Première sortie à l’étranger de Cheikh Ahmadou MBACKE Maa-ul Hayaat : Odyssée Spirituelle

C’est une expérience unique pour ma modeste personne d’avoir raccompagné le Cheikh  pour sa première sortie à l’extérieur et d’être  avec lui pendant 15 jours successifs. Cela m’a permis d’explorer une autre facette de sa riche personnalité.

ll faut noter que c’est un voyage qui, à l’origine, était privé, raison pour laquelle aucune vulgarisation n’a été faite. Finalement, il a eu une autre tournure quand le Cheikh, une fois arrivé, dit à ses disciples : « je reste à votre disposition sur toute chose dont vous voyez une opportunité spirituelle pour les humains, ne m’épargner aucune peine ».

Cette décision a transformé, par la suite, le voyage en une odyssée à travers toute la France en auto, train,  TGV et  avion pendant une période où même les résidents ont souffert de la rudesse du froid et l’abondance des neiges. Ainsi on n’a  voyagé matin et soir voire même la nuit. Des milliers de kilomètres ont été parcourus pour aller à des points de rencontre comme à Paris, Besançon, Nancy, Saint-Cloud, Toulouse… A ces visites s’ajoutaient plusieurs autres privées. L’information  s’est propagée comme une trainée de poudre en France et en Europe, ce qui a permis à des centaines de musulmans et de condisciples d’assister, pour la première fois de leur vie, aux causeries de Cheikh Ahmadou MBACKE Maa-ul Hayaat. Ils ont pu participer à ces  conférences qui sont des moments de grâce où le Cheikh ouvre les cœurs aux  sciences divines. Des paroles qui dissipent  leur angoisse et leurs inquiétudes, revigorent les cœurs et poussent nos frères expatriés  à la recherche du gain licite, à l’entre-aide mutuel et à l’adoration exclusive de Dieu dans la Sunnas, selon les enseignements de Serigne Touba. L’ambiance était pareille dans toutes les conférences, des sermons qui abreuvent les cœurs assoiffés,  de sagesse. Le Cheikh a aussi reçu beaucoup de personnes en audience privée et avait visité et béni des condisciples.

La prière du vendredi 18 janvier 2013 m’a particulièrement marqué, car c’est une rencontre avec les dignitaires Mourides de Paris. Nous sommes allés prier ensemble avec des condisciples à la Mosquée de Keur Serigne TOUBA de Tabernie. Après la prière, l’Imam s’est déchargé sur le Cheikh pour la lecture de fermeture du Coran. Cela étant fait, l’imam a insisté pour que le Cheikh fasse un rappel à l’endroit de l’assistance. Le sermon du Cheikh portait sur l’importance de la solidarité et  l’amour entre les musulmans. Ce bref rappel a marqué les cœurs et a eu un grand impact sur les  fideles. L’Imam a fait des témoignages émouvants sur la sainteté des propos et du désintéressement du Cheikh pour les choses mondaines. L’Imam a exhorté les mourides, une fois au Sénégal, d’aller lui rendre visite, car ils n’en tireront que profit. Tous les dignitaires présents ont vu en lui un homme exceptionnel. C’est pourquoi, le soir, ils se sont succédé à sa résidence pour des bénédictions.

L’effervescence des condisciples  depuis l’accueil à l’aéroport Charles de Gaulle de Roissy à l’aube du 09 janvier jusqu’a notre départ le 23 janvier n’a jamais fléchi. Leur bonheur de voir le Cheikh était indescriptible et pour beaucoup d’entre eux c’était une première.

Mon  téléphone ne cessait de sonner nuit et jour pour des sollicitations. La mobilisation, la disponibilité et l’amour pour le Cheikh se lisaient dans tous les visages. Certains avaient  quitté l’Espagne, l’Angleterre  ou des villes très  éloignées  pour uniquement voir de face le Cheikh.

Chaque rencontre était un thiant avec des mets copieux (berné) et tous, hommes et femmes étaient mobilisés avec une joie immense de recevoir un hôte de la dimension du Cheikh. Ils sont, pour la plus part, des étudiants ou des cadres  bien intégrés, organisés de telle sorte que le social et l’entre-aide sont au cœur de leurs activités religieuses. Les difficultés sont amoindries, pour les nouveaux venus qui sont bien encadrés moralement et financièrement.  Un condisciple me disait qu’il n’est pas rare de voir, entre eux, qu’un condisciple laisse à  la portée des autres sa carte bancaire et le code, et chacun prends le juste nécessaire et restitue la carte, un exemple d’altruisme et de générosité exceptionnel entre les disciples de Maa-ul Hayaat. Le site maoulhayat.com est leur principale medium d’information. Des disciples qui sont éloignés du Sénégal mais très prés du Cheikh par ses enseignements.

La posture du Cheikh m’a émerveillé  pendant ce voyage. Il ressemble  à un soleil  qui donne la vie au printemps et que toutes les plantes fleurissent  à son passage. Chaque fois qu’il se présente,  le comportement  des humains est adouci même pendant la traversée des formalités aéroportuaires à Charles de Gaulle de Roissy. Le personnel officiel baisse l’aile de l’humilité  et l’honore  comme ses disciples. Un respect qui ne saurait être expliqué que par son aura imposante. Une facilité d’intégration dans n’importe qu’elle milieu, sa ténacité et son endurance, ses enseignements en   permanence   font de sa compagnie un apprentissage de tout heure. Je le laissais le soir debout avant de m’endormir après une dure journée et je l’entends dans sa chambre le matin à mon réveil sur sa natte  de prière avec le « tic-tic » de sont chapelet à la main. Pendant notre séjour, presque toutes les prières quotidiennes sont conduites par lui.

Son empathie à l’égard de toute personne surtout envers les enfants est exceptionnelle. Lors d’un voyage en TGV, une jeune femme voilée  tenant sont bébé était  assise devant nous, j’ai senti l’attention que portait le Cheikh pour son bébé. A chaque fois qu’il le regardait, son visage s’éclaircissait, ce qui est une preuve d’affection. A la descente, on n’a vu que la dame avait beaucoup de bagages. Le Cheikh a tenu nos bagages et moi j’ai pris ceux de la dame jusqu’a la gare. Ce bébé l’a certes marqué. En effet, il disait souvent que c’est le premier bébé qu’il a vu depuis qu’il a quitté le Sénégal. Il me disait souvent qu’il  pensait à Manar ul Hudaa et qu’il avait beaucoup sa nostalgie.

A la fin de notre séjour le 29 janvier on na laissé des condisciples consternés  de voir le Cheikh rentrer, mais avait un plein  espoir de le revoir prochainement. Le Cheikh rentre, rassuré de les laisser sur la droiture, avec pleine de perspectives dans le but de la continuité de sa mission divine en dehors de nos frontières.

Adnane Babou