vous rendre visite, vous vêtir et vous donner à boire ? ». Le Seigneur lui répliqua : « un de Mes esclaves (créatures) fut malade sans pour autant que tu lui rendes visite, il eut faim sans que tu lui donnes à manger, il eut soif sans que tu lui donnes à boire ». Dieu (SWT) lui fit savoir que, satisfaire  à un besoin de SES créatures, revient  à LE satisfaire également. En réalité, plus le grade de l’individu à qui on rend service est élevé,  plus la récompense accordée est grande.

Ce qui doit conforter le croyant dans sa foi, est d’être conscient de l’aspect éphémère de cette vie. En fait, toutes les intentions, les paroles et les actes de l’individu se présenteront devant lui au moment de l’agonie et il les trouvera  dans la tombe. De la naissance à l’agonie ; toutes les intentions qu’on a eu à avoir, toutes les paroles qu’on a eu à dire, tout ce que nous avons eu à toucher par nos mains et tous les endroits que nos pieds ont foulés nous seront présentés comme tels. Si par bonheur, ce sont de bonnes actions, on rendra grâce à DIEU ce jour-là (qu’ALLAH nous préserve qu’elles soient mauvaises). Le Saint Coran nous raconte à ce propos qu’au Jour du Jugement Dernier certains gens voudront se voir débarrassés du fardeau de leurs mauvaises actions ; mais leurs souhaits ne seront jamais réalisés. Ce sera un jour de punition et de consternation pour certains. Lorsque le soleil sera rapproché à la hauteur des têtes, tu verras des gens qui seront submergés par leur sueur jusqu’aux jambes, d’autres jusqu’à leurs hanches, d’autres jusqu’à leurs cous et d’autres seront complètement engloutis (qu’ALLAH nous en préserve). Ce jour là personne ne se préoccupera de son prochain. En effet, tu verras certains qui fuient leurs parents par peur que ces derniers les poursuivent pour des obligations qu’ils n’ont pas honorées à leur endroit afin de compléter leurs bonnes œuvres déficitaires et d’être sauvé. En guise d’exemple, il est fréquent de voir un homme poursuivre un autre jusqu’à le faire emprisonner. A plus forte raison donc, le Jour du Jugement Dernier où personne ne pourra revenir sur terre pour accomplir quoi que se soit. Ainsi toute chose due fera l’objet d’une réclamation par son ayant droit. Tu verras un parent qui fuit son fils du fait qu’il ne lui avait pas choisi un prénom exemplaire ou du fait qu’il ne lui avait pas donné une éducation religieuse durant son enfance.  Avant l’âge majeur, les charges liées à la nourriture de l’enfant, à son éducation religieuse et à son instruction incombe à ses parents. Si ces derniers manquent à cette obligation, leurs enfants leur demanderont des comptes  le Jour du Jugement Dernier car à cet âge l’enfant n’est pas en mesure de discerner que l’enseignement religieux est prioritaire. Ainsi le croyant éveillé et averti a l’obligation de conscientiser ses parents, ses amis et ses compagnons par rapport à cette réalité, même si ces derniers refusent de s’y conformer. Autrement, le Jour du Jugement Dernier, ils pourront le prendre comme responsable de leur détresse.

Egalement, d’autres fuiront leurs voisins pour les avoir causés des préjudices durant leurs cohabitations sur terre car chaque tort subi fera l’objet d’un règlement de compte. En guise d’exemple, on peut citer le tort que certains causent à leurs voisins par l’utilisation démesurée des appareils de sonorisation tel que les radios à haute puissance. Et d’autres payeront le tort d’avoir violé l’intimité de leurs voisins du haut de leur étage.

C’est un devoir pour le croyant de nourrir, de vêtir et d’abriter son prochain sinistré, pour la face de DIEU. Le manquement à cela fera l’objet d’un règlement de compte le Jour du Jugement Dernier car ce Jour-là toute possibilité de retour sur terre pour un quelconque rattrapage est exclue et de ce fait les hommes ne rateront aucune  occasion pour réclamer leur dû.

Tout un chacun doit être conscient qu’il marche inévitablement vers ce Jour et que cette vie ne lui est offerte qu’une seule fois. Chaque âme gouttera à la mort et une fois que la celle-ci nous atteigne, aucune possibilité de retour sur terre ne nous sera offerte. En guise d’illustration autant l’adulte a la certitude qu’il ne pourra plus jamais retourner dans le ventre de sa mère autant l’individu qui est dans sa tombe a la conviction qu’il ne pourra plus retourner à la vie terrestre.

Force est de constater qu’à chaque fois qu’un voisin perde un proche, nous lui rendons visite pour lui présenter nos condoléances. Pareillement un jour viendra où nos proches recevront des condoléances pour nous.

A l’époque de Serigne Touba, un de ses proches était venus lui parler de sa nouvelle maison qu’il venait de construire. Et Serigne Touba lui répondit par ces termes : « Tu séjourneras  dans trois demeures avant d’avoir ta propre maison : L’individu sortira pour de bon du ventre de sa mère pour venir dans ce monde, puis il quittera définitivement ce monde pour la tombe et enfin il sortira de sa tombe pour rejoindre sa demeure éternelle qui est le Paradis ou l’Enfer ».

 

Les intentions, les paroles et les œuvres des hommes s’assimilent à l’œuvre d’un maçon. Si elles sont bonnes, que leurs propriétaire soient sûr qu’il est en train d’édifier sa demeure au Paradis et au fur et à mesure que ses bonnes intentions, ses bonnes paroles et ses bons actes augmentent sa demeure s’embellie. En outre, il y’a lieu de noter que des lacs de miel, de vin, de lait et d’eau à la saveur exquise couleront à flot dans cette demeure.

Par contre, quiconque s’adonne sans arrêt aux interdits (dans ses intentions, ses paroles et ses actes) creuse davantage son gouffre à l’Enfer et s’octroie de redoutables et gigantesques anges de l’Enfer qui ont la forme de scorpion, de serpent etc. Celui qui persiste dans la mauvaise action,  ne sera point épargné  par les conséquences qui en découleront.

Que chacun de nous soit conscient qu’un jour viendra où ses pieds et ses mains seront attachés, son corps recouvert d’un linceul puis sera enterré et seuls ses œuvres lui tiendront compagnie jusqu’au jugement dernier.

Exhortons-nous à redoubler d’effort et à nous rappeler cela afin de bien préparer ce rendez-vous. L’homme est condamné à tout abandonner sur terre, donc rien au monde ne doit lui empêcher de suivre son Seigneur (SWT). Nos prédécesseurs ont laissé tous leurs biens si important furent-ils.

Tout ce qui est érigé s’affaissera ; tout ce qui est neuf s’usera; tout ce qui vit mourra ; tout ce qui est humide s’asséchera. En fait, si jamais ta fortune t’incite à te détourner de ton Seigneur (SWT), inspire-toi de l’exemple de Haroun. Il était d’une grande richesse en or et diamant et les clefs de ses magasins de trésor étaient si nombreuses qu’elles étaient soulevées par quarante jeunes valides. Où est passé tout ce trésor ? Il ne reste plus que l’écho de sa richesse. La beauté, quant-à-elle, n’attend même pas la mort pour se départir de toi. Il te suffit de quelques années de vie seulement sur terre pour voir ceux qui étaient attirés par ta beauté se désintéresser de toi. Il en est de même des de nos habits ; il est quasi-impossible de porter un vêtement durant deux ans car il s’abime et se détériore. Ce constat est aussi valable pour une voiture ou une  maison et pour n’importe quel autre bien que vous prenez. Il faut toujours avoir à l’esprit que tout ce qui est érigé se délabrera et que la mort peut interrompre à tout moment toute entreprise.

En fait lorsque que notre Seigneur (SWT) créa la mort (en tant que être), IL (SWT) l’a montré aux anges qui tombèrent tous évanouis dés qu’il l’ont vue. Les anges sont tombés en syncope pendant plusieurs années. C’est un être qu’on ne saurait décrire de par ses yeux et ses langues multiples qui apparaissent sur tout son corps. Ainsi, pour assigner à Azraïl (ange de la mort) cette mission délicate, notre Seigneur l’a doté, en plus de sa puissance, la puissance des sept cieux et des sept terres afin qu’il puisse avoir la force de détenir la mort entre ses mains. Après cela, notre Seigneur  ordonna à la mort de se présenter. Elle dit : « C’est moi qui sépare la mère de son enfant, les époux et les amis, qui rend les foyers déserts et remplit les tombes. Personne ne peut m’échapper et chacun recevra sa part de moi ».

Les musulmans doivent se rappeler cela car c’est ce qui les permet de parfaire leurs relations. En fait si l’individu est conscient que notre Seigneur le rétribuera conformément à ses actes ; il aura à persévérer davantage dans la droiture aussi bien dans ses intentions, ses paroles que ses actes.

Donc, faisons davantage preuve de détermination et d’abnégation tout en étant conscient que notre séjour sur terre a un terme.

Autrefois,  si on disait à une personne que ses membres témoigneront de leurs actes au Jour du Jugement Dernier, cela lui paraissait inimaginable. Mais actuellement, avec l’avancé des technologies nous avons une meilleure compréhension des révélations que le Saint Coran relate à propos du Jugement Dernier. En effet personne ne doute plus de la parole du Seigneur selon laquelle nos membres témoigneront de leurs actes et qu’ils nous seront visualisés tel qu’on les a effectués.

La science confirme de jour en jour la parole d’ALLAH. Il fut un temps où le poste radio émerveillaient les hommes qui se demandaient où se trouvait celui qui parle, puis le téléviseur vit le jour et on peut voir celui qui parle. Et actuellement avec les nouvelles technologies il est possible aux hommes de communiquer à distance en se voyant et en temps réel. Une telles prouesse doit être une preuve pour nous des paroles d’ALLAH, faisant état de la visualisation de nos actes tel qu’on les a effectués. Notre Seigneur dit dans le Saint Coran qu’IL a  logé en chaque homme un livre qui répertorie tous ses actes, ses intentions, et ses paroles. La preuve est que, chacun de nous est en mesure de se remémorer à l’instant même, tous ses actes antérieurs  et les événements qu’il a vécu. Donc l’individu doit, à chaque instant, s’évertuer à ce que ses intentions, ses paroles et ses actes soient en conformité avec les recommandations du Seigneur (SWT) afin qu’ils soient consignés dans son livre. Cette attitude lui évitera des surprises et des étonnements lorsque le film de ses actes lui sera visualisé.

