Serigne Mourtada ibn Serigne Fallou MBACKE rend visite à Cheikh Ahmadou MBACKE MAA-UL HAYAAT Manar-ul Hudaa: « Tu les as mis sur le droit chemin, tu ne les trompes pas. Sache que Dieu ne te trompera pas ! »

Sous un soleil de plomb qui était à son midi, de fidèles disciples, accroupis à même le sol devant la mosquée de Manaar-ul hudaa en deux rangs, scandaient, à haute et intelligible voix, l’unicité d’ALLAH, sous la direction de Serigne Mor GAYE. Pendant une demi-heure, ils étaient là, prés d’une centaine de jeunes, hommes et femmes, enthousiastes et ne faisant montre d’aucun signe de fatigue.

Pourtant, pendant deux jours, ils n’ont pas dormi ni mangé assez. Il semblait que l’amour d’ALLAH qu’ils nourrissaient dans leur coeur leur donnait une force supplémentaire. Parmi eux, des médecins, des enseignants, des administrateurs civil, des informaticiens, des ingénieurs, des étudiants, des élèves, des commerçants, des ouvriers, des cultivateurs ….

Ils sont arrivés dans ce village, jusque là inconnu par la plupart d’entre eux, le lendemain de le tabaski, le jeudi 17 octobre 2013 au soir, avec comme seule ambition, d’oeuvrer pour ALLAH (que sa Grandeur soit exaltée) au moment où la plupart des hommes étaient encore dans l’illusion de la fête et plongés dans les mondanités éphémères de la vie terrestre.

Mbarassane est un village de la Communauté rurale de Taïba Moutoupha, de l’Arrondissement de Ndindy, du Département de Diourbel.

Ce fut le 12 Juin 2010 que Cheikh Ahmadou Mbacké Maa-ul Hayaat posa la première pierre de ce qui deviendra, quelques mois plus tard, la grande concession qui abrite présentement le daara (pour les apprenants et maitres coraniques), l’appartement du Cheikh et celui des femmes en charge des enfants.

Le 06 Octobre 2011, Le Cheikh donna le premier coup de pelle des fondations de la mosquée. En deux ans de travaux sans interruption, la mosquée est quasi fin prête et l’ouverture est prévue pour bientôt.

Venu rendre visite à Cheikh Ahmadou MBACE MAA-UL HAYAAT dans ce village, Serigne Mourtada ibn Cheikh Mouhamadou Faadel MBACKE ibn Cheikh Ahmadou BAMBA XAADIMU RASSUL est arrivé sur les lieux vers midi. Il y est accueilli par Cheikh Ahmadou MBACKE MAA-UL HAYAAT au rythme du Zikroulah.

A la hauteur de la mosquée, le cortège s’arrêta. Serigne Mourtada semblait être impressionné par l’imposante structure dans un village de l’intérieur qui ne dispose ni route goudronnée, ni piste encore moins électricité. Son premier reflexe a été de demandé au Cheikh d’entrer d’abord dans la mosquée avant de regagner la grande concession. Cheikh Ahmadou MBACKE MAA-UL HAYAAT lui accorda toute la déférence digne d’un hôte de sa dimension.

Serigne Mourtada ibn Cheikh Mouhammadou Faadel MBACKE est à la fois père et grand père de Cheikh Ahmadou MBACKE MAA-UL HAYAAT. En effet, ce dernier est fils de Serigne Amdy, fils de Serigne Modou Adjara, fils de Hara Min Baati, fils de Saër Sokhna Bousso, fils de Mame Marame Mbacké. Serigne Mourtada est fils de Serigne Fallou, fils de Serigne Touba, fils de Mame Mor Anta Sali, fils de Mame Balla, fils de Mame Marame MBACKE.

D’un autre côté Cheikh Ahmadou MBACKE MAA-UL HAYAAT est fils de Serigne Amdy, fils de Sokhna Astou Touré, fille de Sokhna Youmi Bousso, soeur de Sokhna Awa BOUSSO, Mère de Serigne Fallou MBACKE lui-même père de Serigne Mourtada.

