Cheikh Ahmadou MBACKE Maa-ul Hayaat un modèle pour le développement économique et social du Sénégal

Keur Mbaye Fall est un quartier de la banlieue dakaroise qui se trouve sur la route de Rufisque à quelques kilomètres du centre-ville de Dakar, la capitale sénégalaise. Dans ce quartier se trouve le Daara Janatoul Firdaws où se rencontrent des jeunes hommes et femmes vêtus en majorité de blancs et ayant tous un même idéal : rencontrer la grâce divine par la quête du savoir.  Ce jour-là,  c’est un dimanche, des disciples étaient tous assis à terre, accroupis, têtes baissées dans un silence de cimetière et chacun regardait devant ses genoux. Soudain une porte s’ouvrit, un jeune homme du nom de Mouhammad MASSALY en sorti tenant entre ses mains une chaise qu’il vint poser devant l’assistance et s’accroupit à son tour comme les autres disciples.

Quelques minutes après un homme tout de blanc vêtu sortit de la même porte. Il marchait majestueusement avec des pas sûrs tout en regardant juste devant ses orteils. Après quelques pas cet homme à la stature bien bâtie avec  un visage rayonnant de clarté divine, des yeux dévoilant un homme qui a passé toute la nuit en état de veille, s’assoit poliment sur la chaise et faisant face à l’assistance en s’adressant aux disciples en ces termes « Assalamou aleykoum wa Rahmatou lah » (Que la Paix et la Miséricorde de DIEU soit sur vous). L’assistance lui rend la salutation «Wa aleykoum salam wa Rahmatou Lahi tahala wa barakatou ho » (Que la paix, la miséricorde et la bénédiction de Dieu soit sur vous). A la suite de ces salutations le saint homme tira auprès de lui la petite table lui servait de support y posa un livre intitulé « MASSALIKOU JINAN » (Les itinéraires du Paradis) dont l’auteur est Cheikh Ahmadou Bamba Khadimou Rassoul. Il ouvrit le livre, posa son doigt béni sur un vers et commence la traduction. Au fur et mesure que sa voix retentit amplifiée par des hauts parleurs, l’assistance composée en majorité de jeunes, écoutait attentivement le saint homme avec un cœur ouvert ainsi que des yeux en larmes, tellement le contenu de ses paroles dévoilait notre vacuité spirituelle. Le saint homme parlait du comportement que doit avoir le vrais musulman, aussi bien en vers DIEU le CREATEUR du genre humain qu’envers son prochain ainsi que les éléments qui lui permettent d’être en parfaite symbiose avec ALLAH à savoir le rappel de la Mort, le séjour tombal, le Jour du Jugement dernier, l’Enfer et le Paradis. En parlant de ces thèmes on sent la véracité de ses propos à travers une voix sûre, claire et précise. Cet homme est CHEIKH AHMADOU MBACKE MAA UL HAYAT fils de Serigne Amdy Moustapha MBACKE et petit fils de Serigne Modou Adjara MBACKE compagnon infatigable et proche parent de Cheikh Ahmadou Bamba Khadimou Rassoul. Le saint homme a passé une grande partie de sa jeunesse auprès de Cheikh Saliou Mbacké qui l’a éduqué sur les valeurs musulmanes à savoir l’adoration de DIEU et le travail pour servir l’humanité. Les wolofs ont l’habitude de dire « wakhma koula yar ma wakh la sa djikko » (Dis moi celui qui t’a éduqué je te dirai qui tu es) donc pour connaitre les valeurs morales de Cheikh Ahmadou MBACKE Maa ul-hayaat il faut avoir une idée de qui est Serigne Saliou MBACKE, je dis bien une idée car connaitre parfaitement Serigne Saliou me parait impossible pour les simples mortels que nous sommes. Cheikh Saliou MBACKE est un soufi, un saint homme qui a œuvré toute sa vie durant à éduquer les hommes sur le pourquoi ALLAH (SWT) nous a fait descendre sur terre à savoir l’adoration de DIEU (Je n’ai créé les hommes et les Djinn pour qu’ils m’adorent) et la représentation de DIEU sur terre (j’ai fait de l’homme le Khalifa sur terre).

Concernant la première mission, Serigne Saliou a ouvert des daara qui accueillent des milliers de disciples venant de tous les coins du Sénégal, voire de la sous-région pour apprendre le Saint Coran et de le pratiquer (Tarbiyeu). A travers ses Daara Serigne Saliou a su garder l’héritage de son vénéré père Khadimou Rassoul (le serviteur du prophète PSL) qui consistait à travailler exclusivement pour l’Islam. Dans ses Daara le Cheikh apprenait aux disciples la parfaite maîtrise du Saint Coran ainsi que toutes les connaissances que le musulman doit savoir pour parfaire ses pratiques religieuses comme le recommande son guide spirituel Cheikh Ahmadou Bamba Khadimou Rassoul dans son ouvrage destiné aux jeunes, le Viatique de la jeunesse : « Ô vous la génération des jeunes ! Si vous redoutez la honte, faites précéder l’action de la science »

Pour la deuxième mission, Cheikh Saliou MBACKE a aménagé des champs collectifs dont la production sert à financer toutes les activités allant dans le sens de vivifier l’Islam. L’originalité de Serigne Saliou dans le culte du travail est qu’il a mobilisé presque toute une nation à travailler pour son pays au nom du CREATEUR du genre humain. Il s’est investi dans le secteur agricole en aménageant des champs partout à travers le pays, Khelcom, Ndoka, etc. A lui seul, Serigne Saliou Mbacké a défié tous les records de production parmi tous les gros producteurs agricoles du Sénégal et pourtant son véritable matériel agricole est basé sur la détermination de ses disciples et de tous les musulmans qui s’inspirent de la souna prophétique.