SERMON DU GAMOU 2007 31 Mars

         Nous commençons notre propos par l’invocation du nom d’Allah (SWT) qui nous a créés à partir du néant et nous a donné  la force et une forme parfaite sans l’aide de qui que ce soit. Nous espérons, par cela, d’un espoir qui frise la conviction que Satan n’aura pas accès à notre assemblée. Nous rendons grâce à Allah pour Ses bienfaits et faveurs sur notre personne et pour le fait qu’Il ait conformé son agrément à tous nos faits et gestes par Sa Force et Sa Volonté exclusive. Que Sa Grâce et Sa Lumière ne cessent de se répandre sur l’âme de celui qui est à la fois  Son esclave, Son messager et Son prophète (PSL). Qu’Il répande également son Agrément éternel sur l’âme de celui qui est Son esclave et le serviteur de  Son Prophète (PSL), Khadimou Rassoul.

       Chère frères et sœurs musulmans ici présents, nous prenons la parole, dans le but de nous rappeler sur les recommandations de notre Seigneur. Nous vous invitons à prêter une oreille attentive  à ce sermon qui vous sera utile si vous vous y conformez. En effet, c’est en méditant sur le contenu du sermon que le cœur et les membres, les organes s’y conforment. Et, c’est cela qui permet à l’individu d’adorer convenablement son Seigneur. L’individu doit mesurer ses intentions, ses paroles et ses actes par rapport au message véhiculé.

        Chacun de nous doit méditer sur les différentes étapes de sa création dont le Tout Puissant est l’unique responsable, sans l’aide d’aucune créature. En effet, notre Seigneur (S.W.T.) a créé l’être humain à partir d’une goutte de sperme, qui est devenu un caillot de sang puis de la chair. IL y met des os et lui dote ensuite de l’ouïe, de la vue et des autres organes. On sera encore plus émerveillé par la Grandeur du Tout Puissant rien qu’en méditant sur l’agencement des différents membres du corps.  

          Nous devons donc une gratitude infinie à notre Seigneur (S.W.T.), d’avoir fait de nous des humains car nous voyons tous les jours des animaux  que l’on maltraite et qui subissent d’énormes souffrances.  Pourtant, ils n’ont rien fait pour mériter un tel sort ou même d’appartenir à cette espèce. Il revient donc à l’être humain de reconnaitre les privilèges qu’ALLAH (S.W.T.) lui a accordés et de lui témoigner en retour sa reconnaissance sur ces faveurs. IL (S.W.T.) aurait pu faire de nous des égarés. Par contre, il a doté notre esprit et notre âme de Sa Lumière et nous a compté du nombre des croyants.  Donc, nous devons LUI (S.W.T.) exprimer davantage notre gratitude pour nous avoir permis de croire à celui pour qui nous sommes ici présents ce soir pour célébrer la nuit de sa venue au monde (le Prophète (P.S.L.)) ; c’est-à-dire, celui qui est la porte de la Miséricorde et de la Clémence divines. En d’autres termes, Il (P.S.L.) est la voie sans laquelle aucune personne, ne peut accéder aux Faveurs et aux Bienfaits de notre Seigneur (S.W.T.).

         Notre Seigneur dont l’existence est sans limite, Qui n’est issu de rien et Qui n’a pas de semblable ni dans Son Aspect, ni dans Ses Œuvres ou dans Ses Attributs, a tiré  de Sa Lumière ce qu’on appelle “Al Ahmadiya’’. La majeure partie des hommes ne connaît le Prophète (P.S.L.) que par son nom (Mouhamed) (P.S.L.). C’est à une minorité qu’ALLAH a montré cette Lumière “Al Ahmadiya’’. C’est à partir de cette Lumière que Notre Seigneur (S.W.T.) a créé l’âme des “ Moursaliin’’ puis celle des “ Anbiyaawou’’, ensuite celle des “Awliyaawou’’. En effet, ils ont tous été abreuvés de cette Lumière “Al Ahmadiya’’ qui renferme toute la Miséricorde et la Clémence du Seigneur.

Nous sollicitons notre Seigneur pour qu’IL ne cesse de répandre Sa Lumière sur l’âme de Serigne Touba. Il est le noble serviteur du Prophète (P.S.L.) sur le champ de l’Islam.  Son œuvre est immense et sans égal. Ainsi, notre Seigneur lui a gratifié des faveurs rarement attribuées à un homme de DIEU. L’humanité doit savoir comment faire pour tirer profit de ces faveurs car l’importance qu’on accorde à une chose est fonction de la connaissance qu’on en a.

Qu’ALLAH le Tout Puissant accorde une longévité et une santé de fer à Cheikh Saliou Mbacké, Calife de Cheikhoul Khadim. Qu’IL lui permette de parachever sa mission en Islam et le comble de bienfaits qui dépassent largement ses attentes. Je destine également ces prières à tous chefs religieux du pays et à toute la communauté musulmane car l’Islam est un champ très vaste. Ainsi, les hommes de DIEU s’assimilent à des cultivateurs dans un champ et leur seul objectif est de labourer proprement le champ ; bien que leurs façons de labourer puissent différer. Les musulmans doivent impérativement être conscients de cela. Ils doivent s’unir et éviter d’être diviser par le sentiment d’appartenance confrérique ou autre. Ils doivent se comporter ainsi, car ils sont unis par le Prophète Mouhamed (P.S.L.) et le Saint Coran ;le livre de la droiture qu’il leur a légué. Ce livre préserve de l’égarement à quiconque le suit. C’est pour cela que ceci doit être plus important à leurs yeux que toute autre considération partisane.

       Par ailleurs, cette nuit que nous célébrons est celle pendant laquelle est descendue celui qui symbolise la Lumière du Seigneur sur terre. Celui qui célèbre cette nuit conformément aux recommandations d’ALLAH se verra pardonner tous ses péchés.

L’ouvrage de Serigne Touba intitulé « Diazboul khoulob» relate des bienfaits inestimables liés à la célébration de cettenuit. C’est la raison pour laquelle tous les musulmans doivent veiller toute la nuit pour la célébrer dans le respect stricte des recommandations du Tout Puissant. Rien n’est plus important pour des croyants, dans cette nuit pendant laquelle est apparue la Lumière à laquelle s’est abreuvée tout homme de DIEU, que de la passer à réciter le Saint Coran, d’adresser des louanges au Prophètes (P.S.L.) et de s’exhorter mutuellement sur ce qui leur sera utile ici-bas et dans l’Au-delà.

       Nous allons entamer notre Sermon par l’ouvrage intitulé “Makhaliqul niiraan wa mafatihul jinaan’’ dont le titre renvoie au nom Prophète (P.S.L.) car ila fermé la porte qui conduit à l’Enfer et a ouvert celle qui mène au Paradis.

Comment a-t-il fermé, pour nous, la porte de l’Enfer ? C’est lui qui nous a enseigné les principes, les paroles et les actes qui mènent  au Paradis ; mais aussi ceux qui conduisent à l’Enfer (Qu’ALLAH, nous en préserve).                                              Tous les autres poèmes de Serigne Touba ont la mêmeutilité. “Mounawwirou soudour’’ (L’illumination des cœurs) par exemple, renvoie au Prophète (P.S.L.) car c’est lui qui apaise les cœurs. “Massalikal Jinaan’’(Les Itinéraires du Paradis) est lié au Prophète (P.S.L.) car ce poème nous montre la voie menant au Paradis pour que nous l’empruntions et nous a dévoilé celle conduisant à l’Enfer pour que nous nous en éloignions.

        De ce fait cette Lumière (“Al Ahmadiya’’) doit être connue et suivie par tous les musulmans. En effet, notre Seigneur a créé “Al Ahmadiya’’, puis “Al Lawhoul mahfouze’’ (La tablette gardée) et ensuite “Al Khalam’’ (la plume). Sur la tablette gardée, notre Seigneur a inscrit le destin de chaque individu (son lieu de naissance, la couleur de sa peau, son avoir, sa durée de vie et sa demeure finale après sa mort). Sur une partie de la Tablette gardée, aucune modification ne peut être apportée sur ce qui y est mentionné alors que sur l’autre des modifications peuvent s’effectuer, sous certaines conditions. Nous allons vous en donner quelques exemples afin que les gens puissent en tirer profit. C’est une faveur de notre Seigneur à l’égard de cette assistance. L’individu doit s’efforcer de bonifier ses rapports vis-à-vis de son Seigneur et d’entretenir de bonnes relations avec ses semblables. La première phrase que notre Seigneur a consignée sur cette Tablette Gardée est : « Moi DIEU, JE suis Unique !».  Ensuite IL fait suivre : « Le Prophète Mouhamed (P.S.L.) est Mon Envoyé et celui qui lui voue un amour sincère se verra sauvé pour de bon ». Par contre, il faudra bien saisir le sens de l’amour dont parle notre Seigneur (S.W.T.). Il se traduit par l’action et non par la parole tout simplement. D’habitude, l’amour qu’on a d’une chose nous pousse à parler de celle-ci et à mobiliser toute notre énergie et nos biens en sa faveur.                                                                                              Sur cette Tablette, on peut également mentionner que telle personne n’aura le Salut qu’à condition qu’elle fasse preuve d’amour, de considération, ou qu’elle œuvre pour une personne ayant l’agrément d’ALLAH et que rien d’autre que cela ne pourra la sauver. En guise d’exemple, lorsque le Prophète (P.S.L.) avait annoncé à Seydina Abou bekr, qu’il faisait partie des dix compagnons à qui le Seigneur avait garanti le Paradis, de leur vivant ; ce dernier, en dépit de cette faveur, avait effectué 100 rakkas sur chaque dattier de son champ qui comptait 100 pieds. Quand, on lui demanda pourquoi, il se donnait tant de peine, d’autant plus que le Paradis lui était déjà accordé. Il répondit qu’il ignorait si cette promesse était subordonnée à un acte qu’il n’avait pas encore accompli. Donc une attention particulière doit être accordée à cela.                              

En outre, le prophète (P.S.L.) avait fait savoir à certains de ses compagnons, qu’ALLAH ne les poursuivrait plus dans leurs péchés, quelque soit leur nature. De telles faveurs peuvent se reproduire par la Grace et la Miséricorde d’ALLAH. L’homme peut arriver à un stade où aucun péché ne lui sera comptabilisé ; mais très peu de gens atteignent cette station.  

        Il peut être mentionné sur cette Tablette que telle personne ne peut accéder au Salut qu’à condition de s’abstenir de prendre la fortune d’autrui, même s’il est à l’abri de tout regard.                                                                                                        Donc, pour cette personne la condition pour qu’elle  accède au Salut, c’est de se détourner de cette fortune par crainte révérencielle.

         La condition peut être pour une autre personne de restituer l’argent qu’elle a ramassé à son propriétaire.

        On peut y retrouver que la condition sine qua non de Salut pour telle personne réside en son refus d’attester un faux document ou bien de s’adonner à une malversation.                                                                                         

        La condition peut être pour une autre, le refus de l’adultère pour la face d’ALLAH.

On pourrait passer toute la nuit à citer des exemples car cette Tablette est très étendue. Il y’a certains dont le Salut n’est subordonné à aucune condition et d’autres malheureusement pour qui la damnation est inévitable (qu’IL (SWT) nous en préserve !).