Après la visite de la mosquée, la délégation est reçue par le Cheikh dans sa concession. Parents, amis, riverains et disciples étaient tous présents, personne n’a voulu rater cette première occasion inédite qui sera, à jamais, graver dans la mémoire collective des populations.

Après la prière de Takussane dans la mosquée dirigée par Serigne Mourtada suivie des déclamations de khassaides de Serigne Massamba DIOP, le chef de village, Madiagne DIAGNE, a pris la parole pour souhaiter la bienvenue à l’hôte, sa délégation et tous ceux qui ont fait le déplacement venant de tous les coins et recoins du Sénégal.

Par la suite, il a rendu grâce au Seigneur qui leur a fait une grande faveur avec l’installation de Cheikh Ahmadou MBACKE MAA-UL HAYAAT dans leur village. « Ce qui m’a le plus impressionné dans cette visite, c’est le fait que Serigne Mourtada dés son arrivée ait confirmé ce que Cheikh Ahmadou MBACKE MAA-UL HAYAAT nous disait ces derniers jours, à savoir : ‘’le village de Mbarassane est le mien’’ », dira le chef de village.

En effet, assis sur sont lit dans la chambre aménagée pour lui, Serigne Mourtada dit : « Toute chose a un propriétaire, le village de Touba Mbarassane est pour Serigne Modou Adjara Mbacké, (Cheikh Ahmadou MBACKE MAA-UL HAYAAT) », ce qu’il réitéra dans son sermon.

A la suite du chef de village, le notable Alla DIOUF prit la parole pour faire l’historique de la longue relation entre les habitants du village et Serigne Fallou MBACKE. Il dit : « Chaque année, nous récoltions des quantités importantes d’arachides pour Serigne Fallou. Satisfait de nous, il baptisa le village ‘’Touba Mbarassane Sama Gogg’’. A l’époque, il n y’avait que deux Touba, Touba Mbacké et Touba Toul ».

On comprend alors parfaitement qu’un prolongement de Serigne Fallou, à savoir Cheikh Ahmadou MBACKE MAA-UL HAYAAT, vienne continuer l’oeuvre de son grand père dans ce village. Chaque année, il y récolte des tonnes d’arachides qui sont réinvesties dans la mosquée et le daara.

La relation parfaite entre Serigne Fallou et Serigne Modou Adjara, grand père et homonyme de Cheikh Ahmadou MBACKE MAA-UL HAYAAT a été rappelée par Serigne Fallou Mbacké ibn Serigne Cheikh Adjara. Le porte-parole de la famille fera savoir que « C’est Serigne Touba qui les avait mis ensemble. C’est pourquoi tous les fils de Serigne Modou Adjara ont donné à leur fils ainé le nom de Serigne Fallou Mbacké ».

Cheikh Ahmadou MBACKE MAA-UL HAYAAT n’a pu s’empêcher de prendre la parole pour témoigner sa joie, sa reconnaissance et dire ses remerciements à l’égard de son prestigieux hôte, Serigne Mourtada. Il a également remercié tous les membres la famille de Serigne Modou Adjara qui ont fait le déplacement, de même que ses amis de Keur Mbaye Fall.

Des remerciements particuliers ont été adressés à ses disciples qui « depuis, jeudi sont dans le village, bravant la soif, la faim et la chaleur », dira –t– il devant un public qui ne pouvait plus se retenir. « Pourtant chacun d’entre eux a les compétences pour diriger ce pays » précisa t – il.

Par ailleurs, le Cheikh fera la corrélation entre le nom Mourtada qui signifie « l’achevé » et les travaux des champs qui viennent de s’achever avec l’arrivée de Serigne Mourtada dans le village.

