Touba

« Fais de ma demeure une cité de savoir et de pratique selon la tradition du Prophète (Paix et Salut sur Lui).
Je sollicite que vous faites de ma demeure une cité caractérisée par la sincérité dans la dévotion, d’abstinence, conformément à la Sunnah, et exempte à jamais de toute innovation blâmable. »
Khadimou Rassoul

Touba (la Félicité) était une forêt dense où ne vivaient que des animaux sauvages. Serigne Touba, après avoir fondé le village de Darou Salam (la Demeure de la Paix), avait l’habitude de se retirer dans la solitude de cette forêt, préférant la compagnie des animaux à celle des hommes. Rappelons que l’intention de Serigne Touba en fondant ces lieux était d’avoir un refuge où il pourrait se consacrer à l’adoration exclusive de Son Seigneur et à l’éducation religieuse de ses disciples, loin des plaisirs mondains. Le village de Touba ne déroge pas à ce principe.
En compagnie de certains de ses disciples comme Serigne Modou Adjara Mbacké (son demi-frère et grand-père du Cheikh Ahmadou Mbacké Maa-Ul Hayaat) et Cheikh Ibrahima Fall, il fonda ce village.
Les vers cités ci-dessus sont extraits de son poème intitulé « Mathlaboul Fawzayni » qu’il composa pendant une de ses multiples retraites dans cette forêt.
Ils décrivent nettement son ambition pour cette ville sainte. Ainsi Touba doit être un lieu d’apprentissage de la culture islamique dans ses principes fondamentaux.
Cette ville, qui est aujourd’hui le « paradis terrestre » pour de nombreux disciples, doit répondre aux exigences de son fondateur, lesquelles sont explicitées dans ledit poème. Khadimou Rassoul voulait que cette cité, qui deviendra plus tard son unique demeure, soit un lieu où l’on vulgarise la connaissance, le savoir ; un lieu où tout bon musulman pourra vivre sa religion conformément à la Tradition du Prophète Mouhammad (Paix et Salut sur Lui) ; un lieu où l’on pourra apprendre et appliquer les nobles valeurs qui caractérisaient Son Guide, Son Ami, Son Bien-aimé en l’occurrence le Prophète de l’Islam. Ainsi cette ville doit être uniquement un lieu où l’on peut acquérir le vrai savoir religieux et l’y appliquer selon la Sunnah.

En témoigne la grande mosquée à l’intérieur de laquelle se trouve sa tombe. Cette mosquée ne doit pas être un objet de gloire ou de fierté pour nous mourides, mais un sanctuaire érigé à l’adoration exclusive et sincère de notre Seigneur adoration exempte de toute innovation blâmable.