En revenant à cet homme exceptionnel à savoir Cheikh Ahmadou MBACKE Maa ul hayat, nous verrons en Lui une démarche similaire à celle de Serigne Saliou Mbacké. Sa détermination sur tout ce qui est relative à la vivification de la sunna du Prophète (PSL) est connue de l’ensemble de ses disciples et des personnes qui l’ont côtoyé. Les recommandations divines constituent ses seules préoccupations de jours comme de nuits. Ses homélies constituent un breuvage de lumière pour tout musulman sincère et une lapidation pour Satan et ses acolytes. Sa façon de revivifier la sunna du Prophète constitue une véritable stratégie pour développer une société en perte de vitesse. Le Prophète de l’Islam est venu avec un projet de société, c’est-à-dire une société où les hommes vivent d’égale dignité, une société où les seuls critères de bonté sont la croyance en ALLAH, le culte du travail, le respect de ses concitoyens.

Cheikh Ahmadou Mbacké Maa ul hayat en suivant les pas du Prophète a pris comme credo le « mandou » ; le « rafetal » ; le « royou kay ci ragal yallah » et le travail bien fait. Malgré son jeune âge Cheikh Ahmadou MBACKE Maa ul hayat a traduit en acte ce hadith du prophète à savoir « travailler comme si vous ne devrez jamais mourir et prier Dieu comme si vous devrez mourir demain ». La stratégie développée par le Saint Homme est de mobiliser toute l’expertise autour de Lui au service de l’entreprise d’ALLAH. Il a aménagé des champs à Nguégnéne (Miftahoul Khairi,…) ; à Diass (Rawdatou Salihine) ; à Mbarassane (Manaroul Huda) ; à Ngabou et à Ronkh (Rawdatou mine riyadati jannah), et en perspective partout où Allah Lui conduira. Il mobilise fréquemment ses disciples médecins pour apporter leur soutien aux autres frères musulmans à travers des séances de consultation gratuite, des dons de sang, des distributions gratuites de médicaments, etc. (nous prions à ALLAH de donner force et longue vie aux animateurs de maoulhayat santé). Il a déclenché le processus d’implantation de daara dans des localités loin des choses mondaines où nos enfants pourront suivre une éducation rigoureuse aux valeurs que le Prophète de l’Islam a léguées aux musulmans. Il construit des mosquées symboles de la spiritualité et de l’adoration d’ALLAH. Ses disciples composés généralement de jeunes, étudiants, techniciens, médecins, ingénieurs, enseignants, commerçants, artisans etc. peuvent se transformer selon la circonstance en maçon, ouvriers agricoles, aide soignant etc. Dans les grandes puissances le processus de développement a été enclenché par des hommes éclairés de par leur courage, leur intelligence et leur pertinence dans leur démarche. C’est l’exemple de la Chine avec Mao l’inspirateur direct du « Grand Bond en avant », nom donné à une politique économique qui mobilise l’ensemble de la population afin de stimuler en un temps record la production par la collectivisation agricole. Le cas du Japon avec Hiro hito qui pendant plus de quarante ans, a incarné le Japon comme une démocratie qui a progressé vers une grande puissance économique en est aussi une illustration. Ces guides qui ont mobilisé leurs compatriotes pour poser les fondements de leur développement basés sur la discipline, le travail communautaire, la défense de l’intérêt général et le respect mutuel. Cheikh Ahmadou Mbacké Maa-ul haayat comme je viens de le développer un peu plus haut a pris comme principe fondamental pour toute action de développement la foi en ALLAH, le Maître des Mondes. Le Prophète Mohammad (PSL) disait « celui qui ne se préoccupe pas des besoins des musulmans n’est pas des nôtres ». De nos jours les musulmans ont besoin d’apprendre pour connaitre leur religion afin de pouvoir emprunter les chemins menant vers ALLAH dans un monde aussi ténébreux ; les musulmans ont besoin d’être autosuffisants pour préserver leur dignité face à nos ennemis qui utilise l’arme alimentaire pour nous détourner de la voie du salut ; les musulmans ont besoin de se soigner pour avoir la force de se servir mutuellement. C’est ainsi que face aux besoins des musulmans Cheikh Ahmadou MBACKE Maa-ul Hayaat s’est converti en un pionnier du développement en s’intéressant à tous les secteurs de notre vie économique et sociale : la santé des hommes à travers Maa-ul Hayaat Santé, l’agriculture, la communication avec Maa-ul Hayaat communication, la solidarité entre tous les hommes que Joseph Stiglitz  considère comme la solution à la crise mondiale actuelle.

Nous ne terminerons pas cet article sans pour autant remercier ALLAH (SWT) le Maître des mondes d’avoir gratifié à notre pays, Cheikh Ahmadou MBACKE Maa-ul Hayat, un homme aussi courageux dans la réalisation de ce projet de société que le Prophète de l’Islam (PSL) avait annoncé il y a plusieurs siècles pour que les hommes puissent vivre en paix en accomplissant le seul objectif de leur venu sur terre qu’ils le savent ou qu’ils ne le savent je veux dire l’adoration exclusive du Maître de la Résurrection.

Modou Fatma MBOW
Ingénieur Agronome Spécialiste en SARD

 

 

 

De notre civilisation moderne : Constat de crises et soif de spiritualité

De la course aux vices : Nous avons besoin de vertus  MACHIAVEL  ne savait pas si bien dire quand il soutenait in fine que la fin justifie les moyens. Cette pensée  presque proverbiale a fini par constituer un principe de vie pour certains. En effet dans notre société actuelle presque tous les moyens sont bons pour accéder à ses objectifs et réaliser ses buts. Chacun cherche à être mieux vu, mieux connu, mieux considéré. Dés lors mentir, voler, trahir, calomnier est le prix d’entrée à payer dans le cercle de plus en plus élargi de ceux qui tiennent à être mieux vus et considérés. Ainsi les premiers deviennent les derniers. Plus vous tenez à l’honnêteté donc moins vous mentez plus vous travaillez moins vous trahissez alors plus vous occupez les derniers rangs. A chacun d’en juger d’ailleurs. Seulement vous conviendrez avec nous qu’une société où ceux qui sont derrière devaient être devant et vice et versa, il faut alors nous en convaincre qu’une telle société périclite et dégénère inéluctablement. Alors le constat général consiste à dire que nous avons besoin de vertus, de valeurs.

