MAGAL 2006

Chers frères et sœurs musulmans, je vous salue tous et toutes, par les salutations les plus sincères et les plus chaleureuses. Nous demandons à notre Seigneur de nous pardonner toutes nos erreurs. Qu’ALLAH exauce toutes nos prières, accepte et sauvegarde tous nos actes d’adoration. Nous nous réfugions derrière LUI contre les machinations de Satan, le lapidé.
Qu’ALLAH nous préserve des maladies et de toutes les calamités, par la grâce du Prophète Mouhammad (P.S.L).
Après avoir rendu grâce à notre Seigneur et prié sur le Prophète Mouhammad (P.S.L), nous demandons au Seigneur Tout Puissant de continuer d’accorder à Cheikh Ahmadou Bamba Sa Satisfaction, Sa Lumière et Ses Bienfaits pour toujours, ainsi qu’à tous ceux qui l’ont précédé ou qui viennent après lui pour indiquer à l’humanité le chemin qui mène vers l’Agrément du Seigneur (que Sa Grandeur soit exaltée) et qui vivifient la Sunna du Prophète Mouhammad (P.S.L).
Nos prières vont aussi à l’endroit de celui qui représente dignement et véritablement Serigne Touba sur terre, en l’occurrence  Serigne Saliou MBACKE. Qu’ALLAH lui donne une longue vie et une santé de fer pour qu’il puisse accomplir sa mission dans une totale réussite, afin que l’Islam retrouve de nouveau son vrai visage.
Nous essayerons, à travers ce sermon,  de nous rappeler mutuellement les enseignements du Seigneur le TOUT HAUT. En effet, quand des individus se réunissent, ils doivent d’abord se rappeler le pourquoi et le but de leur rencontre. Nous prions donc tout un chacun de prêter une oreille attentive à ce sermon. Dans tout sermon, les gens doivent se mesurer par rapport à ses recommandations et à ses interdits. S’ils se rendent compte qu’ils sont en conformité avec ses recommandations et qu’ils se sont détournés de tous ses interdits, qu’ils en remercient leur Seigneur pour qu’IL leur accorde davantage la force de suivre, à jamais, ce chemin. Au cas échéant, ils doivent redoubler d’efforts, opérer une de prise de conscience et bien serrer la ceinture afin de tourner complètement le dos aux prohibitions d’ALLAH.
Comme je viens de le dire, nous devons nous interroger sur l’origine du Magal, sa signification, son historique et surtout sa portée.
I. Signification et portée du Magal ?
Il s’agit d’un rappel des œuvres d’un grand homme de Dieu (Cheikh Ahmadou Bamba) qui avait une ferme intention et une conviction implacable de suivre le chemin de son Seigneur, en se conformant strictement à Ses recommandations et en se démarquant de tous Ses interdits. Que de difficultés et d’obstacles venant des hommes a – t – il surmontés !
Nous pouvons citer en premier lieu les colons qui étaient alors dans ce pays, le Sénégal, et qui s’opposèrent farouchement aux ambitions ce saint homme. De même, il y avait des chefs religieux qui se réclamaient de l’Islam, mais qui faisaient tout pour le combattre. Ils ourdissaient des plans pour le mettre en mal avec l’administration coloniale. A ce propos, il y a beaucoup de choses qui sont dans les archives, dont leur apparition créerait certes des mécontents. On n’aurait jamais  imaginé que certains dignitaires et ‘’chefs religieux’’ puissent combattre un saint homme de la dimension de Serigne Touba, sous prétexte qu’il a apporté quelque chose de ‘’nouveau’’, qui n’était rien d’autre que d’inciter davantage l’humanité à suivre le chemin d’ALLAH.
N’oublions pas que le Prophète (P.S.L) avait dit : « au début de chaque siècle, Dieu envoie un saint homme (rénovateur) qui se charge de vivifier l’Islam dans le cœur et les pratiques des hommes ».
Cependant, par mission rénovatrice et vivificatrice, nous ne voulons pas dire que le Saint Coran et la tradition prophétique soient obsolètes. Non, loin de là, ils ne s’altèrent jamais ! Ce sont les Hommes qui s’en détournent jusqu’à les ignorer et les méconnaître complètement. C’est comme aujourd’hui, celui qui essaie de vivre pleinement sa religion en suivant le Coran et la tradition Prophétique (P.S.L) est très souvent considéré comme ayant emprunté la voie de l’innovation blâmable et de la perdition. La preuve en est qu’aujourd’hui le mouride qui s’efforce de suivre scrupuleusement les recommandations du Seigneur et qui se détourne de Ses prohibitions est souvent taxé de ‘’non-mouride’’. S’il respecte les cinq prières quotidiennes et en ajoute des “ nawafil “ (prières surérogatoires), ou s’il a l’habitude d’avoir un chapelet pour invoquer Le Seigneur ou un Coran qu’il lit continuellement, certains disent qu’il n’est pas un mouride. Tout cela ne repose que sur l’ignorance : c’est-à-dire la méconnaissance totale des vrais enseignements du Cheikh qui ne sont rien d’autres que ceux de l’Islam.