         Le Salut des uns, tout comme la damnation des autres reposent sur des conditions.  Qu’IL (SWT) nous compte parmi ceux dont le Salut et la bénédiction sont définitivement accordé ; par Sa Générosité, Sa Miséricorde et Sa faveur.

        Il y’a des gens pour qui cette consécration repose sur la haute discrétion dont ils ont fait preuve à l’endroit d’un prochain ; c’est à dire, de taire un secret dont la révélation pourrait bouleverser la société. Quelqu’un avait vu le Prophète (P.S.L.) en rêve, qui lui fit savoir que telle personne sera son compagnon au Paradis (la véracité de ce rêve se passe de tout commentaire car Satan ne peut copier l’image du Prophète (P.S.L.). et en plus, c’est un homme de DIEU qui a fait ce rêve). Le lendemain, il se rendit chez la personne en question pour lui faire part de la nouvelle. En retour, il lui demande de lui révéler, l’action qui lui a value un tel privilège. La personne lui fit savoir que s’il ne lui avait pas raconté ce rêve, il garderait ce secret toute sa vie. L’homme qu’il a vu en rêve lui fit savoir qu’il s’était rendu compte que son épouse portait une grossesse de deux mois, lors de la cérémonie nuptiale,   et que cette dernière l’avait suppliée de garder le secret pour la Face de DIEU. En plus, elle appartenait également à une haute lignée familiale. Il garda la femme à la maison jusqu’au terme de la grossesse  et il s’arrangea pour déposer le bébé à la porte de la mosquée à l’aube, sans que personne ne l’aperçoive car il était le dernier à entrer dans le lieu saint. Après la prière, à leur grande surprise, les fidèles aperçurent le nouveau-né. Après concertation, ils décidèrent unanimement de lui confier le bébé car il n’a jamais eu d’enfant. Puis, il le prit et le ramena à la maison auprès de sa femme qui se trouve être sa véritable mère.

        Cette condition du Salut peut être pour une personne, l’abstention de proférer toute parole mensongère susceptible de déstabiliser la paix dans la société.  

        Elle peut être pour une autre, le refus de faire un faux témoignage, malgré de multiples tentatives de corruption et la proposition de plusieurs faveurs terrestres.

La liste est longue, mais le plus important, c’est de se parer des nobles caractères qui sont l’échelle par laquelle DIEU élève l’individu par des stations, le préserve des vices et augmente sa notoriété. Il s’avère donc nécessaire pour tout musulman de parfaire ses rapports avec notre Seigneur (S.W.T.) ; mais aussi avec ses semblables. En fait, pour bénéficier de toutes ces faveurs, nous devons méditer sur l’Au-delà et lui accorder une importance particulière.

Fait partie de ce qui procure la miséricorde d’ALLAH, le fait de pardonner pour la Sa Face une injustice ou un grand tort commis à son égard.    

Les musulmans doivent entretenir de bons rapports entre eux car, ce qui entrave le plus les hommes au Jour du Jugement Dernier découlent des préjudices qu’ils auraient causé à leurs semblables et non de leurs manquements à l’égard de leur Seigneur.

      Les recommandations du Seigneur, le Tout Puissant, ont pour finalité d’amener l’individu à la noblesse de caractère. En fait, ALLAH (swt) n’a fait les éloges du Prophètes (P.S.L.) que par ses nobles caractères. En retour, le prophète (P.S.L.) a affirmé que le Seigneur (swt)  ne l’a envoyé que pour parfaire les nobles caractères. Ce sont ces bonnes qualités que l’individu doit rechercher.  L’attitude que tout musulman doit adopter vis-à-vis de son Seigneur est de se conformer à Ses recommandations, de se détourner de Ses interdits et d’accepter volontiers tout décret venant de LUI. Quant à ses semblables,  le musulman doit se comporter à leur égard, de la façon dont il souhaite qu’ils se comportent avec lui. Donc, il faut se garder de nuire aux autres  de par ses intentions, ses actes et ses paroles. Par contre il faudra leur accorder votre assistance matérielle et financière pour la Face d’ALLAH (SWT). C’est ce qui explique l’importance que nous accordons dans nos sermons aux actes tels que : nourrir, vêtir ou donner à boire à son prochain pour la Face d’ALLAH(SWT). En effet, le Seigneur, le TOUT PUISSANT avait dit à Seydina Moussa (Moïse) : « Tu ne M’a pas rendu visite quand je fus malade ; de même tu ne  M’as donné ni à boire, ni à manger quand j’eus faim et soif ». Moussa Lui répondit : « Seigneur de  la PUISANCE et du ROYAUME CELESTE, comment puis-je Vous rendre visite, vous vêtir et vous donner à boire ? ». Le Seigneur lui répliqua : « un de Mes esclaves (créatures) fut malade sans pour autant que tu lui rendes visite, il eut faim sans que tu lui donnes à manger, il eut soif sans que tu lui donnes à boire ». Dieu (SWT) lui fit savoir que, satisfaire  à un besoin de SES créatures, revient  à LE satisfaire également. En réalité, plus le grade de l’individu à qui on rend service est élevé,  plus la récompense accordée est grande.

         Ce qui doit conforter le croyant dans sa foi, est d’être conscient de l’aspect éphémère de cette vie. En fait, toutes les intentions, les paroles et les actes de l’individu se présenteront devant lui au moment de l’agonie et il les trouvera  dans la tombe. De la naissance à l’agonie ; toutes les intentions qu’on a eu à avoir, toutes les paroles qu’on a eu à dire, tout ce que nous avons eu à toucher par nos mains et tous les endroits que nos pieds ont foulés nous seront présentés comme tels. Si par bonheur, ce sont de bonnes actions, on rendra grâce à DIEU ce jour-là (qu’ALLAH nous préserve qu’elles soient mauvaises). Le Saint Coran nous raconte à ce propos qu’au Jour du Jugement Dernier certains gens voudront se voir débarrassés du fardeau de leurs mauvaises actions ; mais leurs souhaits ne seront jamais réalisés. Ce sera un jour de punition et de consternation pour certains. Lorsque le soleil sera rapproché à la hauteur des têtes, tu verras des gens qui seront submergés par leur sueur jusqu’aux jambes, d’autres jusqu’à leurs hanches, d’autres jusqu’à leurs cous et d’autres seront complètement engloutis (qu’ALLAH nous en préserve). Ce jour là personne ne se préoccupera de son prochain. En effet, tu verras certains qui fuient leurs parents par peur que ces derniers les poursuivent pour des obligations qu’ils n’ont pas honorées à leur endroit afin de compléter leurs bonnes œuvres déficitaires et d’être sauvé. En guise d’exemple, il est fréquent de voir un homme poursuivre un autre jusqu’à le faire emprisonner. A plus forte raison donc, le Jour du Jugement Dernier où personne ne pourra revenir sur terre pour accomplir quoi que se soit. Ainsi toute chose due fera l’objet d’une réclamation par son ayant droit. Tu verras un parent qui fuit son fils du fait qu’il ne lui avait pas choisi un prénom exemplaire ou du fait qu’il ne lui avait pas donné une éducation religieuse durant son enfance.  Avant l’âge majeur, les charges liées à la nourriture de l’enfant, à son éducation religieuse et à son instruction incombe à ses parents. Si ces derniers manquent à cette obligation, leurs enfants leur demanderont des comptes  le Jour du Jugement Dernier car à cet âge l’enfant n’est pas en mesure de discerner que l’enseignement religieux est prioritaire. Ainsi le croyant éveillé et averti a l’obligation de conscientiser ses parents, ses amis et ses compagnons par rapport à cette réalité, même si ces derniers refusent de s’y conformer. Autrement, le Jour du Jugement Dernier, ils pourront le prendre comme responsable de leur détresse.

Egalement, d’autres fuiront leurs voisins pour les avoir causés des préjudices durant leurs cohabitations sur terre car chaque tort subi fera l’objet d’un règlement de compte. En guise d’exemple, on peut citer le tort que certains causent à leurs voisins par l’utilisation démesurée des appareils de sonorisation tel que les radios à haute puissance. Et d’autres payeront le tort d’avoir violé l’intimité de leurs voisins du haut de leur étage.

C’est un devoir pour le croyant de nourrir, de vêtir et d’abriter son prochain sinistré, pour la face de DIEU. Le manquement à cela fera l’objet d’un règlement de compte le Jour du Jugement Dernier car ce Jour-là toute possibilité de retour sur terre pour un quelconque rattrapage est exclue et de ce fait les hommes ne rateront aucune  occasion pour réclamer leur dû.

Tout un chacun doit être conscient qu’il marche inévitablement vers ce Jour et que cette vie ne lui est offerte qu’une seule fois. Chaque âme gouttera à la mort et une fois que la celle-ci nous atteigne, aucune possibilité de retour sur terre ne nous sera offerte. En guise d’illustration autant l’adulte a la certitude qu’il ne pourra plus jamais retourner dans le ventre de sa mère autant l’individu qui est dans sa tombe a la conviction qu’il ne pourra plus retourner à la vie terrestre.

Force est de constater qu’à chaque fois qu’un voisin perde un proche, nous lui rendons visite pour lui présenter nos condoléances. Pareillement un jour viendra où nos proches recevront des condoléances pour nous.

A l’époque de Serigne Touba, un de ses proches était venus lui parler de sa nouvelle maison qu’il venait de construire. Et Serigne Touba lui répondit par ces termes : « Tu séjourneras  dans trois demeures avant d’avoir ta propre maison : L’individu sortira pour de bon du ventre de sa mère pour venir dans ce monde, puis il quittera définitivement ce monde pour la tombe et enfin il sortira de sa tombe pour rejoindre sa demeure éternelle qui est le Paradis ou l’Enfer ».

Les intentions, les paroles et les œuvres des hommes s’assimilent à l’œuvre d’un maçon. Si elles sont bonnes, que leurs propriétaire soient sûr qu’il est en train d’édifier sa demeure au Paradis et au fur et à mesure que ses bonnes intentions, ses bonnes paroles et ses bons actes augmentent sa demeure s’embellie. En outre, il y’a lieu de noter que des lacs de miel, de vin, de lait et d’eau à la saveur exquise couleront à flot dans cette demeure.

Par contre, quiconque s’adonne sans arrêt aux interdits (dans ses intentions, ses paroles et ses actes) creuse davantage son gouffre à l’Enfer et s’octroie de redoutables et gigantesques anges de l’Enfer qui ont la forme de scorpion, de serpent etc. Celui qui persiste dans la mauvaise action,  ne sera point épargné  par les conséquences qui en découleront.

Que chacun de nous soit conscient qu’un jour viendra où ses pieds et ses mains seront attachés, son corps recouvert d’un linceul puis sera enterré et seuls ses œuvres lui tiendront compagnie jusqu’au jugement dernier.