Le Jeuwrigne Serigne Oumar Diouf, parlera au nom de tous les condisciples pour témoigner sa reconnaissance infinie à l’égard de son guide. « Il nous a détourné des futilités du bas-monde pour nous mettre sur le droit chemin, celui qui mène vers ALLAH (swt) ».

Prenant la parole pour clôturer la séance, Cheikh Mouhammadou Mourtada a prononcé un sermon plein d’enseignements. Il a rappelé les enseignements de Serigne Touba qui sont la droiture et l’engagement dans tout ce qui contribue à répandre l’Islam.

Il a témoigné que Cheikh Ahmadou MBACKE MAA-UL HAYAAT ne fait pas parti de ces guides religieux qui trompent et devient leurs disciples. « Tu les as mis sur le droit chemin, tu ne les trompes pas. Sache que Dieu ne te trompera pas ! ».

Serigne Mourtada, très content de la visite a promis de revenir tant que Cheikh Ahmadou MBACKE MAA-UL HAYAAT le voudra.

Baye Fary SEYE
Professeur d’Histo-Géo
Journaliste, Ecrivain

 

 

Première sortie à l’étranger de Cheikh Ahmadou MBACKE Maa-ul Hayaat : Odyssée Spirituelle

C’est une expérience unique pour ma modeste personne d’avoir raccompagné le Cheikh  pour sa première sortie à l’extérieur et d’être  avec lui pendant 15 jours successifs. Cela m’a permis d’explorer une autre facette de sa riche personnalité.

ll faut noter que c’est un voyage qui, à l’origine, était privé, raison pour laquelle aucune vulgarisation n’a été faite. Finalement, il a eu une autre tournure quand le Cheikh, une fois arrivé, dit à ses disciples : « je reste à votre disposition sur toute chose dont vous voyez une opportunité spirituelle pour les humains, ne m’épargner aucune peine ».

Cette décision a transformé, par la suite, le voyage en une odyssée à travers toute la France en auto, train,  TGV et  avion pendant une période où même les résidents ont souffert de la rudesse du froid et l’abondance des neiges. Ainsi on n’a  voyagé matin et soir voire même la nuit. Des milliers de kilomètres ont été parcourus pour aller à des points de rencontre comme à Paris, Besançon, Nancy, Saint-Cloud, Toulouse… A ces visites s’ajoutaient plusieurs autres privées. L’information  s’est propagée comme une trainée de poudre en France et en Europe, ce qui a permis à des centaines de musulmans et de condisciples d’assister, pour la première fois de leur vie, aux causeries de Cheikh Ahmadou MBACKE Maa-ul Hayaat. Ils ont pu participer à ces  conférences qui sont des moments de grâce où le Cheikh ouvre les cœurs aux  sciences divines. Des paroles qui dissipent  leur angoisse et leurs inquiétudes, revigorent les cœurs et poussent nos frères expatriés  à la recherche du gain licite, à l’entre-aide mutuel et à l’adoration exclusive de Dieu dans la Sunnas, selon les enseignements de Serigne Touba. L’ambiance était pareille dans toutes les conférences, des sermons qui abreuvent les cœurs assoiffés,  de sagesse. Le Cheikh a aussi reçu beaucoup de personnes en audience privée et avait visité et béni des condisciples.

La prière du vendredi 18 janvier 2013 m’a particulièrement marqué, car c’est une rencontre avec les dignitaires Mourides de Paris. Nous sommes allés prier ensemble avec des condisciples à la Mosquée de Keur Serigne TOUBA de Tabernie. Après la prière, l’Imam s’est déchargé sur le Cheikh pour la lecture de fermeture du Coran. Cela étant fait, l’imam a insisté pour que le Cheikh fasse un rappel à l’endroit de l’assistance. Le sermon du Cheikh portait sur l’importance de la solidarité et  l’amour entre les musulmans. Ce bref rappel a marqué les cœurs et a eu un grand impact sur les  fideles. L’Imam a fait des témoignages émouvants sur la sainteté des propos et du désintéressement du Cheikh pour les choses mondaines. L’Imam a exhorté les mourides, une fois au Sénégal, d’aller lui rendre visite, car ils n’en tireront que profit. Tous les dignitaires présents ont vu en lui un homme exceptionnel. C’est pourquoi, le soir, ils se sont succédé à sa résidence pour des bénédictions.