Serigne Touba a restauré la voie de la droiture qui est celle que le Prophète (P.S.L) avait tracée pour toute l’humanité. Cette voie consiste en une soumission totale au Seigneur (que Sa Grandeur soit exaltée), rien que pour Sa Face, en suivant Ses recommandations et en se détournant de Ses interdits.
En réalité, avant Serigne Touba, cette voie était flétrie, altérée et ignorée par la plupart des Hommes, surtout dans notre pays et au-delà, dans toute l’Afrique occidentale. Même au sein de sa famille, le saint homme n’était ni compris ni accepté par certains, et pourtant ils étaient de grands savants.

Serigne Touba nous est apparu, en proposant à toute l’humanité le soufisme que la plupart des musulmans de cette époque ignoraient. C’est pourquoi certains membres de sa famille et certains chefs religieux le critiquaient et faisaient tout pour le mettre en mal avec les colons et la société.
En effet, il avait tout hérité du Prophète (P.S.L), sur ce qui est latent comme sur ce qui est patent. Comme on le disait du Prophète (P.SL), d’aucuns disaient de Serigne Touba qu’il avait inventé une nouvelle religion outre que l’Islam. Après cela, ils le traitèrent de tous les noms. Mais, leur jugement était faux ! Ils étaient tout simplement jaloux de son prestige.
De nos jours, il y’a beaucoup de gens qui se réclament de l’Islam, mais ne répondent pas aux critères d’un musulman. De même, il y a de très nombreux mourides (aspirants) qui, loin d’être des exemples dans la voie,en recommandant le bien et en interdisant le mal,  vivent de la voie en trompant les gens et en suivant leurs propres plaisirs et leurs passions.
Sachons que personne, sans exclusive, ne peut accéder à l’Agrément d’ALLAH tant qu’elle ne se détourne pas de cette vie terrestre qui n’est que leurre et tromperie vouée tôt ou tard à disparaître. Sachons aussi, que derrière ce monde éphémère et passager, existe un autre monde éternel fait soit de bonheur, de paix et de félicité pour les bienfaisants, soit de malheurs, d’angoisses et de déceptions pour les malfaisants. Donc, pour que le musulman puisse accéder à l’enceinte scellée de Dieu, il lui faut combattre Satan le lapidé et tourner dos aux plaisirs et autres attaches terrestres.
C’est en faisant cela que Serigne Touba a rencontré tant de souffrances, d’épreuves et de déceptions. Mais, il n’a jamais cédé parce qu’il avait la ferme conviction que seule la Vérité triomphera. Et l’histoire lui a donné raison. Cependant, de nos jours ses enseignements sont de plus en plus délaissés par ceux qui se réclament de lui. Si on avait ressuscité les contemporains de Serigne Touba, ils seraient tous étonnés de constater, aujourd’hui, comment les hommes se sont détournés de ses recommandations et suivent leurs propres plaisirs et leurs passions.
Pourtant, la plupart de ses contemporains, bien que musulmans disaient que « Serigne Touba ne jouissait pas de toutes ses facultés mentales », comme nous avons eu à le montrer, dans d’autres sermons, dans un de ses poèmes intitulé “ QAALOO SAFIHUN “(« Ils ont dit que je suis inconscient… »). C’est un long poème, mais c’est vers la fin, aux cinquième et sixième vers où il dit que les gens le taxaient ‘’d’inconscient’’ par le simple fait qu’il s’était donné entièrement à son Seigneur et s’était détourné de la vie terrestre. Il LUI vouait un culte pur sans L’associer à personne ou à une quelconque chose.
Aujourd’hui, si vous allez aux Etats-Unis, en Europe ou dans n’importe quel pays, les Chrétiens et les Juifs sont majoritaires mais ceux qui pratiquent vraiment leur religion sont très minoritaires. Ils ont tendance simplement à confondre la religion et la culture. Il en est de même pour beaucoup de Mourides qui se suffisent seulement du pacte d’allégeance qu’ils ont conclu avec un marabout, comme étant la voie qui les conduit au paradis. Ils ne se soucient guère de suivre les recommandations d’ALLAH et ne se détournent point des prohibitions, comme le recommande Serigne Touba, notamment prier et jeûner. Il avait demandé à tous les aspirants qui veulent accéder à leur Seigneur de chercher avant tout un vrai guide qui remplit tous les critères (voir sermon sur « les trois sortes de guides et leurs critères ») qui les éduque et les guide sur le chemin d’ALLAH. Mais aussi, l’aspirant qui rencontre un vrai guide doit remplir certains critères (voir à ce sujet « les chartes du disciple »). L’aspirant doit avoir un amour sincère envers son Seigneur. Sa seule préoccupation doit être l’acquisition de l’Agrément d’ALLAH (que Sa Grandeur soit exaltée).