Exhortons-nous à redoubler d’effort et à nous rappeler cela afin de bien préparer ce rendez-vous. L’homme est condamné à tout abandonner sur terre, donc rien au monde ne doit lui empêcher de suivre son Seigneur (SWT). Nos prédécesseurs ont laissé tous leurs biens si important furent-ils.

Tout ce qui est érigé s’affaissera ; tout ce qui est neuf s’usera; tout ce qui vit mourra ; tout ce qui est humide s’asséchera. En fait, si jamais ta fortune t’incite à te détourner de ton Seigneur (SWT), inspire-toi de l’exemple de Haroun. Il était d’une grande richesse en or et diamant et les clefs de ses magasins de trésor étaient si nombreuses qu’elles étaient soulevées par quarante jeunes valides. Où est passé tout ce trésor ? Il ne reste plus que l’écho de sa richesse. La beauté, quant-à-elle, n’attend même pas la mort pour se départir de toi. Il te suffit de quelques années de vie seulement sur terre pour voir ceux qui étaient attirés par ta beauté se désintéresser de toi. Il en est de même des de nos habits ; il est quasi-impossible de porter un vêtement durant deux ans car il s’abime et se détériore. Ce constat est aussi valable pour une voiture ou une  maison et pour n’importe quel autre bien que vous prenez. Il faut toujours avoir à l’esprit que tout ce qui est érigé se délabrera et que la mort peut interrompre à tout moment toute entreprise.

En fait lorsque que notre Seigneur (SWT) créa la mort (en tant que être), IL (SWT) l’a montré aux anges qui tombèrent tous évanouis dés qu’il l’ont vue. Les anges sont tombés en syncope pendant plusieurs années. C’est un être qu’on ne saurait décrire de par ses yeux et ses langues multiples qui apparaissent sur tout son corps. Ainsi, pour assigner à Azraïl (ange de la mort) cette mission délicate, notre Seigneur l’a doté, en plus de sa puissance, la puissance des sept cieux et des sept terres afin qu’il puisse avoir la force de détenir la mort entre ses mains. Après cela, notre Seigneur  ordonna à la mort de se présenter. Elle dit : « C’est moi qui sépare la mère de son enfant, les époux et les amis, qui rend les foyers déserts et remplit les tombes. Personne ne peut m’échapper et chacun recevra sa part de moi ».

Les musulmans doivent se rappeler cela car c’est ce qui les permet de parfaire leurs relations. En fait si l’individu est conscient que notre Seigneur le rétribuera conformément à ses actes ; il aura à persévérer davantage dans la droiture aussi bien dans ses intentions, ses paroles que ses actes.

Donc, faisons davantage preuve de détermination et d’abnégation tout en étant conscient que notre séjour sur terre a un terme.

Autrefois,  si on disait à une personne que ses membres témoigneront de leurs actes au Jour du Jugement Dernier, cela lui paraissait inimaginable. Mais actuellement, avec l’avancé des technologies nous avons une meilleure compréhension des révélations que le Saint Coran relate à propos du Jugement Dernier. En effet personne ne doute plus de la parole du Seigneur selon laquelle nos membres témoigneront de leurs actes et qu’ils nous seront visualisés tel qu’on les a effectués.

La science confirme de jour en jour la parole d’ALLAH. Il fut un temps où le poste radio émerveillaient les hommes qui se demandaient où se trouvait celui qui parle, puis le téléviseur vit le jour et on peut voir celui qui parle. Et actuellement avec les nouvelles technologies il est possible aux hommes de communiquer à distance en se voyant et en temps réel. Une telles prouesse doit être une preuve pour nous des paroles d’ALLAH, faisant état de la visualisation de nos actes tel qu’on les a effectués. Notre Seigneur dit dans le Saint Coran qu’IL a  logé en chaque homme un livre qui répertorie tous ses actes, ses intentions, et ses paroles. La preuve est que, chacun de nous est en mesure de se remémorer à l’instant même, tous ses actes antérieurs  et les événements qu’il a vécu. Donc l’individu doit, à chaque instant, s’évertuer à ce que ses intentions, ses paroles et ses actes soient en conformité avec les recommandations du Seigneur (SWT) afin qu’ils soient consignés dans son livre. Cette attitude lui évitera des surprises et des étonnements lorsque le film de ses actes lui sera visualisé.

 

 

LES CINQ PILIERS DE L’ISLAM

Le fidèle musulman dans sa pratique religieuse allie son coeur et son corps, ainsi, quand le coeur accepte le message du prophète Mohammed (bdsl), le corps (par la langue) proclame la chahâda ; quand le coeur éprouve le besoin d’exprimer sa soumission de devant Dieu le corps se prosterne, etc. La tendance vers l’excellence (al ihssâne) en toute chose est une vertu de la foi, et la progression dans la pratique du corps et la purification du coeur sont parmi les éléments qui contribuent à l’animation concrète de ce mouvement (vers l’excellence), ainsi, en plus de la motivation (al himma), la connaissance (al ma’rifa) en construire l’épine dorsale. En effet, aucune pratique n’est possible sans science (Dieu ne donne pas la sainteté (la wilaya) à un ignorant, et s’Il venait à lui donner, Il lui inspire son enseignement). Dès lors, on peut prétendre à l’accomplissement de la religion sans un minimum du savoir (al fiqh, ‘ilmu-l-khuchû’). Le fiqh (science exotérique) est l’ensemble des éléments d’informations religieuses qui permettent au fidèle de façonner l’ossature et la matière de son acte. ‘Ilmu-l-khuchû (science du recueillement) aussi appelée ‘ilmu-l-asrâr (science ésotérique ou secrets) enseigne quant à elle le recueillement, la sincérité, les états spirituels, la pureté de la niyya, etc. et ceux-ci constituent l’esprit de l’acte

Ce Site a pour vocation de répandre l’Islam authentique agréé par le SEIGNEUR DE L’UNIVERS…

Ce Site a pour vocation de répandre l’Islam authentique agréé par le SEIGNEUR DE L’UNIVERS (que Sa Grandeur soit exaltée) par le biais de l’enseignement du Prophète Muhammad (Paix et Salut d’ALLAH sur Lui) et de celui de ses Nobles Héritiers qui ont suivi cette Voie Spirituelle, particulièrement son Serviteur Cheikh Ahmadou Bamba, notre Guide (que DIEU l’agrée).

L’homme doit se rappeler perpétuellement de l’Au-delà en observant les prescriptions divines, en s’écartant de la débauche et en acceptant son destin, qu’il soit bon ou mauvais. Le rappel permanent pour le croyant de l’imminence du Jour du Jugement Dernier, où Allah (que Sa Grandeur soit exaltée) rétribuera tous les hommes en fonction de leurs intentions, de leurs paroles et de leurs œuvres, le poussera à s’acquitter des recommandations divines et des devoirs et obligations envers ses semblables, avant que n’arrive la mort qui marque le retour obligé vers LUI.

Le PELERINAGE

Qu’est-ce que le Haj?
Le haj, pèlerinage à la ville sainte de La Mecque, située en Arabie Saoudite, est une obligation à réaliser pour tout musulman au moins une fois dans sa vie, à condition qu’il satisfasse un certain nombre d’exigences. Institué par Dieu, le cinquième de l’Islam est décrit dans le Coran.

Sourate 3, Verset 97
Là sont des signes évidents, parmi lesquels l’endroit où Abraham s’est tenu debout ; et quiconque y entre est en sécurité. Et c’est un devoir envers Dieu pour les gens qui ont les moyens d’aller faire le pèlerinage de la Maison. Et quiconque ne croit pas… Dieu se passe largement des mondes.  

Sourate 2, Verset 196

Et accomplissez, pour l’amour de Dieu, le grand et le petit pèlerinage.  

Cette obligation a été établie en l’An 9 après l’Hégire, appelée l’année de la délégation pendant laquelle la sourate Al-‘Imrân a été révélée. Ce dernier verset extrait du Coran nous informe très clairement de la raison pour laquelle tout croyant doit faire le pèlerinage. C’est en effet pour l’amour de Dieu et en commémoration du voyage d’Abraham et de sa famille. Le croyant cherche ainsi à plaire à Dieu car ce pèlerinage peut lui permettre de faire pardonner tous ses péchés, comme l’a précisé le prophète1.
“Quiconque accomplit le pèlerinage pour l’amour de Dieu et s’abstient de toutes relations sexuelles avec son épouse, et ne fait pas de mal et ne commet pas de péchés, alors il retournera chez lui [après le pèlerinage sans péchés] comme s’il était à nouveau né.”
(Sahih Al-Boukhari, Volume 2, livre 26, numéro 596)
Histoire et signification
Abraham (Ibrahim) est une figure emblématique chez les musulmans ; il est un modèle de piété et un fervent adorateur de Dieu, ayant toujours été défenseur de l’unicité divine. Abraham est considéré comme le patriarche du monothéisme pure.

Sourate 3, Verset 95
Dis : “C’est Allah qui dit la vérité. Suivez donc la religion d’Abraham, Musulman droit. Et il n’était point des associateurs”.  

Historiquement, il est parti de sa ville, Ur (Mésopotamie), après avoir exprimé son opposition aux pratiques polythéiste de son peuple, notamment de son père.

Sourate 6, Verset 74
(Rappelle le moment) où Abraham dit à ‘Âzar, son père : “Prends-tu des idoles comme divinités? Je te vois, toi et ton peuple, dans un égarement évident!”.  

Il est alors partit s’établir en Égypte avec sa famille. Plus tard, il a conduit une de ses épouses, Hajar, et de leur fils Ismaïl, à une vallée d’Arabie, faisant confiance à Dieu qui devait s’occuper d’eux.
Hajar, préoccupé par son jeune bébé, commença à rechercher dans les environs de la nourriture et de l’eau. Ainsi, en réponse à sa recherche, Dieu fit sortir de sous le pied d’Ismaël une source d’eau afin d’étancher sa soif. Hajar avait escaladé les collines voisines recherchant de la nourriture et d’éventuelles caravanes. Certaines se sont arrêtées et ont demandé la permission à Hajar d’utiliser l’eau de cette source pour leur propre consommation et celle de leurs chameaux. Certains commerçants décidèrent de s’installer dans cette petite vallée : c’est comme cela que la ville de La Mecque est née.

Par la suite, la population augmenta. Abraham retournait de temps en temps rendre visite à sa famille. Alors qu’Ismaïl avait environ treize ans, ils construisirent la Kaaba, bâtiment de forme cubique vide, dans le but d’y vouer un culte au Dieu unique.

Sourate 2, Verset 127
Et quand Abraham et Ismaël élevaient les assises de la Maison, ils dirent : “Ô notre Seigneur, accepte ceci de notre part! Car c’est Toi l’Audient, l’Omniscient.”.  

Condition à remplir.
Plusieurs conditions sont à remplir afin de pouvoir effectuer le pèlerinage. Elles sont au nombre de quatre.