L’effervescence des condisciples  depuis l’accueil à l’aéroport Charles de Gaulle de Roissy à l’aube du 09 janvier jusqu’a notre départ le 23 janvier n’a jamais fléchi. Leur bonheur de voir le Cheikh était indescriptible et pour beaucoup d’entre eux c’était une première.

Mon  téléphone ne cessait de sonner nuit et jour pour des sollicitations. La mobilisation, la disponibilité et l’amour pour le Cheikh se lisaient dans tous les visages. Certains avaient  quitté l’Espagne, l’Angleterre  ou des villes très  éloignées  pour uniquement voir de face le Cheikh.

Chaque rencontre était un thiant avec des mets copieux (berné) et tous, hommes et femmes étaient mobilisés avec une joie immense de recevoir un hôte de la dimension du Cheikh. Ils sont, pour la plus part, des étudiants ou des cadres  bien intégrés, organisés de telle sorte que le social et l’entre-aide sont au cœur de leurs activités religieuses. Les difficultés sont amoindries, pour les nouveaux venus qui sont bien encadrés moralement et financièrement.  Un condisciple me disait qu’il n’est pas rare de voir, entre eux, qu’un condisciple laisse à  la portée des autres sa carte bancaire et le code, et chacun prends le juste nécessaire et restitue la carte, un exemple d’altruisme et de générosité exceptionnel entre les disciples de Maa-ul Hayaat. Le site maoulhayat.com est leur principale medium d’information. Des disciples qui sont éloignés du Sénégal mais très prés du Cheikh par ses enseignements.

La posture du Cheikh m’a émerveillé  pendant ce voyage. Il ressemble  à un soleil  qui donne la vie au printemps et que toutes les plantes fleurissent  à son passage. Chaque fois qu’il se présente,  le comportement  des humains est adouci même pendant la traversée des formalités aéroportuaires à Charles de Gaulle de Roissy. Le personnel officiel baisse l’aile de l’humilité  et l’honore  comme ses disciples. Un respect qui ne saurait être expliqué que par son aura imposante. Une facilité d’intégration dans n’importe qu’elle milieu, sa ténacité et son endurance, ses enseignements en   permanence   font de sa compagnie un apprentissage de tout heure. Je le laissais le soir debout avant de m’endormir après une dure journée et je l’entends dans sa chambre le matin à mon réveil sur sa natte  de prière avec le « tic-tic » de sont chapelet à la main. Pendant notre séjour, presque toutes les prières quotidiennes sont conduites par lui.

Son empathie à l’égard de toute personne surtout envers les enfants est exceptionnelle. Lors d’un voyage en TGV, une jeune femme voilée  tenant sont bébé était  assise devant nous, j’ai senti l’attention que portait le Cheikh pour son bébé. A chaque fois qu’il le regardait, son visage s’éclaircissait, ce qui est une preuve d’affection. A la descente, on n’a vu que la dame avait beaucoup de bagages. Le Cheikh a tenu nos bagages et moi j’ai pris ceux de la dame jusqu’a la gare. Ce bébé l’a certes marqué. En effet, il disait souvent que c’est le premier bébé qu’il a vu depuis qu’il a quitté le Sénégal. Il me disait souvent qu’il  pensait à Manar ul Hudaa et qu’il avait beaucoup sa nostalgie.

A la fin de notre séjour le 29 janvier on na laissé des condisciples consternés  de voir le Cheikh rentrer, mais avait un plein  espoir de le revoir prochainement. Le Cheikh rentre, rassuré de les laisser sur la droiture, avec pleine de perspectives dans le but de la continuité de sa mission divine en dehors de nos frontières.

Adnane Babou