Aussi, il est à préciser que les enseignements de Serigne Touba touchent aussi bien le coté spirituel que temporel. Il incite les hommes à l’adoration d’ALLAH et au travail. Il défend l’intérêt du peuple et combat l’injustice. Donc, le travail est un pilier fondamental pour Ahmadou Bamba. Le Prophète (P.S.L) disait à ce propos : « Ne sont pas de ma communauté, ceux qui  se préoccupent seulement de l’Au- delà en négligeant le travail et ceux qui se préoccupent que du travail en négligeant l’Au-delà. Un bon musulman doit adorer son Seigneur comme s’il devait mourir demain, mais il doit aussi travailler comme  s’il ne  devait jamais mourir»   
A la mort de son père Mame Mor Anta Salli Mbacké, Serigne Touba quitta Mbacké Kajoor et s’installa à Mbacké Baol prés de Diourbel (Sénégal). Par la suite, il fonda Mbacké Baari, dans le Jolofqu’il confia plus tard à son oncle Ahmadou BOUSSO, avant de fonder Darou Salam (la  ‘’cité de la paix’’) et de s’y installer. Cheikh Ahmadou Bamba faisait ces migrations pour détourner ses disciples du monde temporel au profit du monde spirituel, mais aussi à cause des dures épreuves et des souffrances que subissaient ses compagnons. Après Darou Salam, il fonda TOUBA qui, à l’époque, était une forêt inhabitable. Il chargea certains de ses disciples d’abattre les arbres pour qu’il soit un domaine habitable. Il y séjourna sept années avant de s’installer à Mbacké Baari où il endura des épreuves venant de son Seigneur. En effet, le Seigneur n’attribue jamais Ses faveurs à son serviteur sans l’éprouver au préalable. Celui qui croit que le Seigneur accorde Ses bienfaits dans la facilité ou sans aucune contrainte, se trompe ou méconnaît Le Seigneur (que Sa Grandeur soit exaltée).

Comme nous l’avons évoqué plus haut, les colons ont tout fait pour le séparer de ses disciples. Mais, ils s’étaient rendus compte que derrière Serigne Touba, il y avait une foule déterminée qui le suivait sans aucune réserve et qui l’aimait au dessus de tout. Les colons s’étaient aussi rendus compte que Mbacké Baari Jolof était un point stratégique, ce qui explique les fausses accusations portées sur sa personne.
De l’autre coté, il y avait la haine et  la jalousie de certains chefs religieux qui voyaient leurs disciples rejoindre les rangs de Serigne Touba, parce qu’ils ont vu en lui la Vérité. Tout le monde était derrière lui, à l’exception de trois ennemis : certains marabouts, les notables et les colons. Tous ces gens s’étaient coalisés contre lui en essayant de l’éliminer purement et simplement. C’est ainsi que les colons l’ont exilé à plusieurs reprises. D’abord au Gabon (1895 – 1902), ensuite en Mauritanie (1903 – 1907), puis placé en résidence surveillé à Thiéyéne (1907 – 1912) et à Diourbel (1912 – 1927). En dépit de toutes ces privations, Cheikh Ahmadou Bamba, le serviteur privilégié du Prophète Mouhammad (P.S.L) n’a jamais montré un signe de fatigue, de découragement ou de désespoir. Pourtant, la plupart de ses ennemis croyaient qu’il allait en périr. Par contre, toutes ces épreuves et ces souffrances l’élevaient et lui procuraient la satisfaction de Son Seigneur.
Il est de tradition que tous les hommes de Dieu et leurs compagnons rencontrent Satan le lapidé sur leur chemin par le biais de leurs ennemis qui font tout pour les dérouter. Mais s’ils réussissent à contourner leurs piéges et leurs manigances, ils rencontreront la Grâce et l’Agrément infinis de leur Seigneur. Tel fut le cas pour Serigne Touba. Tous ses malheurs et toutes ses souffrances lui ont donné aujourd’hui une renommée internationale et ce jour du MAGAL en est une parfaite illustration. Par conséquent, tous ceux qui se réclament de lui doivent être des modèles et des références dans le chemin droit. Ils doivent aussi à tout moment se référer à ses écrits qui sont incontournables.
II. Commentaire de quelques passages de Huqqa
Dans une de ses odes intitulée “HUQQA…“ (“Faut-il pleurer les saints ?‘‘ ), Serigne Touba a chanté et magnifié la bravoure et le courage des grands hommes. Certains disent que c’est Khali ma Diakhaté KALA (un érudit talentueux) qui lui avait écrit une note pour lui demander la terminologie “HUQQA“, question à laquelle Serigne Touba a répondu de façon éloquente. D’autres ont soutenu des thèses différentes sur l’origine de ce poème. Quoi qu’il en soit, tous ceux qui voudraient savoir davantage sur le soufisme peuvent étudier ce poème.