  1. Être musulman. En effet, dans la mesure ou l’intention dans le coeur est ce qui valide nos actes, une personne ne croyant pas en Dieu et en l’Islam ne peut voir “son pèlerinage” validé.
  2. Avoir pleinement possession de ses capacités mentales. Une personne atteinte de folie, de troubles du comportement… n’est pas dans l’obligation d’effectuer le pèlerinage.
  3. Avoir atteint l’âge de puberté (majorité), que ce soit chez l’homme ou la femme. L’enfant n’ayant pas de responsabilité à assumer comme l’adulte, il n’est pas obligatoire pour lui d’effectuer le pèlerinage. Cela dit, rien ne l’empêche de s’y rendre avec ses parents par exemple.
  4. Avoir les moyens physiques et financiers (provision et moyen de transport) afin de l’accomplir. Une personne qui n’a pas un état de santé lui permettant de faire le pèlerinage n’est pas obligé de l’accomplir. Par ailleurs, lorsque l’on parle de moyens financiers, il ne faut pas que la croyant oublie la famille dont il a la responsabilité, si c’est le cas. Il ne peut pas partir et laisser femme(s) et enfant(s) sans les ressources nécessaires afin qu’ils subviennent à leurs besoins en son absence

LE JEÛNE DE RAMADAN

Les PILIERS DE L’ISLAM sont les devoirs incontournables que tous les musulmans doivent appliquer. Les plus notables et respectés sont au nombre de cinq. Ces devoirs ne sont pas explicitement soulignés dans le Coran comme le sont les Dix Commandements dans la Bible, mais rapportés dans un hadith prophétique : “L’islam est construit sur cinq [pilliers]” (Rapporté par Al-Boukharî et Muslim). Le concept a été adopté par toutes les branches de l’islam, sauf exceptions tels les Kharijites qui le rejettent (source ?). Les devoirs des musulmans ne se limitent pas à ces piliers mais leur mise en application est impérative.

RAMADAN
(en arabe رَمَضَان ramaḍān) est le 9e mois du calendrier musulman.

«  Le mois de Ramadan au cours duquel le Coran a été prodigué comme guide pour les gens, et preuves claires de la bonne direction et du discernement. Donc quiconque d’entre vous est présent en ce mois, qu’il jeûne !  » Coran 2:183 (chapitre 2 Al-Baqarah, verset 185)

Le jeûne du mois de Ramadan est un devoir pour les musulmans. Ce devoir a été révélé au mois de châban de la deuxième année après l’Hégire par ce verset :

«  Ô vous qui croyez, le jeûne [as-Siyâm] vous est prescrit comme il l’a été à ceux qui vous ont précédé, ainsi atteindrez-vous la piété. » Coran 2:183 (chapitre 2 Al-Baqarah, verset 183)

Il fait partie des pratiques les plus importantes de l’islam. Les musulmans se réjouissent de son approche : c’est le mois des bienfaits, des actes d’obéissance et des bénédictions. C’est dans la tradition musulmane le meilleur mois de l’année, qui contient la meilleure des nuits, laylatou al-qadr (la nuit du destin).

Jeûner c’est s’abstenir pendant la journée de ce qui rompt le jeûne, en ayant fait l’intention pendant la nuit. C’est une obligation pour tout musulman pubère, sain d’esprit, capable de jeûner. Toutefois le jeûne n’est pas imposé aux femmes qui ont leurs règles ou qui viennent d’accoucher.

Détermination du début du mois

Le jeûne de Ramadan devient obligatoire dans l’un des deux cas suivants :

1. lorsque le mois de châban a atteint trente jours.
2. lorsque le croissant de lune du mois de Ramadan est aperçu, la nuit précédant le trentième jour de châban, conformément à la parole de Mahomet (rapporté par Al-Boukhari et Mouslim) « Jeûnez à la vue du croissant et interrompez le jeûne à la vue du croissant et si l’observation est gênée par des nuages par exemple, poursuivez le compte de châban à trente jours ».

Celui qui a vu le croissant de lune de Ramadan doit jeûner et il est devenu un devoir de jeûner à celui qui ne l’a pas vu mais a été informé par un musulman juste (^adl), libre, et qui n’est pas connu comme étant menteur.

Obligations du jeûne

Les obligations de jeune sont au nombre de deux :

1. L’intention : elle est faite par le musulman en disant par exemple : nawaytou sawma ghadin ^an ‘ada’i fardi Ramadana hadhihi s-sanata ‘imanan wa-htiçaban li l-Lahi ta^al ce qui signifie : « J’ai l’intention de jeûner le jour qui vient par accomplissement de l’obligation du jeûne de Ramadan de cette année, par acte de foi et par recherche de la récompense de Allah le très haut ». Le temps de l’intention commence avec le coucher du soleil et dure jusqu’à l’aube. Cette intention ne doit pas se faire à voix haute, elle se fait intérieurement.
2. l’abstinence des choses qui rompent le jeûne : depuis l’apparition de l’aube véritable jusqu’au coucher du soleil.

Cependant, il est autorisé à certaines personnes de reporter le jeûne ou de ne pas avoir à l’effectuer:

1. La femme en période de menstruations ou de lochies et femme enceinte
2. Le voyageur
3. Le malade : Il peut rompre le jeûne en raison d’une maladie dont on craint son aggravation ou sa prolongation à cause du jeûne.
4. Le vieillard
5. Les jeunes enfants

Causes de rupture du jeûne

Selon le droit musulman, les causes de rupture de jeûne sont nombreuses. Parmi elles, il y a :

1. Se nourrir : ne serait-ce qu’un grain de sésame ou boire ne serait-ce qu’une goutte d’eau ou de médicament, si on se rappelle qu’on est en train de jeûner ;
2. les gouttes : dans le nez ou les oreilles si le médicament parvient jusqu’à l’intérieur du corps et également le clystère par les deux orifices inférieurs, antérieur ou postérieur. Les gouttes dans les yeux en revanche, ne rompent pas le jeûne ni l’injection dans la peau, le muscle ou les veines.
3. fumer
4. boire
5. l’évanouissement [qui dure] toute la journée : quiconque s’est évanoui toute la journée de l’aube au coucher du soleil, son jeûne n’est pas valable. Il en est de même pour celui qui est atteint de folie, ne serait-ce qu’un instant.
6. se faire vomir : en mettant son doigt ou quelque chose du même genre dans la bouche pour provoquer la sortie du vomi de l’intérieur. Par contre, le jeûne n’est pas rompu par un vomissement involontaire du moment qu’on n’en avale rien.
7. avoir des relations sexuelles durant la journée.
8. l’apostasie : par l’une de ses trois sortes : par la croyance, l’acte ou la parole.

Il est à noter que ces exemples ne sont pas exhaustifs. Pour plus d’informations, voir les liens externes.

Celui qui a rompu un jour de jeûne de Ramadan s’est chargé d’un péché. Il doit de ce fait se racheter devant Allah. On distinguera deux cas :

* Si l’acte était involontaire (boire alors qu’on faisait les ablutions,…) ou dû à un oubli (gouter à la nourriture quand on est en train de cuisiner, boire alors qu’on se rafraichissait le visage…), dans ce cas il n’est pas nécessaire de rattraper le jour de jeûne, on le poursuit.
* Si le jeûne a été rompu volontairement, le musulman se doit dans ce cas de se racheter, pour chaque jour rompu, de la façon suivante : affranchir un esclave, si l’on ne peut et que l’on en est capable (physiquement), jeûner 60 jours consécutifs, si l’on n’en est pas capable, nourrir 60 pauvres.

Il est interdit de jeûner le jour de la Fête de la fin du jeûne (entre autre).

Le ramadan est pourtant pour un musulman plus qu’un jeûne, c’est un mois de recueillement, de compassion envers les personnes les plus pauvres.

Siam, en arabe, signifie s’abstenir, se retenir de. Appliqué à la religion, le mot a pris le sens de renoncer par piété à tout ce qui est considéré comme étant susceptible de rompre le jeûne, c’est-à-dire de manger, boire, avoir des rapports intimes, un mauvais caractère ou comportement et cela depuis l’apparition de l’aube jusqu’au coucher du soleil.

Comme, en arabe, boire de l’alcool se dit avec le même verbe que fumer, l’interdiction de rompre le jeûne s’étend normalement aussi à la consommation de tabac.
Durant ce mois, les musulmans du monde entier se recueillent pour effectuer les prières (surérogatoires) dites de tarawih.

Selon Abu Hurayra : « Que celui qui a l’intention de jeûner un jour , ne dit ni de grossièretés ni d’obscénités. Si quelqu’un l’injure ou l’attaque qu’il répète : “Je suis en Jeune” »

Définition et moralité de la zakât Définition

La zakât, ou aumône obligatoire, constitue le troisième pilier de l’Islam. Il s’agit d’une œuvre de culte d’ordre financier qui purifie l’âme et hausse ses mérites, comme elle purifie les biens et accroît la richesse. Ce n’est pas une obole offerte au pauvre par le riche, mais un droit dû au pauvre sur les biens du riche : « Prélève sur leurs biens une part pour les purifier et élever leurs âmes », dit le Coran . Il dit encore : « Accomplissez la prière et acquittez-vous de la zakât » .