De la course à la barbarie : Nous avons besoin de civilisation. Que peut recouvrir encore ce terme de civilisation ? Reconnaissons que po ur une bonne part, notre civilisation n’en est pas une. Calquée dans de nombreux domaines sur le modèle occidental ; celle qui a vendu et déporté des millions de personnes humaines aux Amériques alors on est droit de s’interroger sur la civilisation de cette civilisation. Elle est celle qui n’hésite pas à attiser des foyers de tensions un peu partout dans le monde pour dit-elle préserver ses intérêts vitaux et stratégiques et étendre sa zone d’influence. C’est cette civilisation qui a fini par consacrer le mariage homosexuel et comme par effet de contagion chaque pays « civilisé » s’enorgueillit d’être le énième pays à le légalise. Au même moment cette soi-disant civilisation traque et tue des musulmans au Mali, au Pakistan et un peu partout dans le monde sous le prétexte de lutte contre le terrorisme. Et quoi encore…A la question de savoir si c’est de la civilisation ou de la barbarie nous sommes de ceux qui pensent  que c’est le dernier degré de la barbarie. Alors nous avons soif de civilisation.

De la course à la science : nous avons besoin de conscience : Le génie humain ne semble plus avoir de limites ; il a dompté beaucoup d’obstacles, a fait reculer des mythes et des mystères. Dans le macrocosme comme dans le microcosme l’homme a fini par implanter son drapeau et cherche encore à conquérir d’autres espaces, d’autres horizons. Plus il connait, plus il s’affranchit de l’ordre de la nécessité. De par son savoir l’homme a abrégé les distances et se procure le don d’ubiquité (être en plusieurs lieux à la fois) : internet, T.I.C, etc.  La médecine scientifique ne cesse de révolutionner la santé humaine. Nous sommes entourés de machines qui ont facilité et allégé considérablement le travail et la vie humaine. On a l’impression et même la conviction   d’un mieux être. Mais cette évolution est-elle vraiment positive ?  En tout cas pour ROGER GARAUDY  par exemple, c’est cette science qui sauve des milliers de vies qui en a détruit des milliers d’autres à Nagazaki et Hiroshima et nous   promet encore infiniment le pire. De nombreuses maladies en particulier des cancers sont liées à notre mode de vie moderne. La pollution  et le réchauffement climatique ont fini, pour les esprits avertis, de constituer  une lourde menace à court terme pour l’avenir de l’humanité. Les ressources naturelles que la nature avait mises des milliards d’années à fabriquer, notre mode de vie boulimique  les ont réduites par une consommation débridée à l’état d’épuisement prochain. Notre modernité et ses exigences que la science tente de satisfaire soulève des doutes, des interrogations ainsi que des incertitudes. Et bien malin qui sait de quoi demain sera fait car l’avenir est plein de promesses mais surtout  de menaces. Aujourd’hui, se demandait PIERRE CURIE, on peut s’interroger si l’humanité a intérêt à connaître les secrets de la nature, si elle est mure pour en profiter ou si cette connaissance ne lui est pas nuisible. Nous avons fait nôtre, cette inquiétude. Notre science a besoin d’un supplément d’âme car elle nous a offert des pouvoirs presque divins alors que nous méritions d’abord d’être des hommes.

Ainsi vous conviendrez avec nous que nous avons soif de conscience. De la course au premier rang : Nous avons soif de calme, de quiétude : Un monde à qui mieux-mieux. Chacun veut être premier, tient à être premier. Même si la compétition n’est pas mauvaise en soi car de toute évidence elle fait progresser toute société, elle est à déplorer dans certains cas. Quand elle prend les allures de la convoitise, de la cupidité, de la recherche effrénée de la gloire, des honneurs  alors elle devient jalousie, intrigue, calcul mesquin, complot et quoi encore…Mais il faut relever ceci : Personne n’a demandé à être encore moins à naitre. Ainsi il y’a toujours un concours de circonstances qui ont fait naitre une personne et dont elle même n’est l’auteur. La personne a déjà trouvé un monde tout fait qu’elle doit obliger d’accepter mais qu’elle tient à changer  sans en connaitre les secrets. Dit autrement il y a beaucoup de facteurs qui nous échappent : Notre naissance et celle des autres, notre origine sociale et celle des autres, notre chance et celle des autres, notre destin et celui des autres… Finalement de quoi sommes-nous maitres ?  De peu de choses en tout cas. De toute évidence, le malheur vient du fait de vouloir changer des choses qui ne dépendent pas de nous. Or, à chaque instant des gens se démènent pour changer l’ordre établi. Vous conviendrez avec nous que si on pouvait changer quelque chose on changerait  quelque chose en notre situation. Fort de ce constat on peut dire que n’est pas riche qui veut, n’est pas chanceux qui veut , n’est pas premier qui veut donc car beaucoup de facteurs nous échappent .

Alors nous avons soif de calme, de quiétude.   Finalement de quoi avons-nous soif ? Nous avons soif de vertus, de civilisation, de conscience, de calme bref de spiritualité et de foi pour une vie plus conforme simplement à notre humanité. Alors aux âmes asséchées allons boire à l’abreuvoir MAA-UL HAYAAT .  D’aucuns nous opposeront qu’il faut vivre pleinement la vie et que de toute façon il n’y a rien derrière. Mais nous nous leur opposons que nous estimons le contraire. Alors il ne reste qu’à parier sur les deux éventualités. Et pour notre part il est plus sûr et plus indiqué de parier sur l’éventualité d’une vie après celle-ci afin d’agir à toutes fins utiles.  Car si cette vie n’existe pas nous ne perdrions rien mais si elle existe (alors que nous avions parié qu’elle n’existe pas) alors là nous  aurions tout perdu, c’est-à-dire un bonheur éternel.

Ababacar NDIAYE
Professeur de Philosophie                           

Pour un retour vers l’Islam face à des valeurs en décadence

Du latin valere qui signifie fort, vigoureux…, la valeur dans une large acception fait référence au physique et désigne ainsi le courage, la bravoure.
Du point de vue sociologique, elle désigne un ensemble de qualités qui illustrent un comportement estimé, apprécié, admiré par un groupe, un ensemble de personnes qui se réclament de ce type  de comportement et en font un principe fondamental de vie.