Si nous remarquons bien dans ce poème, Serigne Touba n’a fait que reprendre les enseignements de ses prédécesseurs. Mais de la manière la plus simple, la plus claire et la plus facile à apprendre et à retenir. En effet,   beaucoup d’ouvrages de ses prédécesseurs étaient devenus rares ou très souvent difficiles à étudier à cause de leur volume et de leur style. Par exemple “QOURATUL QULOOB“ de Abu Talib Makii et ‘’IHYA HULOMIDÎN’’ de Imam Ghazali dont il est rare de voir aujourd’hui des exemplaires.
Tous ceux qui empruntent le chemin d’ALLAH rencontrent inéluctablement Satan le lapidé. Les gens auront tendance à vous taxer d’inconscient pour vous décourager et vous dérouter. Et le Prophète Mouhammad (P.S.L) en est l’exemple le plus patent. Il ne s’est jamais reposé de son vivant. Avant de recevoir le message, il a rencontré toutes sortes de souffrances. Et au début de la révélation, il n’a bénéficié que de l’appui de son épouse Khadija  qui était alors fortunée. Mais, il la perdit l’année qui suit, de même que son oncle Abu Talib qui l’éduquait. A voir cela, on peut avoir l’impression que son Seigneur l’avait délaissé, mais non ! IL voulait le soutenir et l’élever au dessus de tout. Le prophète (P.S.L) et ses compagnons ont été isolés dans une vallée pendant plus de dix ans. A cela viennent s’ajouter les guerres saintes, les douleurs et les malheurs que les mécréants et les hypocrites leur infligèrent tous les jours. De même,  Omar, OusmaneetAli, tous ont été tués cruellement. Donc, tous ceux qui veulent rencontrer l’Agrément de leur Seigneur doivent prendre l’exemple de leurs prédécesseurs qui avaient emprunté le chemin de la Vérité et de la Droiture.
Nous ne pouvons jamais compter le nombre de saints qui ont perdu leur vie dans le sentier d’ALLAH. Hassan a été empoisonné etHusseynou quant à lui a été égorgé à Kerbala. Tout le monde sait que le Prophète (P.S.L) est la meilleure de toutes les créatures et pourtant, il a fait face à de nombreuses contraintes. Qu’en sera – t – il pour un simple esclave de Dieu qui voudrait rencontrer Son Agrément ?
Seydina MOUSSA / MOÏSEs’était isolé des hommes pour méditer sur son Seigneur. En cours de route, il rencontra un homme de Dieu qui lui demanda de lui faire des prières afin que son Seigneur le compte parmi Ses préférés. Ce que MOUSSA fit et Le Seigneur exauça sa prière. Mais, à son retour, à sa grande surprise, il vit un lion entrain de dévorer l’homme de Dieu.
Aussitôt, il s’interrogea auprès de son Seigneur. IL lui répondit que c’est de cette façon qu’IL agit avec Ses préférés. De même, quelqu’un était venu auprès du Prophète (P.S.L) pour lui dire : « J’aime ardemment mon Seigneur ». Le Prophète (P.S.L) lui répondit : « Attends-toi à des difficultés et à des épreuves ». L’homme reprit : « J’aime le Prophète (P.S.L) ». Le Prophète (P.S.L) poursuit en lui répondant : « Attends-toi à la pauvreté et à la souffrance ».

Donc, tout bien ne s’acquiert que dans les difficultés et les souffrances. C’est pourquoi, le disciple doit avoir de la patience et de l’endurance. Il doit aussi être ferme dans ses pas avec une conviction, une détermination et une abnégation exemplaires.
Tout disciple doit lire “HUQQA“ pour connaître comment nous devons suivre ceux qui nous ont précédé et qui s’étaient donnés exclusivement à leur Seigneur. C’est pourquoi Serigne Touba dit dans ce poème : « Il est normal de pleurer ces hommes de Dieu que, même le ciel et la terre ont pleuré ». Ceux là, sont ceux qui avaient donné leur personne et leurs biens à leur Seigneur, qui suivaient à la lettre Ses recommandations, préférant la mort plutôt  que de s’en détourner et qui tournaient complètement le dos aux interdits, préférant la mort que de s’y retourner. Si le musulman arrive à ce stade en endurant les épreuves que son Seigneur lui inflige pour voir le degré de sa foi, il devient Son ami et Son confident. Le coran l’a illustré comme suit : « Pensez-vous entrer au paradis sans subir les mêmes épreuves qu’avaient subies ceux qui vous ont précédés ? ». Le Seigneur éprouvait les croyants par la pauvreté, par des maladies et des souffrances de toutes natures. Les épreuves étaient tellement dures que même le Prophète (P.S.L) et ses compagnons se demandaient : « A quand le secours d’ALLAH ? Mais le secours d’ALLAH est certes très proche ! ». Mais malgré toutes ces souffrances, ils n’ont jamais montré à leur Seigneur un signe de trahison, de désespoir ou de retour en arrière. Ils avaient un coeur plus rayonnant que le soleil et des paroles très pures. La présence de tels hommes sur terre permet à l’humanité, aux animaux et aux arbres de bénéficier des Bienfaits et de la Miséricorde du Seigneur. Le ciel et la terre pleurent et regrettent la disparition de ces hommes de Dieu. En effet, le ciel entend les très belles invocations des saints hommes en longueur de journée. De telles invocations franchissent toutes les sept portes du ciel et dans chaque ciel les anges se dressent pour écouter leurs paroles. Ensuite les  anges demanderont au Seigneur de multiplier pour eux Son Pardon et Ses Bienfaits du bas monde et de l’Au-delà et aussi leur accorder Sa Grâce et son Agrément. Ces invocations arriveront jusqu’à l’Enceinte Scellée de Dieu où seulement deux formes de paroles peuvent accéder : la parole d’un saint homme ou le mensonge d’un individu (que Dieu nous en préserve). La parole mensongère dira au Seigneur : « je suis le mensonge de telle personne, fils de tel père et de telle mère ». Ensuite les anges inscriront ce mensonge dans son livre gardé. Donc tout individu doit dire la vérité ou bien se taire !