Institution de la zakât

La zakât fut instituée à la Mecque sans que son taux ne soit fixé : « Heureux sont les Croyants qui prient avec humilité et s’acquittent de la zakât » .
Ce droit est mentionné dans plusieurs versets mecquois, mais son taux ne fut fixé qu’à Médine ; les savants situent unanimement son institution en l’an II de l’Hégire, ainsi que son taux, ses conditions et ses dispositions. Le but de cette institution financière est de faire régner la charité et l’amour au sein de la société islamique.
La volonté de Dieu a rendu les uns riches et les autres pauvres afin que la vie prenne son cours normal sur terre. Car, si tous les hommes étaient riches, leurs intérêts communs cesseraient. Et, si tous les hommes étaient pauvres, ils mèneraient une vie incommode et servile, leur existence serait sans but et l’humanité serait ainsi demeurée immobile dès sa création.
En établissant ces deux classes sociales par Sa sagesse, Dieu leur a ordonné de vivre dans la coopération et la solidarité, en exigeant des riches le versement d’une part de leurs biens aux indigents, et en exigeant de ces derniers le déploiement de leurs efforts au service des riches, en vue de réaliser leurs intérêts réciproques.
Bienveillant à l’égard de ces deux classes, l’Islam ne prélève qu’une part minime sur les richesses, au profit des déshérités, pour barrer le chemin à la haine et à la rancœur.
De même, en approuvant et en protégeant la propriété privée contre toute spoliation, l’Islam l’éloigne ainsi du danger du communisme qui veut que tout soit la propriété de l’État, ce qui gèle toute émulation entre les hommes, et partant, tout progrès social. Les principes islamiques en matière d’économie refusent également le capitalisme, car les biens que nous possédons appartiennent en réalité à Dieu : « Croyez en Dieu et à son prophète. et donnez des biens dont Dieu vous a accordé la gérance. » .
Cette vérité fut aisément conçue par un berger arabe à qui l’on demanda :
— À qui appartiennent ces moutons ?
Et lui de répondre sur-le-champ :
— À Dieu, mais ils sont en ma possession.
Il sied donc à celui qui jouit d’un bien de se conformer à l’ordre de celui qui le lui a octroyé.
La zakât étant un droit financier imposé par Dieu, tout musulman imposable, doit s’en acquitter au profit des nécessiteux.
Ouvrons une parenthèse pour souligner que l’islam recommande d’autres types d’aumônes facultatives, pour pourvoir aux besoins des pauvres, et que certains savants considèrent comme un devoir au même titre que la zakât. Ainsi, la participation de leurs assiettes à l’économie de la communauté islamique, les place dans une juste mesure entre le communisme qui abolit la propriété individuelle, et le capitalisme qui fait des biens la puissance des riches.
Selon certains savants contemporains, la zakât doit être considérée comme une institution sociale suppléant aux doctrines des socialistes, des économistes et des dualistes. En effet, les socialistes veulent prendre en main les biens des gens et les répartir entre eux selon le travail fourni par chacun d’eux. Les économistes prétendent que le socialisme abolit les capitaux, lesquels sont nécessaires aux travaux et aux projets gigantesques, et partant, il faut que la société dispose de gros capitaux pour réaliser les grandes entreprises. Les dualistes affirment que la présence des riches et des pauvres dans la société est nécessaire pour maintenir les éléments du progrès et de la concurrence, autrement il n’y aura pas d’émulation ni d’ambition au sein de la communauté, et partant, le genre humain fera sûrement une marche rétrograde ! Or, bien que révélé avant ces doctrines, l’Islam les concilie toutes autour de principes sains et sages, respectant en même temps la propriété et les biens individuels au sein de sa communauté.

Étymologie

Du point de vue philologique, le mot « zakât » veut dire augmentation, croissance. Il a aussi le sens de « purification » et de « bénédiction » : « Par l’âme et la puissance qui l’a façonnée, qui lui a donné la notion du bien et du mal, heureux est celui qui la purifie, et perdant est celui qui l’avilit. », dit le Coran .
Il dit encore : « Dieu vous connaît, Lui qui vous a tirés de la terre puis du sein de vos mères ; ne vous louez pas d’être purifiés, il connaît ceux qui sont pieux. » .
Il dit de même : « Quant au jeune homme, ses parents étaient croyants, et nous avons craint de les entraîner dans de fâcheuses aventures et les rendre impies, ainsi nous avons voulu leur donné en échange un fils plus pur et plus pieux. » .
Dans la jurisprudence islamique, le terme « zakât » désigne la part déterminée dans un bien, revenant de droit aux pauvres. C’est donc une imposition destinée à faire régner la solidarité idéale et la coopération parfaite, deux bases sur lesquelles doit être fondée la société islamique.
Retenons que ce droit financier ne doit pas être versé par les parents à leurs fils, ou à leurs petit-fils, ni par les fils à leurs parents, car les uns et les autres sont tenus d’être solidaires face à leurs besoins réciproques. De même, il ne doit pas être versé à l’épouse, car toutes ses dépenses sont légalement à la charge du mari. Il doit donc être versé aux pauvres qui ne sont pas entretenus par le contribuable.

Le rapport entre le sens linguistique et le sens juridique de la zakât

Dieu dit : « Prélève sur leurs biens une part pour les purifier et élever leurs âmes. » .
Ainsi, la zakât purifie l’âme de celui qui s’en acquite, de l’amour pernicieux de ce monde et de l’avarice sordide : « Trois choses mènent l’homme à sa perte, l’avarice, la passion et la vanité. », dit le Prophète.
En s’habituant à cette aumône obligatoire, on se met à l’abri de l’avarice : « Ceux qui se mettent à l’abri de l’avarice seront heureux. », dit le Coran .
Ils seront heureux au jour du Jugement dernier pour avoir obéi à Dieu. « La foi et l’avarice ne peuvent jamais s’unir dans le cœur d’un croyant. », dit le Prophète.
L’ordre du prélèvement de ce droit s’adresse, dans le verset précité, à l’Envoyé de Dieu en sa qualité d’éducateur et de guide : « C’est Dieu qui envoya aux illettrés un messager choisi parmi eux, pour leur réciter les versets du Coran, les purifier, et leur enseigner le Livre et la sagesse, alors qu’auparavant ils étaient plongés dans un égarement profond. » .

L’intention

La zakât étant une obligation, l’intention de la verser aux pauvres doit précéder le versement. Elle est due par tout Musulman libre, majeur, sain d’esprit, et ayant un revenu minimum fixé par la loi islamique, excédant ses besoins et libre de toute dette.
Pour être imposable, ce revenu doit rester en la possession de son propriétaire pendant l’année échue. Le Prophète dit à Mu`âdh Ibn Jabal : « Prélève cinq dirhams sur chaque 200 dirhams que tu possèdes depuis un an. », et ce, conformément au verset : « Ils t’interrogent sur ce qu’ils doivent verser aux pauvres, dis-leur l’excédent. ». .
Ibn `Abbâs interprète cet « excédent » comme étant la somme d’argent qui reste après avoir pourvu à tous les besoins de la famille.
On rapporte que le troisième Calife, `Uthman Ibn `Affân, dit : « Ce mois est celui durant lequel vous devez verser la zakât. Que celui qui a une dette s’en acquitte d’abord, puis qu’il prélève la zakât sur ce qui lui reste. ».
Il est obligatoire d’attendre qu’une année complète se soit écoulée : « Pas de zakât sur un bien qui n’est pas en possession de son propriétaire depuis un an. », dit le Prophète.
Il convient ici de souligner que l’année islamique est de douze mois lunaires.

LA PRIERE

La prière (Salât), en tant que deuxième pilier de l’Islam, est d’une très grande importance. Elle permet au croyant d’exprimer son adoration envers Dieu, l’Unique Créateur. Elle se fait de façon directe et sans intermédiaire entre l’homme et Dieu.

Sourate 2, Verset 186
“Lorsque mes serviteurs t’interrogeront à mon sujet, dis-leur que je suis près d’eux, que j’exauce le voeu de celui qui m’invoque. Qu’ils répondent donc à mon appel par leur soumission et croient en moi pour être bien dirigés.”
Sourate 98, Verset 5
“Pourtant, il ne leur fut ordonné que d’adorer Dieu, de lui vouer un culte pur, en monothéistes sincères, d’accomplir la prière, de s’acquitter de l’aumône, car telle est la religion de la parfaite orthodoxie.”

Depuis toujours, Dieu ordonna aux croyants de le prier en lui rendant des louanges. Dans le Coran, il est souvent fait référence à la prière et plus particulièrement à celles des prophètes (Que la paix et le salut soient sur eux).

Sourate 10, Verset 87
“Nous révélâmes à Moïse : “Invitez, ton frère et toi, votre peuple à prendre en Égypte des demeures. Faites de vos demeures des lieux de recueillement. Accomplissez la prière et annoncez une bonne nouvelle aux croyants.”.”
Sourate 14, Verset 40
“Fais que j’accomplisse la prière et qu’une partie de mes descendants l’accomplissent également! Seigneur, agréé mon invocation!”

L’accomplissement de la prière doit se faire de manière rigoureuse, tant au niveau de sa préparation qu’à celui de son accomplissement. Elle marque ainsi la vie du croyant car elle doit être accomplie de manière régulière tout au long de la journée. Ce fait révèle son rythme véritablement cosmique, d’une part parce qu’elle suit le mouvement naturel du soleil et d’autre part, parce que les intervalles entre chaque prière subissent une certaine accélération.
En effet, au fur et à mesure que la journée avance, ces intervalles se réduisent. L’intervalle le plus long est entre la prière du matin (Al-Fajr) et celle du midi (Al-Dhouhr), et l’intervalle le plus court est entre celle s’effectuant après le coucher du soleil (Al-Maghrib) et celle de la nuit (Al-^Icha’). Ce rythme est également présent dans le Coran lui-même. En effet, nous trouvons au début de cet ouvrage les Sourates les plus longues et à la fin les plus courtes. C’est de cette façon que le croyant, en plus d’accomplir un acte d’adoration, se met en harmonie avec le rythme universel qui régit toutes choses créées par le Tout Puissant.
La prière se compose de rak^ah, unités indissociables qui contient elles-mêmes des piliers gestuels et oraux. Leur nombre dépend de la prière que le croyant doit effectuer. Parmi ces piliers gestuels, il y a quatre postures principales : station debout, inclination, prosternation et station assise sur les talons. Chaque position est douée d’une véritable signification symbolique et spirituelle. D’après les commentaires traditionnels les plus courants, la prière synthétise les formes de soumission et d’adoration de tous les êtres créés : les arbres et les montagnes se tiennent debout, les astres se lèvent et se couchent, les animaux sont inclinés et tout ce qui vit tire sa nourriture de la terre. De cette manière, le croyant, au travers de la prière, retrouve la position centrale que Dieu lui a destiné. Nous verrons par la suite et plus en détail comment s’effectue une rak^ah.
Qui doit faire la prière?
Tout musulman pubère, saint d’esprit et pur doit effectuer la prière rituelle. Bien entendu, à l’occasion de son apprentissage, le musulman pourra commencer à apprendre plus tôt. Il est recommandé, selon la tradition prophétique, que l’enfant fasse la prière dès l’âge de 7 ans. Par pureté, il faut comprendre que le croyant doit avoir fait ses ablutions (la grande : al-ghousl – la petite : al-woudhou’) si son état de pureté a été levé. Nous verrons les ablutions plus en détail par la suite. Les conditions de validité de la prière sont les suivantes :

  • Être musulman.
  • Avoir atteint l’âge de distinction.
  • Que le Musulman ressente dans son cœur la crainte de Dieu.
  • Respecter les horaires de la prière.
  • Si la personne est en état de grande impureté, il faut effectuer la grande ablution ou l’ablution sèche.
  • Avoir effectué la petite ablution à moins qu’elle n’ait pas été annulée.
  • Le corps, les vêtements, le lieu de la prière doivent être exempts d’impuretés.
  • Orienter son corps dans la Qibla.
  • Pour la femme, couvrir tout le corps sauf le visage et les mains avec quelque chose qui cache la couleur de la peau. Pour l’homme, cacher au minimum la zone entre le nombril et les genoux.