Dans la religion musulmane, c’est une conviction à partir de laquelle un homme agit par référence. De nos jours, avec l’avènement de la mondialisation, il est amère de constater que ces valeurs sont en train d’être remises en cause. Par rapport à cela, l’islam subit des agressions externes comme internes. De ce point de vue, l’Occident voit en l’islam la source des problèmes dans le monde. Ainsi les clichés et les images stéréotypés ne manquent pas : « trop longue glaciation du dogme », « intangibilité des textes », « archaïsme du droit musulman », « nécessité de reformer l’islam et de le réconcilier avec le siècle »……Ces qualificatifs fort dépréciatifs ne sont pas pour pacifier les relations entre l’Occident et le monde musulman. Par ailleurs, il faut  aussi constater que la plupart des attaques proviennent même de l’islam : le comportement de certains musulmans, leur ignorance des textes, une pratique qui laisse à désirer…..sont autant de faits qui donnent une  vision négative, à la limite même répulsive pour les ennemis de l’islam.

En effet, notons avec force que toute solution tendant à redorer le blason de l’islam, écorné par des gens qui se disent musulmans, doit nécessairement passer par une rééducation à l’interne.
Aujourd’hui, si nous prenons le cas du Sénégal que nous maîtrisons le plus, il est paradoxal de constater que beaucoup de gens ne sont musulmans que de noms.
Comment  un individu qui se dit musulman peut-il avoir l’audace de négliger totalement  les  cinq prières ? Jetons un regard dans notre  entourage. Combien de gens se préoccupent de la prière aux heures recommandées ?

Le mois de Ramadan est l’occasion de renouer avec les centres de santé et les hôpitaux  pour brandir  aux yeux des gens, des bulletins montrant qu’on est incapable de jeûner.
Le mensonge, la délation sont érigés en règle, le bien et ceux qui s’y adonnent sont relégués au second plan, car comme le dit André Gide dans les faux monnayeurs : « Dans un monde où chacun triche, c’est l’homme vrai qui fait figure de charlatan ».

Actuellement, est considéré comme cultivé celui qui a tendance à exceller dans l’art d’inventer des propos  préfabriqués, des informations véhiculées sans aucune fiabilité, ni vérification préalable, ou qui se livre à du radotage qui frise le mensonge, foulant au pied les principes élémentaires de la retenue, de la maitrise de soi, de la sincérité.

La liste n’est pas exhaustive, mais d’ores et déjà, acceptons que « le linge sale se lave en famille ». Reconnaissons tout d’abord que les ennemis de l’Islam sont d’abord dans l’Islam avant d’être ailleurs. Si nous voulons  donner une image positive à l’Islam, essayons d’être positifs nous-mêmes. Et cela passe nécessairement par une pratique sincère, par une guerre contre l’âme charnelle.

Nous n’avons point l’intention de dicter un code de conduite, mais au moins reconnaissons  tout de même que le Sénégal regorge  d’érudits qui, à n’en point douter, constituent une  référence à tout point de vue. Le malheur est que ces nobles serviteurs ne sont plus écoutés ou ne sont pas compris. On prend comme modèle des lutteurs, des danseurs, des chanteur, bref des stars. Et les gens nantis qui devraient montrer la bonne voie en dépensant sur le chemin d’Allah sont les plus pervers et là, se trouve le danger. Le Saint Coran est assez évocateur à ce niveau. A la Sourate AL –ISRA au verset 16 DIEU dit ceci : « Et quand Nous voulons détruire une cité, Nous ordonnons à ses gens opulents (d’obéir à Nos prescriptions), mais (au contraire) ils se livrent  à la perversité. Alors, la Parole contre elle se réalise, et Nous la détruisons entièrement »

La richesse est devenue aujourd’hui un moyen de tout se permettre : se livrer à la débauche, financer des activités illicites…

Il faut noter avec force que le salut passe par une application stricte de certaines recommandations.
Il faut d’abord se repentir de tout acte prohibé. Car comme le dit Serigne Shouaibou Mbacké, « le fait de toujours se repentir est une obligation pour tout musulman majeur ».

Ensuite, à tout moment et à tout endroit, implorons le Seigneur et essayons d’être des croyants dévoués. Faisons de cette recommandation divine à la sourate AL- ANFAL au verset 19, la nôtre : « Si vous implorez l’arbitrage d’Allah, vous connaissez maintenant la sentence (d’Allah). Et si vous cessez (la mécréance et l’hostilité contre le prophète..), c’est mieux pour vous. Mais si vous revenez, Nous reviendrons et votre masse ne vous sera d’aucune utilité. Car ALLAH est vraiment avec les croyants. »

Des recommandations, il n’en manque pas, mais d’une manière ou d’une autre seule, une pratique dévouée et sincère de l’Islam constitue la seule et unique solution pour sortir le monde de l’impasse où il est. C’est tout le combat que méné Cheik Ahmadou MBACKE Maa-ul Hayaat, contre vents et marrées. Il réussit bien sa mission pour avoir redressé de très nombreuses personnes qui n’ont jamais fait l’école coranique, mais celle occidentale. Il en a fait des soufis discrets et effacés, malgré leurs lourdes responsabilités professionnelles. Le rappel d’ALLAH et de la mort ne les quitte jamais où ils se trouvent. Celui qui a réussi ce pari est certes un Cheikhou Tarqiyah.

Moussa THIAO
Professeur de Lettres, Doctorant en sciences du langage   

 

 

 

A qui confier l’avenir de l’humanité ?

Jamais dans l’Histoire, l’humanité n’a atteint le degré de perversion et de sécheresse spirituelle que connait le monde du XXIème siècle. L’homme, bien qu’étant indiscutablement  au faîte du progrès scientifique et technologique,  est encore incapable de vaincre le VIH/Sida et la pauvreté ou de se passer de la guerre. Que dire alors de la pensée de  Descartes qui assignait à l’humain le pouvoir d’être maître et possesseur de la nature ?