De tout ce qui précède l’on comprend bien maintenant pourquoi Serigne Touba a dit qu’il est bien normal de pleurer ces illustres hommes de Dieu. Il dit : « quant à moi je vais les pleurer en espérant recevoir de ces larmes l’Agrément et les Grâces inépuisables du Seigneur. ». Il dit aussi que les nuits, les jours et les mois pleurent ces hommes.
Tout homme qui suit les recommandations de son Seigneur et se démarque de tous Ses interdits obtiendra certes tout ce qu’il souhaitera avoir sur terre et dans l’au-delà.
Serigne Touba dit que ces hommes passaient tout leur temps à faire du ZIKR ; ils ne perdaient jamais leur temps dans les futilités. Le zikr, c’est d’être constant dans la récitation du Saint Coran, des poèmes de Cheikh Ahmadou Bamba et dans l’invocation des noms de Dieu. Mais, le zikr ne se limite pas seulement à cela ; le fait de donner de l’aumône tous les jours et de travailler, en font aussi partie.
Les hommes de Dieu avaient l’habitude de se lever tard dans la nuit pour implorer le pardon de leur Seigneur, prier, lire le Saint Coran… En effet, ils avaient donné toute leur vie à leur Seigneur. Ils avaient tourné le dos à SALMA et LEYLA la nuit, pour adorer leur Seigneur. SALMA et LEYLA sont des femmes qui symbolisent en arabe, la beauté, l’élégance et le charme.   
Le “Zikroulah“ (invocation des noms de Dieu) représente la lampe avec laquelle l’aspirant éclaire sa route ; sa monture est représentée par une volonté très élevée qui est indispensable dans toute entreprise. La conscience de son impuissance devant la Toute Puissance divine lui sert d’appui et la détermination tient lieu de ceinture. La charia (loi islamique) constitue la route qu’il suit du début à la fin. Il ne doit jamais s’en écarter. Le vrai soufi, le parfait, c’est celui, chez qui, l’accès à une station mystique élevée ne lui empêche point le respect scrupuleux de la loi exotérique (charia).
La voie mystique est parsemée d’embûches qui sont l’œuvre de satan ; c’est ainsi que l’on voit très souvent des gens qui se réclament du soufisme (tassawouf),  mais qui délaissent ostensiblement le jeûne, la prière et certains actes obligatoires. Ceux-là proclament parfois qu’ils voient Dieu (que Sa Grandeur soit exaltée) alors que tout ce qu’ils disent ne dépassent pas leur propre personne. Celui qui par exemple, vous dit qu’il fait face aux sept cieux, parle de la partie de son corps qui part des reins à la tête et les sept terres, celle qui part des reins aux orteils.
 Aussi, ils vont jusqu’à critiquer et de façon acerbe d’ailleurs, ceux qui s’efforcent de respecter leurs obligations envers leur Seigneur. En réalité, tout cela n’est que de la machination satanique, qu’il convient de rejeter.
Parmi les dix apprêts du voyage mystique, il y’a les compagnons de route qui sont des frères de même but, déterminés, fidèles et sincères. Ils vous exhortent à l’endurance et à la patience. Ils sont solidaires et leur solidarité ne se limite pas seulement dans le domaine spirituel, mais aussi dans le domaine temporel.

Cheikh Ahmadou Bamba a dit que ceux qui ont effectué ce voyage jusqu’à accéder à l’Enceinte Scellée de Dieu, ont des stations et des rangs élevés et sont capables de protéger leurs disciples contre les machinations de Satan, le rebelle.
Le disciple doit donc mesurer la valeur spirituelle de son guide à l’aune de son propre perfectionnement spirituel. Chaque disciple peut jauger, par une introspection, s’il a gagné en perfection ou non, auprès de son guide. Cela n’est possible que si le disciple applique à la lettre les recommandations du guide et s’écarte de ses interdits. Aucun médecin n’est en mesure de guérir un malade qui refuse de suivre ses prescriptions ; de même Dieu n’a accordé à aucun guide, fût-il le meilleur d’entre eux, le pouvoir de guider une personne qui refuse de suivre scrupuleusement ses recommandations.