Quand?
Les prières doivent être accomplies à des moments bien précis. Les effectuer à l’heure est une obligation (les avancer est interdit, les retarder pour une raison valable est autorisé). Étant au nombre de cinq, voici les temps pendant lesquels elles doivent être accomplies :

  • Al-dhouhr (prière de la mi-journée de 4 rak^ah) : son temps commence lorsque le soleil s’écarte du milieu du ciel (a passé le zénith) et dure jusqu’à ce que toute chose ait une ombre égale à sa propre longueur en plus de l’ombre qu’elle avait quand le soleil était à son zénith.
  • Al-‘asr (prière de la après-midi de 4 rak^ah) : son temps commence à la fin du temps de al-dhouhr et dure jusqu’au coucher du soleil.
  • Al-maghrib (prière du coucher du soleil de 3 rak^ah) : son temps commence après le coucher du soleil et dure jusqu’à la disparition de la lueur rougeâtre.
  • Al-^icha’ (prière de la nuit de 4 rak^ah) : son temps commence à la fin du temps de al-maghrib et dure jusqu’à l’apparition de l’aube véritable (al-fajrou s-sadiq).
  • Al-fajr (prière de l’aube de 2 rak^a) : son temps commence à la fin du temps de Al-^icha’ et dure jusqu’au lever du soleil (ach-chourouq).

Voici une illustration des temps établis pour la prière :

Comment ?
Nous avons vu précédemment que pour pouvoir accomplir la prière et donc s’adresser à Dieu, il fallait être pur. La pureté passe par deux niveaux. Ce qui rompt le premier niveau, c’est :

  • Tout de qui sort par les orifices inférieurs (matière fécale, urine et gaz),
  • Le sommeil profond,
  • La perte de conscience,
  • Toucher directement le sexe d’un humain,
  • Toucher peau contre peau un personne du sexe opposé et qu’il est possible d’épouser avec désire.

Si ce premier niveau est rompu, le croyant doit alors effectuer la petite ablution (al-woudou’). Ce qui rompt le second niveau, c’est :

  • L’émission de liquide sexuel (maniyy)
  • Le rapport sexuel (dès qu’il y a pénétration)
  • La fin des règles
  • La fin des lochies
  • L’accouchement

Si ce second niveau est rompu, le croyant doit alors effectuer la grande ablution (al-ghousl).

La PROFESSION de FOI

En tant que musulman, nous croyons et avons foi en Allah (Dieu). Nous avons la conviction:
– qu’Allah existe,
– qu’Il est le Créateur Unique des cieux et de la terre,
– qu’Il connaît le Visible et l’Invisible,
– qu’Il est le Seigneur et le Maître de toute chose,
– que personne ne mérite adoration à part Lui,
– qu’il n’y a point de Seigneur et Maître en dehors de Lui,
– que tous les attributs de perfection Lui appartiennent,
– qu’Il est Pur de tout défaut,
– qu’Il est Unique dans Son existence, Sa Divinité, Son Royaume, Son Nom, Ses Attributs et que rien ne Lui ressemble…

Nous attestons de la véracité de tout ce qu’Allah affirme dans le Qour’aane. Nous avons une foi totale et indéfectible en la Parole d’Allah:
“Il est le Seigneur des cieux et de la terre et de tout ce qui est entre eux. Adore-Le donc, et sois constant dans Son adoration. Lui connais-tu un homonyme ?”
(Sourate 19 / Verset 65)

“Allah ! Point de divinité à part Lui, le Vivant, Celui qui subsiste par lui-même «al-Qayyum». Ni somnolence ni sommeil ne Le saisissent. A lui appartient tout ce qui est dans les cieux et sur la terre. Qui peut intercéder auprès de Lui sans Sa permission ? Il connaît leur passé et leur futur. Et, de Sa science, ils n’embrassent que ce qu’Il veut. Son Trône «Kursiy» déborde les cieux et la terre, dont la garde ne Lui coûte aucune peine. Et Il est le Très Haut, le Très Grand.”
(Sourate 2 / Verset 255)

“C’est Lui Allah. Nulle divinité autre que Lui, le Connaisseur de l’Invisible tout comme du visible. C’est Lui, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.
C’est Lui, Allah. Nulle divinité que Lui; Le Souverain, le Pur, L’Apaisant, Le Rassurant, le Prédominant, Le Tout Puissant, Le Contraignant, L’Orgueilleux. Gloire à Allah ! Il transcende ce qu’ils Lui associent.
C’est Lui Allah, le Créateur, Celui qui donne un commencement à toute chose, le Formateur. A Lui les plus beaux noms. Tout ce qui est dans les cieux et la terre Le glorifie. Et c’est Lui le Puissant, le Sage.”
(Sourate 59 / Versets 22-24)

“Votre Seigneur, c’est Allah, qui a créé les cieux et la terre en six jours, puis S’est établi «istawa» sur le Trône. Il couvre le jour de la nuit qui poursuit celui-ci sans arrêt. (Il a créé) le soleil, la lune et les étoiles, soumis à Son commandement. La création et le commandement n’appartiennent qu’à lui. Toute gloire à Allah, Seigneur de l’Univers !”
(Sourate 7 / Verset 54)

“Il n’y a point de bête sur terre dont la subsistance n’incombe à Allah qui connaît son gîte et son dépôt; tout est dans un Livre explicite.
Et c’est Lui qui a créé les cieux et la terre en six jours, – alors que Son Trône était sur l’eau, – afin d’éprouver lequel de vous agirait le mieux. Et si tu dis : «Vous serez ressuscités après la mort», ceux qui ne croient pas diront : «Ce n’est là qu’une magie évidente».”
(Sourate 11 / Versets 6 et 7)

“A Allah appartient la royauté des cieux et de la terre. Il crée ce qu’Il veut. Il fait don de filles à qui Il veut, et don de garçons à qui Il veut, ou bien Il donne à la fois garçons et filles; et Il rend stérile qui Il veut. Il est certes Omniscient et Omnipotent.”
(Sourate 42 / Versets 49 et 50)

“S’il y avait dans le ciel et la terre des divinités autre qu’Allah, tous deux seraient certes dans le désordre. Gloire, donc à Allah, Seigneur du Trône; Il est au-dessus de ce qu’ils Lui attribuent !”
(Sourate 21 / Verset 22)
Wa Allâhou A’lam !
Et Dieu est Plus Savant !

Serigne Touba

Cheikh Ahmadou Bamba MBACKE (KHADIMOU RASSOUL)

AU NOM DE DIEU, LE CLEMENT, LE MISERICORDIEUX
Que Dieu accorde Son Salut au Prophète Mouhammad et lui assure la Paix
Introduction
« Je jure par La Grandeur d’ALLAH que je suis le bien-aimé de l’Envoyé de DIEU (Paix et Salut sur Lui), son véritable ami dont ses intentions et aversions sont miennes. »
« L’amour que j’ai envers Le Prophète (Paix et Salut sur Lui) a fait disparaître dans mon cœur celui des biens, de la famille et l’amour de mes enfants. »
« ALLAH (Que Sa Grandeur soit exaltée) m’a octroyé des faveurs qu’Il n’a jamais accordées et qu’Il n’accordera plus à  personne. »
SERIGNE TOUBA (Khadimou Rassoul)
Il est établi selon la Sagesse que :

  1. Celui qui sollicite une chose dans la persévérance finira par l’impétrer
  2. Celui qui frappe à une porte avec obstination finira par la franchir
  3. Celui qui se retranche loin des vanités est du nombre des intelligents
  4. Celui qui ne soumet pas son âme à l’épreuve, jamais il n’accédera à l’Agrément du Seigneur
  5. Celui qui fait ce qu’il veut n’en retirera que désagrément
  6. Celui qui s’applique avec assiduité au combat contre son âme charnelle sera bienheureux dans sa tombe
  7. Quiconque obéit scrupuleusement à l’Envoyé obtiendra la meilleure satisfaction des vœux
  8. Quiconque observe l’abstinence des vices obtiendra des qualités éminentes
  9. Le règne de l’erreur est d’un instant, celui de La Vérité perdurera jusqu’à l’Heure

Cheikh Ahmadou Bamba, le Serviteur du Prophète.
Les parents du Cheikh

Dans son livre intitulé « Minanoul Baaxil Xadiim » ou « Les Bienfaits de l’ÉTERNEL » Serigne Bachir MBACKE, fils du Cheikh Ahmadou Bamba, nous enseigne que le Cheikh Ahmadou MBACKE, connu également sous le nom de Khadimou Rassoul (Le Serviteur du Prophète), est le fils de Muhammad, fils de Habîballah, fils de Muhammad Al Khayr. Il naquit vers l’an 1270 de l’Hégire (1853).
Son père fut un noble savant jurisconsulte agréé par les musulmans en tant qu’imâm. Princes et rois l’aimaient également parce qu’ils avaient réalisé l’étendue de sa science, la grandeur de sa rigueur morale, son caractère véridique et l’équité de son jugement. Il était chargé de l’exécution du droit à l’intérieur du royaume du  Cayor en tant que Cadi du roi Lat Dior.
Sa mère, Mariama Bousso, grâce à sa piété, sa vertu et son scrupule, eut le privilège de répondre au nom de « Jâratul Lâh » (voisine de Dieu) au milieu des siens. Elle était pieuse, chaste et fidèle. Toute soumise à son Seigneur, d’où son surnom, elle accomplissait très fréquemment la prière, le jeûne, l’aumône (surérogatoires bien sur) et s’acquittait sincèrement de ses devoirs à l’égard de DIEU et de son conjoint. Elle éduquait ses enfants de façon à développer en eux la bienveillance, le sentiment religieux et la pureté morale. Souvent, elle leur racontait les histoires des pieuses gens afin de les inciter à suivre leur exemple.
Son enfance
Doué d’une intelligence étonnante et d’une nature pure, le Cheikh écoutait attentivement ces histoires et les apprenait par cœur. En plus il se mettait à imiter les saints hommes avant même qu’il n’atteignit l’âge de la maturité.