Pourtant, l’humanité actuelle pense avoir franchi des pas importants par rapport au passé. Elle s’enorgueillie de la démocratie, des droits humains, de la liberté, etc. Ces concepts nouveaux, promus par les pays les plus développés au plan économique, bouleversent en même temps les sociétés du sud, menacent leurs cultures et leurs traditions.

De plus, grâce au progrès  de la science et de la technique, le monde est miniaturisé, transformé en un village planétaire avec un seul chef, les USA et l’ensemble des pays qui partagent avec eux les mêmes valeurs de base.

En outre, la géopolitique mondiale est actuellement rythmée par des calculs d’intérêts, des positions partisanes, des projections parfois subjectives et des spéculations sans aucune dose de moralité, encore moins de spiritualité. Le matérialisme dialectique de Marx n’a pas encore fini de régenter les rapports socio-économiques.

Pire, le vent de l’homosexualité, de la transsexualité, du lesbianisme, du mouvement FEMEN, de la pédophilie et du banditisme souffle depuis l’Occident en direction des pays pauvres économiquement, aliénés culturellement et politiquement dépendants.

Nous osons affirmer que la richesse d’un peuple se trouve dans ses libres choix et ses propres orientations  aptes à lui fournir des réponses appropriées à ses problèmes tout en tenant compte de la dimension ô combien importante de la dignité de l’homme. C’est pour dire que si l’Occident se vante d’être héritier de l’antiquité gréco-romaine et de la tradition judéo chrétienne, l’Afrique noire doit, elle aussi, s’approprier tout l’héritage négro-pharaonique ainsi que de la tradition chrétienne et musulmane qu’il a fortement imprégnée.
Devant les actes posés par l’humanité dite « civilisée », nous sommes tenté de dire qu’elle est en train de remettre en cause sa propre humanité. En effet,   la particularité de l’homme réside dans sa raison qui l’élève au rang d’humain ou le rabaisse au rang de d’animal. En effet, la raison peut nous être utile dans notre long processus d’humanisation tout comme elle peut nous avilir, tant il est vrai qu’on ne nait pas humain, mais on le devient.

Nous savons tous que l’Occident s’est clairement  engagé sur une pente qui déprécie la valeur humaine, malgré ses efforts remarquables dans la protection des droits humains. Toutefois, nous continuons de lui confier les destinées de notre village et de lui renouveler notre allégeance. Nous n’osons même pas nous affirmer et prendre des positions dans les discussions qui se passent dans le concert des nations, encore moins de lui dire : halte ! Trop c’est trop ! Depuis que nous développons des sentiments de subordination à l’égard de l’Occident, nous avons intériorisé le fait que nous devons toujours le singer. Alors, nous acceptons sciemment de rester dans nos concessions et de subir le diktat.

Mais, devrons-nous continuer à confier l’avenir du monde à l’Occident ? La réponse est certainement « non ! ». Les derniers développements sur l’actualité prouvent que le village dit planétaire a besoin d’un nouveau chef.

A Cleevland dans l’Etat de l’Ohaio aux USA, trois femmes ont été enlevées, maltraités pendant 10 ans par trois frères d’une même famille (CASTRO). Par la volonté de DIEU, elles ont été retrouvées. Cet acte montre que, malgré qu’ils soient la première puissance mondiale avec des services de renseignements très efficaces, les USA présentent des signes de fragilité. Autre affaire, celle dite SNOWDEN. Ce jeune informaticien de 29 ans vient de soulever la polémique aux USA et susciter des incidents diplomatiques entre les USA, la Chine et la Russie, pour avoir révélé que depuis quelques temps les USA développent un programme d’espionnage en mettant sous-écoute toutes les communications internationales via téléphone et internet. Pourtant, les USA se présentent jusque là, comme étant les défenseurs de la démocratie et des droits humains. Comment alors qualifier cet acte, si ce n’est, comme le pense SNOWDEN, anti-démocratique et non conforme au respect des droits humains, des libertés individuelles et de la souveraineté des Etats ? Pire, la société américaine enregistre des meurtres, des viols, des bradages, des enlèvements tous les jours, parce que, sans doute, ses composantes ne sont pas éduquées selon les valeurs de l’Islam qui, somme toutes, reposent sur la justice.

La justice : c’est ce que réclament les Brésiliens, qui depuis quelques semaines sont dans la rue révoltés par les dizaines de milliards de dollars investis  par l’Etat dans le sport au détriment des préoccupations sociales en matière de santé, de transport, d’éducation… Fernando Henrique Cardoso (Président du Brésil de 1994-2002) avait raison quand il disait que « le Brésil est un pays injuste ». En effet, les inégalités sociales sont en faveur des plus riches qui ne représentent que 10 pour cent de la population mais détiennent plus de 50 pour cent du revenu national, tandis que 37 pour cent vivent en dessous du seuil de la pauvreté.

Quant à la France, elle est partagée entre un sentiment d’exaspération totale sur le bilan annuel de HOLLANDE, en raison de ses promesses non encore tenues et la consternation sur la légalisation du mariage gay, dont le premier a été célébré dans la municipalité de Montpellier, à la fin du mois de mai dernier.  Le taux de chômage grimpe, augmentant ainsi la déception des français. A ces difficultés est venue se greffer l’affaire Cahuzac, un poignard dans la plaie.

Ces difficultés nous laissent penser que la France a tout intérêt à reconnaitre ses erreurs et sa politique arbitraire et injuste à l’égard de Cheikh Ahmadou Bamba,  durant l’époque coloniale. L’apartheid a été reconnu comme étant un crime contre l’humanité ; le procès du capitaine Dreyfus injustement condamné a été révisé ; le génocide des Arméniens a été reconnu ; les banques suisses ont accepté de dédommager les héritiers des Juifs déportés. Qu’attend donc la France pour présenter ses excuses à la communauté mouride compte tenu de toutes les souffrances qu’elle a fait subir à ce grand homme qui n’a jamais fait du tort au Créateur encore moins à une créature ?