III. Les mérites de l’homme de DIEU
Le vrai guide est un grand érudit et un probe homme capable d’éduquer et d’élever l’âme. L’âme est faite de lumière divine, mais elle est emprisonnée dans le corps qui lui est antagoniste. De façon imagée, on peut dire que l’âme et le corps sont comme l’or et les impuretés qui l’accompagnent.
Il faut alors chauffer le métal jusqu’à la fusion pour le débarrasser de ses impuretés. Imam Ghazali dit à ce propos dans “ hya oulomi diin“ que « l’âme doit inéluctablement être brûlée soit par le feu de la lutte contre l’âme charnelle (qui incite à la débauche), soit par le feu de l’enfer dans l’au-delà ». C’est pour cela que Dieu (que Sa Grandeur soit exaltée) dit dans le Saint Coran : « Au Jour du Jugement Dernier, ne sera sauvé que celui qui y vient avec un cœur pur et exempt de tout vice » ; ce que l’on ne peut avoir que par une lutte permanente contre l’âme charnelle sous la direction d’un guide spirituel qui est à la hauteur de la tâche.
Il y a parmi les guides certains qui ont une seule méthode d’éduquer leurs disciples. Par contre, il y a d’autres qui éduquent par diverses méthodes. Le Prophète (P.S.L) a dit qu’il existe des personnes dont le simple fait de regarder leur visage procure le salut irrévocable de Dieu. C’est dans ce sens que l’on dit que celui qui rend visite à un vrai guide spirituel restera 40 jours sans commettre de pêchés. Voilà pourquoi on recommande de multiplier les visites chez les hommes de Dieu.
Un homme de Dieu connaît l’ensemble des maladies spirituelles et les remèdes appropriés. Il peut recommander à un disciple de ne faire que deux “RAKKAS “ (génuflexions), la nuit en guise de prières surérogatoires, à d’autres dix ou même cent. Il y a par contre certains à qui il dispense de toute prières surérogatoires (nafilas). Il y a certains à qui il demande de faire des“istighfar “ (imploration du pardon de Dieu), à d’autres des prières sur le Prophète (P.S.L), ou bien la lecture journalière d’une partie du Saint Coran ; d’autres encore il demande de dépenser leur argent dans le sentier d’ALLAH pour la Face exclusive du Seigneur. Par ses moyens et ses stratégies, le guide soigne tous les vices du cœur, purifie et élève l’âme du disciple.
L’homme de Dieu est noble, dévot, sage et généreux prodiguant des conseils utiles à toute créature. La science dont il dispose lui vient directement du Seigneur et c’est par elle que le guide purifie l’âme de quiconque accepte de le suivre. C’est de cette science ésotérique (hilm ladouni) que notre Seigneur avait gratifiée à Seydina Khadre et que le Prophète Moussa / Moïse cherchait auprès de lui. Seulement khadre avait fixé à Moïse une condition pour accéder à ce savoir c’est-à-dire s’abstenir de lui poser des questions ou de faire des critiques en son encontre. Cette condition est plus que d’actualité pour tout individu engagé dans le chemin droit derrière un véritable guide.  En effet, le disciple doit approuver tout ce que son guide fait ou dit ; sinon il n’accédera jamais à l’Agrément d’ALLAH. Moïse avait dérogé à cette règle en questionnant khadre sur la pirogue qu’il avait sabotée, l’enfant qu’il tua et le mur qu’il reconstruisit ; autant d’actes apparemment contradictoires, raison pour laquelle, ils échappaient à la compréhension de Moïse. C’est pourquoi d’ailleurs, ils se sont finalement séparés.
Le guide aussi peut dés fois accomplir des actes ou dire des paroles qui apparemment dérogent à la charia. Mais, le disciple doit se refuser de le critiquer ouvertement et même implicitement. Il y a des questions que l’on peut  tenter de poser au guide alors que si on était patient on allait tout savoir sans même les poser. Cela veut dire qu’Il n’est pas du tout facile de suivre, comme indiqué, un vrai guide. Par contre, il est très facile de proclamer haut et fort son amour sincère vis-à-vis de son guide, mais dans le fond, cela peut s’avérer non fondé. Mais ALLAH connaît parfaitement ce qui est dévoilé comme ce qui est caché, IL est l’Omniscient. C’est pourquoi, nous devons faire en sorte que nos paroles et nos actes reflètent exactement nos convictions, car c’est ce qui nous fera profiter des bienfaits du Seigneur de l’univers.