Ayant entendu un jour sa mère dire qu’il était dans les habitudes des pieuses gens de prier durant la nuit, il se mit à prier dès que la nuit tombait et sortit sur la place du village pour méditer dans l’obscurité comme le font les dévots. C’est ainsi qu’il ne cessait, chaque fois qu’il entendait louer les Saints, de les imiter dans leur droiture morale.
Sa nourrice raconte qu’il n’avait pas le comportement habituel des enfants : il ne pleurait pas, même quand la faim le troublait. Depuis le temps de son allaitement, il avait l’habitude, chaque fois qu’on l’amenait vers des endroits où des jeux et des pratiques prohibées par la loi religieuse avaient lieu, de montrer une répugnance et de s’emporter si violemment qu’on craignait qu’il n’en revint plus. Mais son comportement redevenait normal dès qu’il était éloigné de ces lieux. Cela se produisait si fréquemment que tout le monde le savait.
Sa nourrice raconte également qu’après le temps de son allaitement, il évitait de se coucher sur le lit de sa mère et demeurait continuellement dans la partie destinée à la prière dans la chambre de sa mère, lieu qu’il ne quittait que sous la contrainte.
Dés sa tendre enfance, Cheikh Ahmadou Bamba avait commencé à montrer les signes d’un futur homme de Dieu.
A l’école coranique, Cheikh Ahmadou Bamba fit preuve d’une grande soif de connaissances. Son père l’avait confié à Serigne MBacké NDoumbé (son oncle maternel) puis à Mouhammadou Bousso (oncle maternel et ami intime de son père), auprès desquels il put apprendre l’ensemble du Coran et certaines sciences religieuses (théologie, mystique, droit musulman, prières) en un temps record.
Devenu adolescent, il se rendit auprès de son père ; jusqu’à 1300 après l’Hégire (1882 Grégorien), Cheikh Ahmadou Bamba s’occupait de l’enseignement auprès de son père et a écrit de nombreux ouvrages dans le domaine de la Jurisprudence, la Théologie, le Perfectionnement Spirituel, ….
Contexte

Depuis la disparition du Prophète Mouhammad (Paix et Salut de DIEU sur Lui) une suite ininterrompue d’hommes de Dieu s’est succédée sur terre. Quelque fois ils apparaissent en même temps, chacun dans un endroit. Il peut arriver qu’un petit nombre seulement de fidèles les suivent, ceux qui bénéficieront de la grâce et du pardon de notre Seigneur (que Sa Grandeur soit exaltée).
L’humanité a besoin, plus que jamais, aujourd’hui d’exemples vivants qui exaltent les esprits et permettent de regarder de plus haut un monde matérialiste, déboussolé, partagé entre la crainte et l’espoir, avec des ambitions démesurées d’hommes ayant perdu le sens des réalités et qui, sans apprendre à dominer leurs passions ont dominé la nature grâce au développement des sciences et des techniques qui ont modifié leur vie.
Le monde traverse une crise non seulement spirituelle, nous dit-on, mais aussi métaphysique.
Cheikh Ahmadou Bamba est apparu au Sénégal dans la deuxième moitié du 19ème   siècle. Cette période se caractérise par deux évènements majeurs dans l’histoire de l’Afrique occidentale: la fin de la Traite Négrière par les puissances européennes et la finalisation du processus de Colonisation de l’Afrique par ces mêmes puissances.
Le Commerce des Esclaves (Traite Négrière) qui aura duré plus de trois siècles répondait à des impératifs économiques, ces esclaves constituant pour les puissances européennes, une inestimable source de main d’oeuvre pour leurs exploitations agricoles des Amériques.
La conséquence de ce commerce aura été une désorganisation de ces sociétés africaines, qui, outre les ravages de l’alcool et les saignées humaines des esclavagistes, auront à endurer une négation totale de leur culture, de leur religion, bref de leur condition d’humain.
Cette ignominie, qui néanmoins trouvera une justification humanitaire (“civiliser l’Homme Noir”) et aura même (du moins à ses débuts) la bénédiction de l’Eglise, finira par être abolie en 1848.
Cependant les exigences de l’industrialisation (recherche de matières premières et de marchés) et la volonté impérialiste des puissances européennes vont dicter à l’Europe, (notamment à la France pour le cas du Sénégal) une politique de conquête territoriale (la Conquête Coloniale).
Cette politique expansionniste va rencontrer au Sénégal une farouche résistance tant du côté des chefs religieux (El Hadji Oumar Tall, Maba Diakhou Ba, …) que du côté de l’aristocratie (Lat Dior, …). Mais du fait du décalage technologique et l’affaiblissement des royaumes dû à la Traite Négrière, toutes ces résistances vont être défaites.
C’est dans ce contexte qu’apparut Cheikh Ahmadou Bamba, le Serviteur du Prophète. Il reçut des grâces et des bénédictions de notre Seigneur au vu et au su de tout le monde. Il occupe une place privilégiée parmi les hommes de Dieu qui ont indiqué la voie droite, l’unique qui permet d’accéder à ALLAH.

C’est à l’occasion du décès de son père en 1301 (1883), enterré à Dékheulé à coté de Lat Joor, que le Cheikh a écrit les vers suivants :
  « Penche vers les portes des sultans – m’ont-ils dit – afin d’obtenir des dons qui te suffiraient pour toujours. »
« Dieu me suffit – ai-je répondu – et je me contente de Lui et rien ne me satisfait si ce n’est la Religion et La Science »
« Je ne porte mes espoirs qu’en mon Roi, je ne crains que Lui – qu’Il est Auguste – Lui qui peut m’enrichir et me sauver. Comment disposerais-je d’ailleurs ma destinée entre les mains de ceux-là qui sont incapables de régler leur propre sort »
« Ou bien comment l’amour des vanités de ce monde peut-il m’obliger à fréquenter des êtres dont la mesure est le parterre fleuri des démons? »
« Si j’éprouve du chagrin ou bien si j’ai une requête à présenter, c’est au Maître du Trône que j’adresse mes prières. »
« IL est l’aide que rien ne réduit à l’impuissance et c’est Lui qui fait ce qu’IL veut de la manière qui Lui plaise. »
« S’IL veut brusquer une affaire, celle-ci est vite faite et s’IL veut en retarder l’échéance, elle ne sera accomplie qu’après le délai marqué. »
« Ô toi qui blâmes, ne vas pas trop loin! Cesse de me blâmer! Car mon abandon des futilités de cette vie ne m’attriste point. »
« Si mon seul défaut est la renonciation aux vanités des princes, c’est là un précieux vice qui ne me déshonore point. » (“Qâlû liya arkân”).
C’était là un double défi lancé à la fois aux rois, à qui le Cheikh rappelait leur servitude vis-à-vis de leur Seigneur ALLAH (Que Sa Grandeur soit Exaltée) et à l’élite de l’orthodoxie musulmane dont il dénonçait la complaisance.
C’est ainsi que le mouridisme est né à Mbacké Kajoor où habitait son père Mame Mor Anta Salli et il appela tous les fidèles de Mbacké Kajoor à se joindre à sa mission. Certains le suivirent, mais d’autres s’en détournèrent. Après quelques mois, il quitta Mbacké Kajoor pour se rendre à Mbacké Baol, la terre de ses ancêtres.
Historique de Mbacké Baol

Ce village fut fondé par son grand-père Mame Marame MBACKE (1703–1802), originaire du Djolof qui avait un ami et collègue dénommé Serigne Malamine SARR qui habitait dans le Baol. Aux funérailles de ce dernier, assassiné en 1795 par un roi (du nom de Cissé), Mame Marame s’y rendit en compagnie de toute sa cour pour présenter ses condoléances à la famille éplorée. Le roi, ému par la haute situation sociale de cet homme, saisit vite la gravité de sa faute, car il ne pouvait imaginer que la victime pouvait connaître un homme de la dimension de Mame Marame. Afin de réparer son crime, il proposa à Mame Marame de lui donner un terrain dans son village, offre que ce dernier accepta, d’où aujourd’hui le village de Mbacké Baol. Cependant Mame Marame ne s’y s’installa pas. Il le confia à son fils aîné Ibrahima Awa Niang. Ses frères le rejoindront plus tard et progressivement, le village ne fut peuplé que de Mbacké-Mbacké (c’est à dire des gens du nom de Mbacké).
A Mbacké Baol, Serigne Touba poursuivra sa mission de restauration des authentiques valeurs islamiques léguées par le Prophète Mouhammad (Paix et Salut de DIEU sur Lui) qui commençaient à se perdre au sein da la société à cause de la colonisation.
Sa mission

A l’image de tous les Hommes de Dieu, sa noble ambition rencontra vite des résistances venant de partout : d’abord de sa propre famille (certains de ses demi-frères), ensuite de l’élite locale, mais surtout de l’administration coloniale. Les disciples qui l’ont suivi ont été persécutés, pourchassés, torturés et même souvent tués.
Après avoir passé quelques temps à Mbacké Baol, il effectua un court séjour chez les Boussobé (la famille de sa mère) avant de fonder le village de Darou Salam (la Demeure de La Paix). Ensuite, il fonda le village de Touba (La Félicité) où il passera sept ans.
En 1312.H (1895), un jour en observant comme d’habitude sa retraite spirituelle dans la mosquée de Darou Khoudoss, le Prophète (Paix et Salut de DIEU sur Lui) lui apparut pour lui annoncer les dures épreuves qu’il devrait endurer avant d’obtenir sa quête auprès de Dieu. Mais, tant qu’il restait à Touba, rien ne lui arrivera car ce village est sous la protection de son Seigneur. Alors, il se rendit à Mbacké Baari. Ce village appartenait à l’époque au roi Samba Laobé. Cheikh Ahmadou Bamba s’y installa aux cotés de Ma Abdou Lô et de Ibra Fatim Sarr.
L’installation de Serigne Touba à Mbacké Baari va très vite susciter la jalousie et la haine du roi. En effet, Samba Laobé devint de plus en plus impuissant avec la ruée de sa cour vers le Cheikh. Il complota alors contre lui en imitant sa signature dans une lettre qu’il adressa au gouverneur de Saint Louis, le menaçant d’une éventuelle attaque de lui et du marabout. A l’époque Mbacké Baari constituait un point stratégique, ce qui augmenta la crainte des colons.

Face à ces manigances qui s’amplifiaient de jour en jour et l’installation de Serigne Touba à Mbacké Baari qui devenait de plus en plus insupportable, l’administration coloniale de Saint Louis décida alors de le convoquer devant le tribunal pour répondre à toutes ces accusations portées sur sa personne. En réalité ce n’était que des prétextes montés de toutes pièces pour l’arrêter et l’éloigner de ses disciples qui devenaient de plus en plus nombreux. C’est ainsi que l’audience décida de son exil en Afrique équatoriale, au Gabon. C’est donc ce jour du 18 safar qui marque la célébration de l’anniversaire du grand Magal de Touba, symbolisant la victoire de Cheikh Ahmadou Bamba sur ses ennemis.
A son retour, après plus de sept années d’exil, il chercha un mouton à l’occasion du premier anniversaire et l’immola, en guise de reconnaissance à son Seigneur ; ce fut à Ndiareem (Diourbel). Ainsi ce jour de 18 safar devint son propre jour. Il demanda à tous les disciples, où qu’ils puissent se trouver, de le célébrer en immolant du coq au chameau chacun selon ses moyens, afin de rendre grâce à notre Seigneur pour tous les bienfaits qu’IL lui a accordés en ce jour mémorable. Important, ce jour du 18 Safar l’est, d’autant plus que Serigne Touba en dit lui-même que, celui qui le célèbre aura toujours un rang plus élevé sur celui qui ne le fait pas. Aussi, l’anniversaire du 18 safar est ressenti jusqu’au paradis.
Après sa disparition en 1927, son fils aîné Serigne Mouhammadou Moustapha Mbacké perpétua la tradition. C’est durant le califat de Serigne Fallou Mbacké que ce dernier appela pour la première fois à un rassemblement à Touba pour célébrer le Magal.