Sur un autre registre, un jeune français récemment converti à l’Islam est accusé d’avoir poignardé un policier. En Angleterre aussi, un policier a été sauvagement assassiné et le suspect est un musulman. Partout en occident, quand le sang coule, la piste du terrorisme musulman est vite privilégiée. La conséquence de tout  cela, c’est que  l’islamophobie se développe davantage dans les pays occidentaux.

En Afrique également quand le sang coule ce sont toujours les musulmans. Ici, la menace terroriste s’amplifie. Après le MUJAO au Mali, c’est au tour des Chebabs en Somalie et le Niger est sous la menace.
Mais, doit-on nécessairement répandre l’Islam par les armes ? L’auteur de l’article « Djihad » dans l’Encyclopédie de l’Islam, l’orientaliste D. B. Macdonnald,  n’a-t-il pas  tort d’écrire que « l’expansion de l’Islam par les armes est un devoir religieux pour tous les musulmans. » ?

En tout état de cause, l’Histoire est riche en exemples qui prouvent le contraire. Cheikh Ahmadou BAMBA a contribué à la propagation de  l’Islam dans la Sénégambie et fait échouer, en grande partie, le projet colonial sans n’avoir jamais versé la seule goutte de sang. La guerre sainte de l’âme a été sa principale arme. Il écrit à ce propos dans Les cadenas de l’Enfer :
2/5 « Frères, désirez ardemment la guerre sainte de l’âme !
3/5 « C’est par elle que vous gagnerez le Paradis.
4/5 « Celui qui ne mène pas le combat pour son âme, n’obtiendra rien de bon.
5/5 « C’est là, j’en jure par ma vie, le suprême combat ! »
El Hadji Omar TALL abonde dans le même sens. Il affirme dans Ar Rimah (Les lances) : « la guerre sainte aux infidèles est à la portée de tout un chacun, tandis que le combat spirituel est le privilège des meilleurs, car il est plus facile de combattre autrui que soi-même ».

En Iraq, le sang ne cesse de couler indépendamment  de tout projet de propagation de l’Islam. A Bagdad, précisément à Bassorah, la minorité sunnite s’entretue avec la majorité shiite.  En Tunisie, les attentats par voitures piégées revendiqués par les Salafistes provoquent des bains de sang à chaque coin de rue. En Syrie et en Palestine, tous les jours, des innocents perdent la vie pour des conflits qui pouvaient être évités. Pour le premier cas, le mutisme de la communauté internationale est jusque là incompréhensible, voire même inadmissible. Plus de 100.000 morts et des milliers de refugiés de mars 2011 à ce jour. La guerre en Syrie ajoutée à l’affaire SNOWDEN creuse davantage le fossé entre l’Occident et la Russie. Si les premiers soutiennent l’opposition, le second est du coté de Bachard Al Assad. Prolongement de la guerre froide ? Ce qui est certain, c’est que la boulimie du pouvoir semble être à l’origine de cette marée de sang. Mais peut-on adorer DIEU sans la paix ?

Pourquoi c’est toujours au nom de la religion que les gens s’entretuent sans état d’âme ? Les religions sont elles venues nous rapprocher ou bien nous diviser ? En vérité, l’Islam recommande aux musulmans de se conformer aux exigences de leur religion et de tolérer l’autre dans ses différences. Mais l’autre tolère-t-il le musulman ? Connait-il suffisamment l’Islam ? Veut-il le connaître ?

Il est vrai que si on veut un monde de paix, il va falloir que l’Occident accepte de se débarrasser de ses représentations fallacieuses qu’il  se fait dogmatiquement de l’Islam. Malheureusement, selon Roger Gauraudy, dans Promesses de l’Islam, p.19, « l’Occident, depuis treize siècle a refusé l’héritage arabo-islamique qui aurait pu et peut encore non seulement le réconcilier avec les autres sagesses du monde, mais l’aider à prendre conscience des dimensions humaines et divines dont il s’est mutilé en développant unilatéralement sa volonté de puissance sur la nature et sur les hommes ».

La communauté mouride a incontestablement  contribué à donner à l’Occident une autre l’image de l’Islam par le biais de sa forte représentation et de par les nombreuses tournées effectuées jadis par Serigne Mourtalla et perpétuées aujourd’hui par son fils ainé Serigne Mame Mor Mbacké.

Elle doit non seulement persévérer dans cette voie, mais aussi conquérir les sommets de l’Etat afin de faire accepter au monde entier, cet Islam soufi non violent, basé sur la tolérance, la fraternité, la solidarité et la compassion, tel que enseigné par Cheikh Ahmadou Bamba. Ceux qui se réclament également de l’Islam radical devraient aller à l’école du Mouridisme pour une nouvelle vision de notre religion qui est loin de la terreur, de la contrainte et du sang.

Il conviendra ensuite  d’accorder à cet islam une place importante dans les écoles et les universités, car le Mouridisme est un humanisme sans commune mesure, une doctrine sociale, un moyen de changer les comportements par l’éducation et non par les armes.

Disons finalement qu’après avoir essayé la monarchie, la démocratie, le communisme, le socialisme, le capitalisme,  essayons maintenant le Mouridisme et on verra que toute l’humanité s’en réjouira : le sang cessera de couler, la pauvreté disparaitra, les contre-valeurs ne seront plus que de vieux souvenirs et les inégalités sociales s’estomperont.

Baye Fary SEYE, Enseignant,Ecrivain, Journaliste

 

 

 

L’ONU entre la paix et la guerre

Née au lendemain de la seconde guerre mondiale en remplacement de la Société Des Nations (SDN), l’Organisation des Nations Unies (ONU) est le fruit d’un long processus. En effet, dès Février 1945, les grandes puissances alliées (Etats-Unis représentés par T. Roosvelt, le Royaume Uni par W. Churchill et l’U.R.S.S par Staline) et vainqueurs sur les puissances de l’Axe, réunis à Yalta en Ukrainne déclarent : ” Nous sommes résolus à créer avec nos alliés aussitôt que possible une organisation internationale générale en vue de maintenir la paix et la sécurité. Nous croyons qu’une telle organisation est essentielle pour empêcher de nouvelles agressions et éliminer les causes politiques, économiques et sociales des guerres au moyen d’une collaboration étroite et permanente des peuples pacifiques “.