Le disciple doit avoir la conviction que son guide ne lui recommande jamais une chose pour son propre intérêt, mais pour l’intérêt du disciple lui-même. Un jour, un guide appela son disciple pour lui demander la tête de son père. Celui-ci, sans hésiter s’empara d’une machette et alla, pendant la nuit, donner un coup exactement là où devait se coucher son père. Quand il ramena la tête auprès de son guide, celui-ci lui demanda s’il est sûr d’avoir tué son père, le disciple lui répondit que oui ! Lorsque le guide enleva le drap, il se rendit compte que c’était un autre qu’il avait tué. Le guide lui dit que cet homme était l’amant de sa mère qui avait l’habitude de pécher avec elle. Il voulait donc mettre un terme à cela mais d’une façon peu ordinaire.

En effet, les hommes de Dieu revivifient et éclairent la voie qui conduit à l’Agrément du Seigneur pour tous ceux qui désirent s’y engager. Chacun d’eux a un souci permanent de se hisser toujours vers notre Seigneur qui confère force et illumination. Ils voient par leur cœur tout ce qui est caché, mais ils feignent de ne rien connaître. C’est pourquoi l’on doit éviter de tenir de faux propos au guide. En effet, les co-détenus du Prophète Youssoupha / Joseph lui avait dit qu’ils avaient fait des rêves : le premier dit avoir rêvé d’être le serviteur du roi et le second dit qu’il portait sur sa tête un panier de mil d’où des oiseaux venaient picorer. Le Prophète Youssoupha leur répondit : pour le premier : « Tu sortiras de prison et tu seras effectivement serviteur du roi. » Et pour le second : « Tu seras tué, crucifié et des oiseaux viendront picorer sur ta tête ». L’interprétation leur déplut et ils lui révélèrent qu’ils n’avaient en vérité rien rêvé. Mais Youssoupha leur dit que la volonté de Dieu s’était déjà réalisée sur eux. L’on doit donc faire très attention à ce que l’on dit aux hommes de Dieu ; on ne doit jamais leur mentir. Il y a un homme de Dieu qui avait demandé quelque chose à son disciple ; celui-ci lui mentit en lui disant qu’il ne disposait pas de cela. La volonté de Dieu se réalisa sur lui et il finit dans la pauvreté et le dénuement total.
Chacun d’eux possède une lumière semblable à celui du soleil par laquelle il illumine le disciple sincère. Ils sont détachés de toutes créatures et attachés au créateur. Ils tournent le dos à tout pour aller droit vers Dieu (que Sa  Grandeur soit exaltée).
Ils sont dotés d’une lumière qui attire les personnes qui sont destinées à être sauvées et d’une autre qui repousse celles qui sont vouées à la damnation. Ils détiennent les secrets parmi les plus cachés.
Ils effacent du cœur de celui qui les suit tout ce qui peut le ternir tel un laveur qui débarrasse un vêtement de tout ce qui le souille. Ces guides là préservent du malheur leur compagnon à qui ils procurent un bonheur éternel. Ils sont capables de parfaire le disciple intérieurement et extérieurement. C’est pourquoi Cheikh Ahmadou Bamba dit : « bonheur aux serviteurs ; disciples sincères, qui rendent des services à leurs guides, les aiment et leur donnent des présents pour l’amour de Dieu ». Les dons fait en leur faveur intercéderont au moment de la traversée du pont “sirat“. Seulement, celui qui donne, même une aumône à un démuni, ne doit pas donner des choses qui n’ont aucune valeur et dont il n’a plus besoin ; à plus forte raison celui qui donne à un homme de Dieu. On doit donner à son guide ce que l’on aime le plus.
            Serigne Afia Mbacké a un jour reçu d’un talibé (disciple) un très joli cheval. Dés qu’il l’a reçu, il a dit que seul mon guide (c’est-à-dire Cheikh Ahmadou Bamba Khadim Rassoul) mérite ce cheval. Et il s’est rendu séance tenante, chez celui-ci pour lui donner le cheval sans jamais y monter : voila une preuve d’amour pour le guide.
            Donc celui qui se charge de vous acheminer vers l’Enceinte Scellée de Dieu a droit plus que quiconque à vos services et cadeaux que vous ne lui donnez que pour la Face de Dieu.
Lors de la préparation d’une guerre Abou Bekr et Omar ont tous les deux amené des biens et le Prophète leur demanda qu’est qu’ils ont laissé pour leurs familles respectives. Oumar répondit : « Autant que j’ai amené » et Abou Bekr de dire : « Rien, si ce n’est Dieu et son Prophète ». Mouhammad (P.S.L) leur dit alors : « La différence de vos actions n’exprime que la différence de votre foi ». C’est dire l’importance capitale que revêt le fait de donner de ses biens pour la Face exclusive de Dieu.
Imaam Ghazali a écrit dans “ hya ouloumi diin“ que le Prophète a dit que Dieu a plus de trois cent caractères et quiconque a un seul de ces caractères sera sauvé mais le caractère qu’il aime par-dessus tout ; c’est la générosité : c’est pourquoi un mécréant généreux n’ira jamais en Enfer de même qu’un croyant avare n’entrera pas au Paradis. La générosité nous rapproche de Dieu et nous éloigne de l’Enfer, de même qu’elle suscite la sympathie des Hommes.
Quand on parle de “khidma“ (service), il s’agit de donner de ses biens ou de travailler pour le guide.
Imam Abdou Wahab Chahrani a écrit dans “Anwaroul houtsiyou“ : 
« Travailler pour un homme de Dieu est meilleur que soixante années d’actes d’adorations. »
Il faut préciser qu’il n’entend pas sous-estimer les actes d’adorations de Dieu ; il montre simplement l’immensité des bienfaits du Seigneur, à travers le ‘’khidma’’.
Parmi les qualités aimées par Dieu, il y’a aussi la pitié envers toutes créatures. En effet, un jour par exemple un savant vit sur sa plume une mouche alors qu’il s’apprêtait à écrire. Il marqua une pause, laissa la mouche boire avant de recommencer : c’est pour cet acte qu’il a été introduit au paradis.
Un autre individu aussi avait été sauvé par le simple fait d’avoir désaltéré un chien qui mourrait de soif. C’est dire l’importance revêtue par la pitié envers les créatures divines. Il y a par contre, un individu qui fut précipité en Enfer pour avoir emprisonné à mort un chat. Qu’en serait-il donc de celui qui manque de respect à un homme de Dieu ? Tout le mérite réside dans le fait de travailler pour celui-ci et de l’aimer car le Prophète (P.S.L) a dit : « chacun vivra dans l’Au-delà avec celui qu’il aimait ici-bas. »

En revanche, il y’a une précision à faire, car actuellement beaucoup de personnes pensent qu’on peut se limiter à servir le guide tout en négligeant totalement les actes d’adorations. Cela est une grave erreur, il convient de concilier les deux.
Les hommes de Dieu ont une éminence remarquable et des dons extraordinaires qui leur viennent de leur Seigneur. Leur gloire et leur bonheur ne s’auraient être exprimés ni par la plume ni par la langue. Un petit fils du Prophète (P.S.L) Seynoul Habidina avait dit qu’il existe des sciences élevées qu’on ne révèle jamais, car elles dépassent l’entendement humain, mais ces guides sont dépositaires de ces connaissances là.
Conclusion
Nous réitérons nos recommandations à l’endroit de tous les musulmans, ma modeste personne en premier lieu, en citant les propos d’un homme de Dieu commentant un “hadith“ du Prophète : « la voie qui mène au Paradis est parsemée d’obstacles et de déplaisirs tandis que celle qui mène en Enfer est jalonnée de plaisirs ». I
C’est ainsi que quand on rencontre un de ces guides, on doit sacrifier tous nos plaisirs pour satisfaire ses besoins, ce qui conduit à leur agrément.
Un autre homme de Dieu (Waliu) de dire : « Celui qui aime véritablement son Seigneur doit payer cher pour accéder à LUI ». En réponse à ceux qui lui demandèrent le prix à payer, il dit : « Un corps meurtri et faible à cause du rappel de Dieu et du jeûne, une âme malmenée en permanence, des yeux qui ne somnolent jamais et un cœur qui ne ressent que Dieu (que Sa Grandeur soit exaltée) ». Il doit n’aimer que Dieu, ne faire que ce qu’IL agrée et s’écarter de tout ce qu’IL interdit.
Tout cela, on doit le faire non pas pour entrer dans le Paradis ou éviter l’Enfer mais seulement pour l’amour que l’on voue à Dieu. Tous ces sacrifices lui permettront d’accéder à un stade où Dieu va être les yeux par lesquels il regarde, les oreilles avec lesquelles il entend, les jambes avec lesquelles il se déplace et les mains avec lesquelles il saisit. Mais l’on ne peut jamais accéder à l’Agrément d’ALLAH sans supporter, avec patience, les épreuves liées à la marche vers Dieu. Voilà ce que signifie ce “hadith“.
Je vous exhorte davantage, à l’Unicité de Dieu (que Sa Grandeur soit exaltée) dans Son Essence  et dans Ses Attributs. Nous devons suivre Ses Recommandations, nous écarter de Ses Interdits et accepter tout décret divin, qu’il nous soit agréable ou désagréable.
Nous devons aussi avoir un très grand respect pour nos parents, les aimer et les honorer. Nous ne devons pas avoir à l’endroit des musulmans que de bonnes intentions, de bonnes paroles et de bons actes. La tolérance doit être de rigueur dans notre conduite avec les autres. Nous devons bénir ceux qui nous maudissent. Nous devons, où que nous puissions être, rester des exemples dans la dévotion comme dans le dévouement au travail. Le culte du travail est une partie intégrante dans l’adoration de Dieu. 
Que le Bon Dieu nous permette de célébrer le Magal encore des années et des années et qu’IL agréé toutes nos œuvres accomplies dans ce jour. Qu’IL nous protége contre les machinations de Satan et nous guide dans la voie du salut.    
 Paix et salut sur vous !