Le 26 Juin 1945, les puissances alliées signent à San Francisco, la Charte donnant naissance à l’ONU. Dans la Charte sont définis les objectifs suivants : Maintenir la paix ; contribuer au développement économique, social, et sanitaire des Etats ; participer à la protection du patrimoine culturel des nations ; garantir les droits de l’homme et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.

Deux principes sont à la base du système de la Charte : l’interdiction du recours à la force dans les relations internationales et l’obligation de règlement pacifique. Ils sont définis dans les chapitres VI, VII et VIII. Le chapitre VI prévoit que les parties à  un différend, “dont la prolongation est susceptible de menacer le maintien de la paix et de la sécurité internationales” (art. 33, § 1), “le soumettent au Conseil de sécurité” (art. 37, § 1) et que celui-ci, s’il “estime que la prolongation du différend semble, en fait, menacer le maintien de la paix et de la sécurité internationales”, peut “recommander tels termes de règlement qu’il juge appropriés” (art. 37, § 2). Dans le cadre du chapitre VII, “Action en cas de menace contre la paix, de rupture de la paix et d’acte d’agression”, le Conseil de sécurité, peut en effet décider des mesures qui s’imposeront à tous les membres, y compris des mesures impliquant l’emploi de la force armée. Donc, le recours de la force semble être relégué au dernier plan dans les rapports entre l’ONU et les Etats.

Le Conseil de sécurité est donc le seul organe de l’ONU dont les décisions doivent être respectées par les Etats membres. C’est aussi le seul organe international qui siège en permanence. Lorsqu’une situation ou un différend est porté à l’attention du Conseil, celui-ci commence généralement par recommander aux parties de trouver une solution pacifique. Il peut aussi enquêter, servir de médiateur, ou définir les principes d’un règlement. Il peut également nommer des représentants spéciaux ou demander au secrétaire général de prêter ses “bons offices”. Si les hostilités ont déjà éclaté, le premier souci du Conseil est d’y mettre fin le plus rapidement possible. Il peut enjoindre aux parties en conflit de déclarer un cessez-le-feu, imposer des sanctions diplomatiques ou économiques ou lancer une action militaire collective. Il peut aussi constituer des opérations de maintien de la paix, c’est-à-dire envoyer dans les zones de troubles des missions multinationales (groupes d’observateurs ou contingents militaires) qui s’emploient à atténuer les tensions et à séparer les forces ennemies pendant que l’on cherche à résoudre le conflit par la diplomatie. Ces “casques bleus” sont placés sous l’autorité du Secrétaire général et les parties en présence doivent consentir à leur intervention. Les casques bleus sont constitués de troupes fournies par les Etats membres. Ils interviennent dans différents pays pour imposer la paix.

Il est aussi précisé à l’article 2, paragraphe 7, que les Nations Unies ne sont pas autorisées à “intervenir dans des affaires qui relèvent essentiellement de la compétence nationale d’un Etat membre”, reprenant le principe de la charte de l’Atlantique de 1941 signée ente Roosvelt et Churchill. Cependant, il ajoute in fine que “ce principe ne porte en rien atteinte à l’application des mesures de coercition prévues au chapitre VII”.

En outre, l’article 52 prévoit que le conseil de sécurité “doit, en tout temps, être tenu pleinement au courant de toute action entreprise ou envisagée”. Ainsi, aucune action coercitive ne peut être entreprise sans son accord.

Au regard de ce cadre juridique et institutionnel, il est clair que la charte de l’ONU repose sur un système cohérent et très ambitieux pour le maintien de la paix et de la sécurité collective.

Toutefois, l’organisation butte sur des tares qui l’affaiblissent et la dévie de ses principes. Les Etats forts semblent bafouer le droit international en menant une guerre dite préventive, refusent à l’ONU un rôle dans le contrôle de l’après-guerre et ignorent totalement le droit de véto des autres membres du conseil de sécurité. Ils mènent des actions isolés ou de groupes sans mandat onusien. Leur attitude est explicative des nouveaux rapports de force qui se dessinent dans le monde contemporain. En effet, au lendemain de la guerre froide qui marque la fin de la bipolarisation du monde, les Etats Unis prétendaient avoir vaincu toutes idéologies. A cet effet, Francis Fukuyama prédisait la fin de l’histoire. Il écrit :

«  Nous avons atteint le terme de l’évolution idéologique de l’humanité et de l’universalisation de la démocratie libérale occidentale en tant que forme définitive de gouvernement ».

Une nouvelle guerre pris alors la place de la guerre froide, à savoir « le choc des civilisations », pour reprendre le titre de l’ouvrage de Samuel P. Huntington. Il écrit :

 « Dans le monde d’après la guerre froide, les distinctions majeures entre les peuples ne sont plus idéologiques, politiques ou économiques. Elles sont culturelles. Les peuples et les nations s’efforceront de répondre à la question fondamentale entre toutes pour les humains : qui sommes-nous ? Et ils y répondent de la façon la plus traditionnelle qui soit : en se référant à ce qui compte plus pour eux. Ils se définissent en termes de lignage, de religion, de langue, d’histoire, de valeurs, d’habitudes et d’institutions. Ils s’identifient à des groupes culturels, tribus ethnies, communautés religieuses, nations et, au niveau le plus large, civilisations…dans le monde nouveau, les conflits les plus étendus, les plus importants et les plus dangereux n’auront pas lieu entre classes sociales, entre riches et pauvres, entre groupes définis selon les critères économiques, mais entre peuples appartenant à différentes entité culturelles. »

L’Occident trouve alors en face de lui, un peuple religieusement et culturellement chargé : le monde arabo-musulman. Ce dernier refuse toute forme d’uniformisation des cultures affichée par l’Occident et s’affiche comme étant l’incarnation de la justice et de l’égalité. On note l’ascension des partis d’obédience islamique dans la plupart des pays arabes comme en Egypte où on a assisté à l’arrivée démocratique au pouvoir des « frères musulmans » dirigés par le Dr. Mohamed Morsi.

La volonté d’uniformisation des cultures affichée par l’Occident est une menace face aux spécificités culturelles et religieuses propres à chaque peuple.  Il est clair que la diversité culturelle doit être source d’enrichissement et non de conflit.

Mus donc par leurs intérêts personnels, les Etats forts n’hésitent pas à défier le conseil de sécurité en menant des actions impérialistes en direction des Etas faibles. En atteste l’intervention des américains sous le couvert de l’OTAN au Kosovo, en 1999, sans mandat de l’ONU. L’Union européenne a tenté de jouer un rôle moteur dans la gestion de la crise. Très vite cependant, les Etats-Unis via l’OTAN ont repris le contrôle du processus diplomatique et militaire. La suprématie américaine dans l’OTAN est aussi illustrée par le contrôle des opérations par le Commandement suprême allié en Europe, placé sous direction américaine et la confidentialité du choix des cibles lorsque le Pentagone mit en œuvre ses armes les plus stratégiques (bombardiers B1, B2 et missiles de croisière Tomahawk). L’ONU a dû se contenter de fournir une force internationale de maintien de la paix (KFOR). Cette défiance des Etats-Unis vis à vis de l’ONU fut confirmée par leur refus d’attendre la fin de la mission des inspecteurs de l’ONU en Irak sur l’élimination des armes de destruction massive et par l’entrée en guerre, sans mandat voté par les 15 membres du Conseil de Sécurité. Or, devant les milliers de personnes tués par l’armée syrienne, l’ONU n’a pas encore pris une résolution pour mettre fin à ce carnage. L’URSS et la Chine opposent leur véto contre une éventuelle intervention militaire. Quant-à la situation qui prévaut actuellement au Nord du Mali, l’ONU semble adopter la position de la neutralité.

En conclusion, nous pouvons retenir que dans ses principes, l’ONU est une belle initiative à préserver pour le maintien de la paix et de la sécurité collective. Cependant ses multiples insuffisances dont la plus inquiétante serait la forte prédominance américaine, menacent sa crédibilité et son apport pacifique tant attendu par les peuples. C’est d’ailleurs pour cette raison que le général Charles DE GAULLE le qualifiait de « machin ». Elle ne peut empêcher les grandes puissances à faire prévaloir leurs velléités impérialistes à travers le monde.

La crise économique mondiale actuelle ne serait-elle pas un facteur aggravant de l’impuissance du Conseil de sécurité devant les grandes puissances telle que les USA ?

Baye Fary SEYE

GRACE A VOUS MBACKE

GRACE A VOUS MBACKE

Ne serait ce qu’une seule fois dans notre existence, chacun de nos sept membres a accompli un acte de dévotion

Grâce à Vous

Ne serait-ce qu’une seule fois dans notre existence, nos deux pieds ont marché pour rendre visite à un Homme de Dieu pour la face d’Allah (que Sa Pureté soit Magnifiée).

Grâce à Vous

Ne serait-ce qu’une seule fois dans notre existence, nos deux mains ont pratiqué une action de grâce telle la culture des champs d’Allah, le toucher du Livre Saint : Le Coran.

Grâce à Vous

Ne serait-ce qu’une seule fois  dans notre existence, nos oreilles ont entendu la vérité émanant du Seigneur de l’Univers et nos cœurs l’ont accepté avec humilité.

Grâce à Vous

Ne serait-ce qu’une seule fois dans notre existence, notre bouche a enduré la faim pour la face du Tout Puissant et notre ventre a connu la satiété à la lumière du Pur.

Grâce à Vous

Ne serait-ce qu’une seule fois dans notre existence, nos narines ont respiré l’odeur de la pureté d’un cœur.

Grâce à Vous

Ne serait-ce qu’une seule fois dans notre existence, nos  yeux se sont posés sur Le Saint Coran avec Amour, Estime, Passion et Considération.

Grâce à Vous

Ne serait-ce qu’une seule fois, nous avons su et eu la certitude que rien ne ressemblait à Allah. Il est Unique, Agréable, inexplicable.

Grâce à Vous

Ne serait-ce qu’une seule fois dans notre existence, Nos cœurs ont eu à trembler redoutant le Jour Dernier

Grâce à Vous

Ne serait-ce qu’une seule fois dans notre existence, nous avons eu à verser des larmes par Amour pour le Créateur, Le Maitre éternellement Suprême.

Grâce à Vous

Ne serait-ce qu’une seule fois dans notre existence, nous avons senti le frémissement à l’écoute du Nom de notre Seigneur Allah (Pureté et Gloire à Lui)

Grâce à Vous

Ne serait-ce qu’une seule fois dans notre existence, nous avons eu à savourer le plaisir et la joie découlant des actes de dévotion.

Grâce à Vous

Ne serait-ce qu’une seule fois dans notre existence, nous avons eu à tourner le dos à ce bas-monde vouant un culte exclusif à notre Seigneur (à Lui la Grandeur).

Grâce à Vous

Ne serait-ce qu’une seule fois dans notre existence, nous avons eu la hâte de rencontrer notre Bien Aimé Allah (à Lui les plus Beaux Noms).

Grâce à Vous

Nous avons su garder notre chasteté, détestant la fornication et s’éloignant de tout ce qui peut l’engendrer.

Grâce à Vous

Nous voilà sur le chemin du changement. Partant de simples musulmans aux vrais croyants. Quittant les mauvais caractères pour les nobles. Quittant l’aspiration de l’au-delà à l’aspiration de La Face d’Allah, L’Unique, faisant de Son Agrément notre seule raison d’exister.

Qu’Il vous donne longévité accompagnée d’une santé de fer et la matérialisation de tous vos souhaits et vœux.
Qu’il raffermisse nos pas sur le droit chemin et nous fasse accéder à Son Agrément le plus Haut.
Qu’il nous donne la Force de témoigner Demain Devant Sa Grandeur que vous avez bel et bien accompli Votre Mission qui est celle de guider après l’avoir attesté. Aujourd’hui Mbacké, Vous suivre, est un devoir et Vous aimer une obligation car vous avez guidé! Ne serait-ce qu’une personne!

Sokhna Khady Guèye